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Grève en Allemagne

samedi 11 mai 2013

Près de 400 000 salariés du secteur de la métallurgie en Allemagne ont participé à un mouvement de grève en une semaine pour réclamer des hausses de salaires, a annoncé mercredi le syndicat allemand IG Metall.

"Jusqu’à présent, plus de 390 000 salariés dans 1600 entreprises ont participé à la grève ’d’avertissement’ ", a déclaré le puissant syndicat dans un communiqué.

Ce type de grève, connu sous le nom de "Warnstreik" en Allemagne, ne nécessite pas de vote des adhérents et se traduit généralement par des débrayages de quelques heures seulement, afin de faire pression sur l’employeur en période de négociations salariales.

Sur la seule journée de mercredi, quelque 90 000 grévistes ont débrayé, a ajouté IG Metall, soulignant que d’autres actions devaient se dérouler en fin d’après-midi et dans la soirée.

L’Etat régional de Bavière (sud) a été le plus mobilisé, avec environ 33 000 grévistes dans 72 entreprises, dont 12 800 débrayages au sein des différentes usines du constructeur automobile BMW et 1600 chez le producteur de roulements et de systèmes de lubrification SKF.

Les Etats régionaux de Bade-Wurtemberg (sud-ouest) et de Rhénanie du Nord-Westphalie (ouest) ont également répondu à l’appel du syndicat avec des mobilisations respectives de 32 000 et 15 700 grévistes pendant quelques heures sur la journée.

D’autres mouvements de plus faible ampleur se sont déroulés dans la plupart des autres Länder allemands. A Kaiserslautern, en Rhénanie-Palatinat (sud-ouest), 1200 salariés ont ainsi cessé le travail dans une usine du constructeur automobile Opel, selon le communiqué.

Interrogé par l’AFP, une porte-parole d’IG Metall a précisé que le syndicat menait mercredi des négociations dans l’Etat régional de Bavière qui, en cas d’accord, pourraient servir de modèle pour les autres régions d’Allemagne.

"Nous sommes confiants, mais hier des négociations dans le Bade-Wurtemberg se sont soldées par un échec", a précisé cette porte-parole, soulignant qu’un nouveau tour de table pourrait s’avérer nécessaire la semaine prochaine.

D’ici là, le mouvement de grève devrait marquer une pause ou du moins être considérablement réduit, a-t-elle encore ajouté.

IG Metall, plus grand syndicat d’Europe avec 2,264 millions d’adhérents, réclame 5,5% de salaire en plus cette année pour les 3,7 millions de salariés concernées, et plusieurs séries de négociations ont déjà eu lieu avec la fédération patronale Gesamtmetall.

Celle-ci, qui démarre toujours les discussions sans proposition chiffrée, a fini par mettre sur la table la semaine dernière une offre de hausse des salaires de 2,3% sur 11 mois à compter du 1er juillet.

Messages

  • La grève débutée lundi par les conducteurs de trains allemands, la plus longue jamais connue dans le rail outre-Rhin, s’est terminée comme prévu dimanche matin, bien que les négociations entre la Deutsche Bahn et le syndicat GDL n’aient pas du tout avancé.

    "Malgré la fin de la grève, les liaisons longue distance seront encore fortement perturbées (dimanche). Une grande partie des trains de banlieue et régionaux vont circuler normalement dans le courant de l’après-midi. L’objectif est la reprise complète du trafic habituel pour lundi", a prévenu la compagnie ferroviaire Deutsche Bahn, dans un communiqué. La fin de la grève est intervenue à 9 heures.

    A l’appel du virulent syndicat des conducteurs de train GDL, le conflit social a touché le fret depuis lundi et les trains de voyageurs depuis mardi. En moyenne, sur la semaine écoulée, seulement environ un tiers des trains ont roulé sur les grandes lignes et jusqu’à deux tiers des trains régionaux et de banlieue, avec de grandes disparités selon les endroits, l’est de l’Allemagne ayant été plus affecté.

    A l’issue de ce mouvement social, le huitième à l’appel du GDL depuis l’été dernier, le dialogue est resté bloqué entre la direction de la Deutsche Bahn et le syndicat, qui réclame, avant d’entamer toute négociation salariale, le droit de pouvoir négocier des accords au nom d’autres catégories de personnel que les conducteurs de train. La compagnie refuse de céder sur ce point.

    S’il n’y avait aucun mouvement du côté de la direction de la Deutsche Bahn, "nos membres seraient prêts à faire de nouveau grève", a prévenu le président du GDL, Claus Weselsky, dans une interview au journal régional "Saarbrücker Zeitung".

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