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Après avoir coulé les villes de France et de nombreux particuliers, na banque Dexia coule...

lundi 3 octobre 2011

Dexia organise son démantèlement

La banque franco-belge va céder des filiales et isoler les actifs invendables. Les Etats français et belge se tiennent prêts à intervenir.

Les actionnaires de la banque franco-belge ont jeté l’éponge. Exsangue au sortir de la crise financière de 2008, plombée par la crise de la dette et dégradée successivement par les agences de notation, Dexia ne semblait plus en mesure de sortir de la grave crise de liquidités qui l’accable (les autres établissements ne lui accordent plus aucun crédit). Ainsi, à l’issue d’un conseil d’administration extraordinaire, véritable marathon de six heures à Bruxelles, les dirigeants de la banque ont décidé de prendre un nouveau virage stratégique et d’organiser de nouvelles cessions et alliances pour résoudre ses « problèmes structurels ».

Le conseil d’administration a mandaté l’administrateur délégué Pierre Mariani pour « préparer, en concertation avec les Etats et les autorités de contrôle, les mesures nécessaires pour résoudre (ces) problèmes ». Autrement dit, la banque spécialisée dans les crédits aux collectivités locales va procéder à la vente accélérée de ses filiales.

Le conseil souhaite « ouvrir de nouvelles perspectives de développement » aux filiales française et belge. Le portefeuille de prêts aux collectivités locales françaises, qui pèse environ 70 milliards d’euros, serait notamment repris par une société commune créée par la Caisse des dépôts et la Banque Postale. Certains fleurons comme le turc Denizbank pourrait trouver facilement repreneurs mais ce n’est pas le cas de tous les actifs. Les actifs dont Dexia cherche à se débarrasser depuis la crise et qui « dans l’environnement actuel pèse structurellement sur le groupe » vont être isolé dans une structure à part, dite « bad bank ». Les gouvernements français et belge ont déjà fait savoir qu’ils « interviendront si nécessaire », a assuré dans la nuit le ministre belge des Finances, Didier Reynders.

Messages

  • 300 salariés mobilisés devant le siège du Crédit mutuel Arkéa
    Les salariés du Crédit mutuel Arkéa sont en assemblée générale ce lundi matin, sur le parking du siège de la banque.
    Le mouvement social se poursuit au Crédit mutuel Arkéa. 300 salariés sont actuellement devant le siège de la banque mutualiste, au Relecq-Kerhuon (près de Brest). Ils demandent toujours à la direction de revoir sa politique salariale. La grève dure depuis près d’une semaine.

    Le Crédit Mutuel Arkéa confronté à d’importantes grèves depuis mardi
    La banque fait face à une forte contestation initiée par l’intersyndicale. Cette dernière occupe le siège social du groupe pour réclamer une augmentation annuelle de tous les salaires, ce que la direction refuse.

    Le mouvement semblait hier soir se durcir puisque les grévistes ont décidé d’occuper le siège du groupe situé près de Brest jusqu’à ce qu’ils obtiennent une hausse unitaire de des salaires de 2.700 euros par an. La contestation a démarré mardi principalement en Bretagne où près d’une agence sur deux est restée fermée, le quart d’entre elles n’a pas ouvert ses portes hier alors que 300 à 400 manifestants ont perturbé la tenue d’un conseil d’administration.
    Pour l’intersyndicale CGT-CFDT-SNB-UNSA et FO qui a réuni 39,63% de grévistes mardi et 24,67% mercredi, les résultats exceptionnels du groupe Arkéa en 2010 qui a dégagé un bénéfice net de 273 millions d’euros -un chiffre jamais atteint par la banque-, en progression de 77%, doivent se traduire par une augmentation salariale. "Et ce d’autant plus, précise l’intersyndicale, que la rémunération hors prime des dirigeants a progressé de plus de 15%".
    6000 des 9000 salariés du groupe Arkéa répartis entre les fédérations de Bretagne, du Sud Ouest et du Massif Central, dépendent de la même convention collective et sont concernés par la revendication de l’intersyndicale. Elle se dit prête à durcir le mouvement pour obtenir gain de cause.
    Marie-Antoinette Tanguy, la directrice des ressources humaines d’Arkéa a reçu hier soir une délégation des syndicats. "Je propose, précise-t-elle aux Echos, de revoir avec eux les rémunérations des plus bas salaires. Par contre je crois que l’augmentation homogène n’a pas de sens car elle ne résout pas le problème de l’écart entre les différents revenus". La direction fait état d’un salaire annuel brut moyen de 37.000 euros par collaborateur auquel il faut ajouter une prime versée au titre de l’année 2010 de 6.500 euros comprenant l’intéressement et la participation.

    Crédit mutuel Arkea. Mobilisation sans précédent ce matin au Relecq-Kerhuon
    4 octobre 2011

    Au Crédit mutuel Arkea - devant le siège duquel plus d’un millier de salariés ont manifesté ce matin -, on entre dans la deuxième semaine de grève. La banque bretonne vit le conflit le plus dur de son existence. Il a tout d’un choc des cultures à l’heure du centenaire du mutualisme. [Diapo]

    Mobilisation impressionnante ce matin devant les grilles du siège du Crédit mutuel-Arkéa, au Relecq-Kerhuon. Plus d’un millier de salariés provenant de toute la région assistent à l’assemblée générale. Un car de salariés rennais, tombé en panne le long de la voie express, vient de les rejoindre.

    Loin de l’apaisement

    Rien n’indique ce matin que le conflit qui perdure depuis deux semaines est en voie d’apaisement. Ce mouvement de grève qui mobilise 62 % des salariés du Finistère, 55 % des effectifs du Morbihan et 70 % dans les Côtes-d’Armor se traduit par un grand nombre de caisses fermées : 70 % dans le Finistère, 50 % dans el Morbihan (chiffre non estimé pour les Côtes-d’Armor).
    Certains salariés du Crédit mutuel Arkea, qui n’avaient jamais fait grève de leur vie, entament ainsi leur deuxième semaine d’arrêt de travail. Au siège de la banque bretonne le conflit est dans l’impasse. Plusieurs réunions entre direction et salariés n’ont pas permis -ces dernières heures- de faire évoluer une situation qui commence à inquiéter sérieusement les milieux économiques et politiques de la région brestoise où la banque bretonne pèse 3.000 emplois. Pas moins. Depuis l’arrivée du président directeur général, Jean-Pierre Denis, la banque a changé d’ère.

    Pas sorti du sérail

    Elle a mis à sa tête un esprit brillant, énarque et inspecteur des finances, pour développer son périmètre d’activité et résister à l’influence hégémonique du Crédit mutuel de l’Est, mastodonte du groupe. Mais Jean-Pierre Denis n’a pas été formé dans le sérail, comme c’était jusque-là la tradition. Il n’est porteur ni de la génétique CMB, ni de son ancrage nord-finistéren. Peu après son arrivée, les tensions étaient d’ailleurs devenues manifestes, suite au transfert à Rennes du nouveau pôle entreprises de la banque et d’une cinquantaine d’emplois. Une option stratégique légitime si elle ne s’était accompagnée d’un projet confidentiel de sponsorisme du Stade rennais (plusieurs dizaines de millions d’euros sur cinq ans) dont la révélation avait fait bondir les sphères brestoises. Un dirigeant du Crédit mutuel, ami de François Pinault, pris d’un soudain tropisme rennais, il n’en fallait pas plus pour faire éveiller les soupçons.
    Sous la pression, le P-dg avait rapidement abandonné ce second projet. Et depuis, il a donné de sérieux gages en programmant de nouveaux investissements dans la région brestoise à l’heure où il dévoilait d’excellents résultats pour la banque, en hausse de 77 %. L’épisode a tout de même laissé des traces.

    Abus ou rattrapage ?

    Depuis quinze jours, la situation s’est envenimée. En cause, la répartition salariale de ces bons résultats. De toute évidence, elle s’éloigne de la tradition égalitaire de la banque mutualiste puisque les principaux bénéficiaires sont les cadres et singulièrement les hauts dirigeants de la banque. Pour les six membres de l’état-major du groupe, les salaires sont en hausse de 79 % d’une année sur l’autre. Et comme au Crédit mutuel, par tradition de transparence peu commune, les indications sont nominatives, les syndicats ont pu constater que certains directeurs ont vu leur salaire doubler en une année. Du jamais vu dans l’histoire du Crédit mutuel, même si ce niveau de rémunérations ne constitue qu’un alignement sur la pratique de nombreuses banques françaises, afin d’attirer les meilleurs éléments.
    Avec la création simultanée d’une Société des cadres dirigeants (SCD), enveloppant désormais la politique salariale d’une certaine opacité, la direction a ouvert une brèche dans laquelle les syndicats se sont engouffrés pour revendiquer des hausses généralisées, largement approuvées par les employés de la banque. Depuis, c’est le blocage.

    Une médiation ?

    Pour la direction, ce conflit ne tombe pas au meilleur moment. On fête cette année le centenaire du mutualisme qui a vu la création de l’Office central de Landerneau, organisme qui donnera naissance plus tard au Crédit mutuel de Bretagne. Et il tombe particulièrement mal en cette période de remise en cause des hauts salaires, singulièrement dans les banques où les excès de ces dernières années ont laissé des séquelles. Entre la tradition mutualiste et certaines pratiques relevant du capitalisme bancaire, le choc est brutal. Et les avancées promises par Jean-Pierre Denis n’ont pas suffi à dissiper la grogne. Le conflit s’enlise, la situation est bloquée et l’image de la banque risque d’en être affectée. Faudra-t-il une médiation pour trouver la porte de sortie ?
    « Ca n’avance pas »
    300 grévistes ont, hier, jour de repos dans le réseau bancaire, tenu assemblée générale, au siège, du Crédit mutuel-Arkéa. Après six jours de grève, la situation est bloquée. La direction rappelle être revenue, par deux fois, vers les syndicats avec de nouvelles propositions. « En face, les syndicats ne nous font pas de contre-proposition. Or, un accord passe par une négociation. Accepter ce qui est demandé, ce n’est pas une négociation ». Sur le point principal de la revendication salariale des grévistes, « Une augmentation pérenne et égalitaireen points et pas en euros », ça coince. « Ronan Le Moal (directeur général, N.D.L.R) ne veut rien entendre. Il refuse de négocier. On touche à nos valeurs », disent les organisations syndicales. Dans l’après-midi, la direction départementale du travail, qui n’a pas mandat pour tenter une médiation, a pris le pouls des deux parties. De source syndicale, « ça n’avance pas ». La grève est reconduite. Une assemblée générale est programmée à 10h, au siège du groupe, au Relecq-Kerhuon (29).

    Une soixantaine de salariés en colère de l’usine GPV de Davézieux (185 employés) qui fabrique des enveloppes ou emballages postaux, venus d’Ardèche, ce matin, est venue « demander des comptes » à leur principal actionnaire, le Crédit Mutuel

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