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Lire sur Haïti
vendredi 31 août 2012
1984 : la révolution prolétarienne commençait en Haïti
Pour le peuple travailleur haïtien, j’accuse...
Que veut dire Haïti occupée par des forces armées étrangères ?
Où est passé l’argent des dons à Haïti ?
Haïti : le président Martelly et ses aspirations qui ne sont pas celles du peuple
Messages
1. Lire sur Haïti, 25 juin 2015, 18:41, par Robert Paris
Lyonel Trouillot aux « humanitaires » qui occupent Haïti –
Adieu l’ami :
Ma lettre sera brève : je veux que tu t’en ailles.
Avec tes ONG,
tes uniformes,
ta bonne et ta mauvaise conscience,
tes experts et tes apprentis,
tes lettres de mission et tes prises de risque,
ton étrange art de vivre
qui pleure sur moi le matin en concluant que ton aide est nécessaire à ma survie
et fait la fête le soir à the view, au quartier latin…
Tu sais, je suis venu à fond de cale, j’ai survécu.
On m’a inventé des dettes que j’ai payées, j’ai survécu.
On a assassiné mes frères : Péralte, Alexis, beaucoup d’autres.
J’ai salué leur légende et pleuré leur absence, et j’ai survécu.
La terre a tremblé et la ville s’est couchée sur moi.
Sous des tentes et des hangars, j’ai survécu.
A force de me regarder survivre, tu as conclu à l’extrême gentillesse d’un troupeau de moutons qui ne se fâche jamais et bêle à tout venant.
Tu t’es trompé, mon frère. Même un mouton pelé a droit à la colère.
Aujourd’hui mon vœu est que tu m’aimes moins, ou assez pour partir.
Il sera tant pour toi de revenir.
En ami.
Quand j’aurai retrouvé le droit de décider d’un Noël à ma convenance.
Et des couleurs du nouvel an.
Reviens-moi en ami et nous ferons la fête.
Lyonel Trouillot
Le Nouvelliste, 3-4 décembre 2011
2. Lire sur Haïti, 25 juin 2015, 22:56
« La terre a soulevé mon cœur
d’un mouvement sec et violent
elle l’a déchiré
éparpillant mille morceaux
comme larmes d’oiseaux errants
aux quatre vents de mon île
et depuis
chaque nuit
j’entends les battements
hésiter à mi-chemin
entre décombres
et étoiles »
(Evelyne Trouillot)
3. Lire sur Haïti, 25 juin 2015, 23:23
j’ai vu
une étrange fillette
à la silhouette perdue
fantastique
belle
aimable
à la merci
d’une famille
bourgeoise
de petion ville
violentée nuit et jour
elle acquiesce
enchainée
à un anneau de tristesse
couchée par terre
à la nuit tombée
étrangère
à sa vie et à la vie
elle lutte sans cesse