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Renault se prépare à licencier et à fermer des sites

mercredi 23 janvier 2013

Renault a posé hier sa dernière carte sur table : un gel des salaires en 2013 en échange de l’attribution de nouvelles productions venant de partenaires, mais a menacé, selon les syndicats, de fermer deux usines en France si le projet d’accord de compétitivité n’était pas signé, ce que dément la direction. Mais, à chaque fois, la direction met une nouvelle condition et empire ses "propositions" et à chaque fois, elle montre qu’il n’y a pas de limite à ses exigences...

Les syndicats sont formels, que ce soit la CGT, FO, CFDT ou CGC : n’en déplaise aux dénégations de la direction de Renault, lors des négoiations avec les syndicats, celle-ci aurait affirmé qu’en plus de 8250 suppressions d’emplois supprimés (plus que les 7500 des média), elle compte licencier, fermer au moins deux sites très rapidement si les syndicats ne signent pas un accord de fléxibilité immédiatement !

La signature d’un accord, voulue courant février par la direction, « permettra à nos sites français d’être suffisamment compétitifs pour attirer des volumes venant de nos partenaires, à hauteur de 80.000 véhicules supplémentaires par an », assure Gérard Leclercq, directeur des opérations France.

D’autre part, la direction de Renault annonce qu’elle remet au goût du jour la fermeture du CTR de Rueil, projet qu’elle avait affirmé abandonner. La CFDT de Renaut Rueil/Lardy donne l’information en délcarant que désormais elle se joindra aux grèves menées par la CGT et SUD... mais continuera à négocier et à espèrer que les dirigeants sauront sortir Renault d’un mauvais pas !!!

C’est le représentant patronal Gaston qui sur Rueil/Lardy aurait annoncé la décision de "rapprocher IM et IV pour pus d’efficacité opérationnelle" ce qui signifierait selon la CFDT la fermeture du CTR et la répartition des personnels en tre CTL de Lardy et TCR de Guyancourt ! La direction rajoute que "l’opération ne se déroulera que si elle est rentable à terme" car, sinon, Renault licenciera au CTR !!!

La direction "a aussi parlé du non engagement d’affectations de produits pour l’instant prévus en France" déclare le représentant CGC aux négociations et il lui semble que la direction, en plus du CTR, a menacé deux usines : Flins et Douai...

Les conditions pour continuer d’investir en France mises par le patron sont de plus en plus drastiques de jour en jour : changements de sites, flexibilités diverses, blocage des salaires, plan GPEC de 8250 suppressions d’emplois...

Ce que l’on constate, c’est que le patronat est en plein à l’offensive contre les salariés et que, plus les syndicats négocient, plus ils apparaissent donc soumis, plus la direction, comme celle de PSA, aggrave ses annonces anti-ouvrières.

Ce n’est pas un plan à but économique que déroule patron de Renault, c’est une attaque anti-sociale pour affoler les travailleurs et casser leur moral afin de lancer l’offensive du patronat aux côtés de PSA. Il serait largement temps que les travailleurs de PSA se retrouvent aux côtés de ceux de Renault dans la contre-offensive et dans la rue...

Ne nous laissons pas envoyer à l’abattoir comme des moutons qui suivent leurs bergers dirigeants syndicaux...

Il serait temps de changer de politique dans la défense de nos emplois !!!

Messages

  • Les syndicats, constatant que les négociations n’ont servi qu’à planter l’offensive patronale, n’en tirent comme leçon que de poursuivre les... négociations. Il faut citer par exemple la CFDT de Rueil/Lardy annonçant la fermeture de Rueil comme une fatalité :"L’avenir de Rueil est scellé depuis 2011" ou "Quand un projet sera possible, les salariés le sauront suffisamment tôt pour s’organiser." ou encore "Reste à traiter ce dossier autrement qu’il le fut au départ, en dépit du bon sens." Comme en 2011, aucune proposition de lutte de la part des syndicats pour se battre à Rueil...

    Et sur les suppressions d’emplois, la CFDT qui s’estime flouée par la direction de Renault, conclue cependant : "Espérons que les nouvelles têtes managériales seront en mesure d’arrêter ’hémorragie."

    Et toujours comme perspective... des négociations :

    "La CFDT Renault compte bien, lors des négociations restantes, peser sur le cours des choses pour que ce projet soit considérablement revu dans sa globalité" et patati et patata...

  • En outre, Renault s’est engagé ce mardi à affecter à ses usines françaises la production de 80.000 véhicules supplémentaires par an pour ses partenaires Nissan ou Daimler si les syndicats signent l’accord de compétitivité qu’il leur propose.

  • Enfin une première petite convergence après des mois sans rien...

    150 grévistes Peugeot d’Aulnay-sous-Bois sont entrés hier sur le site de Flins pour témoigner leur solidarité aux salariés de Renault.

    Il était 11 heures hier lorsque 150 grévistes PSA d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ont fait céder le portail cadenassé de l’usine Renault de Flins-sur-Seine. Ils sont entrés sous les vivats d’une centaine d’ouvriers de Renault qui leur sont tombés dans les bras.

    « L’image est belle, s’enthousiasme un ouvrier de Renault. On était en débrayage et bloqués à l’intérieur par notre direction mais les Peugeot sont arrivés pour nous libérer. Les ouvriers sont solidaires. »

  • Mercredi matin, "cinq à six cents" salariés avaient en effet entamé à partir de 9h30 un mouvement de grève à Flins pour dénoncer le projet d’accord de compétitivité et la suppression prévue de 7.500 emplois. Des débrayages ont par ailleurs eu lieu dans la plupart des sites français de Renault, sur les sites de Cergy (53 salariés), Cléon (405), Douai (26), Flins (385), au technocentre de Guyancourt (250), au Mans (190), à Sandouville (275), à la Fonderie de Bretagne (50) et SOVAB (103), selon les chiffres fournies par la direction de Renault. Les équipes de l’après-midi devraient également débrayer.

  • L’union des salariés mécontents face aux mesures que les directions souhaitent instaurer est-il la clé ? Nul ne sait comment vont évoluer les relations entre salariés et directions dans les conflits qui se tendent dans les groupes automobiles mis sous pressions par une crise qui plombent leurs ventes et donc leurs résultats économiques. Les plans de suppressions d’emplois, voire de fermetures d’usine existent chez PSA, chez Opel ou chez Renault et pour la première fois, des salariés d’entreprises pourtant concurrentes se sont unis pour se faire entendre.

    Cette « union » a eu lieu sur le site de Flins où 5 à 600 employés de Renault protestaient contre le plan de suppression d’emplois et contre la direction accusée de chantage à la signature. Plusieurs centaines de leurs homologues des usines PSA d’Aulnay-sous-bois et de Poissy les ont en effet rejoints sur les coups de 11h ce matin.

  • Scoop : hier à Rueil M BILLIG directeur des Ingénieries à confirmer que l’ingénierie travaillera en plateau et sera répartie en 3 pôles IM (ingénierie mécanique), IV (ingénierie véhicule) et Systèmes (refroidissement, EGR etc.), mauvaise nouvelle, il a aussi confirmé la fermeture de Rueil avant fin 2014 comme objectif, les premier départ se feront courant 2013.

  • Hier les grèvistes de PSA étaient au péage menant à Renault flins—> reportage sur France Inter Labas si j’y suis, en ce moment, émission sur les chansons engagées. Ecouter en cliquant ici.

  • Renault a démenti mardi avoir menacé les syndicats de fermer deux sites d’assemblage en l’absence d’accord social. Ce mercredi, un document de la direction remis aux représentants du personnel et diffusé par l’AFP stipule pourtant bien : « A défaut (accord sur la compétitivité), l’engagement de ne pas fermer de sites ne pourrait être tenu et des fermetures de site seraient inéluctables. » Il indique, sous la tête de chapitre « enjeux d’un accord », que « l’engagement de ne pas faire de PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi) ne serait pas tenable ».

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