Accueil > 0 - PREFACE > Tchad : grève des travailleurs du pétrole

Tchad : grève des travailleurs du pétrole

jeudi 25 août 2011

Tchad : grève illimitée des salariés d’une société chinoise de pétrole

Les employés demandent de meilleurs salaires. Ils ont décidé d’entamer une grève illimitée à partir de ce samedi 6 août en raison du refus de la direction d’ouvrir des négociations.
Après trois jours de grève sans aucun résultat, les travailleurs tchadiens de la CNPCI, Compagnie nationale pétrolière de Chine, ont décidé d’entrer en grève illimitée pour exiger une amélioration de leurs traitements.

La grève se poursuit chez les employés tchadiens de la Compagnie nationale chinoise de pétrole, la CNPCI (qui exploite le pétrole du bassin de Bongor dans le sud-ouest du pays). Les employés demandent de meilleurs salaires. Ils ont décidé d’entamer une grève illimitée à partir de ce samedi 6 août en raison du refus de la direction d’ouvrir des négociations.

Les employés tchadiens de la société publique pétrolière chinoise chargée de la construction d’un oléoduc au Tchad ont entamé lundi une grève de trois jours renouvelable pour obtenir de meilleures conditions de vie et de travail, a constaté un journaliste de l’AFP.
Une centaine d’employés tchadiens ont cessé le travail et se sont regroupés lundi à N’Djaména devant l’entrée de la direction générale de la Compagnie nationale pétrolière chinoise (China national petroleum corporation international, CNPCI) chargée de mettre en exploitation le pétrole de Bongor (300 km au sud de N’Djamena), de construire une raffinerie à Djarmaya (40 km au nord de N’Djamena) et un oléoduc reliant les deux sites.
"Nous entrons en grève pour réclamer l’amélioration de notre condition de travail et de notre condition de vie", a indiqué le délégué du personnel Kabe Gédeon, selon qui la grève doit durer trois jours et être renouvelable.
Les cent employés tchadiens que compte l’entreprise, toutes catégories confondues, avaient cessé le travail, toujours selon la même source.
"Nous avons exprimé nos doléances depuis une semaine assorties d’un préavis de grève, a expliqué M. Gédeon. "La direction générale refuse de nous entendre, donc nous sommes obligés d’arrêter de travailler", a-t-il ajouté.
"Le directeur général a dit qu’il n’est pas prêt à négocier, et qu’il faut attendre l’an 2011, quand le premier baril sortira, et qu’à ce moment-là on entamera les négociations" a-t-il dit.
Les employés tchadiens demandent l’augmentation de leurs salaires, des primes de logement, une prise en charge médicale et de leurs frais de transports.
"A comparer avec les autres employés qui travaillent avec le consortium Exxon-Chevron-Petronas, nous sommes très mal payés et nous ne bénéficions pas des (mêmes) avantages" a ajouté le délégué syndical.
Contactée par l’AFP, la direction Générale de CNPCI a refusé de s’exprimer.
Découvert dans les années 1990, le brut tchadien a commencé à être exploité en 2003. Le pays produit aujourd’hui plus de 170.000 barils/jour, pour environ 750 millions d’euros de recettes annuelles.

Après trois jours de grève sans aucun résultat, les travailleurs tchadiens de la CNPCI, Compagnie nationale pétrolière de Chine, ont décidé d’entrer en grève illimitée pour exiger une amélioration de leurs traitements.
Ramadji Naorngué, un des délégués du personnel, explique les raisons de ce mouvement social : « La convention de la CNPCI est la même, la photocopie que celle qu’utilise le Tchad. Nous ne voyons pas pourquoi, nous les employés de la CNPCI, soyons maltraités car 80% des employés de la CNPCI sont sous-traités. Et cette sous-traitance est interdite même par la loi. On prend les entreprises de placement qui viennent y soustraire quasi la moitié des salaires des employés, ces derniers n’arrivent même pas à vivre de leur salaire. C’est cela le problème ».
A la fin de l’année 2010, les travailleurs et la direction de la Compagnie chinoise avaient signé une trêve. Une paix sociale qui devait durer jusqu’à la mise en production du brut du bassin de Bongor. Or, cela fait un mois que la production a démarré mais les employés n’ont rien vu venir.
Et quand ils ont décidé d’entrer en grève, ils ont été renvoyés des sites de production et ramenés à Ndjamena en bus alors que d’habitude, ils s’y rendent en avion. Hier, vendredi, la direction est revenue à la charge en demandant aux employés de reprendre le travail et lui accorder 72 heures pour ouvrir des négociations. Ce qu’ils ont refusé.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.