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Québec : Frais de scolarité : Le gouvernement veut endetter davantage les familles québécoises. Les étudiants refusent et la gauche court derrière des solutions...bidons.

mercredi 16 mai 2012

Frais de scolarité : Le gouvernement veut endetter davantage les familles québécoises. Les étudiants refusent et la gauche court derrière des solutions...bidons.

La ministre de l’Éducation et le ministre des Finances ont annoncé ce matin qu’ils élargissaient le programme de prêt et bourse et instaureraient un système de remboursement proportionnel aux revenus (RPR) sur les prêts étudiants. Par contre, le gouvernement maintient la hausse de 1 625 dollars des frais de scolarité.

Le député solidaire note que le gouvernement a trouvé de l’argent pour financer les changements annoncés au système de prêts et bourses à même le budget des universités. « Si le gouvernement estime que de l’argent est disponible, pourquoi ne pas réduire la hausse prévue ? demande-t-il. Ça serait plus simple et efficace que de gonfler la bureaucratie du système d’aide financière aux études. J’en conclus que le gouvernement maintient la hausse pour ne pas perdre la face et par choix idéologique. »

Selon le député solidaire, les institutions financières seront les seules gagnantes des changements annoncés. Elles profiteront de plus d’endettement étudiant sans risque, garanti par le gouvernement. « Pendant que leur profits augmentent, la ministre a le culot de demander aux familles québécoise de faire leur juste part », se désole-t-il.

Un plan de sortie de crise ....de gauche et très électoraliste.

« La ministre voudrait faire croire au Québécois qu’ils n’ont pas le choix, que la hausse décrétée est l’unique solution pour financer adéquatement l’éducation universitaire. Elle crée ce mirage pour défendre une mauvaise décision de son gouvernement qui frappera de plein fouet les familles de la classe moyenne », a déploré le député solidaire.

M. Khadir estime qu’il faut dénouer l’impasse. En conséquence, Québec solidaire présentera la semaine prochaine un plan de sortie de crise qui offrira des options au gouvernement pour qu’il amorce un véritable dialogue avec les étudiants. Ce plan permettra de financer adéquatement le réseau d’éducation sans piger dans la poche des étudiants, sans alourdir le fardeau fiscal des Québécois ou menacer le retour à l’équilibre budgétaire.

Le dialogue avec les étudiants : un coup de baton, une réunion, un coup de gaz, un nouveau ministre.

Le printemps des étudiants québécois : six semaines en images : http://www.rue89.com/2012/05/09/le-printemps-des-etudiants-quebecois-six-semaines-en-images-231963

Depuis février, près de la moitié des 400 000 étudiants des cégep (classes pré-universitaires) et universités de la province de Québec ont été en grève. Le gouvernement de la province cherche en effet à leur imposer une augmentation importante des droits de scolarité : de 2 168 dollars canadiens par an (1 663 euros), ils passeraient à 3 793 dollars par an (2 910 euros), soit une hausse de 75 % étalée sur cinq ans.

Le prétexte invoqué par le gouvernement de la province est que cette hausse permettrait un meilleur financement des établissements, ce qui améliorerait la qualité de l’enseignement.

Déjà contraints de régler des droits élevés pour accéder à des diplômes universitaires, 57 % des étudiants de la province doivent s’endetter lourdement. Cette nouvelle hausse ne passe donc pas, et de grandes manifestations l’ont clairement affirmé, notamment le 22 mars à Montréal, où les étudiants, rejoints par des enseignants, étaient 250 000 dans les rues. Beaucoup d’autres ont suivi sans que le gouvernement prenne en compte la protestation des étudiants. Lundi 7 mai s’est déroulée la quatorzième manifestation nocturne, trois jours après celle de Victoria, où se tenait le congrès du Parti libéral du Québec, aux commandes de la province. À cette occasion, la violente répression policière a fait deux blessés graves.

Le refus de la hausse, la dénonciation de la mauvaise gestion des universités et pour certains la gratuité des études figurent dans les revendications des grévistes. Pour leurs représentants, une augmentation des frais de scolarité entraînerait mécaniquement, malgré les prêts et les bourses, une diminution de l’accès aux études supérieures.

Pour toute solution, le gouvernement a avancé un projet de RPR (remboursement proportionnel au revenu) qui permettrait à des étudiants plus nombreux de s’endetter, et aux universités de faire de plus en plus appel à des fonds privés. Rien qui calme la colère étudiante. Et devant la mobilisation, le Premier ministre Jean Charest et la ministre de l’Éducation ont proposé un étalement de la hausse... sur sept ans au lieu de cinq. « C’est pas une offre, c’est une insulte », ont clamé aussitôt dans la rue des milliers de manifestants.

Contrainte de recevoir les représentants syndicaux des étudiants, la ministre a bien vite annoncé qu’une « entente » avait eu lieu et qu’il fallait cesser la grève. Mais parallèlement, le PLQ avait tenu à rassurer ses députés : « Le gouvernement maintient intégralement les hausses dans l’entente-cadre ».

Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que, à part deux établissements qui ont repris les cours et adopté l’accord, des dizaines de milliers d’étudiants aient revoté à de fortes proportions la grève, pas dupes des propositions qui se résumaient à une diminution des frais et non des droits par eux-mêmes

Messages

  • Céline s’est elle aussi endettée pour ses études : 20 000 dollars (15 000 euros) pour une licence, un prêt étudiant gelé à 6% qu’elle rembourse encore. Selon elle, l’endettement des étudiants va devenir un grave problème .

    La gauche au Québec dit : "regarder la France, c’est possible une vraie éducation".

    La gauche en France dit sous Jospin en 97 : "il faut dégraisser le mammouth". En 2012 ils sont au pouvoir et qu’a dit Hollande et que va faire son ministre par rapport à :

    l’autonomie des facs et autres réformes des lycées combattues dans la rue sans les syndicats, la multiplication des statuts, la précarité des enseignants, des étudiants, le non paiement intégrale des salaires de profs (mais pas qu’eux), les primes aux mérites, la multiplication des heures non rémunérees, heures sup, les classes qui disparaissent pendant que d’autres sont surchargés, les matières qui sont supprimées plus tôt dans le cursus, les programmes déstructurés, alourdis de stupidités....etc

    La gauche politique a promis 12000 postes par an, ce qui ne couvre même pas les départs en retraite dans l’enseignement de la maternelle à l’université.

    La gauche syndicale, elle, ne fait même pas le minimum au quotidien quand les profs les sollicitent et dans les luttes d’ensemble :

    En 2003, la lutte d’1million de profs, de la maternelle à l’université, sur la décentralisation et les retraites, a été menée dans le mur par tous les syndicats de l’éducation, mais aussi de tous les services publics et du privé.

    En 2007, les syndicats cheminots ont enterré la retraite de ces salariés.

    En 2009, les enseignants chercheurs cherchent encore la mobilisation syndicale dont ils se sont passés pendant 3 mois pendant que la CGT déclarait que la grève générale aux Antilles au même moment, n’était absolument pas transposable en métropole.

    En 2010 tous les syndicats avaient négocier en début d’année un allongement de la retraite avec Sarkozy pour l’ensemble du monde du travail, avec la prévision d’un conflit et de quelques ajustements possibles.
    chose faite en sept, oct, novembre 2010 : 3millions de salariès manifestent et pour certains font grève mais justement il n’y aucune assemblée des grèvistes à l’échelle locale ou nationales, et les syndicats font mine de faire monter la pression avec des journées d’action...qui finiront en queue de poisson car les travailleurs ont vite compris qu’on les baladait sans autre perspective sérieuse et surtout sans joindre toutes les catégories : chomeurs, licenciés, précaires, travailleurs en activité, jeunes en galère, petit cadre, agriculteur, pêcheur, commerçants etc...

    Les syndicats diffusaient par contre l’idée qu’il fallait prendre son mal en patience...d’élections.

    Autant croire au père Noel, et surtout à ses cadeaux qui sont empoisonnés depuis des lustres.

  • L’Etat québecois légifère en urgence : permis de tabasser pour les bataillons de police et autres mercenaires.

    Toute manifestation de 50 personnes ou plus est désormais soumise à un contrôle étroit en vertu de la loi spéciale adoptée à toute vapeur à l’Assemblée nationale vendredi. Les associations étudiantes contesteront cet « abus de pouvoir » devant les tribunaux dès mardi. La CLASSE envisage de lancer un appel à violer la loi.

    La suite ici.

    Voir des vidéos ici de manifestations à Montréal et ailleurs.

    Le Québec adopte un projet de loi fasciste !

    Le Québec est-il en train de basculer dans la dictature ? Cette question se fait de plus en plus de circonstances ! Depuis ce soir (18 mai), on peut de moins en moins "causer", parce qu’aujourd’hui on a voté une loi qui dit : « Ferme ta gueule ! »

    Pour tenter de mettre fin au conflit étudiant qui dure depuis déjà 15 semaines, le gouvernement néolibéral autoritaire de Jean Charest vient d’adopter une loi limitant la contestation, la liberté de parole et le droit de se rassembler.

    Non seulement pour les étudiants, mais pour l’ensemble de la population.

    La suite sur le site "legrandsoir.info".

  • La manifestation géante de mardi à Montréal montre qu’en adoptant une loi contre la liberté de manifester, le gouvernement québécois a retourné contre lui une partie de l’opinion publique qui lui adresse maintenant maints griefs sans lien avec les frais de scolarité.

    "Les gens s’allient aux étudiants parce que (le Premier ministre québécois Jean) Charest a poussé le bouchon trop loin", dit à l’AFP le sociologue de l’Université de Montréal Jacques Hamel. "Une menace plane sur les droits fondamentaux, la liberté d’expression, la liberté d’association".

    Son confrère Marcos Ancelovici, spécialiste de la jeunesse et des mouvements sociaux à l’Université McGill, n’est pas loin d’exprimer la même opinion. "Le gouvernement s’est tiré dans le pied" en faisant adopter vendredi par le parlement de la province une loi restreignant la liberté de manifester, dit-il.

    Au début du conflit, le gouvernement de M. Charest, très impopulaire après neuf ans au pouvoir, comptait faire remonter sa cote, une majorité de Québécois approuvant ses positions fermes sur la hausse des frais de scolarité. Mais, le conflit perdurant, il a durci le ton et sa popularité a commencé à péricliter.

  • Plus de 100 jours depuis le début de la grève des étudiants au Québec... Et le mouvement ne semble pas s’essouffler, bien au contraire. Les rassemblements ont continué toute la semaine, malgré une loi limitant le droit de manifester. Une loi que les étudiants attaquent en justice ! Il faut dire qu’ils bénéficient sur le sujet d’un vaste soutien de la population.

    • Le terrain de la justice est-il le meilleur terrain pour condamner une loi ?

      Une loi ne s’applique-t-elle pas précisément sur le plan judiciaire ?

      Une loi n’est-elle pas discuté dans des institutions politiques et non dans des institutions judiciaires ?

      N’est-ce pas plutôt sur le plan politique qu’une loi doive être contestée ?

      n’est-ce pas plutôt l’abolition de l’état qu’il faille viser ? précisément parce que c’est l’état qui réparti les tâches d’une telle manière qu’il est difficile de savoir sur quel plan attaquer une loi ?

      N’est-ce pas une erreur de diriger la lutte sur la question de l’abrogation de la loi ?

      Pour réellement garantir l’abrogation de cette loi, n’est-ce pas précisément l’ensemble de l’état, de sa constitution, son armée, sa police, son institution judiciaire, ses parlements, et gouvernement qu’il faut abolir ?

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