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La CGT ne généralise pas… Elle empêche la généralisation et ne fait que menacer d’une toute petite extension…

mardi 17 décembre 2019, par Robert Paris

La CGT ne généralise pas… Elle empêche la généralisation et ne fait que menacer d’une toute petite extension…

Un lançant un ultimatum de quelques branches professionnelles de la CGT, elles démontrent que ce n’est pas la confédération tout entière qui est mobilisée et que ces branches elles-mêmes ne l’étaient pas encore puisqu’elles en menacent le gouvernement.

La CGT démontre qu’elle agissait en réservant des forces, en diminuant sciemment la mobilisation au départ au risque de casser la dynamique.

Ce dimanche 15 décembre dans un communiqué, quatre fédérations CGT (Cheminots, Transports, Mines et Énergie et Industries chimiques) posent un véritable ultimatum à l’exécutif sur la réforme des retraites : “le gouvernement dispose d’une semaine pour annoncer le retrait de son projet et la relance de véritables négociations pour l’amélioration du système actuel”.

Depuis le siège du syndicat à Montreuil, ces quatre fédérations soulignent que “la population est majoritairement hostile à cette réforme” et estiment que “le président de la République peut pas opposer aux citoyens du pays sa légitimité électorale puisque sa promesse de campagne n’est pas du tout conforme au projet actuel”. Ces fédérations appellent ainsi le gouvernement à “arrêter de s’entêter” et l’invitent à ”épargner au pays la poursuite d’un conflit pénible pour les grévistes et la population, notamment à l’occasion des fêtes de fin d’année”.

Une référence aux multiples sorties gouvernementales s’alarmant d’un Noël possiblement “gâché” par les grèves, notamment dans les transports. Ces organisations donnent donc sept jours au gouvernement pour faire machine arrière. “Si le premier ministre s’acharne à affirmer que ‘le pays est perturbé mais pas bloqué’, les salariés du public et du privé en tireront la conclusion qu’ils doivent redoubler de mobilisation, démultiplier les appels à la grève dans toutes les entreprises et accroître encore le niveau des manifestations”, poursuit le communiqué.

Mais cela signifie surtout qu’au début de la grève, la CGT s’est bien gardée d’envoyer les grévistes dans des AG dans le secteur privé pour l’entraîner !!!

Le journal bourgeois « Le Figaro » commente :
« C’est une France à deux vitesses qui se dessine en ce mois de décembre : d’un côté, des grévistes en nombre à la RATP, la SNCF et chez EDF, avec des profs en renfort ; de l’autre, 19 millions de salariés et 3 millions d’indépendants qui se démènent pour aller travailler. L’appel à la grève des 5 et 10 décembre a beau avoir été interprofessionnel, c’est-à-dire couvrant tous les secteurs d’activité, le nombre de grévistes a été epsilonesque dans le privé. Chez Renault, qui fut longtemps un bastion social, l’absentéisme n’a pas dépassé 5% le 5 décembre et 1% le 10. « Nos syndicats sont plutôt concentrés sur des sujets “maison”, comme les négociations salariales annuelles. »

L’absence de généralisation n’a rien d’étonnant : les confédérations sont viscerallement hostiles à une action générale non contrôlée des travailleurs et des chômeurs.

Elles se sont bien gardées d’élargir les revendications aux chômeurs, aux précaires, à l’hôpital public, aux privatisations, etc.

La vraie perspective : des assemblées de lutte décisionnelles qui élisent des comités de grève :

L’assemblée affirme que le retrait de la prétendue réforme des retraites est inaceptable et est la cause de notre mobilisation au même titre que les autres prétendues réformes comme les privatisations, les attaques des chômeurs, les attaques contre l’hôpital public, les attaques contre la sécu, les attaques contre les aides sociales, les cadeaux fiscaux aux plus riches, les attaques du droit de manifester et de se rassembler, les guerres extérieures, toutes ces attaques doivent être combattues ensemble par tous et non séparément.

L’assemblée affirme que c’est au peuple de décider de l’avenir de la société et pas à la minorité du un pourcent de propriétaires du grand capital. Cela signifie que nous ne menons pas seulement une lutte économique mais une lutte sociale et politique, pour une société débarrassée de toutes les injustices, inégalités, oppressions et exploitations qui détruisent nos vies. Nous voulons à la fois interdire la misère, interdire les licenciements, interdire les cadeaux sur fonds publics aux capitalistes, interdire les attaques contre les plus démunis, les chômeurs, les précaires, les sans logis, les sans papiers, ceux qui ne peuvent se soigner, ceux qui sont privés de droits.

L’assemblée affirme que tous ceux qui ont été victimes de violences policières doivent recevoir justice de ces actes, être reconnus comme victimes et indemnisés et les coupables condamnés.

L’assemblée affirme que le peuple est souverain et que l’Etat capitaliste ne représente que les capitalistes.

Un exemple : à Poitiers.

« Dans le mégaphone de « l’interluttes démocratique et souveraine, à l’initiative du comité de grève interluttes des Gilets jaunes », une trentaine de personnes à l’entrée du marché de Notre-Dame dans l’après-midi. « La retraite concerne tout le monde certes, mais qui pour se soucier des précaires ? Qui pour représenter les chômeurs ? Pas les syndicats », lance-t-on dans cette réunion. Pendant le tour de parole, on évoque les « ministres corrompus, le capitalisme qui tue à petit feu » et appelle à « une plateforme de revendications nouvelles » dont la question de la démission du gouvernement revient souvent dans ce cercle « où l’on se représente soi-même » : « Il faut frapper le serpent à la tête », martèle un sexagénaire. Où quand le jaune vire au rouge colère. »

Rapporté par la presse

Les comités de grève issus d’assemblées de lutte se multiplient en France :

comité de grève de Poitiers

comité de grève de Saumur

comité de grève d’Angers

comité de grève de la gare Lille-Flandres

comité de grève du saumurois

comité de grève de la ratp

comité de grève de La Réunion

Et aussi comité de grève d’Orsay (91)

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