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Haïti : après le tremblement de terre et la peste militaire impérialiste, le choléra dû à la misère des déplacés ...

vendredi 22 octobre 2010

Le nord d’Haïti n’avait pas été touché par le tremblement de terre mais il l’est par la misère due aux personnes déplacées qui n’ont pas des conditions décentes pour vivre. le mythe de l’occupation humanitaire est tombé depuis longtemps même si, dans les pays impérialistes, il continue à faire recette dans les média.

Une épidémie de choléra a fait 135 morts ces derniers jours dans le nord d’Haïti, tandis que près de 1 500 personnes sont affectées par cette maladie, vraisemblablement due à la mauvaise qualité de l’eau potable.

« On a recensé 135 décès (dus au choléra) et 1 498 cas de malades atteints de diarrhée. Selon les analyses effectuées en laboratoire, il s’agit bien du choléra », a confirmé jeudi Claude Suréna, président de l’Association médicale haïtienne. Le nord du pays a connu un afflux de réfugiés, vivant dans des conditions d’hygiène précaires, après le séisme dévastateur du 12 janvier.

Le directeur général du ministère de la Santé, contacté par téléphone, a annoncé une réunion d’urgence du gouvernement, mais a refusé de confirmer le chiffre des victimes.

Les hopitaux de la région sont débordés

Plus tôt jeudi, les autorités haïtiennes avaient indiqué que plus de cinquante personnes étaient mortes ces derniers jours dans différentes villes du pays et que des centaines avaient été hospitalisées suite à ce qui avait été identifié jusque là comme une épidémie de diarrhée liée à la mauvaise qualité de l’eau potable.

Plusieurs médecins avaient alors fait état de plusieurs dizaines de morts. Le docteur Ariel Henry, directeur de cabinet du ministre haïtien de la Santé, avait parlé de « 51 ou 52 décès le long du fleuve de l’Artibonite ». Le Dr Jean-Robert Pierre-Louis, qui travaille au centre de santé de Drouin, avait décompté 27 morts et 300 hospitalisations dans cette localité du nord d’Haïti.

« Les hôpitaux et centres de santé sont débordés dans les régions touchées. Plusieurs centaines de personnes sont hospitalisées et nous sommes en train d’évacuer des malades vers d’autres centres » moins engorgés, a indiqué Gabriel Timothé, directeur général du ministère de la Santé.

Certaines personnes seraient également décédées à leur domicile dans la région de l’Artibonite et dans le centre d’Haïti, selon plusieurs sources médicales.

Une maladie qui peut tuer en quelques heures

Le choléra est une maladie hautement contagieuse, qui peut tuer en quelques heures, dont la propagation est favorisée par les défaillances des réseaux sanitaires et l’absence d’hygiène et de soins. Après une incubation de quelques jours, la maladie débute par de violentes diarrhées vidant littéralement l’organisme de son eau. En l’absence de réhydratation immédiate, cette déperdition de liquides est souvent mortelle.

Présentes en nombre dans le pays depuis le séisme, qui a fait plus de 250 000 morts et 1,5 million de déplacés, les ONG se mobilisent. Depuis la catastrophe du 12 janvier, les ONG ont fait part de leurs craintes de voir apparaître des épidémies en raison des mauvaises conditions sanitaires dans lesquelles vit la population et l’accès difficile à l’eau potable.

Haîti, où des élections présidentielle et législatives sont prévues le 28 novembre, a par ailleurs été violemment touché dernièrement par les intempéries. Dix personnes sont mortes et trois autres ont été portées disparues ces derniers jours à la suite de fortes pluies.

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