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Grève au Togo en juillet 2010

vendredi 27 août 2010

Les dirigeants de l’intersyndicale des travailleurs du Togo ( ISTT) et ceux de l’Association togolaise des consommateurs (ATC), ont officiellement lancé le mot d’ordre de grève pour le vendredi 02 juillet 2010, ce matin. C’est lors d’un point de presse, qu’ils ont animé au siège de la Confédération nationale des travailleurs du Togo (CNTT). « L’ISTT et l’ATC appellent les travailleurs du secteur public et privé ainsi que la population consommatrice, à respecter le mot d’ordre de grève de 24 heures lancé pour le vendredi, 02 juillet 2010, sur toute l’étendue du territoire national », précise un communiqué remis à la presse.

« Travailleurs et populations sont priés de rester chez eux à la maison », insiste le communiqué avant de poursuivre, les mouvements de rues sont interdits ce jour de grève afin d’éviter toute interprétation ou récupération politique à notre action qui n’est qu’un mouvement social pour dire « non à la vie chère, non aux disparités au Togo ».

Le comité qui redoute une récupération politique dans ce contexte de contestations de la réélection de Faure Gnassingbé, recommande aux professionnels des secteurs de la Santé, de l’Eau et du Transport aérien, de prendre les dispositions pour assurer le service minimum.

Ce mot d’ordre de grève lancé par l’ISTT qui regroupe quatre centrales syndicales et l’ATC, fait suite à la hausse des prix des produits pétroliers, annoncée le vendredi 18 juin 2010. Les Travailleurs et populations exigent l’annulation pure et simple de la décision d’augmentation des prix. Des rencontres entre membres du gouvernement et syndicats, pour trouver un terrain d’entente, ont échoué.

Déjà le mardi 21 juin, un mouvement insurrectionnel déclenché pour dénoncer la hausse astronomique des prix des produits pétroliers, a provoqué des altercations entre manifestants et forces de sécurité et militaires. De sources concordantes annoncent à la suite de ces échauffourées, trois morts dont deux par balles réelles, de nombreux blessés, dont certains également par balles, et environ une quarantaine d’interpellations. Des organisations nationales de défense des droits de l’homme ainsi que des partis d’opposition, ont dénoncé les violences ainsi que l’utilisation des militaires et miliciens, dans les opérations du maintien d’ordre.

Les augmentations des prix intervenues varient entre 75 et 80 francs. Le Togo est zen proie à une crise socio-politique, symptomatique d’un déficit de légitimité au sommet de l’Etat. Visiblement, les conditions dans lesquelles l’entrée au gouvernement de certains proches de Gilchrist Olympio, est intervenue sans l’accord du bureau national de l’Union des forces de changement (UFC), ainsi que la décision de dissolution du parti de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, OBUTS, ont contribué à exacerber la tension dans le pays.

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