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La chasse aux Roms est lancée par Valls-Hollande qui chassent ainsi sur les terres de Sarkozy et Le Pen…

lundi 27 août 2012

La chasse aux Roms est lancée par Valls-Hollande qui chassent ainsi sur les terres de Sarkozy et Le Pen…

Valls fait une énorme campagne publique et médiatique sur ce thème porteur dans un sens trop connu. Comme c’est sympathique, en pleine crise sociale et économique, alors qu’on annonce trois millions de chômeurs, de désigner du doigt la communauté des Roms à la vindicte publique ! C’est tellement meilleur que d’accuser les patrons et le système capitaliste ! Quelle belle propagande socialiste ! Il en est tellement fier, le ministre de l’Intérieur, que ses discours sur ce thème ont été les plus remarqués de l’université d’été du PS à La Rochelle. Et les militants et dirigeants du PS ne l’ont pas hué. Mais non, mais non !

Le démantèlement des camps de Roms continue. Jeudi 9 août, plusieurs centaines de Roms ont été expulsés de leur campement, en banlieue de Lille.

Une évacuation a eu lieu mercredi 8 août dans le XIXe arrondissement de Paris et plusieurs campements avaient été auparavant démantelés dans la banlieue parisienne. Lundi 6 août, un campement sauvage de 150 personnes installé à Vaulx-en-Velin, en banlieue de Lyon, a été évacué juste avant l’arrivée de la police. D’autres sont prévus à Villeurbanne (69), explique Lyon Capitale

D’après la télévision locale Wéo, le camp démantelé à Villeneuve d’Ascq (59) ce jeudi 9 août, qui comprenait une trentaine de familles, a été "autorisé par le tribunal, à la demande de la communauté urbaine de Lille et de la fac d’archictecture" et précise "qu’aucune solution de remplacement n’a été trouvée".

Le 31 juillet, Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur avait fait preuve de fermeté et affirmait sur Europe 1, que "quand il y aura décision de justice, il y aura démantèlement de ces campements [de Roms]".

François Hollande, alors candidat à l’élection présidentielle, s’était montré moins offensif le 12 février 2012, sur le plateau de Canal Plus.

Il expliquait vouloir mettre en place : "Des règles européennes [sur la circulation des Roms]" et "qu’il y ait des camps qui puissent être de notre propre décision, éviter que cette population ne s’installe n’importe où."

Il expliquait également que "[…] On ne fête pas un départ, on organise une solution. C’est la responsabilité de l’Etat. On ne peut pas laisser les collectivités locales, seules, asssumer. C’est à l’Etat de le faire".

A Evry

Depuis des années, les Roms habitaient des locaux inacceptables mais qui pouvait bien être alors le maire de cette bonne ville d’Evry pour n’avoir rien fait pour leur relogement ? Eh bien mais c’était notre fameux sinistre de l’Intérieur, le brave Manuel Valls !

Et maintenant, Valls lance la chasse aux Roms à Evry, dans leur prorpe intérêt bien entendu, les jette à la rue au nom de l’hygiène et de la santé...

Ce lundi matin, à 7 heures, 72 personnes ont été évacuées d’un camp d’Evry construit le long du RER D, près d’un hôpital désaffecté déjà évacué en janvier. Le long des rails entre Paris et Evry, les caravanes apparaissent régulièrement, mais un bidonville pas question.
L’évacuation a eu lieu la veille d’une décision de justice : le tribunal devait se prononcer mardi sur la demande du propriétaire du terrain, qui voulait récupérer son bien.

Le ministre de l’Intérieur et ancien maire de la ville, Manuel Valls, a justifié l’évacuation par « la situation sanitaire et de sécurité ». Sur demande de la mairie, la préfecture a fait usage de la force publique, selon l’expression consacrée : policiers et bulldozer.

Une partie des évacués cherche un point de chute, l’autre a échoué ici, devant la mairie. Tous s’étaient installés près de l’hôpital désaffecté déjà squatté. Pour Jean-Louis Loirat, du Secours catholique, la destruction du camp ne règle rien :

« Le maire d’Evry nous a fait recevoir par son directeur de cabinet, qui nous a dit, in fine, que maintenant l’affaire n’était plus de sa compétence.

Que l’Etat était compétent pour l’hébergement d’urgence, le département pour la protection de l’enfance et l’Union européenne pour la politique générale.

On a d’un côté le gouvernement qui dit : “Cette affaire va évoluer, je l’étudie et je vais libéraliser le système”, et de l’autre des pratiques locales qui sont tout à l’inverse de cela. »

A côté de lui, Serge Guichard est furieux. Ce militant communiste préside l’Association de solidarité de l’Essonne avec les familles roumaines roms (ASEFRR). Il peste contre le maire d’Evry :
« Francis Chouat ose dire à la télévision que nous sommes des menteurs, qu’il n’y a pas un seul enfant qui va à l’école. Sortez les certificats de scolarité ! »

Serge Guichard estime que les raisons sanitaires évoquées par la mairie ne sont qu’un prétexte.

« Comme à Palaiseau, quand ils ont évacué la gare militaire parce qu’il pourrait y avoir des bombes de la Première Guerre mondiale. Il y a des maisons tout autour, une station-service collée au terrain, mais les Roms, eux, ils vont faire exploser les bombes ? »

Un peu plus tard, il évoque les conséquences de l’expulsion :
« La seule proposition, c’est une semaine d’hébergement dans des hôtels sociaux. On va les mettre dans des hôtels sans cuisine, où les familles ne peuvent pas se faire à manger ? »

Alex, l’un des quelques Roms présents qui parle français, se dévoue pour répondre. D’une moue pincée et d’un soufflet de la main dans les airs.

L’hébergement d’urgence, « j’ai déjà fait, ça sert à rien, quelques jours et c’est tout ». Dès la fin des négociations avec la mairie, il reprendra la route pour trouver un autre endroit où subsister.

A Lyon aussi

Ce vendredi, au petit matin, un squat du 7e arrondissement de Lyon, pourtant bien accepté dans le quartier, devait être expulsé. Une soixantaine de personnes allait à nouveau se retrouver à la rue après plus d’un an d’occupation de cet immeuble qui devrait subir des travaux en 2014.

Sauf que la mobilisation des associations et habitants du quartier a sans doute refroidi les pouvoirs publics. En effet, dès 6h ce vendredi matin, une soixantaine de personnes était présente en bas de l’immeuble. Plus tôt, mercredi, l’association Sans Droit ni Titre avait rencontré le préfet délégué à l’égalité des chances, Alain Marc, pour lui présenter un projet de bail précaire permettant aux habitants de l’immeuble de rester jusqu’au début des travaux.

« S’il nous a reçu c’est surement parce que Manuel Valls a demandé aux préfet de faire de la concertation avec les associations », commente Julien, avant d’ajouter qu’en repartant, « on avait l’impression qu’une porte s’était ouverte ».

A tel point qu’il se murmure, d’après Gilberte Renard du Collectif Roms que jusqu’à jeudi soir encore, des discussions avaient lieu au sein de la préfecture et du Grand Lyon. A 8h30, des applaudissements se font entendre. Un agent du SDIG (service départemental d’information générale – les ex-RG) vient d’annoncer que l’expulsion était annulée « pour aujourd’hui ». Impossible de savoir s’il s’agit d’une annulation définitive. « Soit ils veulent réellement étudier le projet (de bail précaire, ndlr), soit ils ont tout simplement choisi de reporter pour éviter qu’il y ait du monde présent comme aujourd’hui », commente Corinne Iehl, habitante du quartier et membre de l’association Cré’Avenir. En fin de matinée, des membres de l’association Sans Droit ni Titre se sont rendus en préfecture où il leur a été répondu que le préfet n’avait « pas le temps » de les recevoir.

Plus tôt dans la semaine, les évacuations de terrains squattés par des Roms de Roumanie se sont multipliées dans l’agglomération lyonnaise, suite à des décisions de justice. Et comme l’avait promis Manuel Valls, le 25 juillet dernier, le préfet du Rhône a envoyé la force publique pour déloger les squatteurs.

De sources associatives, la liste s’allonge :
 Vendredi 3 août déjà, une maison de Saint-Fons a été évacuée par la police de ses neuf occupants.

 Lundi 6 au matin, l’ancien atelier dans le quartier de la Rize à Vaulx-en-Velin était expulsable. Pourtant, les quelque 150 occupants n’ont pas attendu les forces de l’ordre et avaient préféré partir dans la nuit.
 Mardi 7, c’était le tour d’un bidonville de Villeurbanne, installé sur un terrain propriété de la ville, à proximité de l’avenue Salengro. Cette fois, les 90 habitants ont été délogés par les forces de l’ordre. Et ont été expulsés dans la matinée. Dans le calme. Si des contrôles d’identité ont été effectués, aucune OQTF (obligation de quitter le territoire français) n’aurait été distribuée.

Toujours à Villeurbanne, dans des garages de la rue Léon Blum, la cinquantaine d’occupants était partie avant l’arrivée des forces de l’ordre. Seule une famille restait.

Environ 300 Roms se sont retrouvés sur le trottoir cette semaine. Une fois chassées de leurs habitations de fortune, ces familles SDF n’ont nulle part où aller. Elles doivent se mettre en quête d’un nouveau lieu à squatter.

Car les sans-abri ne peuvent pas compter sur les foyers d’hébergement d’urgence. Comme dans la plupart des grandes villes de France, le dispositif lyonnais mis en place par la préfecture du Rhône affiche complet. Le 8 août, 298 personnes avaient appelé le 115 et se trouvaient sans solution. Ce qui a valu à Baptiste Meneghin, du réseau des professionnels de l’urgence sociale, ce commentaire sur la « politique saisonnière » menée par le gouvernement :
« Les structures ouvertes pour le plan froid sont aujourd’hui toutes fermées. L’Etat héberge l’hiver et maintient à la rue l’été. Et ceux qui avaient trouvé des abris précaires sont expulsés ».

Pour les Roms, trouver un nouveau lieu à squatter n’est pas simple. Se déplaçant en grands groupes familiaux, ils sont rapidement repérés par la police qui les chasse de leur point de chute. Dans les 48 heures suivant une installation illégale, le propriétaire peut en effet directement faire appel à la police pour déloger les occupants. Au-délà, les forces de l’ordre ne pourront intervenir sans une décision de justice.

Cette semaine, selon des témoignages associatifs, dans les heures et les jours qui ont suivi les démantèlements de squats, les familles roms ont connu ce sort. Ainsi, plusieurs personnes délogées mardi, qui avaient trouvé un nouveau refuge à Saint-Fons, ont aussitôt été chassées, raconte Gilberte Renard, une militante associative du collectif Rom.

Idem, ce jeudi 9 août, une soixantaine d’anciens squatteurs de Vaulx-en-Velin ont été délogées jeudi matin « pour des raisons » de sécurité par la police bien qu’ils se seraient installés sur ce terrain de Villeurbanne depuis plus de 48 heures. Ils sont actuellement à proximité du périphérique, sur un autre terrain, et reçoivent régulièrement la visite de la police. Pour l’instant sans conséquence.

Certains choisissent le retour dans leur pays d’origine. Lors des différents passages de la police de cette semaine, l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) accompagnait les forces de l’ordre pour proposer le versement de 300 euros par adulte et 100 euros par enfant, afin que les familles puissent rentrer « volontairement » dans leur pays. Ce que l’on nomme l’« aide au retour humanitaire ».

Et ce jeudi matin, quatre cars d’une soixantaine de places ont conduit des Roumains vers l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry. Direction la Roumanie par vol charter.

Les associations considèrent que ces retours « volontaires » sont des expulsions du territoire déguisées permettant de « faire du chiffre ».
Selon un militant associatif présent sur les lieux de rendez-vous, il y avait parmi ceux qui prenaient le car, des personnes issues des squats évacués les jours précédents.

« Certains profitent de l’effet d’aubaine et ont promis de revenir à la rentrée », affirme-t-il.

Ce n’est pas le premier charter de ce type. De septembre à décembre 2011, on en a compté quatre et l’ONG Médecins du Monde, estime que depuis le début de la présidence Hollande il y en a eu un le 10 mai et un autre le 5 juillet vers la Roumanie.

Les associations de soutien aux Roms ne nient pas l’insalubrité du camp d’Evry qui a été évacué, mais font remarquer que la mairie aurait pu installer au moins un point d’eau et des toilettes.

Une situation sanitaire « insupportable ». C’est ainsi que le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a justifié l’évacuation lundi matin du camp de Roms situé à Evry, ville dont il était le maire jusqu’en juin dernier. Mais, selon les associations de soutien aux populations roms, les pouvoirs publics ont aussi leur part de responsabilité.

Rassemblées devant le parvis de la mairie tout comme les quelques quarante Roms venus protester contre leur évacuation et la destruction de leurs installations, les associations enragent. « Oui, c’est un bidonville, tranche Serge Guichard, président de l’Association de solidarité en Essonne avec les familles roms et roumaines (ASEFRR), mais si la mairie s’en inquiète, pourquoi n’a-t-elle pas installé de point d’eau ou de sanitaires ? », s’insurge-t-il.

Jean-Louis Loirat, vice-président de la délégation de l’Essonne du Secours catholique a peut-être une réponse : « il est bien évident que la situation est insalubre. Le problème, c’est que les communes ont peur. En installant des poubelles, elles redoutent que davantage de gens ne viennent s’installer ». Du coup les populations sont laissées pour compte.

Le terrain sur lequel ont pris place il y a quatre mois les quelques 72 Roms, se situe derrière un ancien hôpital, non loin de la voie de RER. L’accès n’est pas des plus aisés. Pour s’y rendre, il faut s’éloigner des habitations, traverser un petit pont puis emprunter un chemin caillouteux pour mieux s’enfoncer à travers les hautes herbes.
Parmi un des éléments clés ayant mené à la décision d’évacuation, la situation jugée dangereuse de l’emplacement. Le terrain se situe en effet a proximité de la voie sur laquelle passe le RER. « Mais une barrière les sépare de cette voie », rétorque Serge Guichard pour qui une telle justification reste insuffisante. Si l’accès aux voies demeure possible, il s’avère néanmoins extrêmement difficile de s’y rendre puisque le terrain se situe plus en hauteur des voies et est séparé de celles-ci par une végétation luxuriante et une barrière métallique d’une hauteur d’un mètre, endommagée par endroits.

Conserves mais aussi peluches, jouets et cartables jonchent le sol : lors de l’évacuation, la population n’a pas pu tout emporter. Autant de traces qui témoignent de la vie qui s’était emparée des lieux. « Ici ils n’avaient pas d’eau, pas d’électricité mais c’était tout de même mieux que de se retrouver à la rue comme c’est le cas aujourd’hui », déplore Nicole Brulais, membre de l’ASEFRR.

La bénévole témoigne de la difficulté quotidienne des populations : « ils allaient chercher l’eau à un kilomètre, dans une école », détaille-t-elle. Mais dans ces cabanes faites de brics et de brocs, il y avait de la vie. « Ils avaient installé une table qu’il recouvraient d’une nappe lors de nos venues et nous servaient le café », raconte la bénévole. Pour se chauffer, les Roms avaient installé des bidons transformés en poêle. Pour cuisiner, ils disposaient de bouteilles de gaz.

La Croix Rouge leur propose une solution temporaire : des chambres d’hôtel pendant une semaine. Le problème, c’est que ces chambres ne disposent pas du nécessaire pour cuisiner. « Au terrain, on avait le gaz », insiste Mada, 16 ans, ancienne habitante du camp. Arrivée à Evry il y a environ quatre mois avec ses parents et ses frères et sœurs, Mada est la maman d’un petit garçon d’un an et attend un second enfant. Pour elle, le gaz est un élément essentiel. C’est ce qui lui permet de cuisiner à moindre coût et nourrir son petit garçon. Elle dit manquer de beaucoup de choses. « Je me débrouille pour manger mais les couches bébés sont très chères ». Aujourd’hui, Mada manque justement de couches et, devant le parvis de la mairie, explique ne pas pouvoir changer son fils.

En ce qui concerne la santé, « la plupart des Roms sont vaccinés ou en cours de vaccination », explique la bénévole Nicole Brulais. Les Roms bénéficient aussi de l’aide médicale d’Etat mais « les démarches administratives sont lourdes », déplore-t-elle. Seules une ou deux familles en bénéficient. Justement, en discutant avec Mada, la bénévole apprend que la mère de famille a perdu le justificatif nécessaire aux soins de son fils, handicapé. « Il faut dire que pendant les vacances, les bénévoles sont moins présents, ce qui accentue la gravité de la situation », explique Nicole Brulais.

Messages

  • Quand lançons nous la chasse aux privilégiés, de Valls à Varin, de Lepen à Mélanchon, de Total à Disney.

    A bas le poison raciste, demain il nous réserve le même sort qu’aux Roms, si nous les laissons expulser, licencier, baisser les salaires, augmenter les prix, les crédits, les soins.

    Les Roms sont des prolétaires, et leur caravane, ou baraquement, rappelle ceux de tous les bidonvilles du monde mais aussi ceux des SDF qui dorment dans des tentes près des rivières, des périphériques, sous les ponts, sur les bancs des RER,métros et qui sont dix fois plus qu’avant 2008.

    Qui peut dire parmi les travailleurs qu’il ne jamais connaître cette situation ? Qui peut être certain de ne pas perdre son emploi sans en retrouver ?

    Les Roms sont attaqués car ils sont médiatiquement dénigrés et que beaucoup de travailleurs tombent dans le panneau du "eux reviennent toujours " "la France ne peut pas acceuillir toute la misère"..

    Ces phrases de Rocard, ministre du P.S., sont à l’image du P.S. , ce parti qui se veut différent de la droite mais qui commence par promettre des aides publiques aux licencieurs comme PSA et qui reçoit à l’Elysée les patrons, en leur payant un repas de gala.
    La misère, ces gens peuvent en parler la bouche pleine, mais les travailleurs qui se laissent abuser et aveugler, en seront simplement plus durement touchés car la bourgeoisie leur prépare un avenir fait de souffrance et de guerre civile comme pendant les pires années du fascisme des années 30/40.

  • Troisième évacuation de camp rom en une semaine. Un campement d’une cinquantaine de Roms installé sur un terrain à Créteil est en cours d’évacuation par les forces de l’ordre ce jeudi matin.

    Installée dans le quartier de l’Echat à Créteil, sur un terrain jouxtant l’hôpital Henri-Mondor, la cinquantaine de Roms, parmi lesquels des enfants, a commencé à être évacuée à partir de 8h par les forces de l’ordre et en présence de militants associatifs.

    "L’évacuation est en cours. Tout se passe bien. Nous sommes en train de les diriger vers des hébergements", a indiqué la source préfectorale.

  • Le nouveau gouvernement a choisi la continuité avec l’ancien : la politique d’expulsion des camps de « Roms » étrangers continue de plus belle. Aux mêmes motifs. Avec à peu près les mêmes mots, les mêmes images. Avec les mêmes présupposés et les mêmes conséquences. À commencer par l’ethnicisation de familles issues de lieux et d’histoires multiples, qui ne se reconnaissent pas nécessairement de destin commun, sauf celui auquel on les assigne : le cercle vicieux de la misère et de l’exclusion.

    Cela, nous ne voulons, nous ne pouvons pas l’accepter. Il y a deux ans, il importait déjà de se dresser en opposition à la politique de stigmatisation et de persécution menée sous la houlette de Nicolas Sarkozy, dans l’esprit du discours de Grenoble, contre les Roms et les gens du voyage. C’est avec la même détermination que nous nous élevons aujourd’hui contre la politique menée aux dépens des Roms sous la responsabilité du président de la République et de son premier ministre par leur ministre de l’Intérieur.

    Manuel Valls renoue en effet avec une rhétorique qui avait mené un de ses prédécesseurs à la présidence de la République, et la République au bord de l’abîme. Or combien sont-ils, ceux qu’on veut expulser ? 12.000 ? 15.000 tout au plus ? Sont-ils à ce point une menace pour l’ordre public qu’il faille impitoyablement les déloger sans solution de rechange ?

    Si les nouveaux responsables invoquent autant la sécurité que les anciens, ils revendiquent (à l’instar de François Hollande pendant la campagne) un juste milieu entre « fermeté » et « humanité ». Mais qui peut croire que c’est pour leur bien qu’on détruit le lieu de vie de ces migrants ? En tout cas, pas les premiers intéressés. Car ils l’ont vite compris : si l’on se souciait tant de leur bien être, on ne les abandonnerait pas ensuite à leur sort, en oubliant de les reloger. Ils ne font qu’aller un peu plus loin. S’ils parviennent à se cacher, c’est au risque d’être encore plus abandonnés à eux-mêmes et privés des droits sociaux les plus élémentaires. Déplacer ainsi les gens, c’est bien sûr redoubler leur précarité, et faire obstacle à la scolarisation de leurs enfants.

    Certes, Jean-Marc Ayrault préconise la concertation. Mais sur le terrain (faut-il s’en étonner ?), ces engagements ne sont pas respectés. Des centaines de familles se retrouvent dans des situations inextricables. À Lyon comme à Lille ou à Marseille ou en région parisienne, le travail des associations de bénévoles a été ruiné en quelques heures. En Essonne, plusieurs expulsions de bidonvilles ont eu lieu sur arrêtés municipaux, sans solution de relogement réel. Dans de nombreux départements, trop de communes tentent de ne pas scolariser les enfants Roms.

    La majorité gouvernementale croit-elle donc qu’en agitant les peurs sécuritaires, elle échappera au reproche de « laxisme » ? C’est tout le contraire : dans ce domaine, elle n’ira jamais assez loin. La droite, en attendant peut-être l’extrême-droite, fera toujours mieux, c’est-à-dire pire. La gauche gouvernementale le paiera donc cher, y compris dans les urnes. En tout cas, les sondages suggèrent déjà qu’elle n’y gagne rien – pas plus qu’hier la droite au pouvoir. Seul le Front national pourra récolter les fruits de cette politique.

    En outre, les concessions au populisme identitaire et sécuritaire ne feront pas avancer le pays dans sa mobilisation citoyenne face à la dictature des marchés et aux destructions d’emploi, bien au contraire.

  • L’expulsion des familles Roms du bidonville de Vigneux a eu lieu ce matin vers 7 heures.

    Depuis quelques jours la police passait faire des pressions, jeter la peur, sur ces familles.

    Sachant pour la plupart, que rien ne leur serait proposé comme relogement, ni hébergement, elles ont préféré « s’auto-expulser » et partir par leurs propres moyens.

    Elles sont aujourd’hui dans les rues du département, près de 300 personnes.

    Une dizaine de familles étaient restées, espérant encore avoir notamment des propositions de relogement, en particulier deux familles avec des enfants scolarisés.

    Ce matin nous avons tenté document en main de faire lire le jugement d’expuslion de familles qui ne les concerne pas puisqu’aucune d’entre elles n’y éatit nommée. Mais ni le commissaire de police ni le commandant des CRS, ni l’élu de Vigneux présent n’ont acccepté de lire ce jugement ey ont procédé à un déni de justice en expulsant ces familles.
    Ce matin elles devaient apprendre de la Croix Rouge et du Conseil Général que ce qui leur était proposé, c’était de séparer les familles, entre mari d’un côté et femme avec les enfants de moins de trois ans de l’autre, avec 30 kms les séparant les uns des autres. Le critère de la scolarisation étant toujours refusé par le Conseil général !
    A quoi ont servi les réunions en préfecture organisées par le Préfet avec le Conseil général et la Ville ?

    Evidemment les familles ont refusé. Soutenues par notre association, elles se sont rendues en groupe à la MAISON DES SOLIDARITES du Conseil général à DRAVEIL 173 rue Pierre Brossolette, dont dépend VIGNEUX. Elles ont demandé à être reçues pour obtenir des solutions humaines. Elles s’y trouvent actuellement et ne comptent pas en ressortir sans propositions.

    De nombreux soutiens de notre association étaient présents pour les assister, leur offrir un peu de réconfort avec du café, du chocolat, des gâteaux. Et aussi parmi eux le Secours Catholique, Robi PECHANSKI pour le Collectif de soutien aux familles Roms de Villebon, Denis Krys du collectif de soutien aux familles Roms de RIS ORANGIS, La LDH et son Président du 91 Michel Guimard, M. Rose NARDI d’Amnesty International, RESF, de nombreux membres de ces collectifs et associations, des anonymes aussi et Ghyslaine DEGRAVE Conseillère Régionale et Municipale de Vigneux pour EELV, participante à la commission Dihal cargée de surveiller l’application de la circulaire du 26 août 2012

  • L’expulsion des familles Roms du bidonville de Vigneux a eu lieu ce matin vers 7 heures.

    Depuis quelques jours la police passait faire des pressions, jeter la peur, sur ces familles.

    Sachant pour la plupart, que rien ne leur serait proposé comme relogement, ni hébergement, elles ont préféré « s’auto-expulser » et partir par leurs propres moyens.

    Elles errent aujourd’hui dans les rues du département, près de 300 personnes.

    Une dizaine de familles étaient restées, espérant encore avoir notamment des propositions de relogement, en particulier deux familles avec des enfants scolarisés.

    Ce matin nous avons tenté document en main de faire lire le jugement d’expulsion de familles qui ne les concerne pas puisqu’aucune d’entre elles n’y était nommée. Mais ni le commissaire de police ni le commandant des CRS, ni l’élu de Vigneux présent n’ont accepté de lire ce jugement et ont procédé à un déni de justice en expulsant ces familles.

    · Ce matin elles devaient apprendre de la Croix Rouge et du Conseil Général que ce qui leur était proposé, c’était de séparer les familles, entre mari d’un côté et femme avec les enfants de moins de trois ans de l’autre, avec 30 kms les séparant les uns des autres. Le critère de la scolarisation étant toujours refusé par le Conseil général !

    · A quoi ont servi les réunions en préfecture organisées par le Préfet avec le Conseil général et la Ville ?

    Evidemment les familles ont refusé. Soutenues par notre association,elles se sont rendues en groupe à la MAISON DES SOLIDARITES du Conseil général à DRAVEIL 173 rue Pierre Brossolette, dont dépend VIGNEUX. Elles ont demandé à être reçues pour obtenir des solutions humaines. Elles s’y trouvent actuellement et ne comptent pas en ressortir sans propositions.

    De nombreux soutiens de notre association étaient présents pour les assister, leur offrir un peu de réconfort avec du café, du chocolat, des gâteaux. Et aussi parmi eux le Secours Catholique, Robi PECHANSKI pour le Collectif de soutien aux familles Roms de Villebon, Denis Krys du collectif de soutien aux familles Roms de RIS ORANGIS, La LDH et son Président du 91 Michel Guimard, M. Rose NARDI d’Amnesty International, RESF, de nombreux membres de ces collectifs et associations, des anonymes aussi et Ghyslaine DEGRAVE Conseillère Régionale et Municipale de Vigneux pour EELV, participante à la commission Dihal cargée de surveiller l’application de la circulaire du 26 août 2012
    Un ami du collectif d’Ivry qui était présent hier matin nous a rapporté :

    « après que les crs aient poussé les quelques familles avec les enfants en dehors du terrain laissant rentrer l’énorme tractopelle pour effacer toute trace humaine, il n’y avait aucun moyen de transport à disposition des Roms. Ce sont les militants qui ont formé une file de voitures pour emmener tout le monde au chaud à Draveil
    après le refus des familles de se séparer, ce sont les associations qui ont pris, encore, l’initiative d’organiser les départs pour les hôtels
    nous avons, Michel et moi, pris en charge une famille avec une petite d’un an. Nous les avons emmenés dans un hôtel à Corbeil.

    Là nous avons eu l’illustration de ce business d’humains que l’on parque pour 10 jours. Mépris de l’accueil, obligation de signer une feuille de “bons” comportements avec une vingtaine d’interdits, cuisine collective mais sans aucun ustensiles, obligation d’appeler deux jours avant la date de sortie une assistante sociale sans avoir aucun renseignement...
    Nous avons pris les identités de la famille et nous nous sommes engagés à contacter la maison des solidarités pour suivre les conditions proposée

    Je tire de cette expérience terrifiante qu’il y a les paroles et les actes de ce qu’il faut bien appeler la République Française.
    Qu’il y a d’un côté le contenu d’une circulaire avec des intentions humanistes et de l’autre une réalité, qui se poursuit, d’exclusion et de haine contre les Roms.

    C’est intolérable et si on veut nous endormir avec les paroles, les actes sont là pour nous mobiliser contre l’injustice ».

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