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La rafle du Vel d’Hiv

dimanche 22 juillet 2012

François Hollande a reconnu à son tour dimanche que l’arrestation de milliers de juifs lors de la rafle du Vél d’hiv, en juillet 1942. « Ce crime fut commis en France, par la France », a lancé le chef de l’Etat dans son discours prononcé sur les lieux du Vélodrome d’hiver, dans le XVe arrondissement de Paris.

Mais quelle France ? Celle de Vichy ? Mais qui a donné les pleins pouvoirs à Pétain ? Cela, Hollande ne le dit pas. C’est la bourgeoisie de gauche comme de droite. Et, surtout, c’est l’Etat français qui a mené la rafle. Or, l’Etat français du front populaire, c’est le même que celui de Pétain et encore le même que celui de l’après-guerre. La même police, la même justice, la même armée, le même appareil administratif. Il s’est avéré que l’appareil de la démocratie bourgeoise a été le même que celui du fascisme ! Une leçon couteuse mais qu’o ne doit pas oublier !

Le mercredi 10 juillet 1940 est soumise à l’Assemblée nationale, c’est-à-dire la réunion de la Chambre des députés et du Sénat, une proposition de révision de la Constitution permettant d’attribuer les pleins pouvoirs constituants au maréchal Philippe Pétain, président du Conseil.

La législature qui vote les pleins pouvoirs à Pétain est constituée de la Chambre des députés, issue des élections législatives du 3 mai 1936 qui avaient vu la victoire du Front populaire, et du Sénat qui s’y révélait plus hostile.

Des 569 votants en faveur des pleins pouvoirs, 286 parlementaires ont une étiquette de gauche ou de centre-gauche et 283 ont une étiquette de droite, de centre-droit ou sont sans étiquette. Des 80 votants contre, 73 ont une étiquette de gauche ou de centre-gauche et 7 ont une étiquette de droite, de centre-droit ou sont sans étiquette.

Hollande ne sait pas ou ne sait plus que la social-démocratie a toujours choisi le fascisme plutôt que la révolution prolétarienne à chaque fois que l’aggravation de la crise entraînait qu’il n’y ait plus d’autre alternative...

Deux ans avant la Grande Rafle du Vel d’Hiv menée sous le régime de Vichy, la République mène une première rafle au Vel d’Hiv. Celle-ci a lieu le 15 mai 1940, cinq jours après le début de l’invasion allemande. La Police de la République y emprisonne plusieurs milliers de femmes réfugiées, déjà citées comme "indésirables" dans les décrets du 12 octobre 1938, dont de nombreuses femmes juives allemandes et antinazies, qui ont fui les persécutions du nazisme depuis les années 30, et sont venues trouver asile en France. Il s’agit d’un enfermement massif délibéré. L’énorme vélodrome est transformé pour la première fois en centre d’internement.

Les 5 000 internées y seront enfermées de une à trois semaines. Sans journaux. Sans communications. À l’intérieur, des militaires ; à l’extérieur, la police. Rien pour se laver. Des toilettes rapidement bouchées et inutilisables - puis soumises au regard des policiers. Pas d’abri anti-aérien malgré un toit de verre, des alarmes, des déflagrations... Pas de ventilation. Un étouffoir « plein de paille, de peur, et de corps ». Le désespoir d’une trahison de la France « Terre d’asile »... et une terreur : tomber finalement aux mains d’Hitler. À manger et de l’eau toutefois, et aucune brutalité rapportée.

Suspectées d’être des agents du Reich (même déchues de leur nationalité, titulaires de la carte de réfugiée en règle, voire naturalisées), les réfugiées allemandes sont considérées comme « ressortissantes » ennemies. Début juin, on expédiera encore des femmes au Vel d’Hiv depuis les hôpitaux, les commissariats. « Parmi nous, il y avait des femmes d’officiers et soldats français, des femmes volontaires qui se tenaient à disposition des organisations d’aide dans l’armée française ; des femmes d’hommes politiques de Weimar connus et persécutés ; des femmes qui s’étaient fait un nom à elles par leur engagement politique. » (Elsbeth Weichmann, Zuflucht, Jahre des Exils, P. 82 et 84-85 (Albrecht Knaus)). Entre-temps, la rafle des « femmes allemandes », vraie singularité française, s’est étendue à toute la France. Les prisonnières sont transférées au camp de concentration français de Gurs, dans le sud-ouest. Fin mai 1940, on note l’arrivée à Gurs de 9 771 femmes « indésirables », d’origine essentiellement allemande. Beaucoup mourront, soit à ce camp de Gurs dès le terrible hiver 1940, soit en déportation. Quelques-unes seront même reprises lors de la Grande Rafle de 1942.

Le 13 juillet 1942, la circulaire n°173-42 de la préfecture de police ordonne l’arrestation et le rassemblement de 27 391 Juifs étrangers habitant en France. La rafle du Vélodrome d’Hiver (16-17 juillet 1942), souvent appelée rafle du Vel’ d’Hiv, est la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale, essentiellement de Juifs étrangers ou apatrides réfugiés en France. En France, le régime de Vichy mobilise la police française pour participer à l’opération : à Paris, 9 000 policiers et gendarmes rafleront les Juifs. Le 17 juillet, en fin de journée, le nombre des arrestations dans Paris et la banlieue était de 13 152 dont 4 115 enfants selon les chiffres de la préfecture de police. Moins de cent adultes et aucun enfant survécurent à la déportation.

René Bousquet, le secrétaire général de la police nationale, accompagné de Louis Darquier de Pellepoix, commissaire général aux questions juives, rencontre le 4 juillet, au siège de la Gestapo à Paris, les colonel et capitaine SS Knochen et Dannecker, le premier dirigeant la police allemande en France. Un nouvel entretien, dans les bureaux de Dannecker avenue Foch, afin d’organiser la rafle prévue pour le 13 juillet 1942, se tient le 7 juillet en compagnie de Jean Leguay, l’adjoint de Bousquet, accompagné de François, directeur de la police générale, Hennequin, directeur de la police municipale, André Tulard, chargé des questions juives à la préfecture, Garnier, sous-directeur du ravitaillement à la préfecture de la Seine, Guidot, commissaire de police à l’état-major de la police municipale et enfin Schweblin, directeur de la police aux questions juives.

Après leur arrestation, une partie des Juifs est emmenée par autobus dans le camp de Drancy (au nord de Paris). Une autre partie est envoyée vers le Vélodrome d’hiver (situé dans le XVe arrondissement), qui sert de prison provisoire (cela avait déjà été le cas lors d’une rafle à l’été 1940). Ce sont donc environ 7 000 personnes qui devront survivre pendant cinq jours, sans nourriture et avec un seul point d’eau. Ceux qui tentent de s’enfuir sont tués sur-le-champ. Une centaine de prisonniers se suicident. Les prisonniers seront conduits dans les camps de Drancy, Beaune-la-Rolande et Pithiviers (dans le département du Loiret), avant d’être déportés vers les camps d’extermination allemands. Pour cette rafle tous seront déportés à Auschwitz, les adultes et les enfants de plus de 12 ans le 5 août et les plus petits vers la mi-août.

Cette rafle représente à elle seule plus du quart des 42 000 Juifs envoyés de France à Auschwitz en 1942, dont seuls 811 reviendront chez eux après la fin de la guerre.

La rafle du Vel d’Hiv rapportée par Raoul Hilberg dans « La destruction des Juifs d’Europe »

En France, ce fut à la bureaucratie française qu’incomba la lourde responsabilité d’accomplir une grande partie de l’ouvre de destruction, et la liste des Français qui occupèrent des postes clés dans l’appareil de destruction est d’une longueur impressionnante. (…) Il arriva que le régime de Vichy s’oublie et frappe les Juifs avec plus de rudesse que ne l’auraient exigé les Allemands. (…) Le bureau du Militärbefehlshaber était une structure qui utilisait la bureaucratie française en territoire occupé pour mettre en œuvre la politique allemande. (…) Tout cet appareil était destiné à détruire la plus grande communauté juive de l’arc occidental. A la fin de 1939, la France comptait environ 270.000 Juifs. Plus de 200.000 vivaient dans la seule ville de Paris. En mai 1940, (…) plus de 40.000 Juifs fuyant la Hollande, la Belgique et le Luxembourg refluèrent en France. Ensuite, plus de 50.000 Juifs quittèrent les villes du nord de la France et Paris pour se réfugier dans les régions du sud, plus sûres. Un troisième bouleversement se produisit lorsque les administrateurs allemands de l’Alsace-Lorraine décidèrent de se débarrasser de leurs Juifs. (…) Les Juifs d’Alsace-Lorraine furent déportés en France non occupée. Cela toucha 22.000 Juifs pour la seule Alsace. (…) 6300 Juifs du pays de Bade et 1150 de Sarre-Palatinat furent également déchargés en France non occupée. (…) En novembre 1942, la ligne de démarcation fut abrogée de fait avec l’occupation de la zone sud. (…) Vers 1941, le gouvernement de Vichy avait mis en place tout un réseau de camps dans le Sud de la France : Giurs, Risevaltes, Noé, Récébédon, Le Vernet et Les Milles. Outre les Juifs du pays de Bade et de Sarre-Palatinat, les camps recevaient les Juifs arrivés récemment du Reich, de l’Autriche, du Protektorat et de Pologne, ainsi qu’un assortiment de Juifs « apatrides » de toutes sortes. Le nombre total des internés s’élevait à 20.000. (…) Les camps d’internement étaient gérés par du personnel français. (…) Le 29 novembre 1941, le régime de Vichy imposa de nouvelles restrictions aux Juifs en décrétant que toutes les organisations juives à l’exception des associations religieuses (dont le Consistoire) devaient être dissoutes et leurs biens remis à un nouveau conseil, l’Union générale des Israélites de France. L’UGIF était le Judenrat de la France. (…) Le 14 décembre 1941, le Militärbefehlshaber prit pour prétexte l’assassinat d’un officier allemand pour imposer à la communauté juive une « amende » de un milliard de francs, et le 17 décembre, il chargeait l’UGIF de recueillir l’argent. (…) En 1943, au moment où les Juifs commençaient à être soumis au travail forcé, les dirigeants juifs obtinrent des autorités françaises un arrêté autorisant l’UGIF à prélever annuellement une taxe individuelle sur tous les Juifs âgés de dix-huit ans au moins. (…) A la fin de 1943, les comptes bloqués atteignaient 485 millions de francs. (…) Au cours des rafles des 16 et 17 juillet 1942, appelées opérations « Vent printanier », la Police française – environ 900 équipes – arrêta 12.884 Juifs apatrides à Paris. Un grand nombre appartenaient (…) à la « couche la plus basse ». (…) Les Juifs qui avaient de l’argent avaient été prévenus par la Police française. Six mille personnes (…) furent envoyées directement à Drancy. Les familles avec enfants furent dirigées sur Pithiviers et Beaune-la-Rolande. (…) Au « Vel d’Hiv », un état voisin du chaos régnait avec des gens entassés qui n’avaient rien à manger, des jeunes enfants seuls et cinquante Juifs en train de mourir dans un coin du stade. Il semblerait que l’UGIF (responsable des internés sur le plan médical…) ait eu connaissance de la rafle un jour environ avant son déclenchement. Lorsqu’il fit son apparition sur le stade dans l’après-midi du 16, André Baur directeur de la section nord de l’UGIF, fut accueilli par des huées. (…) Dès le 27 juin 1942, le Haupsturmfûrher Dannecker mentionna (…) qu’il lui faudrait « dès que possible » 50.000 Juifs de zone de Vichy. (…) Le 13 août, Legay (…) assura un représentant allemand que de nouvelles rafles avaient été lancées en zone libre afin de remplir le quota fixé par les Allemands. (…) Le 1er septembre, les autorités de Vichy avaient livré plus de 5.000 Juifs et procédé, durant le même laps de temps, à 7100 arrestations en zone libre. (…) Comme les Juifs fuyant le sud de la France (…) commençaient à passer la frontière (…) Les autorités fédérales refoulèrent quelques uns des nouveaux arrivants sous prétexte qu’ils ne répondaient pas aux critères leur donnant droit à l’asile politique. (…)
Il serait difficile de ventiler les chiffres (des déportés) en fonction des revenus, ni même de la fortune, mais de toute façon les Juifs pauvres et démunis constituèrent sans conteste la forte majorité des victimes. La nature de la rafle de 1942 à Paris, les déportations à partir des résidences forcées, des brigades de travail et des camps, les arrestations dans les refuges de l’UGIF et dans ses bureaux mêmes où les gens venaient chercher des allocations de secours : tout indique un processus de sélection qui commençait invariablement et finissait souvent avec l’arrestation des éléments les plus défavorisés de la communauté. Les Juifs étrangers et apatrides tendaient à être immanquablement plus pauvres, et ceux qui avaient été les derniers à arriver en France étaient aussi les premiers à partir. (…)

Messages

  • l’appareil de la démocratie bourgeoise a été le même que celui du fascisme !

  • Dans son discours du 22 juillet, le nouveau président de la France s’en réfère à Chirac et Radio France surenchérit concernant une forme de continuité entre Chirac et Hollande. Comme s’il n’y avait pas eu continuité entre Chirac et Sarkozy, et ensuite entre Sarkozy et Hollande.

    L’idéologie républicaine consiste à fabriquer des mythes comme du temps des Grecs, Gaulois, Romains et Celtes... qui n’avaient rien à envier à ceux qu’ils appelaient les barbares, Wisigoths, Goths, ostrogoths, le terme même de barbare ou d’étranger servant à justifier idéologiquement la mythologie, puisqu’il s’agit de notions profondément mythologiques.

    La soi-disant parenthèse de Vichy avait déjà préparé l’opinion à ce genre de falsification historique de l’histoire.

    La négation du putsch qui a permis à De Gaulle de fonder la nouvelle constitution de 1958 est aussi une mise entre parenthèse d’événement qui, mis au grand jour remettrait en cause la mythologique République fonctionnement pleinement de manière démocratique.

    5 ans de soi-disant « Sarkozysme » étaient donc une parenthèse... alors que la guerre de Libye était appuyée par toute la gauche, Hollande, Mélenchon, Buffet.

    Alors que le génocide du Rwanda orchestré par les chefs PS de l’état a été assumé par Sarkozy, Villepin, Balladur, Chirac et toute la droite.

    Derrière toute démocratie il y a une dictature. Une dictature qui ne dit jamais son nom : celle d’une classe sur une autre classe. Celle de la bourgeoisie sur le prolétariat et sur toutes les couches laborieuses et exploitées de la société.

    Mais pleurer pour demander à ces dirigeants d’un État qu’ils disent autre chose ne servira jamais à rien. Leur fonction sociale est précisément d’entretenir cette mythologie républicaine d’une société nationale soi-disant fraternelle pour maintenir l’esclavage de tous les exploités du pays et du monde entier.

    A bas l’état et toutes ses mascarades mythologiques servant à couvrir les massacres et à empêcher de comprendre réellement la cause véritable des guerres, du fascisme, et de l’exploitation : le maintien de la propriété privée des moyens de production.

  • L’appareil de la démocratie bourgeoise a été le même que celui du fascisme !

    Dans son discours du 22 juillet 2012, le nouveau président de la France s’en réfère à Chirac et Radio France surenchérit concernant une forme de continuité entre Chirac et Hollande. Comme s’il n’y avait pas eu continuité entre Chirac et Sarkozy, et ensuite entre Sarkozy et Hollande !

    L’idéologie républicaine consiste à fabriquer des mythes comme du temps des Grecs, Gaulois, Romains et Celtes... qui n’avaient rien à envier à ceux qu’ils appelaient les barbares, Wisigoths, Goths, ostrogoths, le terme même de barbare ou d’étranger servant à justifier idéologiquement la mythologie, puisqu’il s’agit de notions profondément mythologiques.

    L’idéologie républicaine a fabriqué les raisonnements fallacieux concernant la soit-disant parenthèse de Vichy, qui avait déjà préparé l’opinion au genre de falsification historique de l’histoire contenue dans le texte du discours hollandiste.

    Le hollandisme renoue en ce sens avec une vraie tradition à laquelle participent tous les chefs d’état de la 5e république, et tous les ministres. En ce sens le hollandisme est une pure continuité du sarkozysme, du chiraquisme, du mitterrandisme et du gaullisme.

    La négation du putsch qui a permis à De Gaulle de fonder la nouvelle constitution de 1958 est aussi une mise entre parenthèse d’« événements » qui, mis au grand jour remettraient en cause la mythologique République dont le fonctionnement est qualifié (mythologiquement) de pleinement démocratique.

    Selon cette idéologie hollando-sarko-mittérando-gaulliste, tous les profs d’histoire de la République continuent d’expliquer dans leur classe, manuel à l’appui, qu’« on » a appelé de Gaulle pour revenir au pouvoir en 1958. Pas de putsch, puisque les manuels parle des « événements d’Alger de 1958 » dans tous les dictionnaires et manuels d’histoire officiels. (de même que les cours des professeurs de la république bourgeoise ont parlé si longtemps des événements d’Algérie, pour ne pas dire guerre d’Algérie, alors que de l’autre côté de la méditerranée, il s’agit de la guerre de libération ; toutes ces appellations sont fallacieuses, puisque le FLN a imposé sa dictature après avoir viré celle de la France. Il vaudrait donc mieux dire la guerre de succession d’une dictature coloniale à une dictature nationale et nationaliste)

    Toujours selon cette idéologie hollandiste (en fait pleinement idéologie républicaine), 5 années de soi-disant « sarkozysme » étaient donc une parenthèse... alors que la guerre de Libye était appuyée par toute la gauche, Hollande, Mélenchon, Buffet.

    Alors que le génocide du Rwanda orchestré par les chefs PS de l’état a été assumé par Sarkozy, Villepin, Balladur, Chirac et toute la droite.

    En réalité, gauche, droite, gauche de la gauche, droite extrême et extrême-droite se répartissent le travail. Il s’agit d’une forme de répartition du travail politique prenant vaguement une forme différente, mais dont l’idéologie fondamentale reste la même : la négation officielle et affichée de la lutte de classe pour mieux la mener contre une classe opprimée non-consciente de son oppression et des attaques qu’elle subit. Il s’agit en fait de pouvoir affirmer la servitude volontaire de serfs emprisonnés par cette idéologie de négation de la lutte des classe.

    En vérité, et il est une conception fondamentale à adopter pour se débarrasser ce cette idéologie républicaine falsificatrice de l’histoire réelle, c’est l’idée essentielle selon laquelle : derrière toute démocratie il y a une dictature. Une dictature qui ne dit jamais son nom : celle d’une classe sur une autre classe. Celle de la bourgeoisie sur le prolétariat et sur toutes les couches laborieuses et exploitées de la société.

    Il est important de préciser à ce stade que pleurer pour demander à ces dirigeants d’un État qu’ils disent autre chose ne servira jamais à rien. Nous connaissons trop ce type de discours qui prétendrait être d’accord avec notre vision. Non, la fonction sociale de ces dirigeants est précisément d’entretenir cette mythologie républicaine d’une société nationale soi-disant fraternelle pour maintenir l’esclavage de tous les exploités du pays et du monde entier.

    Il n’y a donc pas à leur demander quoi que ce soit, à attendre quoi que ce soit d’eux. De toutes façons, ce qu’ils nous préparent, c’est exactement ce que fait Mahmoud Abbas depuis le début 2011 : la massacre de leur propre population qui se révoltera très bientôt contre eux. Car contrairement à tous ces discours selon lesquels il serait honteux de massacrer son propre peuple, le rôle d’un gouvernement est d’assurer la paix sociale, si cela est possible, et de mener la guerre civile en cas de révolte ou révolution. Il n’y a donc qu’un programme à défendre, développer, propager et appliquer : abolition de l’État, de son gouvernement, de ses troupes armées, police, gendarmerie, armée, son administration, ses tribunaux, ses parlements nationaux et locaux.

    A bas l’état et toutes ses mascarades mythologiques servant à couvrir les massacres et à empêcher de comprendre réellement la cause véritable des guerres, du fascisme, et de l’exploitation : le maintien de la propriété privée des moyens de production.

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