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Areva en Afrique

samedi 7 avril 2012

A lire :

Projection-débat le Vendredi 13 Avril 2012 à 20h au café le Boyard, 5 rue Gabriel Péri à Saint Denis (M° Saint Denis Porte de Paris) La sortie du livre « Areva en Afrique – une face cachée du nucléaire français » de Raphaël Granvaud est l’occasion de revenir sur la réalité de l’indépendance énergétique de la France grâce au nucléaire.

Ce mythe repose sur diverses manipulations statistiques, dont la principale est « la question des importations d’uranium qui ne sont pas considérées comme importation énergétique dans les statistiques officielles. (…) Cela va de pair avec une occultation de la part de l’Afrique dans toute l’histoire du développement du nucléaire français, depuis les origines », comme si la France se considérait toujours propriétaire du sous-sol de ses anciennes colonies. Pourtant, depuis 2001, elle importe la totalité de son uranium et environ 30% provient du sous-sol nigérien, exploité par les filiales d’Areva dans des conditions moyenâgeuses profitant de l’ignorance des populations locales.

D’autre part, Mamadou Tandja le dictateur local ne peut se maintenir qu’avec le soutien d’AREVA et de Sarkozy dont l’armée stationnée au Gabon peut intervenir à tout moment dans la région comme elle montre régulièrement au Niger (Septembre 2010), mais aussi au Mali ou en Mauritanie (Juillet 2010).

Pour débattre, tant de la présence d’AREVA que de l’armée française en Afrique occidentale, Alternative Libertaire St Denis et Survie vous invitent à une projection-débat du documentaire "La bataille de l’uranium", le Vendredi 13 Avril 2012 à 20h au café le Boyard, 5 rue Gabriel Péri à Saint Denis (M° Saint Denis Porte de Paris)

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Messages

  • Areva : L’entreprise condamnée après la mort par cancer d’un ex-salarié d’une mine d’uranium

    Pour la justice, Areva a commis une « faute inexcusable »...

    Le tribunal des affaires de Sécurité sociale (TASS) de Melun (Val-de-Marne) a condamné vendredi Areva pour la mort par cancer du poumon d’un ex-salarié d’une mine d’uranium du groupe français au Niger, a annoncé l’avocat de la famille de la victime.

    Le tribunal a jugé qu’Areva avait commis « une faute inexcusable », en tant que « co-employeur », et a condamné l’entreprise à verser des dommages et intérêts d’un montant dépassant les 200.000 euros et le doublement de la rente de la veuve de l’ex-salarié, Serge Venel, a précisé l’avocat Jean-Paul Teisonnière.

    Serge Venel, mort à l’âge de 59 ans d’un cancer du poumon en juillet 2009, a travaillé de 1978 à 1985 pour une filiale d’Areva, la Cominak, société de droit nigérien qui exploite des mines d’uranium du groupe à Akokan, au nord-ouest du Niger.

    « Ce n’est pas fini, car Areva va certainement faire appel »

    « Quand mon père a vu le pneumologue en mars 2009, il a tout de suite dit que ce n’était pas la cigarette qui était la cause du cancer mais bel et bien l’inhalation de poussières d’uranium », avait expliqué lors de l’audience Peggy Venel, fille de la victime. Celle-ci a fait part vendredi à l’AFP de son « immense joie », tout en estimant que « ce n’est pas fini, car Areva va certainement faire appel ». « Une brèche s’ouvre pour les autres, qui étaient en attente (de ce jugement, ndlr) », a-t-elle dit, précisant que « beaucoup avaient peur d’attaquer Areva ». Peggy Venel a cité « au moins deux » cas qui allaient attaquer.

    « C’était un dossier difficile », a déclaré à l’AFP l’avocat de la famille de la victime, Me Teissonnière. « Juridiquement, Areva n’était pas l’employeur direct (...) mais les questions de sécurité et les conditions d’exploitation de la mine sont définies par Areva », a mis en avant l’avocat. « Le tribunal a dépassé l’apparence pour reconnaître la réalité des relations sociales de l’entreprise », a-t-il estimé

  • La plus grande mine d’uranium d’Afrique

    Le gouvernement du Niger et AREVA ont signé le 5 janvier 2009 à Niamey la convention minière attribuant à AREVA le permis d’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren, situé au nord d’Agadez .
    Selon AREVA, il s’agit du « plus grand projet industriel jamais envisagé au Niger. Imouraren est la mine d’uranium la plus importante de toute l’Afrique et la deuxième du monde » « Le démarrage de sa production …/… permettra au Niger de doubler sa production actuelle et de se placer au deuxième rang mondial des pays producteurs d’uranium ».
    Selon l’étude d’impact initiale, le gisement s’étend sur 8 km de long et 2,5 km de large et le site industriel couvrira une surface de 200 km2.
    Compte tenu des réserves estimées à 179 000 tonnes d’uranium, la production à terme est estimée à 5 000 tonnes d’uranium par an pendant plus de 35 ans. Le gisement principal étant situé à une profondeur moyenne de 130 mètres, son exploitation par mine à ciel ouvert nécessitera la manipulation de près de 3,8 milliards de tonnes de roches dont 85 millions de tonnes de stériles radioactifs et 245 millions de tonnes de minerai exploitable.

    Les conditions d’extraction de l’uranium qui seront mises en place ne sont pas celles décrites dans l’étude d’impact initiale

    Dans son étude d’impact sur l’environnement, AREVA avait indiqué que l’uranium serait extrait des minerais selon deux techniques : 58 % par lixiviation dynamique et 42 % par lixiviation en tas produisant ainsi au total 245 millions de tonnes de résidus radioactifs.
    Lors de la réunion du Comité Local d’Information qui s’est tenue à Arlit en décembre 2011, AREVA a annoncé que finalement l’ensemble des minerais seraient traités par lixiviation en tas. Ceci constitue une modification fondamentale du projet qui nécessite une révision de l’étude d’impact.
    Quel que soit le procédé utilisé, l’extraction de l’uranium conduira à la production de centaines de millions de tonnes de résidus radioactifs dont AREVA n’est pas actuellement en mesure de définir comment en sera garanti le confinement pendant des centaines de milliers d’années.
    Dans le cas des mines exploitées par les filiales d’AREVA depuis plus de 40 ans dans la région d’ARLIT, environ 45 millions de tonnes de ces résidus sont toujours actuellement à l’air libre. Les poussières radioactives et le radon peuvent se disperser au gré des vents.

    Des puits sont asséchés dans l’environnement du site d’Imouraren

    Selon l’étude d’impact initiale d’AREVA, l’extraction de l’uranium à Imouraren entraînera une forte consommation d’eau de la nappe fossile (12 à 13 millions de mètres cubes par an) et conduira à « un assèchement local des nappes du Tchirezine 2 et du Teloua dans l’environnement proche en fin d’exploitation ». Pour « atténuer et compenser » cet impact, AREVA indiquait dans l’étude d’impact que de nouvelles études hydrogéologiques allaient être réalisées. Cela signifie que le projet a été lancé sans qu’AREVA ait une connaissance satisfaisante des réserves en eau et de l’impact effectif de ses activités au plan hydrogéologique.
    Fin 2011, AREVA a annoncé le lancement prochain des opérations de « dénoyage » du site. C’est-à-dire que les eaux souterraines sont pompées et déversées dans un gigantesque bassin à ciel ouvert. La mise en place de la mine ne peut en effet se faire que si le gisement est à sec.
    Dans le cadre d’une visite de terrain réalisée il y a quelques mois, l’ONG AGHIRIN’ MAN a constaté que de nombreux puits traditionnels utilisés par la population locale de la région étaient asséchés. C’est en particulier le cas du puits de Tizirfitik situé à une trentaine de kilomètres au sud du gisement et utilisé par les populations des villages de Fichet et Tizirfitik. L’usage de ce puits est vital car il est habituellement utilisé durant la saison sèche lorsque les autres captages sont asséchés. L’existence de ce puits est mentionnée dans l’étude d’impact d’AREVA mais aucun résultat de suivi de la qualité des eaux de ce puits et du niveau d’eau n’est indiqué dans le dossier.
    Selon les témoignages recueillis sur place par l’ONG AGHIRIN’ MAN auprès des populations concernées, l’assèchement de ce puits est un phénomène nouveau. Interpellé il y a quelques semaines par AGHIRIN’ MAN dans le cadre d’une réunion présidée par le préfet à Arlit, le directeur général d’Areva uranium Niger a indiqué qu’il n’était pas au courant. En attendant, la population est contrainte d’utiliser les eaux de surface déposées par les pluies mais dès la saison sèche, à partir du mois d’octobre, la situation sera réellement critique pour ces populations qui vivent en zone désertique.

    La création d’une zone d’exclusion de 450 km2 n’était pas indiquée dans l’étude d’impact

    AREVA a annoncé son intention de créer un périmètre « sanitaire » de 450 km2 autour du complexe industriel d’Imouraren. Cette zone sera interdite d’accès tant aux populations qu’aux animaux. Les populations seront ainsi privées de 450 km2 d’espaces pastoraux. Cette contrainte n’était pas explicitée dans l’étude d’impact initiale.

    Les demandes de la CRIIRAD et de l’ONG AGHIRIN’MAN

    Pour toutes ces raisons, et à l’issue de réunions de travail à Valence (France) du 21 au 28 août 2012, la CRIIRAD et l’ONG AGHIRIN’MAN demandent qu’AREVA réalise une nouvelle étude d’impact environnemental et apporte des réponses précises aux questions concernant l’impact hydrogéologique et l’entreposage à long terme des déchets radioactifs, ainsi que les moyens de compensation pour les populations touchées. Cette nouvelle étude d’impact devrait pouvoir être expertisée par des scientifiques indépendants et être discutée lors de nouvelles audiences publiques à réaliser avant la mise en production de la mine d’IMOURAREN.Rédacteurs : Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire, responsable du laboratoire de la CRIIRAD et Ghamar Illatoufegh, secrétaire général d’AGHIRIN’ MAN

    Pour plus de renseignements :

    CRIIRAD : par mail : bruno.chareyron@criirad.org ou par téléphone : 04 75 41.82.50
    AGHIRIN’MAN : par mail aghirin_man@yahoo.fr ou par téléphone 00 227 96 87 24 98
    Site CRIIRAD : www.criirad.org
    Site AGHIRIN’MAN : http://aghirinman.blogspot.fr

  • Qui sème le vent [1], téléfilm diffusé en 2011sur arte, rappelle que l’uranium des centrales françaises provient pour une large part du Niger [2], où la France a toujours jalousement veillé sur son approvisionnement, au prix d’une contamination de l’environnement à laquelle les populations locales sont exposées en permanence.

    Le réalisme du film concerne également le contexte françafricain et les pires ingérences politiques liées à cette exploitation. Le scénario s’inspire, en les condensant en une histoire de quelques jours, de faits politiques qui retracent la réalité de la présence au Niger de la COGEMA puis d’Areva : soutien au renversement du chef de l’Etat en 1974 [3], complaisance envers le coup d’Etat constitutionnel du Président Tandja contre l’attribution de la mine d’Imouramen en 2009, (la France lâchera Mamadou Tandja en 2010 [4]), diplomatie parallèle [5], imbrication entre réseaux politiques, militaires et industriels [6], gestion cynique et sans scrupule de la vie d’otages.

    Voir le site de l’associationSurvie.

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