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Du RN au Front populaire : tous les partis gouvernementaux derrière Macron au sommet guerrier de l’OTAN

jeudi 18 juillet 2024, par Alex, Waraa

Partout dans le monde, la démocratie bourgeoise devient un poids trop lourd pour les capitalistes et leurs classes dirigeantes, et maintenant c’est encore plus vrai dans les pays les plus riches et puissants que dans les pays pauvres. L’exemple français (autrefois considéré comme modèle de démocratie) en est une illustration éclatante.

La Vème république française revient aux formes adaptées avec la guerre, celles de la fameuse "chambre introuvable"

A l’issue du deuxième tour des élections législatives anticipées du 7 juillet, l’Assemblée nationale apparait comme émiétée en 13 groupes, sans majorité qui se dessine. Les "spécialistes" au service de la policaillerie bourgeoise dissertent sur le mode de scrutin, la bassesse morale des composantes du NFP qui s’écharpent publiquent pour se répartir les postes, dont les deux gros lots : ceux de premier ministre et de président de l’Assemblée.

L’hebdomadaire Marianne écrit savamment à ce propos :

Si nous héritons d’une chambre introuvable, c’est parce qu’aucun parti ne propose à la part la plus active de notre société un programme qui lui permettrait de prendre enfin la direction de notre volonté collective.

C’est oublier que le premier roi de la Restauration Louis XVIII parla de "chambre introuvable" issue des élections de 1815, dans le sens positif où elle semblait de façon "inespérée" favorable à sa restauration de la monarchie. Elle s’évara d’ailleurs difficile à maitriser car "plus royaliste que le roi".

L’actuelle Assemblée nationale de 2024 est comme celle de 1815 une "chambre introuvable, car plus bonapartiste que le président de la République bonapartiste Macron.

Le régime politique inspiré par le militaire d’extrême droite de Gaulle était d’inspiration bonapartisme : un régime bourgeois adpaté aux situations de guerre sociale à l’intérieur, guerres nationales et coloniales à l’extérieur.

C’est à l’issue de la guerre mondiale, pour l’étouffement dans l’oeuf de toute possibilité de révolution que de Gaulle émit ses propositions constitutionnelles en 1946. C’est grâce à la Guerre d’Algérie qu’il put les mettre en place après son coup d’Etat en 1958.

Or l’impuissance actuelle des députés à former un gouvernement pleinement correspond à l’idéal de de Gaulle : celui de la "séparation des pouvoirs", impliquant qu’un gouvernement ne devrait absolument pas émaner d’une quelconque majorité à l’Assemblée, mais être nommé par, et rendre des comptes seulement au Président. Le Président et son gouvernement ne doivent pas dépendre des partis. En sabordant le sien par la dissolution de l’Assemblée le 10 juin, Macron n’a fait que revenir aux "sources du gaullisme".

Des universitaires rappellent dans leur manuel ces traits du bonapartisme qui rabaisse le Parlement et les partis :

Ce pouvoir d’Etat, s’il se trouve conforté dans les jours ordinaires par une majorité parlementaire à l’Assemblée nationale, tire ses ressources du soutien populaire et du recours à l’appareil d’Etat, à travers la convergence qui unit le président de la République à la haute fonction publique

La Vème république (Chagnollaud et Quermonne)

Dans son discours de Bayeux ( 6 juin 1946), de Gaulle avait clarifié ce point à propos du pouvoir exécutif (le gouvernement)

Du Parlement, composé de deux Chambres et exerçant le pouvoir legislatif, il va de soi que le pouvoir exécutif ne saurait procéder (...) C’est donc du chef de l’Etat, au dessus des partis (...) que doit procéder le pouvoir exécutif.

Il le confirma dans son projet de constitution le 4 octobre 1958 :

le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif doivent être effectivement séparés de façon que le gouvernement et le Parlement assurent chacun pour sa part (...) leurs attributions

Les mêmes universitaires nous mettent en garde dans leur manuel : "Le principe de la séparation des pouvoirs n’est pas reformulé dans la Constitution", tout en rapellant que ce principe est incarné par l’Article 8 : "où la nomination du Premier ministre fait l’objet d’un pouvoir discrétionnaire du président de la Répubique, sans contreseing ministériel ni investiture parlementaire préalable". Et de conclure : "le gouvernement ne procède pas du parlement".

Ce ne sont donc pas les savants journalistes qui, en faisant tourner des tables sur les plataux télé prétendent nous mettre en relation avec " l’esprit de la Vème république" qui permettront aux travailleurs de s’orienter. Les discours de de Gaulle qui restent une référence pour la bourgeoisie française nous éclairent plus.

L’incapacité de l’Assemblée actuelle, la fuite des partis devant la tâche consistant à prendre en main le pouvoir éxecutif, c’est-à-dire le gouvernent, était justement ce que préconisait de Gaulle en période de guerre ou de révolution. Les "jours ordinaires" où une majorité parlementaire soutient le gouvernement (principe ignoré par de Gaulle, mis en place seulement par ses successeurs dont Pompidou en 1969) , sont terminés.

Ce n’est pas le Droit constitutionnel qui nous permet de le comprendre, mais le contexte historiques comme ceux de 1945, 1958, aujourd’hui la question de la faillite du capitalisme et la marche à la guerre qui s’ensuit.

Du RN au Front populaire : tous les partis gouvernementaux unis derrière Macron au sommet l’OTAN

Une illustration de ces tendances fut donnée dès le lendemain du second tour des élections par le NFP et le RN qui tout en revendiquant la victoire aux élections législatives, reculèrent devant l’exercice du pouvoir gouvernemental.

Ces partis gouvernementaux ont gardé le silence concernant le sommet de l’OTAN du 9 juillet. Macron pu s’y vanter d’avoir mis au pas tous les partis de gouvernement grâce aux élections anticipées qui ont forcé ces partis à se prononcer explicitement pour le soutien à la politique de l’OTAN.

Le site du media RTL résumait ainsi l’intervention de MAcron à ce sommet :

À l’occasion de sa courte visite à Washington, pour le sommet de l’Otan, Emmanuel Macron s’est voulu rassurant. Auprès de ses alliés, il a affirmé que le prochain gouvernement ne remettrait pas en cause la politique française à l’international. (...) D’abord pour se féliciter que le Rassemblement national ne soit pas parvenu à obtenir une majorité à l’Assemblée nationale. Puis pour rassurer : quel que soit le nouveau gouvernement, aucun ne remettrait en cause les positions françaises. "J’ai pu confirmer à l’ensemble de mes homologues et alliés que la France aurait une approche de continuité de ses engagements internationaux, qu’il s’agisse de l’Europe, de l’Alliance ou du soutien à l’Ukraine, car les forces politiques qui constituent une majorité à l’Assemblée sont en faveur de ces lignes", a-t-il déclaré.

Une promesse de continuité indispensable pour continuer de peser sur la scène internationale.

Dans sa Lettre aux Français(es), Macron avait appellé clairement à un gouvernement d’Union nationale :

Divisées au premier tour, unies par les désistements réciproques au second, élues grâce aux voix des électeurs de leurs anciens adversaires, seules les forces républicaines représentent une majorité absolue. La nature de ces élections, marquées par une demande claire de changement et de partage du pouvoir, les oblige à bâtir un large rassemblement.

La résolution de l’OTAN est un véritable programme d’Economie de guerre, une mise sous tutelle renforcée de l’économie et de l’armée française par les USA sous couvert de l’Alliance atlantique et de son organisation l’OTAN.

La Russie est sommée de se retirer de territoires, dont certains qui ne font pas partie de l’OTAN :

La Russie doit immédiatement mettre fin à cette guerre et retirer complètement et sans condition toutes ses forces d’Ukraine, conformément aux résolutions applicables de l’Assemblée générale des Nations Unies. Nous ne reconnaîtrons jamais les annexions de territoires ukrainiens auxquelles la Russie a procédé, en toute illégalité, y compris l’annexion de la Crimée. Nous appelons par ailleurs la Russie à retirer de la République de Moldova et de la Géorgie toutes les forces qu’elle y a stationnées sans le consentement de ces pays.

La Chine est désignée comme ennemi, se voiyant sommer d’arrêter ses exporations vers la Russie :

La République populaire de Chine (RPC) joue désormais un rôle déterminant dans la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine au travers de son partenariat dit « sans limites » et du large soutien qu’elle apporte à la base industrielle de défense russe, ce qui accroît la menace que la Russie représente pour ses voisins et pour la sécurité euro-atlantique. Nous appelons la RPC, qui, en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, a une responsabilité particulière pour ce qui est de faire respecter les buts et les principes de la Charte des Nations Unies, à cesser de soutenir matériellement et politiquement l’effort de guerre russe, et notamment à cesser de transférer des biens à double usage, tels que des composants d’armes, des équipements et des matières premières, qui sont ensuite utilisés par le secteur de la défense russe. La RPC ne peut rendre possible la poursuite de la plus grande guerre que l’Europe ait connue dans son histoire récente sans que cela nuise à ses intérêts et à sa réputation.

Huit "groupements tactiques" sont répartis le long de l’ancien "rideau de fer" : Bulgarie, Estonie, Hongrie, Lituanie, Pologne Roumanie, Slovaquie. La France n’est que le pays cadre d’un de ces groupements, l’armée française une division de l’OTAN, c’est-à-dire de l’armée américaine.

Ni le NFP ni le RN ne se sont exprimé haut et fort concernant ce sommet de l’OTAN, leur choix de rester dans l’ombre de Macron apparait au grand jour, finis les votes de LFI contre l’accord France-Ukraine le 12 mars. Tous les partis et groupes liés à l’Assemblée ont renoncé à cette attribution majeure du pouvoir exécutif qu’est la politique militaire. Les disputes pour les postes parlementaires n’ont servit qu’à masquer cette unanimité derrière Macron, de LFI au RN.

Deux tentatives d’assassinat

La tentative d’asassinat de D. Trump est-elle liée à cette guerre déclarée à la Russie et la Chine par l’OTAN ?

Europe 1 rapportait à ce propos

Quelques heures après la tentative d’assassinat contre Donald Trump, Robert Fico, le Premier ministre slovaque, a mis en exergue des similitudes entre l’attaque contre Donald Trump et celle dont il a lui-même été victime il y a un mois, estimant "le scénario comme photocopié".

Le dirigeant de l’OTAN avait déjà menacé Trump en février dernier :

Bluff électoral ou menace sérieuse ? Les déclarations de Donald Trump évoquant la possibilité de ne plus défendre les pays de l’Otan "sapent notre sécurité", a averti le secrétaire général de l’organisation, Jens Stoltenberg, dimanche 11 février. Candidat à un deuxième mandat à la Maison Blanche, l’ancien président républicain reproche aux autres membres de l’Alliance de ne pas financer suffisamment la défense commune.

"Toute suggestion selon laquelle les Alliés ne se défendront pas les uns les autres sape notre sécurité à tous, y compris celle des Etats-Unis, et expose les soldats américains et européens à un risque accru", a déclaré Jens Stoltenberg dans un communiqué.

Ces deux actes contre Trump et Fico sont-ils purement individuels ou comme la destruction du Gazoduc Nordstream une "opération spéciale" exécutée par un organisme d’un des appareils d’Etat marchant à la guerre ? Quoi qu’il en soit de tels actes accompagnent toujours les campagnes guerrières des bourgeoisies impérialistes.

L’impérialisme français perdant en Liptako-Gourma

Le besoin d’un gouvernement militaro-policier en France est laussi aux défaites de l’impérialisme français en Afrique. Les rivalités inter-impéralistes en arrière plan sont illustrées en Afrique. Alors que l’armée française a été chassée du Burkina Daso, Mali et Niger, ces trois pays viennent de faire un nouveau pas les éloignants de la tutelle de l’impérialisme français. L’AFP rapportait le 6 juillet dernier :

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger s’unissent au sein d’une « Confédération des Etats du Sahel »
Lors de leur premier sommet samedi à Niamey, les régimes militaires de ces trois pays ont acté leur rupture avec le reste du bloc ouest-africain. (...)Les chefs d’Etat des trois pays, des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’Etat entre 2020 et 2023, « ont décidé de franchir une étape supplémentaire vers une intégration plus poussée entre les Etats membres. A cet effet ils ont adopté le traité instituant une confédération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, dénommée Confédération des Etats du Sahel », ont-ils annoncé dans le communiqué final du sommet diffusé samedi. (...)Ces trois pays ont annoncé en janvier leur départ de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, ex-puissance coloniale avec laquelle ils ont multiplié les actes de rupture. « Nos peuples ont irrévocablement tourné le dos à la Cedeao », avait lancé le général Abdourahamane Tiani en ouverture du sommet.

Les importations française d’uranium proviennent principalement de trois pays : de trois pays : le Kazakhstan (27 %), le Niger (20 %) et l’Ouzbékistan (19 %), trois pays dans l’orbite de l’impérialisme russe. Ce n’est plus seulement dans le domaine militaire que l’impérialisme français passe entièrement sous la tutelle nord-américaine (USA-Canada), mais sur le plan énergétique.

La CGT dans l’Union sacrée : où est passé le slogan de dissolution de l’OTAN ?

L’appel de la CGT à manifester le 18 juillet de vant l’Assemblée nationale n’est-il pas le signe que cette organisation syndicale défend l’Assemblée nationale contre le bonapartisme ?

Encore en 2023, la CGT dénonçait l’OTAN et l’éonomie de guerre :

Le droit de véto doit être supprimé ; l’OTAN doit être dissoute ; le traité d’interdiction des armes nucléaires, ratifié par 54 pays, doit être mis en œuvre.
Exigeons la paix en Europe et dans le monde.

Pour qu’une paix juste et durable soit gagnée au plus vite, l’intersyndicale française de solidarité avec l’Ukraine appelle à participer à la marche pour l’Ukraine qui aura lieu le samedi 25 février 2023 au départ de République à 14h en direction de Bastille. D’autres initiatives seront organisées sur le territoire pour le retrait des troupes de Poutine d’Ukraine et une paix juste et durable dans la région.

refusons l’économie de guerre, CGT février 2023

Dans son appel du 10 juillet à manifester le 18, la CGT Cheminot passe sous silence le sommet de l’OTAN :

Le camp progressisteaffiche une première victoire électorale arrachée grâce à la mobilisation citoyenne et à celle de la CGT. La responsabilité des élu·e·s du Nouveau Front Populaire est
immense. Le second tour oblige aussi tous les député·e·s qui ont
été élu·e·s grâce aux votes des électeurs du Nouveau Front
Populaire.
L’espoir suscité par le vote est immense, nos exigences sociales le
sont tout autant. En cela nous exigeons (...) Une vraie politique de réindustrialisation du pays (...)
La CGT et ses organisations appellent solennellement Emmanuel
Macron à respecter le résultat des urnes. Pas question de
continuer sa politique économique et sociale violente. Le nouveau
gouvernement doit être formé au plus vite, autour du programme
du Nouveau Front Populaire.

Le 18 juillet prochain, la Fédération CGT des cheminots appelle ses
syndicats à organiser en lien avec les structures
interprofessionnelles des rassemblements devant les Préfectures
et à Paris à proximité de l’Assemblée nationale pour exiger la mise
en place d’un gouvernement issu du Nouveau Front Populaire.
Ne nous faisons pas voler notre victoire !

M o n t r e u i l , l e 1 0 j u i l l e t 2 0 2 4

Finie la dénonciation de l’économie de guerre, l’appel à la dissolution de l’OTAN. La CGT veut des places dans un gouvernement d’Union nationale, comme en 1914 Léon Jouhaux fut nommé commissaire à la nation.

Ce n’est pas du NPA, aile gauche du NFP, ni des partis électoralistes d’extrême gauche comme LO qu’on pourra attendre, dans cette manifestation, des slogans comme "A bas l’OTAN !", "L’impérialisme français se fait expulser d’Afrique, expulsons le de France !" A bas le syndicalisme de Jouhaux - Binet au service de l’Union sacrée, vive le syndicalisme réolutionnaire de Griffuelhes-Rosmer-Monatte"

Conclusion

Fondamentalement, les classes dirigeantes ne peuvent pas se permettre d’attendre que l’effondrement financier et économique entraine une crise sociale unissant la révolte des salariés, des gilets jaunes, des jeunes, des femmes, des chômeurs, des retraités et des professions libérales ruinées ou menacées, notamment petits commerçants, artisans, paysans et pêcheurs. Il leur est indispensable de créer un pare-feu violent, que ce soit le fascisme la dictature ou la guerre, ou les trois et, en plus, la guerre civile entre pauvres.

La "popularité" d’un président bonapartiste, de son armée et de sa police, n’est pas un attribut de Macron. Des attentats attribués à l’Iran ou la Russie, des événements militaires spectaculaires dans la guerre Russo-ukrainienne seront nécessaires, comme le fut Pearl Harbor aux USA, pour justifier la nécessité d’un gouvernement sacré allant de la CGT, du NPA au RN.

N’attendons pas de tels événement pour nous réunir et discuter de notre propre politique nationale et étrangère pour les exploités, les opprimés. Dans toutes les pseudo luttes comme celle du NFP dans le cadre des élections, inspirons nous des conseils que Lénine et Trotsky donnaient au travailleurs parti communiste français en 1921, en particulier concernant les comités de grève bureaucratiques comme ceux du mouvement des retraites, du mouvement de soutien aux pPlestiniens, ou les comités locaux que le NFP a fait semblant de mettre en place :

(...) Les communistes ne doivent pas se laisser arrêter par les explications de la couche inférieure de la bureaucratie syndicale, qui cherche à se défendre de sa faiblesse – qui apparaît parfois, malgré toute sa bonne volonté – en en rejetant le blâme sur les statuts, les décisions des conférences et les ordres reçus de leurs comités centraux. Les communistes doivent constamment réclamer de cette couche de la bureaucratie des réponses claires et lui demander ce qu’elle a fait pour écarter les obstacles qu’elle allègue et si elle est prête à combattre avec les ouvriers pour leur destruction.
(...)

Si le Parti est encore faible, il est cependant en mesure de profiter d’événements politiques ou de grandes grèves qui ébranlent toute la vie économique, pour mener une action de propagande radicale systématiquement et méthodiquement organisée. (...)

Pendant la généralisation et l’intensification des luttes, il sera nécessaire de créer des organes uniques de direction. Au cas où dans certains syndicats, le comité de grève bureaucratique viendrait à manquer à sa tâche, il faudra que les communistes obtiennent à temps, en exerçant la pression nécessaire, le remplacement de ces bureaucrates par des communistes qui assureront la direction ferme et décidée de cette lutte. Dès qu’on aura réussi à combiner plusieurs combats, il faudra instituer une direction commune pour l’ensemble de l’action, et là les communistes devront autant que possible dominer.

Cette unité de direction peut facilement être obtenue Si une préparation appropriée est faite par la fraction communiste dans les syndicats ou dans les entreprises, par les soviets d’usines, par les assemblées plénières de ces soviets, mais plus particulièrement par les assemblées générales des grévistes.

Alors que l’extrême gauche électoraliste prêche la passivité politique aux travailleurs, leur demandant soit de soutenir le NFP (NPA-anticapitaliste, POI), soit de ne rien faire en attendant la révolution (LO, NPA-révolutionnaires, qui en attendant occupent allègrement des postes syndicaux), Lénine et Trotsky invitaient les travailleurs à utiliser toutes les occasions pour planter les graines de l’avenir :

Pour un Parti communiste, il n’y a pas de moment où l’organisation du Parti puisse rester politiquement inactive. L’utilisation organique de toute situation politique et économique et de toute modification de cette situation doit être élevée au degré d’une stratégie et d’une tactique organisées.

Sur les question de la guerre, de la lutte contre l’Union sacrée, les guerres coloniales, il est donc temps de ressortir les portraits et discours de Jaurès, Monatte, Rosmer contre les socio-patriotes Poutou-Mélenchon-Hollande et le syndicalisme d’Union sacrée de Jouhaux-Binet !

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