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Quoi de neuf à Renault ?

samedi 11 septembre 2010

Remboursez !

Renault va rembourser un milliard sur trois qu’il doit à l’Etat et le clame sur tous les toits, comme une victoire. Mais, nous travailleurs, quand nous devons de l’argent (et pas des milliards) à l’Etat ou aux banques, on ne nous laisse pas ainsi des délais sans limite. A propos, c’est bien l’argent de nos impôts qui a été ainsi offert à Renault sans que le patron pense à nous remercier…

Quoi de neuf sur les suicides ?

On nous a dit que le problème était réglé par les enquêtes, les journées (ou demi-journées) de concertation, les réunions avec les syndicats et des mesurettes d’observation du stress. Ils ont dit la même chose à France Telecom qui avait connu la même vague de suicides. Le bilan est là : 23 suicides cette années (contre 19 l’an dernier) et cinq suicides dans les quinze derniers jours. Une émission récente de France Culture permettait de donner la parole aux veuves de salariés suicidés à Renault et de rapporter ce que s’était passé. C’est d’autant plus nécessaire que la direction affirme toujours qu’elle n’y est pour rien…

Comment se porte Renault ?

Voilà la réponse de la direction : « Porté par une dynamique commerciale forte, el Groupe affiche une situation financière en nette amélioration. » Elle affiche 832 millions de bénéfices sans compter son remboursement de dettes à l’Etat. Comment cela cadre-t-il avec une politique de rigueur toujours aussi féroce vis-à-vis des salariés : suppression d’emplois, fermeture de sites et blocage des salaires notamment ? Eh bien, justement, c’est les sacrifices des salariés qui expliquent la santé des profits !

Renault mène l’enquête

La direction tient à rester en tête pour le nombre des enquêtes ! On a encore droit à un sondage sur l’appréciation des salariés sur leurs encadrement et sur la motivation des salariés. Si la satisfaction devait être proportionnelle au nombre d’enquêtes… on le saurait…

Aussi salaud dans le monde entier

Dans une vidéo de Renault sur intranet We’re, on peut lire que « la responsabilité sociale de l’entreprise n’a pas de frontières. » C’est plutôt l’irresponsabilité sociale de Renault (licenciements, blocage des salaires, exploitation, suppressions d’emplois, fermetures de sites….) qui dépasse les bornes … frontières.

Latitude ou l’attitude ?

Ce n’est pas sous nos longitudes que Renault a choisi de lancer son nouveau véhicule à bas coûts baptisé « latitude ». Cela témoigne de la politique résolument mondialiste de Renault. Ce n’est pas une raison ni de féliciter le patron ni de prendre l’attitude inverse consistant à refuser l’emploi ailleurs qu’en France soi-disant pour défendre l’emploi en France. Nous n’avons pas à répondre au mondialisme patronal par le nationalisme. Nous avons notre propre mondialisme, nous les travailleurs : celui des travailleurs en lutte par delà les frontières : des travailleurs chinois en grève chez Honda aux ouvriers du textile de Bangladesh, aux fonctionnaires d’Afrique du sud en grève générale !

Discrimination patronale

Le « Canard Enchaîné » a révélé que Schweitzer touchait 75.000 euros par an pour siéger à la Halde et qu’il se justifiait ainsi : « Mon activité à la Halde n’était pas une bonne œuvre mais un vrai travail. » Tous les salariés de Renault, qui ont aussi un vrai travail, en comparant ce chiffre avec leur paie, doivent avoir l’impression d’être bénévoles !

Non à la retraite-cimetierre !

La retraite est attaquée de tous côtés. La remise en cause de la limite légale de soixante ans n’est que l’une de ces remises en cause anti-sociales. Par exemple, l’augmentation du nombre de trimestres de cotisations obligatoires se poursuit continuellement. Le seuil pour une retraite à taux plein augmente lui aussi. On va encore passer de 65 à 67 ans. Rien ne dit que les 62 et 67 ans soient une limite où les gouvernants s’arrêtent, si on les laisse faire. Quand pourrons nous prendre une retraite décente ? Les chiffres valsent : 60, 62, 65, 67 ans... ou jamais ? Comment voulez-vous que l’on puisse prendre une retraite si le nombre d’actifs diminue sans cesse du fait de la hausse du chômage ? Qui cotisera pour nous ? Alors, défendre les retraites ne peut se faire sans remettre en question tout le système et pas seulement une loi ou un décret gouvernemental. Mais peut-on faire reculer le gouvernement et le patronat par une journée d’action par ci par là ? La réponse, c’est nous, travailleurs, qui devons la donner et personne à notre place.

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