Accueil > 0 - PREFACE > Le mythe de Chavez n’est pas mort, soutenu en France par la gauche de la gauche

Le mythe de Chavez n’est pas mort, soutenu en France par la gauche de la gauche

mercredi 6 mars 2013

Le mythe de Chavez n’est pas mort, soutenu en France par la gauche de la gauche

Le dictateur du Venezuela, le chef militaire Chavez, est mort. C’était un caudillo, spécialiste des pronunciamientos militaires et au discours radical. Mais son radicalisme contre les grèves ouvrières et les syndicalistes était bien plus réel que celui contre les riches ou l’impérialisme.

Soi-disant anti-impérialisme US, il n’a jamais interrompu ses livraisons de pétrole aux Etats-Unis.

Soi-disant aux côtés des masses populaires, sa politique leur faisait subir une inflation galopante et elles étaient loin de profiter des richesses du pays…

Le « socialisme bolivarien » se limitait à quelques nationalisations et à la fixation des prix de quelques produits de base… Même la droite a félicité Chavez pour ses « missions sociales » créées pour améliorer le sort des pauvres, « missions » qui pallient l’impéritie des services publics.

Chavez est le président qui a le plus parlé du sort des pauvres sans pour autant s’attaquer nullement à la propriété de quelques capitalistes des richesses du pays…

Le Parti de Gauche, Mélenchon, le Front de gauche et le PCF n’ont cessé de soutenir Chavez. Voir ici par exemple

Mélenchon, cité par l’Humanité, déclarait :

"L’élan du Venezuela a entraîné une véritable vague de révolutions progressistes en Amérique latine, faisant de ce continent un exemplaire îlot de résistance de gauche contre les ravages du néolibéralisme", faisant référence à un sondage classant le pays d’Hugo Chavez "sixième nation la plus heureuse au monde".

Mélenchon a effectué plusieurs voyages au Vénézuéla. En juillet, alors qu’il se trouvait à Caracas il avait estimé qu’il existait "beaucoup de préjugés sur Chavez en Europe" tout en soulignant que, pour lui, la "révolution bolivarienne" était une "source d’inspiration". Il a salué à plusieurs reprises par le passé le "volontarisme politique" de Chavez.

Le NPA a parlé lors de la venue au pouvoir de Chavez de "processus révolutionnaire en cours" et déclaré que "Le NPA se situe clairement en solidarité avec la révolution bolivarienne. Mais parce que ce processus interroge, progresse à tâtons, avec des avancées et des reculs, il ne saurait être question d’un soutien acritique."

Le NPA avait soutenu l’appel de Chavez au « socialisme du 21ème siècle…

Le NPA déclarait : « L’appel de Chavez à une Ve Internationale constitue aussi un point d’appui lorsqu’il pose la question d’une nouvelle Internationale, indépendamment de la IIe dont sont membres des organisations comme les partis sociaux-démocrates, le PRI mexicain ou associés, comme le PT brésilien. Mais il faut aussi clarifier une question dans la construction d’une nouvelle Internationale, c’est la différence entre les politiques d’État et la construction d’un projet politique. Une chose est de conclure des accords économiques et commerciaux avec des États dirigés par des gouvernements anti-impérialistes, d’en conclure avec d’autres États, y compris dotés de régimes réactionnaires, ou encore de s’opposer à des attaques de l’impérialisme contre certains pays, autre chose est le soutien politique apporté à des régimes comme ceux du Parti communiste chinois ou de la République Islamique d’Iran… Le projet d’une Ve Internationale ne peut de près ou de loin être associé à ces régimes. Encore une fois, cet appel crée les conditions d’une nouvelle discussion internationale, indissociable de la solidarité avec la révolution bolivarienne. C’est dans cet esprit que la IVe internationale, ses organisations et ses militants, répondront « présents » ! »

“Je l’ai rencontré il y a dix ans et nous avions immédiatement sympathisé. C’était un homme généreux, animé d’une foi sincère en l’humanité et d’un ardent désir de justice sociale”, a déclaré à l’AFP l’ancien ministre Jean-Pierre Chevènement. “Il restera dans l’histoire comme celui qui aura su intégrer dans la démocratie vénézuélienne les populations indiennes jusqu’alors tenues en marge”, a poursuivi le président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC). “Pendant quinze ans, il aura tenu en respect ses adversaires en s’appuyant sur le seul suffrage universel. Puisse le peuple vénézuélien maintenir son héritage !"

De Besancenot à Chevènement, il y a bien des gens "de gauche" à trouver Chavez fréquentable.

Prêter à un chef militaire les capacités de transformer le système, voilà encore une des lubies de la gauche française...

Voir ici qui était Chavez

Messages

  • LO dans son Éditorial des bulletins d’entreprise du 11 mars fait aussi l’apologie à peine déguisée de Chavez : il allait dans le bon sens, même si pas aussi loin que possible.

    Bref entre un nationaliste et un révolutionnaire, il n’y aurait qu’une différence de quantité, pas de qualité.

  • "Chavez était un des rares chefs d’État de pays sous-développés qui avait su dire non aux grandes puissances, en l’occurrence les États-Unis, et aux représentants des grands trusts qui dominent l’économie de ces pays.

    De plus, il avait une politique sociale qui tranchait sur celles de tant de dirigeants politiques d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie. Ceux-ci empochent les miettes que leur concèdent les grands trusts qui pillent leurs pays sans en laisser la moindre retombée pour leurs peuples. Il a utilisé une partie de l’argent du pétrole pour créer des écoles et des centres de santé dans les quartiers populaires alors que tant de protégés de grandes puissances se moquent d’apprendre à lire et à écrire aux enfants de leurs pays et ne se soucient même pas qu’ils puissent manger à leur faim.

    Chavez a su s’opposer aux multinationales américaines et imposer ses conditions. Mais il n’est pas allé jusqu’à confisquer les intérêts étrangers dans le pétrole. Il s’est contenté d’accroître le contrôle de l’État et cela a suffi pour qu’il devienne la bête noire des américains.

    C’est son courage à s’opposer à la première puissance mondiale qui a fait sa popularité. Il a redonné fierté et dignité à son peuple piétiné par l’impérialisme."
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/il-n-y-a-pas-de-sauveur-supreme-ni

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.