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Fukushima : encore des mensonges !!!!

vendredi 16 décembre 2011

On peut lire sur le net :

Auteur : Olivier Cabanel

TEPCO a autorisé quelques journalistes triés sur le volet de venir faire reportage et photos sur le site nucléaire à condition d’avoir le droit d’examiner les reportages et les photos et d’interdire ce qui ne lui plaiera pas. Voilà déjà qui en dit long sur sa manière d’informer le public....

Lors d’une réunion de la cellule ministérielle sur l’accident nucléaire, le chef du gouvernement a confirmé que les installations, lourdement endommagées lors séisme et du tsunami du 11 mars 2011, avaient atteint « l’état d’arrêt à froid ». Cela signifie que les Japonais ont réussi à maintenir la température à l’intérieur des réacteurs sous les 100 degrés Celsius. L’eau utilisée pour refroidir les réacteurs se maintient donc sous le point d’ébullition et il n’y a plus de vapeur d’eau irradiée qui s’en dégage.

« En conséquence, les émissions radioactives peuvent être contenues à un niveau suffisamment bas à l’extérieur des installations de la centrale, même en cas de nouvel accident », a déclaré Yoshihiko Noda.

Dans une centrale en exploitation, l’arrêt à froid permet de procéder à des opérations de maintenance. Dans le cas de Fukushima, où le combustible a fondu, a percé les cuves et est tombé au fond de l’enceinte de confinement de trois des six réacteurs, l’arrêt à froid ne veut pas dire que l’on va pouvoir intervenir librement à l’intérieur, à cause d’une radioactivité surélevée.

Réponse des experts indépendants : tout ce qu’a réussi à faire Tepco, c’est rétablir les systèmes de refroidissement en posant dans une course de vitesse, à même le sol, des pompes, des conduites en caoutchouc ou en acier qui peuvent geler ou éclater durant l’hiver.

Les réacteurs de la centrale de Fukushima sont dans un état épouvantable. Les cœurs de trois d’entre eux ont fondu. Des fuites sont avérées au niveau des cuves et des enceintes de confinement. Les réacteurs sont trop endommagés pour pouvoir décréter leur arrêt à froid. Et les rejets radioactifs de la centrale restent inquiétants.

Tout ce bricolage pour reprendre le contrôle de la centrale, assurent les experts, risque à tout moment de s’écrouler en cas de nouveau séisme de forte puissance.

Les températures au fond des cuves des réacteurs 1 à 3, les plus endommagés, étaient passées sous 100 degrés entre août et septembre, et ont été maintenues à ce niveau grâce à l’installation de systèmes de refroidissement en continu.

Un laboratoire français indépendant, l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (Acro), révèle le 15 décembre que la contamination la plus importante se situe à une cinquantaine de kilomètres de la centrale de Fukushima.

Des poussières de maisons situées à 200 km de Fukushima et des urines d’enfants à Tokyo ont montré un taux de contamination important en césium 137 et 134. C’est ce que révèle le laboratoire français, suite à des prélèvements effectués en octobre. Le district le plus concerné est celui de Watari, zone où la vente de riz vient d’être interdite.

Certaines habitations sont contaminées à des taux dépassant presque les 6 000 becquerels par kilo. Pour la première fois, le laboratoire a trouvé des traces de contamination dans des urines d’enfant à Tokyo, soit à 250 km de la centrale. Une conséquence très probable de l’alimentation. L’Acro a par ailleurs relevé des traces de contamination dans les urines de douze sur 23 enfants examinés dans la province de Fukushima.

D’après l’association, le gouvernement devrait modifier les critères fixés pour décider de l’évacuation des populations et faire des mesures dans les habitations. Ces critères "reposent uniquement sur la contamination des sols à l’extérieur et supposent implicitement qu’une fois chez eux, les habitants des zones contaminées ne courent plus aucun risque. Notre étude montre qu’il n’en est rien", explique l’association.

Après les urines d’enfants contaminées, les sacs d’aspirateur ! L’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (Acro), l’un des deux laboratoires d’analyses indépendants créés en France après la catastrophe de Tchernobyl, a procédé à des analyses des poussières contenues dans les sacs d’aspirateur de treize habitations, situées dans un rayon de 200 km autour de la centrale de Fukushima.

Résultat : toutes les poussières issues des sacs sont contaminées en césium 137 et 134. Sans surprise, la zone la plus touchée est la plus proche de la centrale : il s’agit du district de Watari (ville de Fukushima), à 50 km de la centrale, où la vente de riz vient d’être interdite. L’Acro y a trouvé "presque 20 000 becquerels par kilo de poussière pour les deux césiums", indique son communiqué.

Des contaminations significatives ont également été identifiées jusqu’à Ichinoseki (province d’Iwaté) et Kashiwa (province de Chiba), à quelque 200 km de la centrale. De quoi interroger, selon l’Acro, les critères d’évacuation du gouvernement japonais, qui "reposent uniquement sur la contamination des sols à l’extérieur et supposent implicitement qu’une fois chez eux, les habitants des zones contaminées ne courent plus aucun risque".

L’Acro, laboratoire basé à Hérouville-Saint-Clair (banlieue de Caen), s’est notamment illustré en produisant, en mai et juillet dernier les analyses d’échantillons d’urines d’une quinzaine d’enfants de la ville de Fukushima, située à 60 km de la centrale. "Toutes contaminées", analysent alors les chercheurs, contredisant les statistiques officielles.

En ce qui concerne les analyses réalisées en septembre dernier, une bonne nouvelle : "Il n’y a plus 100% des urines analysées en provenance de Fukushima contaminées". Et deux mauvaises : de nombreux enfants continuent à être contaminés à des niveaux qui ne baissent pas depuis le mois de mai, et pour la première fois, des traces de césium ont été trouvées dans les urines d’un enfant de Tokyo.

"Il ne semble pas y avoir de corrélation claire entre la contamination des poussières et des urines" », indique l’association. Quand on sait que la quantité de césium dans le corps diminue de moitié en un mois chez un enfant qui mange sain, l’alimentation fait figure de principal mode de contamination interne. Un vecteur qui, une fois encore, n’est guère pris en compte dans les critères d’évacuation des autorités japonaises, souligne l’Acro.

Alors que les lobbies nucléaires, pratiquant un humour discutable, font remarquer la quasi absence de morts suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima, les premières retombées sur la santé se font jour.

On se souvient de la flagornerie d’Otsuka Norikazu, ce célèbre animateur de télévision japonais qui, cédant à la provocation facile, avait en direct mangé des produits agricoles japonais pollués par la centrale nucléaire, encourageant ses compatriotes à suivre son exemple, convaincu de l’innocuité des produits consommés, avec le désir patriotique de sauver la production agricole de son pays.

Mal lui en a pris, on apprend qu’il a été hospitalisé le 7 novembre atteint d’une leucémie aiguë et Tepco aura des difficultés cette fois à affirmer que la catastrophe nucléaire de Fukushima n’y est pour rien.

Les avis médicaux lui donnent 70% de « chances » de mourir d’ici 5 ans ce qui a été confirmé par des experts allemands.

On se souvient de la réponse donnée par le célèbre biologiste Jean Rostand à qui on demandait quelle dose de radioactivité on pouvait ingérer sans danger : « c’est comme si vous me demandiez quelle quantité d’arsenic un bébé peut absorber sans danger ! ».

Ce grand scientifique nous a quittés en 1977, et malheureusement, on a peu tenu compte de son avis et de ses écrits, lorsqu’il dénonçait les dangers évidents générés par l’industrie nucléaire.

Aujourd’hui le gouvernement japonais reconnait s’être trompé lorsqu’il affirmait qu’il n’y avait pas de risques à consommer de la nourriture polluée à la radioactivité sous le seuil des 500 Bq/kg.

On se souvient de la phrase célèbre prononcée par un responsable japonais : « à court terme, il n’est pas nocif ».

Il s’excuse en disant maintenant qu’il a été mal compris et qu’il voulait seulement dire : « si vous consommez des produits pollués une ou deux fois, ce n’est pas dangereux, ça l’est seulement si vous le faites régulièrement ».

Ce qui est un peu tardif, car aujourd’hui, 9 mois après la catastrophe, les produits radioactifs relâchés par la centrale ont été largement ingérés par les japonais.

On a aujourd’hui la preuve que la carte officielle de contamination radioactive a largement masqué la vérité, et grâce à des chercheurs japonais, nous pouvons comparer sur ce lien la réalité de la pollution et la désinformation gouvernementale.

La carte de gauche est la carte officielle, datant du 11 novembre, et celle de droite est celle de chercheurs japonais indépendants. (Il faut noter les différences de couleur entre les deux cartes : sur la carte de droite on va du bleu, lequel correspond à 10 000 Bq/m2 au rouge pour 50 000 Bq/m2 et plus, alors que la carte gouvernementale va du marron foncé au bleu)

Le professeur Yukio Hayakawa de l’université de Gunma à publié une carte encore plus précise, et a reçu un avertissement du président de son université pour avoir diffusé cette carte.

On voit clairement sur sa carte qu’il existe des zones polluées à 1µSv/h à 200 km de la centrale, ce qui signifie que la surface polluée du Japon est bien plus polluée que dit.

On est loin des propos lénifiants et cyniques de Jean marc Jancovici qui se refusait à donner autant d’importance à la catastrophe de Fukushima qu’à celle de Tchernobyl alors que le professeur Chris Busby, de l’université de l’Ulster, avait déclaré en aout dernier que la catastrophe de Fukushima pourrait générer un million de morts.

En attendant, la vive lumière au sol, feu d’hydrogène pour certains, est toujours visible, et l’on a appris qu’il y a un différé de 30 secondes entre l’image prise, et l’image montrée, ce qui peut permettre à l’opérateur de cacher ce qu’il souhaite.

En mai dernier, un ouvrier de Fukushima, d’une soixantaine d’année est mort, tombé inconscient sur le lieu de travail, mais le porte parole de Tepco affirme que c’est sans rapport avec la contamination tout comme pour cet ouvrier de 50 ans, dont le nom n’a pas été communiqué, mort au début du mois d’octobre.

Et quid d’Abe Hiroto, décédé à 23 ans d’une leucémie aiguë après avoir défendu dans les colonnes d’un magazine pour pécheurs, (Rod & Reel) la qualité des poissons des pécheurs de la région de Fukushima ? Il habitait à 30 km de la centrale nucléaire tout comme Nagashima Kazuyuki, un athlète de 30 ans qui risque aussi de mourir d’une leucémie aiguë.

On le voit sur ce lien combattre et triompher lors des 16ème Jeux Asiatiques de 2010.

Il est aujourd’hui à l’hôpital.

Et ne parlons pas de ces sauveteurs dont le gouvernement japonais tente de dissimuler la mort.

Mais plutôt que de continuer ce décompte macabre, il faut plutôt s’intéresser aux 17 780 travailleurs qui se relaient depuis 9 mois pour nettoyer les décombres de la centrale nucléaire.

Malgré les protections qu’ils ont fini par recevoir, ils sont au moins 169 à avoir reçu des doses supérieures à 100 millisieverts.

Il faut se souvenir aussi qu’à l’époque de Tchernobyl, les méthodes de « com » étaient les mêmes, on tentait de cacher en haut lieu le véritable nombre de morts, et ce n’est que 25 ans après que des chercheurs américains nous ont appris la triste vérité : 985 000 morts, chiffre dépassé depuis, dus à la catastrophe.

Et puis, au-delà de la mort, les pneumonies, les problèmes hormonaux se multiplient chez les 2 millions d’habitants de la région au point qu’un appel à été lancé.

« La santé de nos enfants est maintenant en danger. Nous constatons des symptômes tels que thyroïdes enflées, saignements de nez, diarrhées, toux, asthme… »

Un laboratoire français indépendant, agréé par l’ASN (autorité de sureté nucléaire), l’ACRO (association pour le contrôle de la radioactivité dans l’ouest) a mené une enquête sur une vingtaine d’enfants de la région de Fukushima démontrant que la totalité des enfants examinés étaient contaminés par du césium radioactif, et d’après une étude japonaise, 1 enfant sur 13 aurait des problèmes hormonaux et souffrirait d’un dysfonctionnement de la thyroïde.

Pour cacher la triste vérité, les « responsables » japonais ont multiplié par 20 la norme de radioprotection du secteur, passant de 1 à 20 millisievert/an, ce qui correspond au seuil maximum d’irradiation en France pour un travailleur du nucléaire.

20% des écoles de la préfecture de Fukushima dépassent ce taux.

La CRIIRAD à mesuré en juillet une contamination de 370 000 Bq/kg de la terre prélevée sous les balançoires d’une école primaire, et a déclaré : « ce sol est devenu un déchet radioactif qui devrait être stocké dans les meilleurs délais sur un site approprié ».

Le gouvernement qui devait organiser des mesures dans 600 lieux publics de la préfecture de Fukushima vient de reporter ces opérations à février 2012, justifiant le report en expliquant que l’entreprise qui devait fournir les équipements n’a pu respecter les délais de livraison.

D’ailleurs l’ambiance est à l’optimisme dans la ville de Fukushima, puisque le marathon Ekiden, prévu tous les ans, a été maintenu, et des sportives ont couru les 40 kilomètres dans l’une des régions les plus contaminées du Japon, des taux de 1,4 microsieverts/h y ont été mesurés, soit 12 fois la limite d’exposition.

L’organisateur de la course a toutefois pris la précaution de faire signer un document dégageant sa responsabilité, en cas de problème de santé.

Quant à Meiji, fabricant japonais entre autres de lait en poudre, il va devoir retirer 400 000 boites, lesquelles ont été contaminées au césium 137 et 137, espérant qu’elles n’ont pas déjà été consommées.

A Hitachinaka, à 100 km de la centrale, le taux de radiation est de 40 000 Bq/m2, soit 970 000 fois le niveau de 2009.

Quand aux 100 000 évacués, ils sont toujours sans nouvelles depuis 9 longs mois des indemnités promises par TEPCO, ce dernier ayant adopté une attitude pour le moins cynique, contestant la fiabilité des mesures effectuées, mais aussi assurant ne pas être responsable des matériaux radioactifs dispersés ça ou là, déclarant « les matériaux radioactifs qui ont été disséminés par le réacteur n°1 de la centrale de Fukushima appartiennent aux propriétaires des terres où ils sont retombés, mais plus à Tepco ».

Pourtant Tepco avait vendu ses parts dans l’éolien, pour un montant de 188 millions d’euros, afin de pouvoir dédommager les victimes de la catastrophe nucléaire.

Tokyo n’a pas été épargné par la catastrophe, et on sait maintenant que dans le quartier de Shinjuku, le taux de radioactivité est encore de 17 000 Bq/m2 (lien) et que dans certaines régions montagneuses, du coté de Midori et Kiryu à 180 km de Fukushima, la radioactivité se situe entre 100 000 et 300 000 Bq/m2.

En attendant, le gouvernement tente manifestement de cacher ce qui attend la population japonaise, et lorsque l’on voit comment sont recrutés les « liquidateurs », à qui on a proposé jusqu’à 3500 euros par jour, (lien) on ne se fait guère d’illusion sur le terrible destin qui les attend, (ils absorbent en 15 minutes l’équivalent de 100 mS/v par an) et il est probable que tout sera fait pour que leur disparition soit cachée.

Messages

  • Nucléaire : 47 des 54 réacteurs japonais à l’arrêt

    vendredi 16 décembre 2011, le groupe japonais Kansai a annoncé mettre à l’arrêt pour maintenance le réacteur nucléaire 2 de la centrale de Ohi (au centre du Japon sur la façade maritime ouest) d’une puissance de 1.175 mégawatts (MW).

    L’arrêt d’Ohi intervient neuf jours après l’arrêt d’urgence du réacteur nucléaire 2 de la centrale de Mihama (au sud de l’archipel sur la façade maritime est) d’une puissance de 500 mégawatts (MW). Cet arrêt, intervenu le 7 décembre 2011, devançait de onze jours l’arrêt planifié pour maintenance et faisait suite à la détection d’une fuite d’eau sur une valve du circuit primaire du réacteur.

    L’opérateur japonais ne dispose plus que d’un réacteur en service sur ses 11 réacteurs répartis sur les sites de Mihama (3 unités), Ohi (4 unités) et Takahama (4 unités). Ce dernier réacteur en activité, le numéro 3 de la centrale de Takahama, d’une puissance de 870 MW, devrait être mis à l’arrêt pour maintenance fin février 2012.

    Depuis la catastrophe de Fukushima, les réacteurs japonais sont progressivement arrêtés pour maintenance sans possibilité de redémarrage une fois les opérations prévues effectuées. En effet, les autorités locales, qui doivent être consultées avant tout redémarrage, s’y opposent. Actuellement, seuls 7 réacteurs, pour une puissance de 6.804 MW, fonctionnent sur les 54 dont dispose le pays, pour une puissance totale de 48.960 MW

  • « La santé de nos enfants est maintenant en danger. Nous constatons des symptômes tels que thyroïdes enflées, saignements de nez, diarrhées, toux, asthme… » .

    De la radioactivité est présente et continue de sortir de la centrale en grande quantité dans la mer, la terre, les nuages ;
    toute la planète en profite, comme elle a subit et subit encore le fonctionnement "normal" de n’importe quelle installation nucléaire qui est autorisée à rejeter à l’extérieur de ces enceintes des taux "admissibles" de radioéléments !

    Les normes dans le nucléaire servent à définir légalement le nombre de mort admissible par la société à cause de ses activités industrielles (militaire et civil).

  • Haruko Sakaguchi, professeur de français près de Fukushima, témoignait hier sur son vécu du nucléaire à Saint-Gervais, invitée par Europe écologie les Verts.

    Vous êtes partie dès la catastrophe de Fukushima le 11 mars dernier, pourquoi ?

    « J’étais au courant des risques nucléaires, puisque je militais timidement contre. En octobre 2010, nous avions manifesté devant la mairie de Fukushima contre l’arrivée du mox, mais nous n’étions que six à nous relayer ! Notre maison était à Miharu, à 45 km de Fukushima ; nous sommes immédiatement partis dans la région de Tokyo mais nous étions conscients que les dangers des radiations allaient jusque-là. Mon mari étant français, nous avons fait le choix très douloureux de partir, pour notre petite fille de 4 ans. Ma fille a une grande nostalgie du Japon, nous avons laissé nos amis, ma famille. Et surtout nous savons que nous ne pourrons plus jamais y retourner, c’est ça le risque nucléaire. L’eau, tout ce qu’on mange est contaminé. Mais la plupart des Japonais ne se rendent pas compte du danger. »

    Vous vivez depuis en France qui est aussi un grand pays nucléaire, cela ne vous effraie pas ?

    « Ici il n’y a pas le risque sismique qui est réel au Japon. Mais les Français ont tout à fait raison de se mobiliser contre le nucléaire. C’est une menace générale, il y a déjà eu trois catastrophes majeures à travers le monde, et beaucoup d’autres moins importantes. Et pourtant la même obstination des gouvernants à dire que ce n’est pas dangereux. J’ai l’intime conviction qu’au Japon, on arrivera à en sortir. Nombre de réacteurs ne sont désormais plus en fonction et en avril, tous les réacteurs seront provisoirement arrêtés. En septembre dernier il y a eu 60.000 manifestants à Tokyo ce qui est énorme pour le Japon. Et je pense que la colère due à Fukushima va grandir quand les conséquences vont commencer à apparaître. Je serais heureuse que la France se désengage, et si ce n’est pas le cas, j’envisagerais peut-être avec ma famille d’aller vivre ailleurs. »

    Êtes-vous retournée au Japon depuis ?

    « Oui cet été. C’est terrible, on se pose des questions énormes avant de boire un verre d’eau. C’est une très belle région que nous avons quittée, où nous faisions partie d’une communauté très sympathique. Mais quand des voisins nous ont accueillis avec la pastèque qu’ils venaient de cueillir dans leur jardin, on ne savait plus quoi faire. Les radiations sont partout et je ne retournerais vivre nulle part au Japon. C’était un départ sans retour possible. »

  • « Avignon mon Amour » récidive le 14 et 15 janvier 2012 : Tu n’as encore rien vu de Fukushima !

    Par admin le mardi 10 janvier 2012, 12:42 - Vaucluse - Lien permanent Avignon collectif antinucléaire de vaucluse

    Après leur action citoyenne d’occupation de l’espace public pendant 3 jours au mois d’octobre dernier (conférences, expo débats, rencontres,..) dans le quartier populaire de Saint-Ruf d’Avignon, le groupe « Avignon Mon Amour » récidive ce week- end dans la cité des Papes. À l’initiative de personnes militantes ou non, auxquelles se sont agrégés des collectifs, des associations, des activistes… la nébuleuse “Avignon mon amour” a pour ambition de documenter sur les réalités du nucléaire en France, et outre-mer, et plus localement dans le sud-est du pays.

  • Fukushima : des phoques irradiés retrouvés morts en Alaska ?

    La catastrophe de mars dernier qui a vu le nord est du Japon ravagé par un tremblement de terre [1]puis un tsunami [2] a entraîné à Fukushima [3] une catastrophe nucléaire sans précédents depuis Tchernobyl il y a un quart de siècle. Difficilement mesurables à ce stade, les conséquences à long terme de cette catastrophe nucléaire seront sans doute observables au-delà de l’archipel nippon. Au-delà du nuage radioactif, d’importantes quantités d’eau contaminée ont été rejetée en mer et ont conduit à des interdictions de pêche au Japon.

    Et c’est cette pollution qui pourrait être à l’origine de l’échouage de nombre de phoques annelés sur les côtes d’Alaska depuis le mois de juillet. Retrouvés morts ou blessés, ces phoques présentent des lésions sur leurs membres inférieurs, une peau irritée autour des yeux et des narines et des pertes de fourrure par plaque. Les scientifiques ont en premier lieu cherché en vain à identifier un virus qui pourrait être responsables de ces symptômes. Leurs investigations portent maintenant sur une éventuelle irradiation liée à la catastrophe japonaise.

    « Nous avons récemment reçus des échantillons de tissus de phoques provenant d’animaux présentant ces symptômes et ayant été capturés à proximité de l’île Saint Laurent et nous allons étudier leur éventuelle radioactivité » a indiqué John Kelley, professeur émérite à l’institut de science marine de l’Université de Fairbanks (Alaska).

    Les résultats ne sont pas attendus avant plusieurs semaines et ne devraient pas apporter une réponse définitive quant à l’origine de la radioactivité car les relevés effectués dans les eaux territoriales américaines depuis me mois de mars n’ont pas indiqué une hausse de la radioactivité marine. Si il s’agit bien d’une contamination radioactive, c’est l’ensemble de la chaîne alimentaire qui pourrait être en cause et les répercussions seraient alors ressenties à plus grande échelle

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