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Milliardaires fascistes américains violemment hostiles au prolétariat et au communisme
jeudi 5 septembre 2024, par
Elon Musk et Peter Thiel mettent leurs fortunes et leurs réseaux au service de Donald Trump et de J. D. Vance
Donald Trump et Elon Musk, l’alliance techno-populiste-fasciste
Trump fasciste
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Donald Trump et Elon Musk expriment leur haine de la classe ouvrière et leur crainte du marxisme
Lundi soir, l’homme le plus riche du monde, Elon Musk, a accueilli le dictateur en puissance Donald Trump pendant plus de deux heures sur sa plateforme de médias sociaux X, anciennement connue sous le nom de Twitter.
On ne s’attendait pas à ce que l’événement de lundi soit autre chose qu’une lune de miel. Le fasciste Musk a donné son appui à la candidature de Trump à la présidence au début de l’année et a promis, et déjà donné, des millions de dollars pour sa réélection.
Lors de la conversation de lundi, Musk a une nouvelle fois donné son appui à Trump et a appelé ses auditeurs à voter pour lui lors des prochaines élections. Musk a affirmé que, malgré le soutien solide des investisseurs en capital-risque, des banquiers et des gestionnaires de fonds spéculatifs, une administration Kamala Harris serait « encore plus à gauche » que celle de Biden. Musk a même insinué que Harris, l’ancienne « top cop » (procureur général) de Californie, était secrètement communiste.
« Son père était un économiste marxiste, c’est ainsi qu’elle a été élevée. [...] Nous sommes à la croisée des chemins [...]. [Trump] est la voie de la prospérité, et Kamala est le contraire », a déclaré Musk.
Terrifiés par la croissance de l’opposition aux inégalités, à la guerre et à tous les autres maux du capitalisme parmi les travailleurs et les jeunes, Musk et Trump travaillent ensemble pour cultiver et encourager les tendances fascistes aux États-Unis et à l’échelle internationale. En accueillant Trump, Musk, qui a reçu des milliards de dollars de contrats gouvernementaux au fil des ans, utilise la plateforme qu’il a achetée en octobre 2022 pour soutenir Trump et le mouvement fasciste MAGA (« Make America Great Again ») qui s’est emparé du Parti républicain.
Présenté comme une « conversation » ou une « interview », le spectacle immonde de lundi était en réalité une publicité de campagne en ligne. Une grande partie du temps d’antenne a été dominée par Trump qui a répété des morceaux de son discours réactionnaire et bien rodé. Musk ponctuait fréquemment les divagations semi-cohérentes de Trump par son approbation, généralement sous la forme de « ouais » ou « oui ».
La plateforme de diffusion en direct de X « Space » a connu des difficultés techniques qui ont retardé l’émission, qui devait débuter à 20 h, heure normale de l’Est, de plus de 40 minutes. Au début de l’interview, Musk a affirmé, sans preuve, que les problèmes techniques résultaient d’une attaque par déni de service (DDoS). Cependant, The Verge, citant « une source au sein de l’entreprise », a confirmé qu’il n’y avait pas eu d’attaque, ajoutant qu’il y avait « 99 %» de chances que Musk mente.
Musk a déclaré que le retard de l’événement démontrait qu’« il y a beaucoup d’opposition à ce que les gens entendent simplement ce que le président Trump a à dire ». « Mais, a-t-il poursuivi, je suis honoré d’avoir cette conversation. »
Lorsque l’entretien a enfin commencé, Musk et Trump ont discuté de leur programme commun de droite, centré sur les déportations de masse, les licenciements massifs, les réductions d’impôts et la déréglementation pour les entreprises, la réduction des dépenses sociales et l’augmentation du financement des services de police.
Trump a commencé par évoquer la tentative d’assassinat ratée dont il a été victime le mois dernier lors d’un rassemblement de campagne en Pennsylvanie, et Musk a souligné que Trump avait tourné la tête au moment où le tireur faisait feu pour montrer un tableau consacré à l’immigration. « C’est le signe que vous avez mis l’accent sur un problème sérieux », a déclaré Musk.
Trump a ensuite calomnié les immigrants en les qualifiant de criminels et de violeurs et a attaqué Harris en sa prétendue qualité de « tsar des frontières ». Il a affirmé, et Musk était d’accord, que le gouvernement Biden avait laissé entrer dans le pays « 20 millions » d’immigrés provenant « de prisons, d’asiles psychiatriques [...] et de nombreux terroristes ».
Répétant les propos de campagne de Trump, Musk a répondu qu’il était « essentiel d’avoir une frontière sûre ». Comparant les immigrants, dont beaucoup de familles fuyant les guerres, les coups d’État et les sanctions économiques soutenus par les États-Unis, à des monstres, Musk a déclaré : « Nous n’avons pas de frontières sûres. Cela ressemble parfois à l’apocalypse zombie de World War Z. »
En lançant un nouveau terme fasciste, un Trump enthousiaste a approuvé et affirmé que les autres pays envoyaient leurs « personnes non productives ».
Trump a poursuivi :
Ils ne veulent pas travailler ou quoi que ce soit d’autre, et ces pays se débarrassent des personnes non productives dans les caravanes dans de nombreux cas, et ils se débarrassent également de leurs meurtriers et de leurs trafiquants de drogue [...]
L’utilisation par Trump du terme « non productif » est une résurrection de l’idéologie eugéniste des nazis, qui autorisait les responsables médicaux nazis à tuer toute personne considérée comme vivant une « vie indigne de vivre ». Le programme T-4 (Tiergartenstrasse) a été lancé par Adolf Hitler en 1939 et a entraîné la mort de centaines de milliers de personnes, ouvrant la voie à l’Holocauste.
Après avoir partagé leur haine commune des immigrés, les milliardaires ont abordé la question de la réduction des programmes sociaux et des services qui offrent un quelconque avantage à la classe ouvrière. Musk a appelé à la formation d’une « commission d’efficacité gouvernementale », à laquelle il a proposé de siéger, afin de s’assurer que « l’argent durement gagné par les contribuables » ne soit pas gaspillé.
Trump a répondu avec enthousiasme : « J’adorerais. Vous, vous êtes le plus grand des découpeurs. » Racontant une histoire que Musk lui avait déjà racontée, Trump a dit :
Bien, je regarde ce que tu fais. Tu arrives et tu dis : « Vous voulez démissionner ? Alors mettez-vous en grève. » Je ne citerai pas le nom de l’entreprise, mais ils se sont mis en grève et tu leur as dit : « Peu importe, vous êtes tous partis. Plus personne ne travaille ici, vous êtes tous partis. »
Trump a déclaré qu’il avait besoin d’un « Elon Musk », ajoutant :
J’ai besoin de quelqu’un qui a beaucoup de force, de courage et d’intelligence. Je veux fermer le ministère de l’Éducation, je veux que l’éducation revienne aux États.
Comme il l’avait fait lors de la campagne électorale de 2016, Trump a cyniquement fait appel à un large sentiment anti-guerre, en mettant en garde contre le danger d’une guerre nucléaire. Musk a grotesquement minimisé le danger, déclarant à un moment donné : « Hiroshima et Nagasaki ont été bombardées, mais maintenant elles sont à nouveau des villes entières. »
Trump a répondu : « C’est vrai, c’est génial », après quoi Musk a ajouté : « Ce n’est pas aussi effrayant que les gens le pensent. »
La réapparition de Trump sur X est une réponse à la baisse de ses sondages suite au remplacement du président Joe Biden en tête du ticket démocrate le mois dernier par sa vice-présidente Kamala Harris. Grâce à des millions de dollars et à une couverture médiatique flatteuse de la part de la presse bourgeoise, les récents sondages montrent que Harris a égalé ou dépassé Trump dans plusieurs États que Biden était en train de perdre, notamment l’Arizona, le Nevada, le Michigan, le Wisconsin et la Pennsylvanie.
Avant l’entretien, la campagne de Trump a acheté des publicités sur X qui ont été diffusées sur le journal de millions d’utilisateurs tout au long de la journée. Avant de s’entretenir avec Musk, Trump a utilisé son compte X pour lancer toute une série de tweets et de vidéos de campagne.
La promotion de Trump par Musk s’inscrit dans la continuité de sa transformation de X/Twitter en un cloaque d’extrême droite visant à cultiver et à faire grandir un mouvement fasciste mondial. En concentrant leur haine sur les immigrés, Trump et Musk cherchent à faire porter aux plus pauvres de la planète la responsabilité des problèmes créés par le système capitaliste qu’ils défendent.
Le fascisme est créé et entretenu par la classe dirigeante comme une ultime tentative de repousser la révolution socialiste. La lutte contre le fascisme et la défense des droits démocratiques – y compris ceux des immigrés – nécessitent la construction d’un mouvement indépendant au sein de la classe ouvrière contre les partis capitalistes et le système qu’ils défendent.