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L’impérialisme au Mali

dimanche 21 juillet 2013

Avec la crise qui frappe le système capitaliste, la plus grave depuis 1929, les rivalités entre les grandes puissances impérialistes pour le repartage du monde se sont exacerbées ; elles s’étendent particulièrement au continent africain, objet de leurs convoitises tout comme celles des nouveaux acteurs tels que la Chine, l’Inde, le Brésil, etc.

Ainsi, depuis l’année 2010, la sous-région ouest africaine et particulièrement la zone sahélo-saharienne est marquée par les ingérences et interventions militaires des puissances impérialistes sous le prétexte de « la lutte contre le terrorisme », le grand banditisme transfrontalier, les narcotrafiquants, etc.

En réalité les enjeux véritables de ces ingérences et interventions militaires des grandes puissances impérialistes sont :

 Politiques, géostratégiques, et militaires en rapport avec la lutte pour le repartage du monde et du continent africain :

 Economiques (accès au pétrole du golfe de Guinée, de l’uranium du Niger et des métaux précieux dont regorge la sous-région, de l’énergie solaire, du cacao, du café, etc.)

 La lutte des impérialistes anglo-saxons (USA, Grande Bretagne) et français pour contrer la pénétration dans la sous-région de nouveaux acteurs tels que la Chine, l’Inde, le Brésil, etc. ;

 La volonté des puissances impérialistes d’étouffer toute sorte de contestation des masses populaires acculées à la misère et souffrant du manque de liberté politique, ainsi que de la répression exercée sur elles par des pouvoirs corrompus, leur volonté d’écraser tout mouvement révolutionnaire insurrectionnel.

La crise politico-militaire au Mali, caractérisée par la gestion chaotique et mafieuse du régime d’ATT, la sécession du Nord du pays et le coup d’Etat militaire du CNRDRE (Comité National de redressement, de défense et de restauration de l’Etat) le 22 mars 2012, l’occupation militaire depuis janvier 2012 du Nord-Mali par le MNLA et les djihadistes (AQMI, Ansar Dine, Mujao, BokoHaram, etc.) se situent dans ce contexte d’ensemble.

La crise politico-militaire au Mali a des conséquences graves pour les pays voisins (notamment la Côte d’Ivoire, l’Algérie, le Niger, le Burkina Faso, la Mauritanie) et l’ensemble des pays de la sous-région ouest africaine (déstabilisation des Etats, prolifération des armes déplacement massif des populations vers le sud du Mali et aussi des centaines de milliers de réfugiés dans les pays voisins).

Cette crise malienne bien que provoquée en sous-main par les puissances impérialistes françaises en particulier se révèle par ses conséquences locales et régionales commeune menace pour les intérêts de l’impérialisme, notamment français au Mali et dans la sous-région. D’où les manœuvres de préparation d’une intervention militaire ouverte au Mali que doivent mener les troupes fournies par les pays membres de la CEDEAO et de l’UA avec l’appui logistique des grandes puissances (USA, France, UE), de l’ONU et de l’OTAN sous le prétexte de sécuriser la transition, de « rétablir la vie constitutionnelle », de « rétablir l’intégrité territoriale du Mali » et de « lutter contre le terrorisme ».

La suite

Messages

  • Plusieurs dizaines de Maliens de France ont manifesté ce samedi à Paris, pour réclamer leur droit de vote à l’élection présidentielle prévue le 28 juillet dans leur pays d’origine. Au sein de la diaspora, ainsi qu’au Mali, beaucoup n’ont toujours pas reçu leur carte d’électeur à dix jours du scrutin.

  • Tous munis de pancartes et drapeaux maliens, revendiquant leur droit de vote, les protestataires, qui sont plusieurs dizaines, font l’objet de toute la curiosité des passants dans les rues de la capitale française. Il faut dire qu’ils ont mis les moyens pour se faire entendre. Accompagnés de chants et musique traditionnelle du Mali, rythmés par un saxophoniste qui effectue des pas de danse par ci, par là, ils manifestent dans la bonne humeur mais ne cachent pas leur colère. Ici, on dénonce des élections biaisées d’avance, puisque qu’une grande partie des Maliens ne peuvent pas aller voter : soit 2 millions au Mali, et 90% en France. Et ce malgré qu’ils se soient inscrits à temps pour pouvoir se rendre aux urnes.

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