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Syndicalisme en Irak

mardi 27 juillet 2010

Irak : le ministre ferme tous les bureaux syndicaux dans une initiative digne de Saddam

La police a perquisitionné et fermé tous les locaux des syndicats de l’électricité à travers tout l’Irak à la mi-Juillet, réalisant ainsi un ordre du ministre de l’électricité que Saddam aurait été fier de parapher.
L’ordonnance interdit « toutes les activités syndicales au sein du ministère et de ses services et sites" et autorise la police "à fermer tous les bureaux et locaux des syndicats et à saisir leurs actifs, leurs documents, meubles et ordinateurs."

Les dirigeants du TUC Britannique ont appelé le gouvernement irakien "à retirer l’ordonnance, et permettre aux syndicats de fonctionner librement, soutenue par un marché équitable, juste et droit, conforme aux normes du BIT."

Le mouvement syndical irakien appelle les membres des syndicats du monde entier à faire entendre leurs voix en signe de protestation.
D’après l’information reçue par la CSI, l’Ordonnance ministérielle émise par le ministère de l’Électricité interdit toute activité syndicale dans le secteur électrique et donne ordre au ministère de procéder, en coordination avec la police, à la fermeture de tous les bureaux syndicaux et de saisir les avoirs, les propriétés, les documents, le mobilier et le matériel informatique des syndicats. D’autre part, elle attribue à la police le pouvoir d’arrêter tout syndicaliste qui protesterait contre l’Ordonnance ministérielle, en vertu de la loi sur le terrorisme de 2005.

« Ceci est totalement inacceptable », a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. « Il s’agit ni plus ni moins que d’un cas de persécution à l’encontre des syndicats libres, indépendants et démocratiques. Dans une lettre adressée au gouvernement irakien, la CSI a exhorté le Premier ministre Nori Al-Maliki à prendre sans tarder toutes les dispositions qui s’imposent pour révoquer cette mesure inique du gouvernement.

« Les autorités irakiennes doivent prendre des dispositions urgentes et effectives pour garantir la liberté d’association dans le secteur de l’électricité », a insisté la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow. En tant que membre de l’OIT, l’Irak est tenu par les traités internationaux, y compris la Convention nº 87 de l’OIT sur la liberté d’association.

Le 27 mai, au deuxième jour de sa réunion annuelle, le Comité exécutif de l’ICEM a dénoncé l’inertie du gouvernement irakien qui n’a toujours pas adopté un projet de législation du travail et maintient en vigueur de nombreuses restrictions à l’activité des syndicats.

La résolution qu’il a adoptée constate que le gouvernement continue d’appliquer un décret de l’ère de Saddam Hussein qui interdit les syndicats dans le secteur public, notamment les secteurs du pétrole, du gaz et de l’électricité, et le décret 8750 pris par les forces d’occupation en 2005. Ce décret, tout aussi draconien que le précédent, permet au gouvernement de prendre le contrôle des syndicats quand bon lui semble et leur interdit de posséder des avoirs ou de prélever des cotisations auprès de leurs adhérents.

La résolution condamne aussi le licenciement de dirigeants syndicaux dans l’industrie pétrolière, gazière et dans les secteurs connexes, et la récente mesure du gouvernement interdisant aux syndicalistes de sortir du pays sans l’approbation du Comité ministériel supérieur chargé de superviser l’application de la Résolution n° 3-2005 du Conseil gouvernemental.

"Le Comité exécutif de l’ICEM condamne toutes les mesures prises par le gouvernement irakien contre les organisations syndicales," peut-on lire dans la résolution. "Nous saluons le courage de nos camarades irakiens et irakiennes qui continuent à organiser, représenter et protéger les travailleurs malgré ces attaques et dans un contexte de poursuite et d’escalade de la violence dans toute la société.

"Nous sommes atterrés par le fait que, sept ans après la chute du régime de Saddam Hussein, la loi irakienne n’assure toujours aucune protection des droits fondamentaux au travail.

La résolution note qu’en Irak, les syndicats ont organisé une campagne pour réclamer une législation du travail fondée sur des critères mondialement reconnus et créé un site Internet en anglais à cet effet ; elle invite les syndicalistes du monde entier à visiter le site et à manifester leur soutien à une législation du travail juste et équitable en Irak. L’ICEM soutient activement cette campagne et son site Internet.

Avec le soutien de la Confédération syndicale internationale (CSI), les syndicats irakiens se sont rassemblés pour lancer une campagne et un site Internet appelant à la solidarité internationale pour faire pression sur le gouvernement pour qu’il promulgue une législation du travail équitable. Sept ans après la chute du régime de Saddam Hussein, la loi ne protège toujours par les droits fondamentaux au travail des Irakiens.

L’ICEM appuie vigoureusement cette campagne et exhorte toutes les organisations syndicales du monde entier à apporter elles aussi leur soutien en se rendant sur le site Internet ici et en s’associant à la campagne. (Si votre organisation veut appuyer la campagne, envoyez un courriel à Abdullah Muhsin, de la Fédération générale des travailleurs irakiens (GFIW).

Hashmeyia Muhsin, la Présidente du Syndicat général des travailleurs et techniciens de l’électricité d’Irak, affilié à l’ICEM, et membre du Comité exécutif de l’ICEM, est une figure de premier plan de la campagne. Elle a récemment déclaré dans une interview à l’ICEM que la solidarité et les pressions internationales sont essentielles pour inciter le gouvernement à promulguer une législation du travail équitable.

Bien que la nouvelle constitution garantisse explicitement le droit syndical, le gouvernement irakien applique un décret ouvertement antisyndical datant de l’ère Hussein. La campagne actuelle demande l’abolition de la Loi 150 de 1987 et de l’Ordonnance 8750 d’août 2005 par les forces d’occupation qui ont bloqué tous les avoirs et comptes financiers des syndicats, rendant ainsi impossible leur fonctionnement.

La Loi 150 de l’ère Saddam Hussein interdit à tous les salariés du secteur public de se syndiquer et de faire grève. 90% environ de toutes les entreprises irakiennes sont considérées comme faisant partie du secteur public, et notamment le pétrole, le gaz, l’électricité, le textile et la plupart des autres secteurs manufacturiers.

Pour preuve de ce besoin urgent d’une nouvelle législation du travail, on citera l’ingérence du gouvernement dans le Syndicat des enseignants irakiens (ITU). La commission gouvernementale chargée de vérifier l’élection de la direction du syndicat tente d’installer aux postes de direction les candidats qui ont sa préférence.

L’ICEM invite tous ses affiliés à rejoindre la campagne. Le moment est venu de rendre au paysage syndical irakien le lustre que les syndicats de ce pays s’efforcent de lui restituer depuis 2003 : une législation du travail respectueuse des normes internationales du travail et des syndicats forts qui peuvent faire appliquer ces lois et faire respecter ces normes mondiales.

Les dangers que courent constamment les militants et responsables syndicaux en Irak ont été cruellement illustrés par le meurtre, le 26 novembre, de Majiid Karim, membre du Comité exécutif de la Fédération générale des travailleurs irakiens. Le camarade Karim est décédé dans l’explosion de sa voiture. Un engin explosif improvisé, vraisemblablement à retardement, avait été placé dans le véhicule par des inconnus.
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Majiid Karim faisait partie de ses instances dirigeantes malgré la législation antisyndicale de l’époque de Saddam Hussein et militait activement pour l’organisation des travailleurs du secteur public en dépit des tentatives répétées du gouvernement de recourir à la loi n°150 de 1987 interdisant aux fonctionnaires de se syndiquer. Il était aussi un des grands artisans de l’unité des travailleurs et du mouvement syndical irakiens.

L’ICEM s’associe à la douleur de la GFIW et réclame avec elle que le gouvernement irakien et les forces de sécurité mènent d’urgence une enquête approfondie pour faire toute la lumière sur les circonstances de cet acte criminel effroyable et faire en sorte que les coupables soient traduits en justice.

Les syndicats irakiens sont en butte à une ingérence accrue et à une véritable répression du gouvernement alors qu’ils s’organisent et gagnent en influence. Bien que la nouvelle constitution garantisse explicitement le droit de s’organiser, le gouvernement irakien évoque une législation ouvertement antisyndicale, qui date parfois de l’époque de Saddam Hussein, pour entraver et restreindre l’activité syndicale.

Mais les syndicats ripostent. Le 24 octobre, des centaines de travailleurs ont défilé dans le rues de Bassora. Des adhérents de 12 syndicats se sont rassemblés devant le siège de la Fédération générale des travailleurs irakiens (GFIW) avec des calicots réclamant que le gouvernement arrête de s’immiscer dans les affaires des syndicats avant de se rendre jusqu’à l’immeuble des services du gouvernement à Bassora.

Les slogans les plus en vue dans le défilé réclamaient la mise en vigueur de la nouvelle législation du travail conforme aux conventions de l’OIT ainsi que l’abolition de la loi 150 de 1987, à l’époque de Saddam Hussein, et de l’ordonnance ministérielle 8750 d’août 2005.

Mais la cause principale de la manifestation du 24 octobre était la tentative du gouvernement de constituer un comité gouvernemental chargé d’organiser les élections sociales – conformément à l’ancienne législation et sans la participation du conseil exécutif du GFIW. Cela pérenniserait l’interdiction faite sous l’ancien régime aux agents du secteur public de se syndiquer.

Comme l’industrie pétrolière et gazière ainsi que l’industrie électrique restent dans le domaine public, ces élections sociales, comme beaucoup d’autres, sont une farce. Le problème est encore compliqué par le recours des autorités à un décret controversé – l’ordonnance 8750 de 2005 – qui gèle tous les avoirs et les comptes financiers des syndicats, les empêchant de fonctionner normalement.

À leur arrivée devant l’immeuble du gouvernement, les travailleurs ont rencontré des responsables locaux qui leur ont promis d’appuyer leurs revendications et de les transmettre au gouvernement central.

Mais ce combat vital n’est pas terminé. Le mouvement syndical irakien est sur le point de lancer une campagne nationale pour appeler le gouvernement et le parlement à mettre en œuvre un code du travail équitable et juste qui donne à tous les travailleurs – du privé comme du public – le droit de se syndiquer. Lorsque cette loi sera en vigueur, il faudra alors organiser des élections qui ne subissent pas l’ingérence du gouvernement.

La Fédération des conseils de travailleurs et des syndicats (FWCUI) a informé ce week-end l’ICEM que l’armée avait ouvert le feu sur une manifestation de travailleurs. Ces incidents se sont produits le 6 octobre près de la Zone verte du centre de Bagdad.

Les informations reçues de la FWCUI disent qu’un grand nombre des 2.000 manifestants ont été atteints par des balles en caoutchouc. L’ICEM condamne cette action militaire contre des travailleurs et y voit une raison de plus pour l’Irak d’appliquer une législation du travail légitime et de reconnaître les syndicats libres et indépendants.

Les travailleurs de l’industrie avaient reçu des autorités militaires l’autorisation d’organiser cette manifestation pour des revendications salariales datant de 2008, des primes de risque et la réintégration de travailleurs licenciés pour motifs politiques sous le régime de Saddam Hussein.

Le défilé du 6 octobre était parti de la place Al Tahreer et avait traversé le pont Al Jumhoria en direction de la Zone verte où les forces armées ont tiré sans discernement sur les manifestants. Quatre travailleurs ont été passés à tabac et arrêtés : Thamir Hameed et Mohamed Khangar employés par une entreprise de fabrication de batteries, Mohamed Khamees qui travaille dans une centrale électrique, et Munadhil Attia ouvrier dans la maroquinerie.

La FWCUI a qualifié cette attaque d’"acte de terreur sans précédent qui ne restera pas impuni" et a demandé aux autorités de limoger les militaires responsables et de les traduire en justice. Un représentant du conseil des ministres a reconnu qu’il n’y avait pas eu de provocation et a déclaré que le conseil était sur le point de présenter des excuses publiques.

Tandis que syndicalistes, employeurs et diplomates du monde entier participent à la Conférence annuelle de l’Organisation internationale du travail à Genève, les exactions se multiplient en Irak. Cible des autorités irakiennes, la remuante Fédération irakienne des travailleurs du pétrole (IFOU) a le gros défaut de s’opposer au projet de nouvelle loi sur le pétrole, qui confie ce secteur aux transnationales étasuniennes. L’IFOU – qui regroupe quelque 26 000 salariés – est connue pour ses dénonciations de la corruption et pour avoir mené des actions retentissantes en défense des salaires et des conditions de travail malgré un contexte de guerre civile.

Pour ce syndicat indépendant, le Rubicon semble avoir été franchi en mai dernier, lorsqu’il menace, par communiqué, de faire grève après d’infructueuses négociations sur les salaires, les dispositifs de santé et de sécurité et le recours à la main-d’oeuvre temporaire. Surtout, le syndicat se plaint amèrement de n’avoir pas été associé à l’élaboration de la loi pétrolière, approuvée par le gouvernement mais non encore par le législatif. Selon le président du syndicat, Hassan Juma’a Awad, « dès que la fédération a appelé à la grève, beaucoup de nos syndiqués et militants ont été menacés physiquement par des partis actifs dans le processus politique, dans le but de déjouer la grève et de saper le message des organisateurs de la grève ». De quoi susciter de vives inquiétudes dans le contexte d’insécurité irakien, même si la Fédération des travailleurs du pétrole renonçait finalement à la mi-mai à sa mesure de lutte, après une rencontre fructueuse en promesses avec le premier ministre Nouri al-Maliki. Les craintes syndicales vont être rapidement confirmées. Le 4 juin, une grève spontanée des ouvriers d’un oléoduc de Bassorah met le feu aux poudres. Les travailleurs se plaignent de retards dans le versement des salaires. Ils sont immédiatement rejoints par d’autres ouvriers du secteur qui remettent les revendications de mai sur le métier.

Le lendemain, le gouvernement, qui considère toute grève dans le domaine pétrolier comme illégale, envoie la troupe. Les grévistes sont pris au piège, encerclés par les tanks et survolés par les avions de la coalition ! Des ordres d’arrestation sont lancés contre quatre leaders de l’IFOU, dont M. Awad, pour « sabotage de l’économie nationale ». Mercredi 6 juin, la fédération suspend la grève jusqu’au lundi suivant pour permettre la reprise du dialogue. Heureusement pour les ouvriers, la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de l’industrie (ICEM) et le collectif de solidarité britannique Naftana ont immédiatement relayé la nouvelle et écrit à Bagdad pour réclamer l’ouverture de négociations. Le 7 juin, la Confédération syndicale internationale – la plus importante organisation mondiale de travailleurs – se solidarisait à son tour avec le syndicat indépendant, exigeant « le retrait de l’armée de la grève des travailleurs du pétrole » et demandant à l’Etat « de ne pas recourir à des actes d’intimidation à l’encontre des travailleurs ». Une pression qui – en pleine conférence de l’OIT – semble avoir fait son effet. Hier, une délégation de syndicalistes a été longuement reçue par le ministre des Affaires parlementaires, sur mandat du premier ministre. Selon un message de « victoire » adressé par Hassan Juma’a Awad, toutes les charges à l’encontre des syndicalistes ont été abandonnées. En outre, une commission ministérielle de négociation a été instituée en échange de la levée du préavis de grève.

Dans le dernier épisode sanglant de la vague d’agressions brutales déployée contre le mouvement syndical irakien, la Fédération générale des travailleurs irakiens (GFIW) a signalé l’enlèvement, suivi du meurtre, le 27 avril, de Thabet Hussein Ali, dirigeant du Syndicat général des travailleurs du secteur de la santé. Ali avait été kidnappé par une faction terroriste à sa sortie du siège de son syndicat, situé dans le quartier Al-Mansour de Bagdad.

Son cadavre criblé de balles a été retrouvé le lendemain de son enlèvement. Il portait des marques de torture importantes, y compris des lésions provoquées par une perceuse électrique.
Le local de la Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak (www.fwcuiraq.org) à Bassora a été atteint par des tirs de l’armée anglaise.

Situé dans le quartier d’Al-Saay, ce local est proche de la base militaire britannique du Pont rouge. Sans aucune explication ni sommation, des militaires anglais ont tiré six balles dans la façade du bâtiment. Il était 11h05 et plusieurs membres du syndicat étaient présents. Il n’y a eu aucun blessé.

Ali Abbas Khafeef, président de l’union de Bassora de la Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak, a écrit aux autorités militaires britanniques. "Nous vous demandons d’enquêter et de faire la preuve que cette attaque ne nous visait pas en particulier et qu’elle n’était pas planifiée. Nous vous considérons comme responsables légalement et face à l’opinion publique, car vous mettez en danger la vie des travailleurs et des civils du quartier".

La Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak est opposée à l’occupation anglo-britannique. Elle a, au début de l’automne 2006, joué un rôle déterminant dan l’organisation des grèves dans le secteur pétrolier à bassora. C’est la première fois que l’armée britannique s’attaque directement à elle.

Messages

    • Février 2004 : Mouvements contre les nouvelles grilles de salaire et contre la hausse des prix, dans les secteurs du pétrole, du cuir, du coton, du tapis, de la boulangerie publique, de l’ameublement, de la santé et des cigarettes.

  • En scandant “Le pétrole de la population n’est pas pour la population mais pour des voleurs” des centaines de travailleurs ont protesté en Irak, le 19 février 2013, contre l’entreprise South Oil Company, en réclamant des logements, des emplois permanents et le paiement des prestations en retard.

    La manifestation était organisée par le Comité de défense des travailleurs du pétrole, auquel appartient l’affilié de IndustriALL Global Union, la fédération irakienne des syndicats du pétrole (IFOU), et faisait suite à une action identique organisée précédemment le 13 février 2013.

    Les personnes employées sur les gisements pétroliers de al-Ramlia nord et sud, al-Berjesia, Gharb al-Karna, et Bab al-Zubair, étaient rassemblées devant l’entrée principale de l’entreprise South Oil Company à Basra, en réclamant le renvoi des membres du personnel corrompus et la démission du directeur de l’entreprise.

    Les travailleurs ont demandé une réunion avec le directeur de l’entreprise pour négocier le paiement de prestations non réglées remontant à 2010, 2011 et 2012, le droit à un logement, des contrats d’emploi permanent et la fin de la corruption dans l’entreprise.

    South Oil Company (SOC), qui produit plus de 80 pour cent du pétrole irakien, est une entreprise nationale chargée de l’exploitation pétrolière dans le sud de l’Irak.

    Comme le directeur de l’entreprise a refusé jusqu’ici de rencontrer les protestataires, ces derniers demandent maintenant de rencontrer la direction et le gouvernement dans les prochains jours pour négocier les questions en suspens. Les protestataires ont également adressé leurs revendications au Premier ministre irakien.

    Certains travailleurs ont reçu des menaces des services de sécurité de l’entreprise au cours des actions.

  • En Irak, la Société Nationale des Industries du Cuir a licencié 200 travailleurs. Pour marquer son opposition, la FWCUI (Fédération des Conseils et Syndicats des Travailleurs d’Irak) a organisé des mouvements de protestation partout dans le pays.

    Selon les rapports de la FWCUI et le syndicat des travailleurs du cuir, environ 200 salariés, y compris des journaliers et des sous-traitants, ont été licencié sans préavis valable par l’administration de la Société Nationale des Industries du Cuir. Nombre de ces travailleurs comptait déjà au moins six années de service au moment du licenciement.

    Les travailleurs et leurs syndicats se mobilisent pour faire pression sur l’administration pour qu’elle revienne sur sa décision.

    En tant qu’entreprise étatisée, l’employeur dépend du Ministère de l’Industrie. Cependant, lorsque les travailleurs ont contacté le Ministère, il leur a été dit que la décision provenait de l’administration et pas du Ministère.

    Les travailleurs ont entrepris leur campagne par des manifestations dans trois lieux à Baghdad et Kufa en dépit de menaces de l’entreprise visant à bloquer les manifestations soit à l’extérieur ou à l’intérieur de l’entreprise.

    Des entrevues entre la direction de la FWCUI, les manifestants et les leaders syndicaux ont permis de confirmer que la prochaine étape de la campagne serait une conférence de presse, elle-même suivie de nouveaux meetings et manifestations. La FWCUI a mis un avocat sur l’affaire pour confronter l’administration aux tribunaux en plus des actions de protestation.

    Les travailleurs du cuir ont tenu une nouvelle manifestation le 27 août au cours de laquelle les travailleurs licenciés ont une nouvelle fois revendiqué leurs droits auprès du Ministère de l’Industrie.

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