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Grèves en Afrique du sud

vendredi 29 juillet 2011

Aucune des différentes grèves en cours en Afrique du Sud n’a pris fin mercredi, a rapporté le journal Business Day à Johannesburg. Il y a des grèves massives dans les secteurs des mines ’or, charbon, etc).
Des milliers d’employés de l’industrie sud-africaine de la chimie, du carburant, du papier, de la pulpe et de secteurs connexes ont arrêté le travail depuis le 11 juillet.

Mercredi, des employés de ce secteur ont défilé à Rosebank à Johannesburg. Business Day précise que cette poursuite de la grève a lieu en dépit des déclarations de la Commission sud-africaine pour la Conciliation, la Médiation et l’Arbitrage (CCMA), qui a déclaré mercredi que les employés en grève du secteur pétrolier discutaient actuellement d’une offre salariale révisée avec les responsables syndicaux.

La grève de la chimie en Afrique du Sud a obligé de nombreuses petites et moyennes entreprises à embaucher une main d’oeuvre temporaire onéreuse. Le directeur de la Chambre du commerce et de l’industrie sud-africaine (SACCI) a déclaré mercredi craindre que l’activité de l’ensemble des entreprises du pays n’en subisse les répercussions.

« Je suis aussi inquiet du préjudice en termes de réputation que risquent certaines petites entreprises négociant avec des compagnies étrangères, car les entreprises étrangères sont souvent étonnées que l’Afrique du Sud connaisse tant de grèves », a-t-il dit.
Les grèves dans le secteur minier se sont également poursuivies mercredi en Afrique du Sud.

Les employés du secteur aurifère doivent débuter leur grève le 28 juillet. Dans le secteur du diamant, les employés de De Beers sont en grève depuis le 22 juillet, et ceux charbon depuis le 25 juillet. Dans l’industrie du platine, les pourparlers sont encore en cours.

Une grève des milliers de travailleurs sud-africains de l’industrie du charbon, qui a débuté lundi, menace les exportations du pays, a rapporté lundi le Business Day de Johannesburg.

Un porte-parole de la société publique sud-africaine d’approvisionnement en électricité (Eskom), Tony Stott, affirme que la grève ne devrait pas encore toucher les fournitures d’électricité du pays. Eskom fournit 95 % de l’électricité en Afrique du Sud.
Stott a déclaré qu’il ne voyait pas d’impact immédiat sur la capacité d’Eskom à fournir l’électricité.

Il a dit qu’Eskom a en moyenne 38 jours de stocks de charbon dans ses centrales. « Si la grève se poursuit pendant une longue période et la demande augmente à cause du froid, elle pourrait mettre le système à rude épreuve », a-t-il dit.

Xavier Prévost, un analyste, a déclaré à Business Day que l’accumulation des stocks de charbon devrait aider Eskom à maintenir l’approvisionnement en énergie pendant la durée de la grève, si elle ne dure pas de nombreuses semaines.

M. Prévost est préoccupé par l’effet potentiel de la grève sur les exportations de l’Afrique du Sud.

« Le charbon est un produit d’exportation majeur pour l’Afrique du Sud, par conséquent une grève de ses travailleurs portera un coup à l’économie », a-t-il dit.

Le porte-parole du syndicat national des mineurs sud- africains (NUM), Lesiba Seshoka, a déclaré que les employeurs ont offert des augmentations de salaire de 7 % à 8,5 %. Il n’y a actuellement pas de plans pour de nouveaux pourparlers, a-t-il dit.

Eskom a été sous pression pour construire de nouvelles usines alors que la société tente d’éviter une autre crise énergétique comme celle qui a entraîné des pannes d’électricité en 2008.

Près de 150 000 travailleurs des mines de charbon sud-africaines sont entrés en grève le 25 juillet pour réclamer une hausse de salaire de 14 %.

Après les métallurgistes et les employés de différents secteurs dont celui l’énergie, c’est au tour des travailleurs des mines de charbon de débrayer et d’entamer une grève sur fond de revendications salariales et à l’appel de deux syndicats : United Association of SA (Uasa) et National Union of Mineworkers (NUM).

Franz Stehring, le porte-parole de l’Uasa a déclaré dans un communiqué que « les membres de l’Uasa de 4 mines de charbon – Goedehoop, Klein Koppie, New Denmark et Isobonelo Collieries – ont voté pour rejoindre le 25 juillet la grève qui a commencé la veille dans le secteur » avant d’ajouter que c’était « une indication forte pour beaucoup de mines de Xsatra qui rejoindront le mouvement jeudi si les demandes salariales n’ont pas abouti d’ici là ».

Du côté de l’entreprise publique énergétique, Eskom, dont beaucoup de centrales fonctionnent au thermique, on évoque des réserves de charbon de 38 jours dans les unités de production alors que les syndicalistes estiment pour leur part que le fournisseur d’électricité ne tiendra pas plus de trois semaines dans cette configuration. Une réunion aura lieu dans la soirée du 25 juillet pour savoir si le secteur aurifère viendra également grossir les rangs déjà bien pourvus des ouvriers en grève dans le pays.

Mais en Afrique du sud comme ailleurs, les syndicats ont une stratégie de luttes séparées : ils viennent de faire reprendre le travail aux raffineries et aux métallurgistes pendant que d’autres secteurs entraient en grève...

Messages

  • En Afrique du Sud, environ 4 000 éboueurs de la compagnie de ramassage des ordures Pikitup sont en grève illégale depuis plusieurs semaines. Ces derniers jours, la compagnie publique a donc mis en œuvre un plan de nettoyage d’urgence, en faisant appel à des travailleurs intérimaires. Cette décision a fait monter la tension d’un cran et entraîné des violences.

    Cela fait 15 jours que le centre-ville de Johannesburg est couvert d’ordures. Non seulement les éboueurs en grève ne ramassent plus les poubelles, mais ils viennent aussi chaque jour les éventrer et les disperser dans la rue.

    Les 4 000 éboueurs en grève dénoncent la disparité de leurs salaires et réclament des augmentations. Ils veulent également obtenir la démission de la directrice du service de gestion des déchets de Johannesburg, accusée de corruption.

    Alors que les négociations piétinent, la compagnie Pikitup vient de lancer un plan de nettoyage d’urgence, en faisant appel à un sous-traitant et à des travailleurs intérimaires. Mais ceux-ci sont victimes de violences et d’intimidations.

    Mercredi soir, deux camions de la compagnie sous-traitante ont été la cible de tirs près de Soweto, ce qui a entrainé une collision entre les deux véhicules. Samedi soir, des travailleurs intérimaires ont reçu des jets de briques et de pierres dans le township d’Alexandra. L’un d’eux a été poignardé.

    La ville de Johannesburg a annoncé l’arrestation de deux suspects et la compagnie Pikitup a fait savoir qu’elle allait renforcer la sécurité autour de ses opérations de nettoyage.

  • Le Syndicat national des mineurs en Afrique du Sud menace d’aller en grève pour protester contre la fermeture programmée de cinq centrales à charbon, au cours des cinq prochaines années.

    « Nous irons en grève parce qu’il s’agit d’une guerre que nous devons gagner. Parce qu’elle est obligée de racheter l’énergie auprès des producteurs indépendants d’énergie, l’Eskom doit fermer ses centrales, ce qui se traduira par la perte d’environ 10 000 emplois indirects, et plus de 40 000 pertes d’emplois de manière globale. », a affirmé l’organisation dans un communiqué.

    Les centrales à fermer sont celles de Hendrina (1 893 MW), Kriel (3 000 MW), Komati (990 MW), Grootvlei (1 180 MW) et Camden (1 561 MW), soit une capacité globale de plus de 8 600 MW.

    L’organisation a appelé le gouvernement à revoir sa décision, avec effet immédiat, affirmant que son soutien aux énergies renouvelables exposait l’Eskom à des difficultés qui pourraient la conduire vers une privatisation.

    En février dernier, le président Jacob Zuma avait instruit l’Eskom à l’effet de signer les contrats de rachat d’électricité auprès des producteurs indépendants d’énergies renouvelables qui avaient été suspendus. Ce à quoi Matshela Koko, le directeur exécutif par intérim de la compagnie avait répondu : « nous suivrons les instructions données, mais il y aura des conséquences ».

    L’annonce de la fermeture des centrales a été faite, quelque temps plus tard.

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