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Haïti : émeutes

mardi 3 juillet 2012

Affrontements à Port-au-Prince lors d’une manifestation pour le logement

Des affrontements ont opposé lundi à Port-au-Prince des policiers et des centaines de personnes qui manifestaient contre leur expulsion de maisons érigées sur des collines et jugées dangereuses par le gouvernement.

Au moins une personne a été blessée, à la tête, lors des échauffourées, qui ont opposé des groupes de jeunes manifestants issus des quartiers situés dans les hauteurs de la capitale haïtienne à des policiers anti-émeute.

Les manifestants ont dressé des barricades enflammées, la police utilisant des gaz lacrymogènes pour les disperser.

Furieux contre le pouvoir, des résidents des bidonvilles paralysent la circulation à Pétion-Ville

Dans une première vague de protestations ayant provoqué des embouteillages monstres, les occupants de maisonnettes menacées de démolition ont érigé jeudi des barricades de pneus enflammés dans le quartier de Juvénat en s’en prenant directement au Président Michel Martelly qu’ils affirment avoir porté au pouvoir en vain

La route Pétion-Ville/Canapé Vert (est de Port-au-Prince) a été pendant plusieurs heures jeudi le théâtre d’un mouvement de protestation antigouvernementale ayant entraîné l’érection de barricades de pneus enflammés à hauteur de Juvénat où des riverains exprimaient leur hostilité à la démolition annoncée de constructions anarchiques.

Après avoir manifesté puis fermé à la circulation cet axe stratégique, certains des habitants des bidonvilles en ébullition ont reproché au Président Michel Martelly d’avoir manqué à ses promesses électorales et confié qu’ils regrettaient de lui avoir accordé leur bulletin de vote.

L’intervention des agents de l’unité anti-émeute de la Police Nationale CIMO et des sapeurs-pompiers a été nécessaire pour un retour à la normale en fin d’après-midi. Des protestataires interrogés par Radio Kiskeya ont affirmé avoir été contraints d’enlever eux-mêmes les débris qui obstruaient la chaussée.

Cette situation a empêché de nombreux citoyens de vaquer à leurs occupations et scotché à une heure de pointe les automobilistes pris dans un énorme bouchon qui allait rapidement s’étendre à d’autres secteurs de la capitale.

Cette première chaude alerte pour le pouvoir à la capitale a été enregistrée dans la foulée du lancement de l’opération baptisée « Sauver le morne l’hôpital » qui a porté le ministère de l’environnement à marquer en rouge des maisonnettes à démolir, au cours des deux prochaines semaines, dans des bidonvilles comme Jalousie à Pétion-Ville et au Canapé-Vert. Au total, 400 habitations -dont 200 dans un premier temps- seront détruites contre un versement de 100.000 gourdes à leurs propriétaires, a expliqué le secrétaire d’Etat à l’environnement, Gédéon Pierre François, en mettant l’accent sur la nécessité de stopper la dangereuse dégradation de l’écosystème à travers la réhabilitation des bassins versants.

Messages

  • More than 1,000 Haitians marched through the Caribbean nation’s capital Monday to protest a reported plan to destroy their hillside shanties for a flood-control project before they have found better, more permanent dwellings in the wake of a devastating earthquake.

    The demonstrators snaked through the grid-like streets of Petionville chanting threats to burn down the relatively affluent district if the authorities flatten their homes.

    The No. 2 official at the Environment Ministry, Pierre Andre Gedeon, said on a local radio broadcast last week that officials want to demolish several hundred homes to build channels and reforest the hillsides in an effort to curb the deadly floods that come with the annual rainy season. Officials have made no other public reference to the plan and calls to the ministry on Monday were not answered.

    Many of the threatened homes are in Jalousie, a cinderblock shantytown that spreads across a mountainside alongside Petionville.

    The protesters said President Michel Martelly fell short on his promise to build homes destroyed in the 2010 earthquake. The disaster destroyed tens of thousands houses in the capital and other cities in the south and officials said 314,000 people died.

    "Martelly didn’t build any houses. How can he destroy our homes ?" said 22-year-old Joel Jean-Pierre. "If he comes to destroy our homes we’re going to burn down Petionville."

    The government is building hundreds of homes north of the capital but, but too few to house the more than 400,000 people still living in the precarious settlements that emerged in the aftermath of the quake.

    In an effort to move people out of the camps, the Haitian government, foreign aid groups and governments gave yearlong rental subsidies, and residents of six highly visible camps moved into hillside shanty areas such as Jalouise, where some fear they now face demolition of their new homes. Others have moved there because they were evicted by land owners.

    Port-au-Prince, a city of some 3 million, has seen concrete houses and hovels sprawl across its hills because governments past and present have failed to provide affordable housing. Many of those homes crash down the hills every year during the country’s rainy seasons and people often die.

    The march on Monday was largely peaceful but some protesters threw rocks at a towering hotel financed in part by the Clinton Bush Haiti Fund, a nonprofit set up after the earthquake by former U.S. Presidents Bill Clinton and George W. Bush. The demonstrators were angry to see the opulent hotel under construction amid fears that they will lose their homes.

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