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Après le succès de la "grève générale" du 30 juin, où va l’Angleterre ? Vers une lutte d’ampleur de la classe ouvrière (qu’elle devra diriger elle-même par des comités de travailleurs fédérés nationalement) ou vers une misère inconnue depuis longtemps ?

samedi 30 juillet 2011

Où va l’Angleterre après la journée de grève du 30 juin ?

Après la grève générale de juin, comme en France après le mouvement des retraites, les syndicats ont crié victoire pour avoir réussi à mettre du monde dans la rue bien que cette « victoire » doive d’abord être attribuée à l’action anti-sociale du gouvernement de droite et ont remis la suite à … plus tard ! Il faut d’abord laisser retomber la lutte ! Comme si des journées d’action dites grève générale allaient permettre de faire reculer le pouvoir et les classes dirigeantes et comme si les centrales syndicales, à peine sorties de leur collaboration avec le gouvernement travailliste et la bourgeoisie allaient suffire à mener la lutte...

Au Royaume-Uni, l’appel à la grève générale du 30 juin contre les coupes budgétaires du gouvernement s’est répandu en quelques semaines par le biais d’Internet. Grâce aux nombreux blogs, sites et relais sur les réseaux sociaux, la grève devrait même mobiliser au-delà des syndicats. Rarissime en Grande-Bretagne. 750 00 travailleurs du service public, enseignants et professeurs sont attendus dans les rues anglaises toute la journée. Ils ont répondu à l’appel de leurs syndicats, le Public and Commercial Services Union (PCS), le National Union of Teachers (NUT), l’Association of Teachers and Lecturers (ATL) et l’University and College Union (UCU), contre les réformes du système des retraites annoncé par le gouvernement. Nombre d’écoles, collèges et universités étant fermés, les rangs seront grossis par écoliers et étudiants, dont la contestation monte depuis plusieurs mois déjà.

Des milliers d’écoles, de tribunaux et de bâtiments administratifs sont restés fermés ce jeudi au Royaume-Uni, en raison d’une grève contre la réforme des retraites du secteur public, premier grand conflit social depuis l’arrivée au pouvoir de David Cameron. Quatre mois après une imposante manifestation à Londres contre le plan d’austérité drastique imposé cet automne au pays, les quatre syndicats ayant appelé de concert à cet arrêt de travail espéraient mobiliser 600.000 personnes. Certains se prenaient même à rêver que ce mouvement, en forme d’avertissement pour la coalition au pouvoir en pleines négociations sur les retraites, se développe à l’automne pour devenir le plus important depuis la grande grève de 2006. Un million de travailleurs municipaux avaient alors cessé le travail pendant 24 heures cette année là pour défendre - déjà - leur système de retraites.
Dès le début de la matinée, des piquets de grève se sont installés devant des tribunaux, des bâtiments gouvernementaux ou administratifs, des centres pour l’emploi. Ecoles, crèches, collèges et universités étaient souvent partiellement ou totalement fermées. Malgré l’arrêt de travail d’une partie du personnel chargé des douanes et des contrôles d’immigration, le mouvement ne semblait toutefois pas avoir d’incidence notable sur le fonctionnement des ports, gares et aéroports internationaux, L’aéroport d’Heathrow ne faisait ainsi état d’"aucun retard significatif" à l’embarquement, tout en reconnaissant que la situation était susceptible d’évoluer. Eurostar a également assuré que les trains à grande vitesse sous la Manche n’étaient pas affectés. Des rassemblements et des manifestations ont été organisés dans une trentaine de villes. A Londres, des milliers de personnes ont défilé sous des pancartes réclamant des "pensions équitables pour tous".
Conflit "inutile et prématuré" pour le gouvernement
Déjà confrontés à un gel des salaires et à la suppression de 300.000 postes d’ici 2015, fonctionnaires et enseignants sont vent debout contre le projet de repousser l’âge de leur retraite à 66 ans en 2020 (contre 60 ans pour la plupart) et d’augmenter de 3,2 points leurs cotisations. "Faire face à une trentaine d’enfants ou d’adolescents, c’est vraiment dur à 65 ans ; je ne sais pas comment on peut faire physiquement ou mentalement", soulignait Peter Daly, un enseignant de 47 ans, venu manifester à Londres.

Des centaines de milliers d’enseignants et de fonctionnaires britanniques font grève jeudi pour protester contre la réforme des retraites dans le secteur public. Le mouvement est inédit.
Le gouvernement a jugé, lui, ce conflit "inutile et prématuré", les négociations étant toujours en cours, et souligné que sans réforme, le système des retraites risquait de "s’effondrer". Il a aussi minimisé la participation, tablant sur l’impopularité de la grève dans un pays où la contestation sociale est rare et "où l’opinion voit d’un mauvais oeil tout ce qui perturbe la vie des gens qui travaillent dur", selon les termes du ministre de l’Education Michael Gove. Le chef de l’opposition, Ed Milliband, réputé proche des syndicats, s’est d’ailleurs désolidarisé de ce mouvement, tout en condamnant la façon dont les autorités géraient ce dossier. Tout comme Unison, le plus grand syndicat de la fonction publique, qui a jugé préférable d’attendre la fin des négociations. Selon un sondage, 49% des Britanniques pensent que les salariés du public ont une raison légitime d’être en grève. Mais la moitié d’entre eux estiment que les conditions d’organisation des grèves devraient être durcies.

Le mouvement national Right to Work, affilié aux syndicats, fait le relais entre les différentes organisations de la société civiles et les centrales syndicales. Il veut unifier les actions qui ont lieu dans le pays depuis plusieurs années maintenant pour les coordonner et donner une véritable force aux revendications.

Environ 1,5 million de fonctionnaires se sont mis en grève en Grande-Bretagne pour protester contre une réforme des retraites, entraînant la fermeture de milliers d’écoles et perturbant les transports publics.

Conséquence du mouvement social, en Irlande du Nord tous les services de bus et de trains ont été supprimés mardi et à Londres 70% des écoles sont restées fermées. La Tour de Londres était elle aussi fermée au public, tandis qu’à Liverpool les banlieusards ont eu des problèmes pour se rendre à leur travail. Un aéroport, Leeds Bradford, signalait des retards sur les vols.

La réforme des retraites est au cœur des revendications des fonctionnaires. Le texte prévoit de porter l’âge de départ à 65 ans à partir de 2018 (à l’exception de la police, des pompiers et des forces armées). Il passera ensuite à 66 ans en 2020. Définitivement, le recul de l’âge de départ à la retraite ne passe pas auprès des syndicats pour qui cette réforme obligerait les fonctionnaires ‘à cotiser plus, travailler plus longtemps et recevoir moins une fois à la retraite’.
Des milliers d’écoles, de tribunaux et de bâtiments administratifs sont restés fermés, pour le premier grand conflit social depuis l’arrivée au pouvoir du conservateur David Cameron. ...

Quatre mois après une imposante manifestation à Londres contre le plan d’austérité drastique imposé cet automne au pays, les quatre syndicats ayant appelé de concert à cet arrêt de travail espéraient mobiliser quelque 600 000 personnes. Certains se prenaient même à rêver que ce mouvement, en forme d’avertissement pour la coalition au pouvoir en pleines négociations sur les retraites, se développe à l’automne pour devenir le plus important depuis la grande grève de 2006. Un million de travailleurs municipaux avaient cessé le travail pendant 24 heures cette année-là pour défendre - déjà - leur système de retraites.

Dès le début de la matinée, des piquets de grève ont été installés devant des tribunaux, des bâtiments gouvernementaux ou administratifs, des centres pour l’emploi. Écoles, crèches, collèges et universités étaient souvent partiellement ou totalement fermés.
Malgré l’arrêt de travail d’une partie du personnel chargé des douanes et des contrôles d’immigration, le mouvement ne semblait toutefois pas avoir d’incidence notable en milieu de journée sur le fonctionnement des ports, gares et aéroports internationaux. Eurostar a également assuré que les trains à grande vitesse sous la Manche n’étaient pas affectés.

Des rassemblements et des manifestations ont été organisés dans une trentaine de villes. À Londres, des milliers de personnes ont défilé sous des pancartes réclamant des « pensions équitables pour tous ».
Déjà confrontés à un gel des salaires et à la suppression de 300 000 postes d’ici 2015, fonctionnaires et enseignants sont vent debout contre le projet de repousser l’âge légal de leur départ en retraite à 66 ans en 2020 (contre 60 ans pour la plupart) et d’augmenter de 3,2 points leurs cotisations.

Le gouvernement a jugé, lui, ce conflit « inutile et prématuré », les négociations étant toujours en cours, et a affirmé que, sans réforme, le système des retraites risquait de s’effondrer. Il a aussi minimisé la participation, tablant sur l’impopularité de la grève dans un pays où la contestation sociale est rare et « où l’opinion voit d’un mauvais oeil tout ce qui perturbe la vie des gens qui travaillent dur », selon les termes du ministre de l’Éducation, Michael Gove.

Après avoir plié sur la réforme du système de santé publique (NHS), le gouvernement de coalition britannique va-t-il reculer sur sa nouvelle réforme des retraites ? Il a dû faire face jeudi à son plus grand défi depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre David Cameron en mai 2010. Des centaines de milliers de salariés du secteur public ont organisé une grève nationale à travers le pays, fait rare en Grande-Bretagne, provoquant la fermeture de milliers d’écoles, de tribunaux et de bâtiments publics, après l’appel lancé par quatre syndicats, trois d’enseignants et un de la fonction publique.

À l’origine de ce mouvement exceptionnel - la dernière grande grève au Royaume-Uni remonte à mars 2006 -, la volonté du gouvernement de coalition de droite de s’attaquer à une réforme du système des retraites afin de combler un déficit budgétaire qui a dépassé cette année les 10 % du PIB. L’une de ses mesures phares consistera à repousser à 66 ans l’âge de la retraite en 2020, contre 65 ans aujourd’hui (60 ans pour les femmes).

"Cette journée de grève est une véritable réussite", déclare au Point.fr Kevin Courtney, secrétaire général de l’Union nationale pour les professeurs (NUT). "Les travailleurs refusent simplement de cotiser plus, travailler plus longtemps et recevoir moins de retraite." Selon le syndicaliste, l’augmentation du taux de cotisation pourrait avoisiner 50 % dans certains cas notamment pour les enseignants contre 3,2 % pour l’ensemble de la fonction publique. Une mesure inacceptable pour un secteur public déjà touché par des gels de salaire et la suppression de 300 000 emplois.

"Cette journée est surprenante, dans la mesure où les Britanniques sont connus pour leur stoïcisme", avoue Philippe Moreau Defarges, chercheur à l’Institut français des relations internationales (IFRI) et grand spécialiste des questions européennes. "Il révèle le ras-le-bol de la population face à l’ensemble des mesures drastiques de réduction d’aides décidées par le gouvernement Cameron."
Des manifestations qui ne semblent pourtant pas faire bouger d’un iota le gouvernement. Le Premier ministre, David Cameron, a par exemple jugé ces grèves irresponsables, rappelant que les négociations entre les syndicats et les pouvoirs publics n’étaient pas encore achevées. "J’ai moi-même assisté à ces réunions", révèle Kevin Courtney. "Je peux vous assurer que le gouvernement n’est prêt qu’à négocier les méthodes d’application, pas le fond de la réforme." Pour se défendre, Londres a insisté sur le caractère essentiel de ce changement en invoquant le vieillissement de la population. Autre argument, le risque d’effondrement du système des retraites au cas où la mesure venait à être abandonnée. Sans compter que les marchés financiers accueilleraient mal tout signe de recul sur ce dossier.

Un bras de fer qui rappelle celui mené dans les années 1980 entre le gouvernement de Margaret Thatcher et les syndicats des mines et du livre, combat perdu qui a considérablement affaibli le pouvoir des organisations syndicales britanniques. Si le syndicaliste admet effectivement quelques parallèles entre les deux époques, il met aujourd’hui en avant l’ampleur ainsi que la mixité sociale des contestataires beaucoup plus diplômés qu’il y a trente ans. Or le mouvement actuel de contestation, s’il est lancé, ne recueille pas pour l’instant tous les suffrages. Le principal syndicat de la fonction publique, Unison, ne l’a par exemple pas rejoint, préférant attendre le résultat des négociations en juillet. Même son de cloche du côté de l’opposition travailliste, qui juge ces grèves prématurées.
"Même si la fonction publique reste divisée, estime Philippe Moreau Defarges, elle a tout de même réussi à déstabiliser le gouvernement Brown, qui pensait le chemin balisé pour mener à bien ses réformes brutales. Ce n’est plus uniquement la zone euro qui est frappée par la crise, mais toute l’Europe."

Le gouvernement voulait que les salariés du secteur public contribuent davantage, travaillent plus longtemps, pour toucher des retraites amputées. Cela signifiait notamment augmenter la contribution des enseignants de 50%, obliger les enseignants de moins de 34 ans à travailler jusqu’à 68 ans et calculer le niveau des pensions non sur la moyenne des trois meilleures années sur les dix dernières mais sur une « moyenne de carrière ».

Le gouvernement a également décidé de modifier la référence servant à fixer l’augmentation des pensions, ce qui revenait à en réduire la valeur de 1%, en moyenne, chaque année. Ces changements n’étaient pas destinés à une amélioration des retraites des enseignants mais constituaient une « taxe » pour rembourser l’argent distribué aux banques pendant la crise. Le gouvernement a maintenu ses positions dans toutes les réunions organisées avec les syndicats, les aggravant même sur certains points.

De tous les grands pays européens, la Grande-Bretagne était, avant la crise, le plus dépendant de la sphère financière. C’est donc là que le sauvetage du système bancaire, orchestré par l’administration travailliste, aura été le plus coûteux. Il a amené l’État britannique à prendre le contrôle de trois des cinq plus grandes banques du pays et a fait exploser sa dette. On estime que le service de cette dette absorbe aujourd’hui près de 10 % du budget de l’État, tandis que le déficit de ce budget atteint près de 13 % du produit intérieur brut.

Dès les premiers temps de la crise, le gouvernement travailliste avait mis en œuvre des mesures destinées en particulier à réduire le nombre de bénéficiaires d’allocations sociales et les effectifs du secteur public. À la hausse brutale du chômage, s’ajoute une nouvelle montée du travail à temps partiel (28 % des salariés aujourd’hui) et du travail au noir. Les dépenses publiques devraient être réduites de 65 milliards d’euros annuels d’ici à 2015.

Tout cela a renforcé l’écœurement de l’électorat populaire envers la politique du gouvernement travailliste. Lors des élections du 7 mai, cet écœurement a entraîné le retour des conservateurs au pouvoir, à la tête d’une coalition incluant le petit Parti libéral-démocrate.

Le nouveau gouvernement de David Cameron a aussitôt entrepris d’amplifier le programme d’austérité de son prédécesseur. Il prévoit, en particulier, une réduction des dépenses publiques de 93 milliards d’euros assortie d’une augmentation de la TVA.

Ce plan d’austérité touchera de plein fouet les catégories les plus modestes de la population. Leurs retraites et allocations sociales, déjà très faibles, seront réduites, voire parfois supprimées dans le cas des dernières. Outre la suppression de 460 000 emplois dans le secteur public, où les salaires seront de surcroît bloqués, ce plan devrait entraîner un nombre équivalent de suppressions d’emplois dans le privé. Une partie importante des services publics, dont la plupart des usagers se recrutent dans les classes populaires, est vouée à disparaître ou, dans le meilleur des cas, à devenir payante.

En même temps, l’impôt sur les bénéfices, que les travaillistes avaient déjà ramené de 33 à 28 %, sera réduit à 24 %, le plus bas des grands pays européens. Ainsi le capital britannique, qui a déjà largement profité de la crise pour aggraver l’exploitation de la classe ouvrière, par le jeu des licenciements et des baisses de salaire, pourra-t-il également profiter de ce plan d’austérité pour maintenir, voire développer son existence parasitaire aux dépens de l’État et de toute la société.

Le gouvernement Cameron justifie cette cynique offensive antiouvrière en prétendant que « seul le secteur privé peut être le moteur de la reprise » et que, grâce à ce nettoyage par le vide des finances publiques et à l’allégement des contraintes sur le crédit qui devrait en résulter, les entreprises auront tôt fait de remplacer le million d’emplois qui aura été détruit. Mais les experts de la bourgeoisie sont eux-mêmes nombreux à tirer la sonnette d’alarme, en avertissant que la diminution brutale du pouvoir d’achat de la population et des investissements publics résultant de ce plan d’austérité menace, au contraire, de produire une nouvelle baisse de l’activité économique. Et cela, d’autant plus qu’au même moment, le fonc­tion­nement du système bancaire britannique est jugé si défectueux par les responsables de la Banque d’Angleterre que plusieurs d’entre eux se sont prononcés publiquement pour une nouvelle injection de liquidités au profit des banques, à hauteur de 60 milliards d’euros, addition supplémentaire que le gouvernement Cameron ne manquera pas de présenter à la population laborieuse, sous une forme ou une autre. Et, en même temps, il prévoit :

* la retraite à 66 ans d’ici 2020

* augmentation des cotisations au régime des rentes de 3,2% dès avril 2012

* diminution des prestations des retraités

* Les agents de la fonction publique anglaise subissant en plus un gel de leurs salaires depuis maintenant 3 ans !

* Les syndicats britanniques annoncent que le nombre d’emplois menacés de suppression par les municipalités est de plus de 145 000 dans le pays, et pourrait être de 500 000 d’ici cinq ans.

* Conséquence des mesures d’austérité du gouvernement anglais, environ 40 000 familles britanniques pourraient prochainement perdre leur logement et se retrouver à la rue. C’est ce que le chef de cabinet du ministre des collectivités locales expliquait au Premier ministre dans une lettre écrite en janvier dernier, mais rendue publique ce week-end par un journal anglais.

* Selon l’étude d’un institut anglais indépendant, le plan d’austérité du gouvernement anglais actuel plongera mécaniquement 900 000 personnes de plus dans la « pauvreté absolue » en 2014. C’est-à-dire que ces 900 000 personnes toucheront moins de 60% du revenu moyen anglais.

Si on calcule ce que les classes dirigeantes veulent faire payer aux travailleurs, il faudra plus qu’une action symbolique dirigée par des syndicats aux bottes pour les faire reculer !

Messages

  • Six jours après une grève du métro de Londres qui a été utilisée pour dresser les usagers contre les grévistes, le moment est jugé propice par le gouvernement Cameron. Il a présenté, mercredi 15 juillet, un projet de loi destiné à limiter le recours à la grève qui fait déjà l’objet, depuis les années Thatcher, d’une des législations les plus restrictives d’Europe. Depuis 1984, une grève n’est jugée légale au Royaume-Uni que si elle a été approuvée par une majorité des votants lors d’un plébiscite préalable à bulletins secrets. Le projet que le gouvernement conservateur va soumettre au Parlement impose une condition supplémentaire : que 50 % des salariés concernés participent au scrutin. Aujourd’hui, une grève peut être déclenchée même si une minorité des travailleurs a voté. Le projet de loi durcit aussi de façon spécifique les conditions de la grève dans les services publics (santé, éducation, sapeurs-pompiers, transports, sécurité aux frontières et énergie). Dans ces secteurs, il faudra en outre que 40 % de l’ensemble des salariés concernés aient approuvé l’arrêt de travail pour qu’il soit considéré comme légal.

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