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Combien ça coûte ?

dimanche 22 mai 2011

Combien coûte la défense des trusts, des financiers et des banques ?

Rien que la titrisation des dettes immobilières qui s’est effondrée en 2008 était déjà astronomique : le total des crédits titrisés des GSE (Fannie Mae et Freddie Mae) américains étaient de 4000 milliards de dollars en 2008.

Les "titres pourris" de 2008 étaient estimés à quarante mille milliards de dollars...

La Banque d’Angleterre estimait en 2008 le coût de la crise à 2.800 milliards de dollars soit 2.240 milliards d’euros. Depuis, le coût s’est multiplié.... Sans compter les 16.000 milliards de dollars d’aide des Etats aux banques. Et sans compter le plan de relance des Etats estimé à plus de sept mille milliards de dollars : selon le « Financial Times » : 182 milliards de dollars en France, 669 en Allemagne, 1.476 milliards en Grande-Bretagne, 2.683 milliards aux Etats-Unis.

Pour comparaison, les 1.011 individus milliardaires dans le monde ont une richesse combinée est de 3.600 milliards de dollars.

La crise de 2008 en chiffres :

700 milliards Le montant, en dollars, du plan Paulson voté le 3 octobre par la Chambre des représentants américains pour venir en aide au secteur bancaire, « victime » de la crise des subprimes. Ce plan représente 506 milliards d’euros. Soit 5% du PIB des Etats-Unis.

2.000 C’est le coût en dollars, par citoyen américain, du plan Paulson.

613 milliards C’est le montant, en dollars, des actifs de Lehman Brothers, la banque d’affaires, lors de sa mise en faillite le 16 septembre. Elle détrône, au rang de plus grande faillite de l’histoire, la fime WorldCom, qui avait accumulé 107 milliards de passifs lors de son dépôt de bilan en 2002.

250.000 C’est le nombre d’employés, de cadres, d’analystes, qui, en vingt mois, ont perdu leur emploi dans le secteur financier américain.

250 milliards Le montant, en livres, du plan de sauvetage des banques de Grande-Bretagne alloué le 8 octobre par le gouvernement britannique.

1.400 milliards La facture, en dollars, des pertes potentielles des banques mondiales évaluée par le Fonds monétaire international.

Combien coûte le budget militaire ?

Même les rats se détournent de dégoût...

Le coût du programme Rafale est de 33274 milliards d’euros.
1 avion Rafale coûte à l’achat 52,8 millions d’euros.

La guerre en Afghanistan coûte 1,3 million par jour aux contribuables français

Le surcoût des opérations extérieures s’élevera en 2010 à 867 millions d’euros, dont 470 pour le seul théâtre afghan, apprend-on auprès du ministère de la Défense, à l’occasion de la présentation du projet de loi de finances pour 2011.

La participation française à la guerre en Afghanistan coûte donc près de 1,3 million d’euros chaque jour. Il s’agit d’un surcoût, qui n’intègre que les dépenses supplémentaires occassionnées par un engagement extérieur (augmentation des soldes, frais de transport, nouveaux équipements, munitions consommées, etc).

Depuis 2008, le surcoût global des Opex est stabilisé au dessus de 800 millions d’euros par an, alors qu’il n’était que de 528 millions en 2005. L’Afghanistan représente cette année plus de la moitié de cette somme (54%) du fait de la réduction des opérations au Tchad et au Kosovo.

A titre de comparaison, le coût des opérations militaires en Afghanistan est comparable au budget de la DGSE. Ou, dans un autre domaine, il est près de six fois supérieur à celui des crédits de Défense deuxième chance, un dispositif qui permet à plus d’un millier de jeunes en grande difficulté de se réinsérer chaque année dans le monde du travail, grâce à un encadrement de nature militaire. Ou encore à l’acquisition de six ou sept Rafale.

Combien ça coûte les interventions militaires impérialistes ?

La guerre d’Irak a coûté aux seuls américains (et ils ne sont pas les seuls à intervenir) environ deux mille milliards de dollars et la guerre d’Afghanistan plus de mille milliards de dollars…

On a estimé que les deux guerres coûtent chacune (toujours aux seuls USA) selon les chiffres du Pentagone 361.491 dollars chaque minute…

Une commission d’enquête sur les contrats militaires confiés par Washington à des sous-traitants en temps de guerre a estimé que sur près de 200 milliards de dollars dépensés depuis 2002 pour le soutien de l’armée américaine. La commission des comptes américaines a chiffré par exemple à 11,4 milliards de dollars les sommes dépensées pour la construction de locaux pour les forces de l’ordre afghanes risquaient d’être perdus. Selon une autre estimation citée dans le rapport, la fraude seule a coûté 12 milliards de dollars.
L’opération aérienne internationale en Libye à peine engagée, la question du coût financier de l’intervention se pose pour des armées occidentales déjà soumises à de fortes pressions budgétaires.
La durée de l’opération est la principale inconnue et c’est elle qui déterminera le montant de la facture. « Aujourd’hui, la priorité est clairement la protection des populations, souligne le général Philippe Pontiès, porte-parole adjoint du ministère français de la Défense. Le coût financier n’est pas la première priorité ».

Mais au cinquième jour de l’intervention militaire française en Libye, l’armée a commencé à avancer quelques chiffres. Car l’armée française a déployé des moyens conséquents depuis le début de l’opération. Avec 55 sorties, les Rafale et Mirage 2000 Français totalisaient lundi soir plus de 400 heures de vol dans le cadre des missions au-dessus de la Libye.

Combien coûte une heure de vol d’avion de chasse ?

Alors combien ça coûte une heure de vol pour un Rafale ? Des experts en aéronautique estiment le coût de l’heure de vol du Rafale entre 10 000 et 13 000 euros, hors carburant. Pour le Mirage 2000 l’heure se facture entre 10 000 et 11 000 euros, là aussi hors carburant. Quand on sait qu’au cours d’une opération les avions sont ravitaillés une fois, voire deux, en carburant, la facture grimpe assez rapidement.
Certaines estimations portent le coût total, avec carburant, à environ 29 000 euros pour une heure de vol d’un Rafale, des chiffres que l’armée ne dément pas formellement.

Un réel surcoût par rapport à d’habitude ?

Les appareils ont jusqu’à présent décollé des bases françaises, à six heures de vol aller-retour de la Libye. Mais le coût des sorties devrait être en partie réduit avec l’arrivée sur zone du porte-avions Charles de Gaulle. L’état-major souligne que les chasseurs engagés sont en temps normal en mission d’entraînement et les navires généralement en mer. Les missions réelles constituant en fait, « une sorte de sur-entraînement ».

Les opérations en Libye mobilisent essentiellement du matériel de haute technologie et n’ont pas les conséquences financières d’un déploiement massif au sol, comme en Afghanistan où la France maintient actuellement 4 000 soldats. « Même si on a du monde un peu partout, on est bien moins engagés dans des opérations extérieures que les Américains ou les Anglais », note Eric Denécé du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R).

Combien coûte un missile ?

« Le surcoût, ce qui coûte très cher, c’est les bombes, tout ce qu’on largue. Il est essentiellement dans les munitions, parce qu’après il faut les remplacer », souligne Eric Denécé. Selon l’état-major, les appareils français ont notamment fait usage de bombes américaines guidées laser GBU12 et de missiles de moyenne portée AASM. Ces missiles coûtent, selon les spécialistes, entre 300 000 et 350 000 euros l’unité, mais sont souvent négociés autour de 250 000 euros.
Pour l’instant la France n’en a pas fait un usage très conséquent, ne détruisant que quelques chars des forces pro-Kadhafi.

Combien va coûter la guerre au total ?

Le coût final de la guerre dépendra de la durée de l’opération. Mais ce nouvel engagement pèsera, notamment en France et en Grande-Bretagne, sur des budgets Défense, soumis à une cure de minceur. Selon Pierre Maulny, spécialiste des questions de Défense à l’Institut des relations internationales et stratégiques, cité par Libération, dans cette configuration actuelle la guerre pourrait coûter, sur un an, entre 150 et 250 millions d’euros.

Et quel coût pour les Etats-Unis ?

En comparaison, la guerre a déjà coûté beaucoup plus aux Etats-Unis. En effet, depuis le début de l’intervention, les Etats-Unis ont déjà lancé plusieurs centaines de missiles Tomahawk sur la Libye. Quand on sait que le prix à l’unité d’un tel missile est estimé entre 1 million et 1,5 millions de dollars on comprend que la facture grimpe rapidement. Ajoutez à celà plus de 25 heures de vols (à 10 000 dollars l’heure sans carburant) et la perte d’un avion F15 (d’une valeur de 75 millions de dollars) et la facture s’alourdit encore un peu plus.

Une heure de vol pour un Rafale : 30 000 euros environ, pour le Mirage, entre 10 000 et 20 000 euros. A l’heure où les gouvernements sont à l’économie, le coût de l’intervention en Libye fait question dans les pays de la coalition.

Avec 55 sorties, les Rafale et Mirage 2000 français totalisaient lundi soir plus de 400 heures de vol, note l’Agence France-Presse, qui souligne que ces estimations de coût n’incluent pas le prix du carburant.

“Attention” cependant, alerte France Info : ces appareils génèrent une dépense, qu’ils soient engagés ou non. Un coût prévu par le budget de fonctionnement du ministère de la défense qui s’élève à 31 milliards d’euros pour 2011 note la radio. Dans Libération, un “expert” renchérit : “Mais qu’ils volent dans le ciel français au cours d’entraînement ou lors de missions, ces vols ont de toute façon un coût”.

Dans les pays de la coalition, cependant, le coût de l’intervention est critiqué. “Tout dépendra de la durée de l’offensive et de combien de temps nos forces seront mobilisées”, rappelle Slate.fr. “Plus dur, long et coûteux sera d’équiper et d’entraîner les insurgés avant qu’ils aient les moyens de partir à l’offensive vers Tripoli pour déloger le dictateur comme ils en ont l’objectif,” estime le journaliste.

Surtout, ce sont les bombes qui coûtent cher : “tout ce qu’on largue” explique Eric Denécé, du Centre français de recherche sur le renseignement à l’AFP, “parce qu’après, il faut les remplacer”. Ces missiles sont estimés de 300 000 à 350 000 euros l’unité. “Si je peux vous rassurer, la France ne possède pas de Tomahawk, ces missiles de croisière américains dont le prix unitaire atteint 650 000 dollars !” s’exclame le chroniqueur de France Info.

Aux Etats-Unis en effet, le débat sur le coût de l’intervention en Libye est particulièrement vif. Le gouvernement refuse de livrer ses estimations mais selon CNN l’armée a bombardé l’équivalent de 225 millions de dollars de missiles Tomahawk. Alors que le pays est déjà engagé dans des guerres coûteuses, en Irak et en Afghanistan, les Etats-Unis espèrent pouvoir “se reposer sur d’autres Etats, en particulier les pays du Golfe riches en pétrole qui ont proposé leur soutien financier”.

Même débat en Grande-Bretagne où certains commentateurs ont souligné qu’il était contradictoire de s’engager sur un nouveau front en taillant au même moment dans les subsides de la défense explique l’AFP. Outre-Manche, le coût de l’opération a été évalué à “des dizaines de millions” de livres note Bloomberg .
“Dans les milieux de l’armement, on s’étonne de la rapidité avec laquelle surgissent les premièrs questions sur les dépenses liées à l’intervention en Libye,” note Libération. Le matériel de haute technologie déployé en Libye est en effet beaucoup moins coûteux que les forces au sol comme en Afghanistan où la France maintient 4 000 soldats. “Nous utilisons des Rafale en Afghanistan, et personne ne se soucie vraiment de savoir combien cela coûte” souligne un responsable du secteur aéronautique dans Libération.

Le prix Nobel d’économie Joseph E. Stiglitz et le professeur de finances publiques Linda J. Bilmes se sont associés pour évaluer le coût de la double guerre Irak-Afghanistan lancée par l’administration W. Bush.

La double invasion Irak Afghanistan, erreur fatale ? 4.000 soldats américains tués, 65.000 blessés, 100.000 frappés de troubles psychiques graves. Le peuple irakien vivait mal sous Saddam, mais à présent, c’est pire. Le coût : environ 3.000 milliards de dollars pour les USA, probablement le double pour le monde dans son ensemble. 3.000 milliards de dollars, c’est le prix de 24 millions de logements (de quoi absorber trois fois la bulle des subprimes stricto sensu). C’est de quoi consentir une remise totale d’impôt sur le revenu aux citoyens américains des classes moyennes pendant trois bonnes années ! C’est à peu près 30 fois le coût d’une opération mondiale de réduction drastique de l’analphabétisme. C’est moins cher qu’un plan Marshall pour le Moyen Orient et, rions un peu, c’est 600 ans de l’aide américaine à l’Afrique (5 milliards de dollars, ça va, c’est pas ça qui va nous ruiner).

Ce coût de 3.000 milliards n’apparaît pas dans les « comptes » officiels de l’administration américaine. Stiglitz et son acolyte l’ont donc recalculé…

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Quand Bush pose devant la banderole « mission accomplie », en 2003, sur l’USS Lincoln, la mission n’a pas du tout été accomplie. Le but était, pour les neocons, de remodeler le Moyen Orient, en vue de le stabiliser par la « démocratie ». Quand à balayer l’armée de Saddam, c’était la partie facile du boulot…

Cinq ans plus tard, c’est un bourbier. Aucune démocratie à l’horizon. La guerre civile plutôt. Et le Moyen Orient est plus instable que jamais. Le PIB de l’Irak a mis 5 ans à retrouver son niveau d’avant l’invasion (alors qu’il était déjà écorné par l’embargo). Un Irakien sur quatre est au chômage. L’électricité est défaillante, encore plus qu’avant la guerre. 100.000 à 150.000 Irakiens sont morts directement du fait de la guerre. La surmortalité indirecte (maladies…) porte le bilan à un déficit de 700.000 vies. La classe moyenne, indispensable à toute société démocratique, a été complètement détruite. Si l’objectif officiel de la guerre était bien l’objectif réel, alors on peut parler d’échec total.

L’administration Bush s’attendait à une guerre facile et bon marché. Elle s’est engagée dans une guerre ingagnable et horriblement coûteuse. La cause première : l’explosion du coût direct de la guerre, technologie oblige. En dollars constants, on estime que l’équipement d’un soldat US coûte 4 fois plus cher aujourd’hui que pendant la Seconde Guerre Mondiale. Rumsfeld avait estimé le coût de la guerre à 50 ou 60 milliards de dollars. Aujourd’hui, le compte officiel, qui n’inclut que les coûts directs (opérations militaires, aide à la reconstruction, frais d’ambassade, sécurité des bases américaines), en est déjà à 645 milliards de dollars.

Pourquoi l’armée américaine coûte-t-elle si cher ? D’abord, parce que ses soldats coûtent cher. Primes diverses pour surmonter la crise du recrutement (pas facile de trouver des petits gars prêts à se faire tuer pour Halliburton et Unocal), dont la très spectaculaire prime de rengagement (qui peut atteindre 150.000 dollars dans certains cas), et salaires élevés versés à certains réservistes (ils sont dédommagés à hauteur de leur traitement civil, plus une prime). Mais surtout : recours à des contractants privés (intendance, mais aussi missions de garde statique et de sécurité des personnels de haut rang), qui coûtent beaucoup plus cher que les services militaires intégrés. Environ 1.000 contractants ont été tués depuis le début de la guerre (il faut les ajouter aux pertes US strictement militaires).

La société Blackwater à elle seule détient pour l’Irak un contrat annuel de 1,2 milliards de dollars et emploie 845 contractants de sécurité. Ses contractants gagnent parfois jusqu’à 450.000 dollars en salaire annuel, soit à peu près huit fois le salaire d’un sergent de l’armée américaine. Ironie de l’histoire : c’est pour éviter que son personnel ne parte chez la « concurrence privée » des contractants que l’US Army est obligée d’offrir des primes de rengagement royales à ses hommes. Comme quoi, le libéralisme est parfois social ! (rires)

Ces contractants se sont parfois très mal conduits. Nouveaux « routiers » pour de nouvelles « grandes compagnies » au service d’un nouveau féodalisme « post-Etat nation », ces mercenaires sont en partie responsables du chaos irakien : par leur brutalité, ils ont contribué à enflammer encore plus la situation. Cerise sur le gâteau : sous prétexte d’urgence, les sociétés de contractants n’ont généralement pas été choisies après appel d’offre. Copinage, réseau, etc. Halliburton, ancien employeur de Dick Cheney, en a profité par dizaines de milliards de dollars. Il est vrai qu’en contrepartie, cette société « privée » a largement financé la campagne électorale républicaine de 2004. Echange de bons procédés…

Le coût de la guerre s’explique aussi par celui du pétrole. Une armée totalement mécanisée consomme énormément d’essence et de gasoil. L’armée américaine n’avait semble-t-il pas anticipé, dans ses budgets, qu’elle allait payer le pétrole 100 dollars le baril…

Enfin, toujours concernant le coût direct de la guerre, la grande mauvaise surprise est évidemment la durée des hostilités. Il a fallu rééquiper plusieurs fois la plupart des unités. Il a fallu financer, en termes de mois.homme, plusieurs fois ce qui était prévu au départ.

Au final, une guerre chiffrée initialement à 50 milliards et qui coûte, directement, indiscutablement, plus de dix fois plus cher – selon les chiffres officiels !

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Si l’on s’intéresse à présent aux coûts indirects :

 L’US Army valorise la perte humaine à 500.000 dollars (l’indemnité perçue par les proches). Les normes de l’assurance privée, aux USA, indiquent 7 millions de dollars, nous dit Stiglitz. Donc si l’on valorise les pertes à hauteur des normes (absurdes, mais que Stiglitz admet) de la vie civile américaine, on arrive à la conclusion que le coût de 4.000 pertes est de 28 milliards de dollars. Non comptabilisé dans le chiffre officiel du coût de la guerre. Par ailleurs, on estime qu’en Irak, pour chaque tué au combat, il y a deux tués hors combat (maladies, accidentés). L’essentiel de ces morts auraient été évitées sans la guerre d’Irak. Conclusion pour Stiglitz : le « vrai » coût des pertes humaines doit avoisiner 85 milliards de dollars. Déconomètre : 645 + 85 = 730

 Les frais généraux sont mal évalués. Le Pentagone a « loupé » son audit financier pour la dixième année consécutive. En termes simples : l’armée américaine est mal gérée. Comme le gouvernement a systématiquement recours à la procédure de vote de crédits « d’urgence » (normalement prévue pour les dépenses inattendues), le Congrès vote sans regarder l’audit. Les auteurs ont analysé les données disponibles, et sont parvenus à la conclusion que le Pentagone, en avouant 645 milliards de dollars, en a « oublié » 2.000 milliards ou à peu près.

 Il faut tenir compte des coûts de la présence US dans les années à venir. Sur la base des scénarios actuels de retraits des troupes US, on arrive à un total de 500 à 900 milliards de dollars (non compris les coûts de rééquipement, traités ci-dessous). Déconomètre : 730 + 700 = 1430

 Il faut tenir compte du coût des pensions des anciens combattants. 39 % des anciens du Golfe I ont demandé une pension pour invalidité. Tout indique que le taux des anciens du Golfe II devrait être assez proche. Coût : jusqu’à 44 milliards de dollars. Cependant, ce n’est que broutille par rapport aux coûts des frais médicaux et des pensions de la Social Security : de 400 à 700 milliards ! – Selon le système US, les coûts sociaux publics des militaires viennent en effet annuler et remplacer des coûts qui, sans la guerre, auraient été à la charge des assureurs privés. Déconomètre : 1430 + 550 = 1980

 Il faut tenir compte des coûts futurs de la reconstruction de l’US Army (renouvellement des matériels usés par la guerre : 250 à 375 milliards de dollars) et de la démobilisation (20 milliards de dollars). Il faudrait ajouter le coût indirect de la dégradation de qualité dans le recrutement : étant donné la nature « particulière » de la guerre d’Irak, ce sont les couches les plus basses de la société américaine qui s’engagent pour cette équipée. Résultat : de moins en moins de diplômés et de plus en plus de criminels dans l’US Army. Coût non chiffrable, mais à long terme significatif. Déconomètre : 1980 + 320 = 2300

 Il faut prendre en compte le coût des intérêts, car les USA ont emprunté pour financer leur guerre. Les auteurs, sur la base d’un classique tableau de trésorerie, estiment ce coût de 600 à 800 milliards de dollars (valeur actualisée). Déconomètre : 2300 + 700 = 3000

 Il faudrait tenir compte du coût pour l’économie US (perte de main d’œuvre des parents de blessés soustraits à la population active pour s’occuper de leur parent blessé, assèchement des capacités de financement d’où inflation, perte de confiance dans le dollar, hausse du pétrole induite par la guerre elle-même)… autant de coûts pratiquement impossibles à chiffrer précisément, mais qui pourraient, selon les auteurs, pratiquement doubler l’estimation, faisant passer la facture au total plus que respectable de 6.000 milliards de dollars (3 bonnes années du PIB français, quand même, voilà une erreur géostratégique qui coûte cher).

*

Au final, la conclusion des auteurs est solide : le coût de la guerre Irak-Afghanistan doit osciller entre 2.000 et 4.000 milliards de dollars. Disons 3.000 milliards, pour simplifier.

Une conclusion s’impose au-delà de cette conclusion : à ce stade, l’économie US est incapable d’un effort de guerre soutenu en plus de l’Irak.

En soi, c’est déjà une information (qui doit intéresser du côté de Téhéran). Mais surtout, ce qui frappe, en lisant le livre de Stiglitz et Bilmes, c’est que de toute évidence, la société néolibérale américaine est très mal adaptée à l’effort de guerre. Reprenons les coûts :

 Sur les 645 milliards de dollars de coût officiel reconnu, un surcoût significatif lié à l’emploi des contractants, et aux conséquences indirectes que cela implique sur les salaires des personnels militaires (primes de rengagement). La privatisation tous azimuts n’a pas mis en faillite qu’ENRON et l’Argentine : elle vient aussi de faire frôler le dépôt de bilan à l’US Army !

 La société américaine repose sur la négation du don. Tout doit être marchandisé – même la vie humaine. C’est pourquoi Stiglitz se sent obligé de valoriser les décès au « prix du marché ». Un économiste russe aurait écrit : « Ils sont morts pour la patrie, leur récompense est d’avoir leur nom gravé sur le monument », ou ce genre de choses. Aux USA, la récompense, c’est 500.000 dollars pour la famille – et on s’étonne que ce ne soit pas 7.000.000.

 Du fait du système de sécurité sociale privée, l’Etat n’est pas préparé à payer pour les pensions de ses soldats. Il y a une incohérence structurelle entre les engrenages de la société néolibérale (société des individus, liberté réduite au choix) et ceux de la guerre (exigence collective, aliénation consentie dans un esprit de sacrifice). D’où le fait que Stiglitz comptabilise comme une charge la totalité des pensions futures (en France, on considèrerait qu’elles entrent dans le cadre du régime général, et se substituent donc aux pensions civiles).

 L’Etat américain ayant perdu le droit de battre monnaie (confié à la FED, donc au système bancaire), il se finance sur les marchés. Résultat : le contribuable américain va payer des intérêts sur le coût de la guerre, et cela seul pèse pour un quart de la facture totale. Là encore, l’inadéquation des structures néolibérales avec l’économie de guerre apparaît évidente : dans une économie de guerre, l’Etat fabrique de la masse monétaire, point final. Et il exporte ainsi la charge vers le peuple, mobilisé au nom du bien commun.

Messages

  • Entre 750 millions et 1,35 milliard de dollars. D’après le magazine Wired, c’est ce que coûteraient les conséquences psychologiques des conflits armés engagés par les Etats-Unis.

    Le chiffre, extrait d’une étude du National Bureau of Economic Research, a le mérite d’attirer l’attention sur une réalité mal connue. Ils seraient 6.000 vétérans américains à se donner la mort chaque année, soit 20% des suicides relevés aux États-Unis.

    Depuis plusieurs années maintenant, l’armée américaine prend la mesure du phénomène, et tente de le juguler. Malgré les scanners cérébraux portables, les traitements médicaux à base d’ectasy ou le diagnostic précoce des signes de dépression, ils sont 26% de soldats au retour d’Irak ou d’Afghanistan à présenter un syndrome de stress post-traumatique (PTSD).

    Au-delà du chiffre, l’étude confirme un lien jusque-là pressenti mais non établi : ce sont les soldats régulièrement impliqués dans des échanges de tirs, témoins de morts parmi des alliés ou des civils, qui sont les plus exposés à ces problèmes psychologiques, et au suicide.

  • En 2010, le nombre de milliardaires a battu un nouveau record. Ils étaient 1210, soit 214 de plus qu’en 2009. Leur fortune globale a grimpé de 25 % en un an pour atteindre 4 500 Milliards de dollars, soit un patrimoine moyen de 3,7 milliards.

  • En Afghanistan, la présence militaire française a coûté 493 millions d’euros en 2012, soit 1,4 million d’euros par jour. Une facture qui s’explique par l’éloignement et le fait que la France ne disposait pas de bases dans la région. A la différence, une grande partie des militaires engagés au Mali étaient déjà positionnés dans des bases en Afrique, au Tchad dans le cadre de l’opération Epervier, en République centrafricaine et en Côte d’Ivoire. Leur présence hors de France n’entraîne pas de dépenses supplémentaires par rapport au budget d’origine de la Défense.

    En Libye, l’opération Harmattan avait nécessité 368,5 millions d’euros en 2011, soit 1,7 million d’euros par jour. Rappelons que cette intervention avait impliqué l’envoi d’un groupe aéronaval de Toulon au large des côtes libyennes durant sept mois. A titre de comparaison, 4 000 hommes étaient impliqués ainsi que 31 avions en tout.

    Pour se faire une idée du prix total de la guerre, il faut prendre en compte le coût d’un soldat en opération qui gagne 50% de plus en mission, sachant qu’un militaire français est payé au SMIC. Le coût de fonctionnement du matériel : on sait, par exemple, que l’heure de vol d’un Rafale était estimée à 26 800 euros en 2010, selon le rapport budgétaire du député PS Jean Launay d’octobre 2012. Le coût horaire d’un Mirage 2 000 à 11 700 euros. Celui d’un hélicoptère Tigre à 25 100 euros, contre 2 600 euros seulement pour un Gazelle. A quoi il faut ajouter le coût des munitions et celui de la logistique. Déployer tout ce matériel coûte cher, d’autant que le Mali est un pays enclavé et que la France ne dispose pas d’avion gros porteur. Mais ses partenaires ont fait savoir qu’ils allaient lui prêter des avions C-17 pour transporter le matériel sur le théâtre des opérations. De quoi permettre quelques économies.

  • Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a estimé sur France Inter qu’il était « un peu trop tôt pour le dire ». Il a cependant estimé jeudi que les trois premières semaines d’engagement militaire français au Mali coûteraient « aujourd’hui (…) autour de 50 millions d’euros essentiellement liés à des questions de logistique ». Il a rappelé que « dans le budget de l’Etat, le budget de la défense, tous les ans il y a une ligne budgétaire, qui s’appelle la ligne Opex », les opérations extérieures, « qui est de 630 millions d’euros, et qui permet d’engager des forces dans de telles circonstances », a-t-il ajouté.

  • Prenez le prix de l’argent dépensé en bombes, destructions matérielles, environnementales et autres… et faites un total de cet argent, vous verrez qu’avec cet argent nous aurions pu :

     dépolluer la planète entièrement

     donner un toit, à boire et à manger à tous les pauvres du monde pendant plus de 100 ans...

  • Un milliard de dollars par mois : le coût estimé de la guerre des États-Unis contre l’EI...

  • Le coût des opérations extérieures (Opex) des armées françaises devrait avoisiner 1,1 milliard d’euros en 2014, a estimé aujourd’hui le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. La dotation budgétaire au titre des Opex s’élèvera à 450 millions d’euros en 2015, comme en 2014, a-t-il indiqué devant la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale.

    Pour l’année en cours, le chiffrage global du surcoût est en cours d’évaluation. "Je peux toutefois déjà vous dire qu’au 31 août 2014, la consommation effective au titre des surcoûts Opex s’élevait à 743 millions d’euros (680 millions au 31 juillet) et que le surcoût prévisionnel total devrait avoisiner 1,1 milliard d’euros en 2014", a-t-il déclaré.

    Au-delà des 450 millions inscrits dans la loi de finances, "les Opex non budgétées font l’objet d’un financement interministériel" et ne pèsent pas sur le budget de la Défense, a-t-il rappelé. "Ce fut le cas en 2013 et ce le sera a l’avenir", a assuré le ministre.

    En 2013, le surcoût Opex avait été de plus de 1,2 milliard d’euros, mais l’année avait notamment été marquée par le désengagement des forces françaises d’Afghanistan. Il était de 873 millions en 2012 et de 1,24 milliard en 2011, année des opérations en Libye et en Côte d’Ivoire.

  • Encore une bonne nouvelle, alors que l’Etat est endetté, n’a plus d’argent pour payer les retraites, les médicaments, les salaires des fonctionnaires :

    Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lance vendredi un programme, baptisé Scorpion, visant à l’équiper d’une nouvelle génération de véhicules blindés avec des investissements estimés à cinq milliards d’euros.

    Char alors !

  • L’avion Rafale a mis trente ans pour qu’un seul pays, l’Egypte, veuille en acheter. Est-il certain que le besoin premiers des égyptiens misérables soit cet avion ultra-cher de 52,8 millions à 60,8 € pièce ? Certainement pas !

    Cet avion est surtout le meilleur fabricant de trous sans fin dans les budgets de l’Etat.

    Dans un récent rapport de la commission des affaires étrangères du Sénat, sur le projet de loi de Finances pour 2012, Xavier Pintat (UMP), et Daniel Reiner (PS) ont révélé les derniers chiffres concernant le programme du Rafale, du français Dassault Aviation. "Le coût total du programme, actualisé au prix de 2011, est de 43,56 milliards d’euros pour l’Etat avec le développement", indiquent les sénateurs. Et non plus de 40,7 milliards d’euros lors de la dernière évaluation.

  • "Le coût du programme Rafale est de 33274 milliards d’euros. 1 avion Rafale coûte à l’achat 52,8 millions d’euros."

    Il manquait la virgule car déjà 33 milliards c’est énorme ! Aujourd hui c’est 50 milliards car les études, fabrication & maintenance continuent !
    A 110 millions pièces : 20 avions = 2.2M le gouffre du rafale est loin d’être comblé !

  • ENFIN UN ACHETEUR POUR LE
    RAFALE : L’EGYPTE
    Hollande soutient la dictature militaire égyptienne et l’écrasement de la révolution :" nous sommes al­Sissi"
    Le contrat actant la vente de 24 Rafale à l’état égyptien aurait été signé ce jeudi 12
    février.
    Après une négociation éclair bouclée en moins de trois mois, l’accord actant la vente à l’Egypte de 24 Rafale, de missiles courte et moyenne portée, ainsi que d’une frégate multi­mission Fremm, aurait été signé ce jeudi
    12 février, selon nos confrères du Monde.

    Le financement, garanti largement par la Coface serait aussi bouclé.

    "ON SE MÉFIE !"
    "Tant que ce n’est pas signé, on se méfie ! Cela fait 25 ans que
    nous sommes échaudés. Il y a eu tellement de déceptions par le passé", explique le syndicaliste CGT local
    Pierre Etchegoyen.

    Le nouvel homme fort d’Egypte, le général Abdel Fattah al­Sissi voudrait bénéficier de quelques appareils
    pour les faire parader lors de l’inauguration de l’élargissement du canal de Suez programmé en août
    prochain. Plus globalement, cette décision s’inscrit dans un nouveau contexte géostratégique : l’Egypte
    cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement en équipements militaires. Elle était jusqu’ici très
    dépendante des Etats­Unis qui lui livraient pour environ 1,3 milliard de dollars d’équipements par an. Une
    décision qui fait suite à l’embargo américain sur certains équipements militaires en opposition à la
    répression violente en Egypte menée par le nouveau gouvernement militaire et la destitution du président Al
    Morsi en 2013.
    De quoi ouvrir des opportunités aux VRP Russes et aux Français.

  • Quelqu’un pourrait il m’aider, je cherche un tract syndicale ou un bulletin d’entreprise politique dénonçant l’aide militaire par la vente d’armement du gouvernement PS/vert à la dictature militaire en Egypte ?

    Je n’arrive pas à en trouver pourtant il me semble que les socialistes, communistes, syndicalistes, trotskystes, maoistes, anarchistes, humanistes manifestent pour la fraternité des peuples et contre le terrorisme, c’est à dire l’emploi de la terreur contre des citoyens, travailleurs ou militants des révolutions de 2011.

  • Et combien ça rapporte ?

    Les exportations françaises d’armement ont atteint un nouveau record en 2014, avec un montant supérieur à 8 milliards d’euros, a annoncé mercredi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. "Depuis mon arrivée (en 2012), le montant des prises de commandes a doublé", a-t-il ajouté, lors d’une conférence de presse. Celles-ci se sont élevées à 4,8 milliards d’euros en 2012 et 6,87 milliards d’euros en 2013 (+ 43 % par rapport à l’année précédente). En 2014, la hausse est donc d’au moins 16 % par rapport à 2013.

    "J’ai toutes les raisons de penser que nous allons poursuivre sur cette lancée en 2015", a poursuivi le ministre, en prenant l’engagement de "redoubler d’efforts pour remporter d’autres contrats".

  • Le célèbre char Leclerc s’adapte aux besoins des armées. La Direction générale de l’armement (DGA) a notifié le contrat de modernisation de ce char d’assaut à Nexter, son fabricant, afin de le doter des technologies dernier cri. Le contrat porte sur la rénovation d’un parc de 200 chars ainsi que celle de 18 dépanneurs de char (DCL rénové) pour 330 millions d’euros.

    Le Leclerc est en outre un gouffre financier : il a coûté près de 6 milliards d’euros, selon un rapport de l’Assemblée nationale en 2001. Il pèse toujours, et pour longtemps, sur les comptes d’un ministère de la Défense. Il a failli couler la société Nexter (alors Giat Industries) lors de la signature du contrat - pris à perte - avec les Émirats arabes unis, en 1993.

    L’armée de terre aligne aujourd’hui un parc de 355 chars Leclerc. « On n’en a pas besoin d’autant » reconnaissent volontiers les militaires. Le Leclerc, conçu à l’époque de la guerre froide, n’est aujourd’hui employé qu’au Sud-Liban, à raison de treize exemplaires. Il ne l’avait été qu’une seule fois auparavant, au Kosovo.

    Le prix de vente d’un char de combat type Otan, d’occasion et en bon état, peut être estimé à environ un million d’euros pièce. Neufs, ces engins valent dix à douze fois plus cher.
    Le char d’assaut AMX-56 « Leclerc » coûte dix millions de dollars…

  • Le coût des guerres d’Irak et d’Afghanistan pourrait s’élever à 6000 milliards de dollars....

  • L’Allemagne augmentera massivement ses dépenses militaires et les mettra à niveau d’ici 2019. C’est ce que spécifient des points-clés du budget pour 2016 et de la programmation financière, adoptés la semaine dernière par le gouvernement allemand. Au cours des quatre prochaines années, l’armée sera dotée de quelque 8 milliards d’euros de plus que prévu précédemment.

    Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble avait annoncé au début du mois que le budget militaire ne serait pas augmenté d’ici 2017. Initialement, il aurait même dû être réduit d’environ 500 millions d’euros. A présent, ce budget doit être augmenté de 1,2 milliard d’euros dès l’année prochaine. L’augmentation approuvée signifie une hausse de 1,7 milliards d’euros par rapport à ce qui était prévu. Les dépenses militaires passeront successivement à plus de 35 milliards d’euros d’ici 2019.

    La hausse rapide des dépenses militaires, un accroissement de plus de 6,2 pour cent, annonce une nouvelle étape dans la résurgence du militarisme allemand. Après une campagne médiatique qui a duré des mois et réclamait une mise à niveau et un déploiement plus important de l’armée allemande à l’étranger, le gouvernement profite de l’occasion pour agir.

  • Combien ça coûte et combien ça rapporte de mettre à feu et à sang la planète ?

    Les exportations françaises d’armement ont bondi de 18% à 8,2 milliards d’euros en 2014, soit une croissance très supérieure à la tendance mondiale (+9%), avec comme premier débouché le Proche et Moyen-Orient, selon un rapport du ministère de la Défense publié mardi 2 juin. "Ce résultat constitue la meilleure performance à l’export de l’industrie française de défense depuis quinze ans", relève ce rapport sur les exportations d’armement destiné au Parlement.

    Le bond des exportations (mesurées en prises de commandes) s’explique avant tout par la conclusion de cinq grands contrats (d’un montant supérieur à 200 millions d’euros) pour un total de 4,79 milliards d’euros, soit une hausse de 71% par rapport à 2013. "Il est d’autant plus remarquable qu’il a été obtenu sur un marché difficile, caractérisé à la fois par une contraction de la demande (notamment en Europe et aux Etats-Unis) et une concurrence particulièrement vive du côté de l’offre", ajoute-t-il.

    Cette tendance devrait se confirmer en 2015 après la signature en février d’un contrat pour la fourniture de 24 avions de combat Rafale à l’Egypte et d’un autre en mai pour la livraison de 24 appareils de même type au Qatar.

  • Huit jours de dépenses militaires pourraient financer la scolarité de tous les enfants du monde...

  • Un des plus importants (55 milliards de dollars), depuis celui du chasseur JSF, attribué à Lockheed Martin il y a plus de dix ans. Le ministère de la défense américain a finalement tranché cette nuit : c’est l’industriel Northrop Grumman qui construira le futur bombardier américain, destiné à remplacer les antiques B-52 et le B-1 Lancer. Le groupe de Los Angeles, concepteur du bombardier furtif B-2, grille ainsi la politesse à l’alliance Lockheed Martin-Boeing pour ce contrat de 80 à 100 appareils, dont la livraison devrait commencer au milieu des années 2020.

    Quelles seront les caractéristiques de l’avion ? Difficile à dire. Dans ce programme dit L-RSB (Long Range Strike Bomber), aussi surnommé B-3, "tout est classifié, à part le prix unitaire", plaisantait cette semaine William LaPlante, responsable des contrats d’acquisition de l’US Air Force. On sait donc juste que l’appareil coûtera 564 millions de dollars pièce, soit en gros le tarif de cinq Rafale.

  • C’est le géant européen Airbus qui a le plus profité en 2016 des crédits de la direction générale de l’armement (DGA). Le groupe, qui pourtant se recentre tous azimuts vers le civil sous l’impulsion de Tom Enders, a empoché directement 1,19 milliard d’euros sur les 10,84 milliards du programme 146 (Equipements) du ministère de la Défense. Un montant auquel il faut rajouter les 613 millions donnés à NHIndustries (un consortium détenu à 62,5 % par Airbus) pour le programme d’hélicoptère de transport NH90 et les 428 millions à Airbus Safran Launchers (50% Airbus). Soit 2,23 milliards au total, ce qui représente 20% du programme 146.

    Airbus est loin, très loin devant trois groupes ou organismes qui sont dans un mouchoir de poche : Thales (1,5 milliard), le CEA (1,47 milliard) et DCNS (1,39 milliard). Plus loin encore, on trouve Dassault Aviation (594 millions) et Safran (492 millions), puis MBDA, détenu à 37,5 % par Airbus (261 millions), Nexter (177 millions), le CNES (100 millions), Renault Trucks Defense (94 millions). Enfin, la DGA a distribué 2,38 milliards à l’ensemble de la filière industrielle dans le domaine de la défense, notamment les PME. Ainsi, à fin 2016, 80 % des très grands programmes de la loi de programmation militaire (LPM) ont été lancés et notifiés par la DGA.

  • « Si l’argent, comme dit Augier, vient au monde avec des taches de sang naturelles sur une joue, le capital quant à lui vient au monde dégoulinant de sang et de saleté par tous ses pores, de la tête aux pieds. »

    Le Capital (1867) de Karl Marx

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