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Le capitalisme est en roue libre

lundi 8 octobre 2012

Le capitalisme est en roue libre

Organisations syndicales et partis de la gauche de la gauche prétendent critiquer les attaques anti-sociales en affirmant qu’il n’y aurait pas de crise, que les profits se porteraient bien (comme si, dans le cas inverse, les licenciements et sacrifices deviendraient justifiés !).

Mais, en agissant ainsi, loin de renforcer les luttes, il font perdre toute boussole à celles-ci en ne donnant pas la mesure de la situation et en refusant d’admettre que l’on se retrouve dans une période où la seule manière de se défendre socialement consiste à attaquer le système. Inversement, toute action réformiste est une trahison directe des intérêts de classe des travailleurs.

Ces organisations affirment qu’elles ont la solution pour qu’il... n’y ait pas de crise... en France !!!

La capitalisme n’est pas en crise spécialement en France !

Et leurs solutions prétendues ne sont rien d’autre, sous une forme ou une autre que l’interventionnisme fnancier des Etat, ce qui a déjà été tenté avec le succès que l’on sait...

Le capitalisme est en roue libre. Le moteur, l’investissement productif privé, est en panne complète depuis cinq ans ! Ceux qui affirment que les Etats et institutions financières peuvent durablement y pallier mentent. Les plans de relance successifs, aussi impressionants soient-ils en termes de déversement de fausse monnaie soient-ils, n’ont rien relancé du tout ! Ils n’ont fait que retarder momentanément l’effondrement.

Et ni le gouvernement de gauche ni les partis de la gauche de la gauche, ni les centrales syndicales ne nous expliquent ce qu’est la cause cette situation du système.

Les uns nient l’existence d’une crise du système, les autres en prennent prétexte pour justifier les sacrifices pour les salariés, prétendant les uns et les autres détenir des « solutions pour relancer » ! Alors qu’il n’y a plus rien à relancer comme l’ont montré cinq années à le tenter à l’échelle mondiale…

On se garde bien de nous dire ce qui empêche les capitaux privés de s’investir dans l’industrie comme ils l’ont fait sans sollicitation pendant de nombreuses années !

Cette question, ni un syndicat, ni un parti politique, ni un homme politique, ni un ministre ne la soulève.

C’est pourtant simple : quand on constate que la moitié des profits réalisés par Renault l’ont été par la RCI, la banque Renault, alors que le grand public ignore que Renault est devenu une banque, c’est que l’on cache un fait pourtant considérable, la transformation de tous les trusts en banques, en établissements financiers, par leur désinvestissement massif de la production et du commerce.

Ce n’est nullement à une désindustrialisation de la France ni à une interruption du moteur économique du pays à laquelle on assiste mais au même mouvement à l’échelle mondiale et qui n’a pas été interrompu depuis cinq ans !

Les aides massives des Etats n’ont en rien relancé la machine qui ne fait que tourner en roue libre.

Il est important de le dire car cela détermine la manière dont les travailleurs peuvent lutter.

Et aussi la manière par laquelle ils peuvent être trompés.

Ce qui plombe l’économie, ce n’est pas un manque de compétitivité comme le prétendent patronat et gouvernement, unis sur ce point avec certains syndicats. Non, l’effondrement de la part des investissements productifs provient de la trop grande rentabilité des opérations financières et bancaires. L’argent liquide, tournant dans les « marchés financiers » rapporte bien plus que l’argent investi ! Et plus les Etats balancent des milliards dans l’économie, plus la finance en rafle l’essentiel, rendant l’investissement productif de moins en moins rentable relativement.

Mais l’économie étant d’abord des rapports de forces sociaux, un sous-produit de la lutte des classes, les choix des classes dirigeantes ont d’abord consisté à aller à l’attaque pendant que les centrales et le gouvernement se cantonnaient dans les positions pleutres et velléitaires, purement défensives.

Si les patrons se révélaient prêts à remettre en cause le calme social, les relations tranquilles avec les organisations syndicales, à remettre en question l’ensemble des rapports sociaux en France, la gauche et les syndicats ne comptaient nullement remettre en cause le fondement de ces attaques anti-sociales, la propriété privée des moyens de production des grands trusts et banques.

Alors que ces derniers n’avaient pu être maintenus à flot pendant la crise que par l’intervention de la puissance publique et de ses coffres-forts, leurs patrons entraient maintenant en guerre prétendant que cette même puissance publique leur coûtait trop cher !

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