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A Mayotte, le peuple travailleur en a marre de la vie chère !!!

samedi 8 octobre 2011

Une fillette de 9 ans et un adolescent ont été blessés vendredi à Mayotte, dans des manifestations de protestation contre la vie chère. Le mouvement se poursuivait samedi matin, avec plusieurs défilés dans l’archipel, selon la préfecture.
Les négociations reprendront samedi après-midi

Des affrontements ont opposé vendredi des adolescents aux forces de l’ordre, notamment à Koungou et à Majicavo, à quelques kilomètres de Mamoudzou, chef-lieu du département, tandis que les négociations entre manifestants et grande distribution ont une nouvelle fois achoppé. Les gendarmes mobiles sont intervenus avec des grenades lacrymogènes pour faire cesser ce que le préfet de Mayotte, Thomas Degos, qualifie de « violences urbaines inacceptables ».

Le conflit porte notamment sur le prix du mabawa, une aile de poulet rôti, un des aliments préférés de la population mahoraise, devenu symbole du conflit. Le poulet est actuellement vendu 26,90 euros le carton de 10 kilos. La baisse à 21,30 euros proposée par les acteurs de la grande distribution a été unanimement jugée insuffisante. Il en a été de même pour les autres produits, denrées alimentaires ou matériaux de construction.

Vendredi en fin de journée, devant l’échec des discussions, les délégués du collectif et les centaines de Mahorais rassemblés à Mamoudzou ont décidé de se mobiliser samedi contre l’ouverture des magasins. Les négociations devraient reprendre samedi après-midi.

Messages

  • La tension est vive sur les deux îles qui composent Mayotte, le 101e département français. Depuis une dizaine de jours un fort mouvement social s’élève contre la vie chère. Au point d’avoir obligé le PS à annuler l’organisation de la primaire socialiste, ce dimanche 9 octobre 2011.

    Au cours de la dernière manifestation du 8 octobre -après une deuxième modification d’itinéraire- les protestataires ont décidé de se rendre à la grande surface située à la sortie de la ville pour la faire fermer. Par précaution, les gendarmes mobiles ont essayé de se frayer un passage à travers la foule pour empêcher tout dérapage.

    Mais, quelques coups de matraque après, les maires et les protestataires bloquent les gendarmes par un sit-in et manifestent leur mécontentement à l’encontre de Thomas Degos, préfet de Mayotte. Ibrahim Aboubacar, vice-président du Conseil général : « Le préfet doit partir. On va demander son départ ».

    Les maires de Ouangani et Sada font la même demande. Ali Ahmed-Combo, maire de Ouangani : « On avait prévu une marche pacifique. On avait prévu de partir jusqu’à Cora et de retourner. Là, aujourd’hui, j’ai compris que le préfet doit partir ». Même propos d’Ahmada Ben Ali, maire de Sada : « La population est dans la rue. Nous, on est venus pour soutenir la population pour justement faire en sorte que les choses se passent bien. Et on nous envoie des CRS, on nous envoie des camions de CRS pour nous bousculer, pour nous écraser. Nous trouvons cela inadmissible ! Ce que nous demandons tout simplement, c’est le départ du préfet. Que le préfet parte parce qu’on a constaté par nous-même que la population avait raison depuis des jours. Elle se fait massacrer par les CRS et nous, on est venus constater et on demande le départ du préfet purement et simplement ».

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