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Le gouvernement allemand s’attaque à la classe ouvrière

vendredi 4 janvier 2013

Le gouvernement allemand s’attaque à la classe ouvrière

Berlin veut privatiser Deutsche Telekom et Deutsche Bahn, s’attaquer à des acuqis de la classe ouvrière, réduire le nombre de fonctionnaires et les services publics correspondants. Le gouvernement libéralise même les ramoneurs, prétendant que « leurs privilèges datent du nazisme » ! Les quelque huit mille ramoneurs d’Allemagne ne sont pas seulement chargés de nettoyer les conduits de cheminée, mais ils s’occupent aussi de contrôler la sécurité des systèmes de chauffage, leur niveau de pollution et leur efficacité énergétique.

Dans son allocution pour la nouvelle année, la chancelière allemande Angela Merkel avertit ses concitoyens que l’environnement économique sera "plus difficile" en 2013 qu’en 2012, appelant à la "patience" et au "courage" . "L’environnement économique ne sera pas plus facile, mais plus difficile l’an prochain. Cela ne doit pas nous décourager, mais au contraire nous stimuler", affirme Mme Merkel, dans son discours qui sera diffusé à la télévision lundi 31, décembre au soir et dont le texte a été transmis aux médias, dimanche soir.
Evoquant la crise économique en Europe, la dirigeante de la première économie européenne a appelé à la patience. "Les réformes que nous avons décidées [en Europe] commencent à produire leurs effets. Mais nous avons encore besoin de beaucoup de patience. La crise est encore loin d’être surmontée", a estimé la chancelière, selon le texte diffusé par son service de presse. La dirigeante conservatrice, qui briguera un troisième mandat de chancelière aux élections législatives de septembre 2013, a néanmoins souligné que le chômage était au plus bas en Allemagne et le nombre d’emplois au plus haut depuis la réunification du pays, il y a vingt-deux ans.

La Bundesbank a abaissé vendredi 7 décembre sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’Allemagne à 0,7 % pour 2012, contre 1 % jusque-là, et à 0,4 % pour 2013, contre 1,6 % précédemment, évoquant un ralentissement économique temporaire.
"Les perspectives de conjoncture se sont assombries en Allemagne", relève la banque centrale allemande dans son rapport de décembre, qui pointe la récession en zone euro mais aussi le ralentissement global de l’économie.
Selon elle, cette tendance ne devrait néanmoins pas durer et "l’Allemagne retrouvera le chemin de la croissance", avec un PIB attendu en hausse de 1,9 % en 2014. "La bonne constitution fondamentale de l’économie allemande fait que l’affaiblissement de la croissance ne s’accompagne pas de plus grands dommages, en particulier sur le marché du travail", ajoute-t-elle.

En juin, la Bundesbank avait déjà revu en baisse sa prévision de croissance pour l’an prochain, la ramenant de 1,8 % à 1,6 %. A l’inverse, elle avait relevé sa prévision pour 2012 de 0,6 % à 1 %. "Nos projections sont caractérisées par un fort degré d’incertitude", a souligné l’institution dans son rapport. "Il est envisageable que la zone euro se redresse plus rapidement et que l’économie mondiale accélère davantage que nous ne le supposons maintenant".
La Bundesbank a également publié vendredi de nouvelles prévisions d’inflation : elle mise toujours sur une hausse des prix en Allemagne de 2,1 % en 2012 et s’attend désormais à une hausse de 1,5 % en 2013, contre 1,6 % selon sa précédente prévision. Pour 2014, elle table sur une inflation de 1,6 %.
Jeudi, la Banque centrale européenne avait également revu ses prévisions de croissance en baisse pour la zone euro, à - 0,5 % pour 2012 et - 0,3 % pour 2013. Côté inflation, la BCE attend + 2,5 % en 2012 et + 1,6 % en 2013.
L’Allemagne confirme la perte de rythme enregistrée depuis plusieurs mois.
La première économie européenne avait publié une hausse de 0,5 % du PIB au premier trimestre par rapport au trimestre précédent, puis de 0,3 % au deuxième. Comme au cours des six premiers mois de l’année, le principal soutien au troisième trimestre est venu de l’étranger. "Selon des calculs provisoires, les exportations de biens et de services ont augmenté davantage que les importations", a expliqué l’Office fédéral des statistiques Destatis.
Des "signaux contradictoires" sont en revanche venus d’Allemagne, où d’un côté les dépenses publiques et privées ont augmenté par rapport au deuxième trimestre, tout comme les investissements dans le bâtiment, mais d’un autre côté les investissements en biens d’équipement ont continué de reculer, et le déstockage s’est poursuivi, a encore noté Destatis. Sur un an, la croissance est de 0,9 %.
L’Allemagne a jusqu’à présent plutôt bien résisté à la crise en zone euro, grâce notamment à son économie très orientée vers l’export et bien implantée sur les marchés émergents, comme la Chine, qui ont agi comme une véritable soupape pour son industrie.

Ces chiffres en demi-teinte permettront peut-être au premier ministre français d’envisager sa première visite en Allemagne avec plus de sérénité. Jean-Marc Ayrault rencontre ce jeudi à Berlin la chancelière Angela Merkel dans un climat pesant, l’Allemagne s’inquiétant du manque de réformes économiques en France tandis que Paris souhaiterait plus de "compréhension".
Le premier ministre doit tout d’abord prononcer un discours lors d’une conférence économique à 11 heures où il rencontrera le président de la République, Joachim Gauck, avant d’être reçu par la chancelière à 16 heures avec les honneurs militaires, un signal protocolaire inhabituel pour un chef de gouvernement. Tous deux tiendront une conférence de presse à 17 heures.
M. Ayrault est attendu "avec curiosité", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert. Il va ainsi "pouvoir nous expliquer les mesures envisagées par le gouvernement français pour parvenir à plus de compétitivité". Depuis plusieurs jours, des médias allemands dépeignent la France comme le nouvel "homme malade de l’Europe", s’appuyant notamment sur certaines déclarations de responsables politiques. Un proche de Mme Merkel, le chef du groupe parlementaire conservateur Volker Kauder, avait déclaré vendredi : "Ce serait bien si les socialistes engageaient maintenant vraiment des réformes structurelles. Cela ferait du bien au pays et à l’Europe."

Dans une interview à fleuret moucheté jeudi dans le quotidien Süddeutsche Zeitung, M. Ayrault estime que l’Allemagne devrait faire un effort de compréhension à l’égard de la France. "Nous devons encore plus parler ensemble. La compréhension n’est peut-être pas suffisante en ce moment", affirme M. Ayrault.
"L’Allemagne a également profité de l’Europe, au demeurant. Son économie a pu connaître la croissance grâce aux exportations dans les autres Etats de l’Union européenne (...) Mais la population allemande vieillit plus vite que la population française et cela conduit à des problèmes pour le système de retraite et de sécurité sociale", détaille-t-il. "La compréhension de ces problèmes spécifiques à un pays, je l’attends aussi pour le mien", affirme le premier ministre français. "Nous avons aussi notre histoire", insiste M. Ayrault, citant "le modèle de société et le système social, auxquels nous sommes attachés".
Le premier ministre estime que les réformes entreprises par son gouvernement, notamment celle de la retraite à 60 ans, "sont analysées de manière trop superficielle". La visite en Allemagne de M. Ayrault devait durer deux jours. Un déplacement était prévu à Wurtzbourg où cet ancien professeur d’allemand a fait un séjour universitaire à la fin des années 60, mais il a finalement été annulé.

Même si l’Allemagne bénéficie d’une conjoncture économique meilleure que la plupart de ses partenaires européens, celle-ci a ralenti tout au long de l’année 2012. Le pays a ainsi enregistré une croissance de son produit intérieur brut (PIB) de 0,2 % au troisième trimestre, après + 0,3 % au deuxième trimestre et + 0,5 % au premier. De nombreux économistes prévoient un recul du PIB au dernier trimestre. Selon la Bundesbank, la première économie européenne fait face à un ralentissement qui pourrait même lui faire connaître une brève récession. La banque centrale allemande prévoit d’ailleurs une quasi-stagnation de l’économie allemande en 2013 avec une progression du PIB de seulement 0,4 %, après + 0,7 % cette année.

Le gouvernement allemand prévoit de cinq à six nouveaux milliards d’euros de baisse des dépenses publiques, afin d’équilibrer son budget pour 2014, affirme vendredi 4 janvier le journal Rheinische Post, citant des sources internes au ministère des finances. Le quotidien précise que les baisses prévues par Wolfgang Schäuble, le ministre des finances, devraient concerner tous les ministères, ainsi que le système de santé.
"Si nous voulons obtenir un budget équilibré sur un plan structurel en 2014, nous devrons combler un vide de cinq milliards d’euros", a reconnu Michael Meister, chef adjoint du groupe parlementaire de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel, cité par le Rheinische Post. "Cela se fera seulement à l’aide de coupes budgétaires", a-t-il précisé, excluant des hausses d’impôts.
Alors que les dépenses publiques allemandes ont progressé de près de 2% entre août 2011 et août 2012, soit plus vite que le PIB, le gouvernement allemand est en train d’inverser la tendance. Il prévoit de cinq à six nouveaux milliards d’euros de baisse des dépenses publiques, afin d’équilibrer son budget pour 2014, affirme vendredi le journal Rheinische Post, citant des sources internes au ministère des Finances.

Le quotidien précise que les baisses prévues par Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances, devraient concerner tous les ministères, ainsi que le système de santé allemand. "Si nous voulons obtenir un budget équilibré sur un plan structurel en 2014, nous devrons combler un vide de cinq milliards d’euros", a reconnu Michael Meister, chef adjoint du groupe parlementaire de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel, cité par le Rheinische Post. "Cela se fera seulement à l’aide de coupes budgétaires", a-t-il précisé, excluant des hausses d’impôts.

En tout cas, pour ceux qui citaient l’Allemagne comme un pays situé en dehors de la crise, on constate qu’il est sur la même planète que les autres. Que cela étonne ou pas...

Messages

  • l’Allemagne jusqu’ici était épargné par ce que les capitalistes appellent l’austérité,où encore la récession que moi j’appelle la défaillance des dirigeants capitalistes dans la gestion de l’économie mondiale qui peine à se mettre à l’abri .c’est serait diabolique de la part de l’Allemagne de se maintenir en dé-hors de ce désastre !
    où d’être un modèle pour les autres étant donné qu’ils ont la même base de fonctionnement c’est à dire l’appauvrissement de la majorité au profil d’une minorité !
     pourquoi les états cherchent-ils toujours à faire payer la classe ouvrière des erreurs qu’elle na pas commise ?
     pour une croissance durable faut-il licencier tant de travailleurs ?
     la suppression des postes est-elle synonyme de relance économique ?
     à qui profitera la reprise économique tant souhaitée et tant prononcée par les capitalistes ?
    à bas les licenciements et la suppression des postes !!vivre la lutte ouvrière !

  • oui l’Allemagne jusqu’ici était épargné par ce que les capitalistes appellent l’austérité ,où encore la récession ;que moi j’appelle une défaillance du système capitaliste. car on a pas besoin d’être économiste pour savoir que le système économique capitaliste dans son ensemble se heurte à un mûr caduc depuis très longtemps et cela persiste malgré les nombreux plans de sauvetage annoncés.Et c’est serait diabolique de la part de l’Allemagne de se maintenir en dé-hors de ce désastre économique étant donné qu’ils ont un même principe de fonctionnement c’est-à dire l’appauvrissement de la masse laborieuse au profil d’une minorité .
     pourquoi les états cherchent toujours à faire payer la classe ouvrière des erreurs qu’elle n’a pas commise ?
     pour une croissance économique durable comme le disent les capitalistes faut-il licencier tant de travailleurs ?
     la suppression des postes est-elle synonyme de relance économique ?
     à qui profitera cette relance tant souhaitée et annoncée par les capitalistes ?

  •  pourquoi les états cherchent toujours à faire payer la classe ouvrière des erreurs qu’elle n’a pas commise ?

    Voilà ta question mais elle suppose que les prolétaires n’ont pas commis d’erreur et pourtant ils en ont commis et tout d’abord celle de se fier toujours et encore à des représentants politiques, syndicaux, sociaux qui ne sont pas de leur classe ni du côté de celle-ci mais de celle de leurs pires adversaires les capitalistes. Celle de ne pas raisonner en termes de classe mais en termes démocratiques, nationaux, de corporation, de région, de religion, d’ethnie, de sexe, de genre, de couleur de peau, de langue et j’en passe. Tant que les travailleurs ne raisonneront pas en termes de classe sociale, il le paieront très cher...

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