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La révolution égyptienne... ce n’est pas fini !

dimanche 20 novembre 2011

Les affrontements entre police et manifestants réclamant la fin du pouvoir militaire ont fait quatre morts dimanche au Caire, portant à six le bilan des décès après deux jours d’affrontements en Egypte, à une semaine du premier scrutin législatif depuis le départ d’Hosni Moubarak.

En début de soirée, des milliers d’Egyptiens occupaient la place Tahrir après avoir repoussé la police, tandis que les affrontements se poursuivaient dans les rues adjacentes à la place emblématique, foyer de la révolte qui a provoqué le départ du président Moubarak en février, où un homme a péri samedi.

Deux personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 novembre en Egypte au cours de violents affrontements entre police et manifestants, à moins de dix jours du premier scrutin législatif depuis le départ d’Hosni Moubarak. Les heurts ont éclaté à proximité du Parlement et du ministère de l’intérieur lorsque les force de l’ordre ont tenté d’évacuer les quelque 500 manifestants qui se trouvaient toujours sur l’emblématique place Tahrir au lendemain d’une grande manifestation qui avait réuni 50 000 personnes, essentiellement des islamistes.

Un homme de 23 ans est mort et 750 personnes ont été blessées dans les échauffourées qui sont produites dans la capitale égyptienne, selon le porte-parole du ministère de la santé. Selon la télévision d’Etat, 40 policiers ont été blessés et 18 "fauteurs de trouble" ont été arrêtés. L’agence Mena fait état d’un autre manifestant tué à Alexandrie, la deuxième ville du pays, où quelque 800 personnes s’étaient rassemblées devant le siège des services de sécurité en scandant "les responsables du ministère de l’intérieur sont des voyous." A Suez, dans l’est du pays, un millier de manifestants se sont également massés devant un commissariat de la ville avant de jeter des pierres et de tenter de pénétrer à l’intérieur du bâtiment.

"Tout ce qui arrive est la preuve que les militaires veulent garder le pouvoir", a estimé Ahmed Abou el-Enein, militant de 30 ans, interrogé sur la place Tahrir, foyer de la révolte populaire qui a conduit à la chute de Hosni Moubarak en février. Des médecins ont par ailleurs indiqué avoir prodigué des soins à plusieurs personnes touchées aux yeux par des tirs de balles en caoutchouc, précisant que certaines avaient été transportées dans des hôpitaux.

Au moins trois manifestants sont morts, ce dimanche, lors d’affrontement avec la police sur le lieu symbolique de la rébellion contre Moubarak. Le premier vote législatif depuis sa chute est dans une semaine.

Les tensions restent vives au Caire. De nouveaux heurts se sont produits, dimanche dans la capitale et dans d’autres villes d’Egypte. Au moins trois personnes sont mortes à la suite de violents affrontements avec la police, alors que le premier scrutin législatif depuis le départ d’Hosni Moubarak doit se tenir dans huit jours.

Après une nuit d’affrontements, des heurts ont continué tout au long de la journée de dimanche aux abords de la place Tahrir, occupée par quelques milliers de manifestants. La police anti-émeutes tire régulièrement des gaz lacrymogènes pour contenir la foule près du ministère de l’Intérieur, à proximité de la place. La scène rappelle, avec une moindre ampleur, la révolte anti-régime du début de l’année.

"Trois personnes sont mortes d’asphyxie lors des affrontements" avec la police anti-émeutes et la police militaire, a déclaré Abdallah Abdelrahmane, qui dirige un hôpital de campagne sur l’emblématique place Tahrir au Caire. La place est le foyer de la révolte qui a provoqué le départ du président Hosni Moubarak en février.

Un appel à une manifestation de masse a également été lancé pour la fin de l’après-midi à Suez, sur la mer Rouge, où des affrontements ont déjà eu lieu samedi, selon un correspondant de l’AFP. Des manifestants ont également défilé dans la ville d’Ismaïlia, sur le canal de Suez, selon une source de sécurité.

Dans des hôpitaux improvisés dans les mosquées aux abords de la place Tahrir, des manifestants étaient soignés pour des intoxications au gaz lacrymogènes et d’autres après avoir été touchés par des balles en caoutchouc ou des plombs de chasse.

Sur la place, des groupes de manifestants scandaient des slogans hostiles au pouvoir militaire, réclamant la chute du maréchal Hussein Tantaoui, à la tête du Conseil suprême des forces armées (CSFA) qui dirige le pays depuis le départ du président Moubarak, chassé par une révolte populaire en février.

"Le Conseil des forces armées poursuit la politique de Moubarak, rien n’a changé après la révolution", a déclaré Khaled, 29 ans, alors qu’il installait une tente au centre de la place Tahrir. "A bas Tantaoui", scandaient également des manifestants hostiles à ce militaire septuagénaire, qui fut pendant vingt ans le ministre de la Défense de Hosni Moubarak et l’un de ses plus proches collaborateurs.

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