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Renault : Ghosn a le sens du mail de condoléances

vendredi 12 octobre 2012

Il s’agit, tout d’abord, d’un mail envoyé par Frédérique Le Grèves à l’une de ses collaboratrices dans lequel elle demande de « travailler sur une déclaration à utiliser en interne ou en externe au cas où l’un d’entre eux (NDLR : un des trois cadres suspectés mensongèrement d’espionnage) commettrait l’imparable (sic) ». Elle précise en outre : « ça serait sur le thème : nous sommes abasourdis et nous avions pris les dispositions médico-psychologiques pour les trois individus. »

Quelques heures plus tard, la collaboratrice livre à sa supérieure hiérarchique les projets de communiqués dans lesquels le groupe anticipe deux hypothèses : le suicide d’un des trois cadres licenciés et même une tentative qui aurait échoué.

Dans les deux cas, on peut lire : « Toute l’entreprise est profondément ébranlée par la gravité de ce geste. » En cas de suicide, le communiqué s’enrichit de « (l’entreprise) pense particulièrement à la famille de M. xxx ». Il ne reste qu’à ajouter l’identité du cadre qui aurait éventuellement craqué. On sait qu’aucun de ces deux scénarios ne s’est produit. Contactée hier soir, Frédérique Le Grèves, aujourd’hui chef de cabinet de Carlos Ghosn, tient à préciser : « J’avais effectivement demandé de préparer cette communication. C’était de l’anticipation pure, des éléments de langage pour être prêt à répondre aux journalistes. »

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Messages

  • Des documents glaçants, embarrassants... Renault avait anticipé le suicide de ses cadres dans l’affaire de faux espionnage industriel. Trois employés étaient accusés, depuis ils ont été blanchis. Mais pendant le scandale, la firme au losange avait tout prévu, en préparant des communiqués au cas où un des salariés se serait donné la mort. Dans ces communiqués, on peut notamment lire "l’entreprise est ébranlée par ce drame et pense à la famille de Mr X". Ces lettres écœurent Sylvie Touzet. Son mari était un ingénieur du technocentre de Guyancourt, qui a mis fin à ses jours en 2006 comme deux de ses collègues après lui, victimes de surmenage et de harcèlement. La justice a reconnu la "faute inexcusable" de Renault dans ce drame.

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