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A Fukushima, la catastrophe ne fait que de commencer...

mardi 6 août 2013

A Fukushima, la catastrophe ne fait que de commencer...

L’autorité de régulation nucléaire japonaise s’inquiète de fuites d’eaux contaminées qui pourraient prendre de l’ampleur dans les semaines à venir et dénonce l’incapacité de l’opérateur à gérer seul cette « situation d’urgence ».

L’opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima serait dépassé par les événements. Les eaux radioactives qui s’accumulent dans le sous-sol menaceraient de s’écouler en grande quantité dans l’océan, selon un officiel de l’autorité de régulation nucléaire japonaise (NRA) interrogé par l’agence Reuters. Shinji Kinjo, responsable d’un groupe de travail, évoque « une situation d’urgence » que l’entreprise Tepco serait incapable de contenir « toute seule ».

Depuis l’arrêt des systèmes de refroidissements consécutifs au tsunami du 11 mars 2011, l’opérateur tente en effet de refroidir comme il le peut les réacteurs et les combustibles usagés dans lesquelles les fissions nucléaires résiduelles se poursuivent, dégageant beaucoup de chaleur. Pour cela, Tepco puise de l’eau douce dans la nappe phréatique et l’envoie sur les combustibles. Comme les enceintes ne sont plus étanches, cette eau s’écoule chargée en éléments radioactifs (césium, strontium et tritium) pour s’accumuler dans les sous-sols de l’usine.

L’opérateur fait en sorte de maintenir le niveau d’eau très radioactive en dessous de celui de la nappe phréatique avoisinante. Cela permet de limiter les contaminations : en cas de fuite, c’est plutôt l’eau de la nappe qui se déverse dans la centrale que l’inverse. Pour réguler le niveau d’eau, Tepco pompe à longueur de journée l’eau contaminée qu’il peut soit traiter pour la réinjecter dans ce rudimentaire système ouvert de refroidissement, soit stocker dans différents réservoirs répartis sur tout le site (dont certains semblent fuir...).

« Les galeries en dessous de la centrale ne sont pas parfaitement étanches, il y a donc forcément une contamination de la nappe phréatique », note cependant Jérôme Joly, directeur adjoint de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). En s’écoulant naturellement vers le Pacifique, la nappe emporte avec elle les éléments radioactifs. « La situation est très grave, mais elle n’est pas plus urgente aujourd’hui qu’hier, d’après les éléments dont nous disposons », note le directeur adjoint de l’IRSN. « Les fuites via les nappes phréatiques doivent être à peu près du même ordre de grandeur que les contaminations liées aux pluies emportant les éléments radioactifs qui se sont accumulés en surface au plus fort de la catastrophe », rappelle-t-il.

Cette contamination de l’océan ne semble jamais avoir fait le moindre doute. Tepco ne l’a pourtant reconnu officiellement qu’en juillet avant de la chiffrer début août : entre 20 et 40.000 milliards de becquerels (mesure de la radioactivité en nombre de désintégrations atomiques par seconde) se sont échappés depuis mai 2011. « Ce chiffre ne concerne que le tritium qui n’est pas un élément très radiotoxique », tempère Jérôme Joly. « Le césium et, dans une moindre mesure, le strontium, sont beaucoup plus dangereux. » Des prélèvements faits récemment dans des puits près du rivage font justement état de taux de césium qui ont bondi d’un facteur 100 en quelques jours début juillet. L’origine de cette hausse, peu rassurante, reste mystérieuse.

De l’eau radioactive se déverse dans l’océan à partir de la centrale japonaise accidentée.

Une nouvelle fois, la centrale de Fukushima est dans une "situation d’urgence". De l’eau hautement radioactive se déverse au large du Japon dans l’océan depuis la centrale nucléaire accidentée en 2011 par un séisme et un tsunami. L’opérateur du site, Tepco, a du mal à contenir cette fuite, selon un responsable de l’Autorité de régulation nucléaire (NRA).

Les limites légales dépassées. Dimanche, Tepco a communiqué sa première estimation publique des fuites radioactives dans le Pacifique. Entre mai 2011, soit deux mois après la catastrophe, et juillet 2013, entre 20 et 40 milliards de becquerels ont fui dans l’océan. Fin juillet, la compagnie avait fini par admettre que l’eau souterraine contaminée, loin de stagner sous terre, allait bien jusqu’à l’océan. Pour la NRA, les limites légales de l’écoulement radioactif sont dépassées.

Très critiqué pour son manque de préparation à la catastrophe de 2011, Tepco se retrouve une nouvelle fois sur la sellette. Pour éviter que les nappes phréatiques débordent dans l’océan, Tepco injecte un produit chimique pour solidifier les sols. Mais pour la NRA, les contre-mesures de l’opérateur ne sont qu’une solution temporaire. Pire : Tepco ne mesure pas que l’heure est grave, selon Shinji Kinjo, responsable d’un groupe de travail à la NRA. "C’est pourquoi nous ne pouvons tout simplement pas laisser cela à Tepco tout seul", a-t-il asséné.

Des risques difficiles à évaluer. Pour l’heure, il est difficile de connaître avec certitude l’ampleur de la menace. Juste après la catastrophe, Tepco avait été autorisé par le gouvernement à déverser de l’eau contaminée dans le Pacifique. Mais ce déversement a été très critiqué par les pays voisins et par les pêcheurs japonais, car cette eau toxique peut affecter les poissons et les humains qui les consomment. Quelque 3.000 techniciens travaillent encore d’arrache-pied sur le site pour préparer son démantèlement. Mais ils sont constamment confrontés à des avaries dans des lieux inaccessibles en raison de la radioactivité.

L’électricité, coupée lundi soir pour une raison inconnue, est partiellement rétablie.

Nouvelle inquiétude à Fukushima. L’électricité a été coupée lundi à 18h57 (soit 10h57 du matin à Paris) pour une raison inconnue de l’exploitant, Tepco. L’incident a entraîné l’arrêt du système de refroidissement des piscines où est stocké le combustible usagé des réacteurs 1, 3 et 4 de la centrale dévastée, laissant craindre de nouveaux rejets radioactifs après l’accident du 11 mars 2011.

Retour à la normale ? L’alimentation électrique a toutefois été partiellement rétablie mardi après-midi vers 14 heures (6 heures du matin en France), selon l’exploitant de la centrale, Tepco. Le système de refroidissement fonctionne à nouveau normalement dans le réacteur numéro 1. La situation devrait également être rétablie dans les réacteurs 3 et 4 vers 20 heures (midi en France) et dans la piscine de stockage dite "centrale" mercredi matin à 8 heures (minuit en France). A l’extérieur de la centrale, "aucun changement important des niveaux de radioactivité n’a été détecté par nos instruments de mesure", a assuré un porte-parole de Tepco, Kenichi Tanabe.

Le réacteur 4 inquiète. La piscine du réacteur 4 est celle qui inquiète le plus car elle abrite le plus de barres de combustible. Mais Tepco se veut rassurant : mardi matin, la température y était estimée à 30,5 degrés Celsius, ce qui, selon l’opérateur, lui laisse environ quatre jours pour rétablir le courant avant que la limite de sûreté de 65 degrés Celsius ne soit atteinte. Au-delà, le niveau de l’eau pourrait baisser laissant les barres à l’air libre. "Nous avons du temps pour trouver une solution avant que la température devienne incontrôlable et nous avons aussi la possibilité d’ajouter de l’eau dans les piscines si cela est nécessaire", a précisé Masayuki Ono, directeur général de Tepco.

Plus de 3.000 personnes travaillent dans la centrale accidentée pour retirer le combustible usagé des piscines de stockage et démanteler le site. L’opération devrait durer près de quarante ans.

Messages

  • Le processus de contamination de l’eau

    Gordon Edwards, expert en physique nucléaire

    1. Quand du combustible nucléaire est utilisé dans un réacteur nucléaire ou une bombe atomique, les atomes qu’il contient se désintègrent (subissent une “fission”) destinée à produire de l’énergie. Le processus de fission est déclenché par des particules subatomiques appelées neutrons. Dans un réacteur nucléaire quand les neutrons sont arrêtés, le processus de fission s’arrête également. C’est ce qu’on entend par “arrêt du réacteur”.

    2. Mais le processus de fission nucléaire crée des centaines de nouvelles variétés d’atomes radioactifs qui n’existaient pas auparavant. Ces sous-produits radioactifs dont on ne veut pas s’accumulent dans le combustible irradié et pris collectivement, sont des millions de fois plus radioactifs que le combustible nucléaire de départ.

    3. Ces nouveaux matériaux radioactifs sont classés comme produits de fission, produits d’activation et éléments transuraniens. Les produits de fission — comme l’iode131, le césium 137 et le strontium 90 — sont les fragments des atomes désintégrés. Les produits d’activation — comme l’hydrogène 3 (“tritium”), le carbone 14 et le cobalt 60 — sont le résultat de la transformation d’atomes non radioactifs en atomes radioactifs après absorption d’un ou plusieurs neutrons égarés. Les éléments transuraniens — comme le plutonium, le neptunium, le curium et l’américium — sont créés par transmutation quand un atome massif d’uranium absorbe un ou plusieurs neutrons, devenant ainsi encore plus massif (d’ou le terme « transuranien », qui signifie « au-delà de l’uranium »).

    4. À cause de l’intense radioactivité de ces sous-produits, le combustible nucléaire usagé continue à dégager de la chaleur pendant des années après l’arrêt du processus de fission. Cette chaleur (appelée “ chaleur résiduelle”) provient de la désintégration incessante des déchets nucléaires. Nul ne sait comment ralentir ou arrêter la désintégration radioactive de ces atomes ; autrement dit, la chaleur résiduelle est littéralement impossible à arrêter. Mais la chaleur résiduelle décroît progressivement avec le temps, devenant beaucoup moins intense après une dizaine d’années.

    5. Toutefois, dans les années qui suivent la mise à l’arrêt d’un réacteur, si la chaleur résiduelle n’est pas supprimée au fur et à mesure qu’elle est produite, la température du combustible irradié peut atteindre des niveaux dangereux et des gaz, vapeurs et particules radioactifs sont émis dans l’atmosphère à des taux inacceptables.

    6. La manière la plus courante de supprimer la chaleur résiduelle du combustible irradié est de l’arroser en permanence. C’est ce que fait Tepco, à raison de quelque 400 tonnes d’eau par jour. Cette eau est contaminée par les produits de fission, les produits d’activation et les éléments transuraniens. Comme ces déchets sont radiotoxiques et nocifs pour les organismes

    vivants, l’eau ne peut pas être rejetée dans l’environnement tant qu’elle est contaminée.

    7. En plus des 400 tonnes d’eau utilisées journellement par Tepco pour refroidir le cœur fondu des trois réacteurs endommagés, 400 tonnes d’eaux souterraines s’infiltrent chaque jour dans les bâtiments des réacteurs endommagés. Cette eau est également contaminée par la

    radioactivité et doit donc être stockée en attendant d’être décontaminée.

    8. Tepco utilise un “Système de traitement liquide avancé ”(ALPS) qui est capable de filtrer

    62 types de matériaux radioactifs contenus dans l’eau contaminée, mais ce procédé est lent, l’extraction est rarement efficace à cent pour cent et certains matériaux radioactifs ne sont pas filtrés du tout.

    9. Le tritium, par exemple, ne peut être filtré. Le tritium est de l’hydrogène radioactif : quand des atomes de tritium se combinent avec des atomes d’oxygène, on obtient des molécules d’eau radioactives. Aucun système de filtration n’est en mesure de retirer le tritium de l’eau, parce qu’on ne peut pas extraire l’eau de l’eau. Une fois rejeté dans l’environnement, le tritium pénètre librement dans tous les organismes vivants.

    10. L’énergie nucléaire constitue l’exemple ultime de la société du tout-jetable. Le combustible irradié doit en effet être tenu à l’écart de l’environnement des organismes vivants pour l’éternité. Les matériaux de qualité utilisés pour construire la zone centrale des réacteurs nucléaires ne peuvent jamais être recyclés ou réutilisés, mais doivent être stockés en tant que déchets radioactifs pour toujours. Les réacteurs défaillants ne peuvent jamais être complètement arrêtés, parce que la chaleur résiduelle continue bien après la mise à l’arrêt. Et les efforts déployés pour refroidir un réacteur sévèrement endommagé produisent d’énormes volumes d’eau contaminée par la radioactivité ; celle-ci doit être stockée ou rejetée dans l’environnement. On comprend pourquoi certains qualifient l’énergie nucléaire de « technologie sans pitié ».

    Neuf conséquences médicales de la contamination de l’eau par le tritium

    Helen Caldicott, médecin pédiatre

    1. Il n’existe pas de moyen de séparer le tritium de l’eau contaminée. Le tritium, un émetteur bêta de faible énergie, est un puissant cancérigène qui reste radioactif pendant plus de cent ans. Il se concentre dans les organismes aquatiques dont les algues, les crustacés et les poissons. Parce qu’il n’a ni goût ni odeur et qu’il est invisible, il sera inévitablement ingéré à travers l’alimentation, en particulier les produits de la mer, pendant de nombreuses décennies.

    Il se combine dans la molécule d’ADN – le gène – où il peut provoquer des mutations qui peuvent ultérieurement causer un cancer. Il provoque des tumeurs du cerveau, des malformations congénitales et des cancers dans beaucoup d’organes. La situation est extrêmement grave parce qu’il est absolument impossible de contenir toute cette eau radioactive en permanence et elle s’écoulera inévitablement dans l’Océan Pacifique pendant

    50 ans ou plus, en même temps qu’une série d’autres isotopes très dangereux, comme le césium 137, qui a une durée de vie de 300 ans et provoque des tumeurs des muscles très malignes, les rhabdomyosarcomes, et le strontium 90 qui est également radioactif pendant 300 ans et provoque des cancers des os et des leucémies ; ces deux isotopes ne sont qu’un exemple des nombreux éléments radioactifs [contenus dans cette eau contaminée].

    2. Les rayonnement peuvent provoquer tous les types de cancers. Comme une grande partie des terres de Fukushima et des environs sont contaminées, la nourriture – le thé, le bœuf, le lait, les légumes verts, le riz, etc. – resteront radioactifs pendant plusieurs centaines d’années.

    3. Le terme de “nettoyage” est inapproprié : les sols, le bois, les feuilles et l’eau contaminés ne peuvent pas être décontaminés ; ils peuvent à la limite être déplacés ailleurs et contaminer les nouveaux emplacements.

    4. L’incinération des déchets radioactifs propage les agents cancérigènes dans d’autres régions du Japon, y compris des régions qui n’étaient pas contaminées.

    5. Les cancers ont une longue période d’incubation : 2 à 80 ans après que les gens ont mangé de la nourriture radioactive ou respiré de l’air contaminé.

    6. Selon l’AIEA, le démantèlement des réacteurs [de Fukushima] va prendre entre 50 et

    60 ans et certains prédisent que ce désastre ne pourra jamais être nettoyé ni éliminé.

    7. Où est-ce que le Japon va pouvoir déposer ce combustible fondu hautement radioactif, les barres de combustible et le reste ? Il n’existe aucun lieu sûr pour stocker ce matériau mortel

    (qui doit être isolé de l’exosphère pendant un million d’années si l’on en croit l’EPA, l’Agence américaine de protection de l’environnement) sur une île régulièrement frappée par des séismes.

    8. Au fur et à mesure que ces éléments radioactifs s’infiltrent dans l’eau et dans les océans et qu’ils sont rejetés dans l’air, l’incidence des malformations congénitales, des cancers et des aberrations génétiques ne peut qu’augmenter au fil du temps et dans les générations à venir.

    9. Les enfants sont de 10 à 20 fois plus sensibles aux effets cancérigènes des rayonnements que les adultes (les petites filles y sont deux fois plus sensibles que les garçons) et les fœtus des milliers de fois plus – une radio chez la femme enceinte double le risque pour l’enfant d’avoir une leucémie

  • Bonjour à tous. Je suis Naoto Kan.

    J’étais Premier Ministre du Japon lorsque la catastrophe nucléaire de Fukushima s’est produite en 2011.

    Le 15 mars, la Force d’Auto-Défense a commencé à se préparer à larguer de l’eau dans les piscines depuis les airs. Ils l’ont fait pour la première fois le 17 mars.

    Ce fut ma riposte d’alors à la catastrophe nucléaire.

    Dans l’intervalle, j’ai personnellement examiné, ainsi que des experts, les scénarios du pire. Comme je viens de le dire, il y a un total de 10 réacteurs nucléaires et 11 piscines à combustible dans les centrales nucléaires de Fukushima Daiichi et Daini. Si tous devenaient hors contrôle, fondaient et libéraient des matières radioactives dans l’air et dans l’océan, quelles quantités de matières radioactives seraient libérées dans l’environnement ?

    Jusqu’à ce moment, Tchernobyl a été la pire catastrophe nucléaire, mais Tchernobyl a résulté d’un accident dans un seul réacteur nucléaire. Si en comparaison, on avait perdu le contrôle de 10 réacteurs et piscines à combustible usagé, l’évacuation d’une zone extrêmement étendue aurait été nécessaire. C’est alors ce qui m’inquiétait le plus.

    M. Kondo, qui était le président de la Commission à l’Énergie Atomique du Japon, m’a fait remarquer que dans un scénario du pire, les gens dans un rayon de 250 kilomètres pourraient devoir évacuer, et qu’ils ne seraient peut-être pas en mesure de rentrer chez eux pendant 10, 20 ou 30 ans.

    La métropole de Tokyo est dans cette zone de 250 km. 50 millions de gens, presque la moitié de la population du Japon, vivent là. Si 50 millions de personnes doivent abandonner leurs maisons, quitter leur lieux de travail, ou leur école, ou si des patients hospitalisés doivent quitter leurs hôpitaux, il y aurait beaucoup plus de victimes pendant l’évacuation. Le Japon ne pourrait fonctionner pleinement en tant que nation pendant longtemps....

    Après avoir vécu cette catastrophe nucléaire, j’ai pensé à la façon de gérer les centrales nucléaires dans le contexte des politiques énergétiques japonaises et mondiales.

    Ma conclusion est que la meilleure sécurité dans le nucléaire, c’est de ne pas avoir de centrales nucléaires du tout. En effet, je suis convaincu que ne pas avoir de centrales nucléaires est la plus sûre des politiques nucléaires ou énergétiques.

    Inutile de dire que si nous pensons au risque extraordinaire de perdre la moitié de notre pays et d’avoir 50% de la population qui doive évacuer, ce problème ne peut pas être résolu par la technologie.

    En outre, plus fondamentalement, j’en suis venu à penser que l’humanité a commencé à manipuler l’atome, créant des bombes atomiques et des armes nucléaires, puis des centrales nucléaires. Il a été créé une technologie qui ne peut pas coexister facilement avec la vie humaine sur Terre.

    La suite sur le blog de Fukushima.

    Evidemment ce haut représentant de la classe dirigeante japonaise n’a pas tenu ce discours pendant et avant la catastrophe, au contraire.
    Il reconnait les carences de l’Etat et ses décisions d’envoyer à la mort des travailleurs mais c’est soi disant pour éviter le pire...en jetant des milliards de litres d’eau qui sont aujourd hui dans l’océan. Le pire est devant l(humanité et la catastrophe ne fait que commencer en terme de maladies liées à la radio-activité et de pollution de l’environnement.
    Les coriums (masse de combustible fondu) des 3 réacteurs ne sont même pas localisés !
    Les mesures officielles de la radio-activité ont été faussées (divisées par 2).
    Le périmètre de 30km d’évacuation n’a pas tenu compte des vents et des villes sont habitées alors que contaminées !
    Les personnes (enfants, femmes, hommes) exposées attendent toujours des examens d’urine, de sang etc..sans parler des traitements.
    Les déchets radio-actifs sont stockés à l’air libres ou recyclés dans le béton & autres matériaux de l’industrie.
    La facture s’élève déjà à plusieurs centaines de milliards, et ce n’est que le début.

  • Tandis que le nombre de réservoirs de stockage de l’eau radioactive ne cesse d’augmenter autour de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, la maîtrise de leur étanchéité semble de plus en plus délicate pour l’opérateur Tepco. Ainsi, des niveaux très élevés de radioactivité viennent d’être relevés dans quatre zones au sein des lieux de stockage.

    Tepco a indiqué, samedi 31 août, avoir détecté la valeur de 1800 millisieverts par heure, un débit 36 fois supérieur à celui qui conduit à la limite fixée pour une année (50 millisieverts en situation normale) et capable de tuer un être humain en 4 heures, selon l’opérateur. Ce niveau de radiation est 18 fois supérieur à celui qui avait été mesuré le 22 août 2013 près du même réservoir. Dans une autre zone, ce sont 230 millisieverts par heure qui ont été enregistrés sous un tuyau de liaison entre deux réservoirs.
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    Déjà, le 20 août 2013, une fuite avait déversé 300 tonnes d’eau radioactive dans la mer. Aujourd’hui, Tepco déclare n’avoir enregistré aucun changement dans le niveau de remplissage des quelque 900 réservoirs actuellement installé près des réacteurs. L’opérateur déclare qu’il va vérifier si de l’eau contaminée a atteint l’océan.

    Ces nouvelles alertes, plus de deux ans après la catastrophe du 11 mars 2011, posent, une fois de plus, la question de la capacité de contrôle de la situation par Tepco. Les images diffusées par la NHK montrent des sacs de sables qui tentent de retenir les fuites d’eau provenant des énormes réservoirs de stockage (11 mètres de hauteur, 12 mètres de diamètre). Un bricolage qui se traduit également par des injections de résine dans le sol pour tenter de colmater les fuites.

  • Le plus inexplicable dans la stratégie japonaise est sans doute d’avoir décidé de laisser Tepco gérer une situation qui dépasse, à l’évidence, les capacités de cette entreprise privée. Une nationalisation ou une réquisition de la centrale nucléaire aurait sans doute permis de déployer d’autres moyens pour rétablir le contrôle de l’installation dévastée par le tsunami et dont les circuits fermés de refroidissement n’ont, visiblement, pas été remis en état.

    Dès lors, l’eau s’accumule, ce qui signifie que les équipements de décontamination mis en œuvre sont insuffisants pour prendre en charge les énormes quantités (5 m3 par heure) nécessaires au refroidissement des cœurs en fusion et des piscines de stockage du combustible. Seuls 300 m3 par jour sont traités alors que 700 m3 d’eau contaminée sont produits, comme l’a indiqué Jérôme Joly, directeur général adjoint de l’Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN), dans une interview au Monde le 21 août.

    Ainsi, faute de moyens industriels et de décisions politiques, les fuites d’eau radioactive de la centrale de Fukushima vont continuer à polluer l’océan pendant des mois ou des années.

  • Les alertes n’en finissent plus de se succéder à la centrale nucléaire de Fukushima. Dimanche 1er septembre, Tepco a annoncé que le niveau de radioactivité dans un réservoir contenant de l’eau contaminée était 18 fois supérieur à celui mesuré il y a 10 jours.

    1.800 milliSieverts par heure. De quoi tuer un être humain en quatre heures. La radioactivité mesurée samedi par Tokyo Electric Power (Tepco) au fond d’un réservoir contenant de l’eau contaminée à Fukushima est 18 fois supérieure à celle constatée le 22 août au même endroit.

    D’après la loi japonaise, le seuil annuel de sécurité, en matière d’exposition aux radiations, est de 50 milliSieverts pour les employés de centrales nucléaires.

  • La compagnie Tokyo Electric Power (Tepco), qui gère tant bien que mal la centrale de Fukushima depuis l’accident de 2011, a annoncé, jeudi 3 octobre, avoir découvert une nouvelle fuite d’eau radioactive d’un réservoir, et n’exclut pas qu’une partie de l’eau se soit déversée dans l’océan Pacifique.

    Des gouttes avaient été découvertes la veille sur la partie supérieure d’un réservoir de 450 m3 et de 8 mètres de haut par un ouvrier alors qu’étaient effectuées des opérations de nettoyage. Quelques heures plus tard, l’entreprise confirmait la fuite, estimée, selon les techniciens, à 430 litres d’eau, d’un niveau de 200 000 becquerels de rayonnements bêta.

    Selon les explications de Tepco, le réservoir mis en cause, situé sur un terrain en pente, aurait débordé après avoir été rempli à ras bord. "Une erreur", a affirmé un porte-parole, ajoutant qu’il n’écartait pas "l’hypothèse d’un écoulement au-delà de la zone des réservoirs vers la mer".

  • Comment la France participe à la destruction d’un pays : record de pollution radioactive au Japon !

    la pollution de l’eau souterraine à Fukushima vient de battre un nouveau record : 1,1 million de becquerels par litre en bêta tota dans le puits 1-16 situé à 40 m du rivage, à l’Est du réacteur n°2. Le prélèvement date du 28 novembre 2013. Il n’y a plus de communiqué de presse en anglais sur le site de TEPCo à propos de la pollution.
    Le précédent record était dans un prélèvement du 25 novembre dernier : 910 000 Bq/L dans le puits 1-16 .
    Info provenant de Tepco et de l’ACRO.

    Qui a fournit l’uranium et le mox qui est un mélange 1000 fois plus radioactif made in France !

    AREVA

    Que fait Areva, cette entreprise détenue à 80% par l’Etat français ? Quelle aide au Japon ?
    Elle vendait encore du Mox au Japon début 2013 (alors que toutes les centrales sont arrêtées en juillet 2013 !!) et son système de soi disant décontamination de l’eau était tellement fiable que Tepco le remplaça au bout d’un an d’utilisation fin 2012 .
    Areva construit actuellement des centrales en Chine, en vend à l’Angleterre et démarche le monde entier au point d’en faire un exemple pour l’industrie française. lire le Figaro ici.
    Elle co-dirige des pays comme le Nigéria, dont le président est un ancien haut cadre d’Areva afin d’exploiter aux meilleurs conditions des mines d’uranium et ses ouvriers.
    Areva vend le MOX aux USA, et à tous les pays nucléarisés.

    F.Hollande, et ses ministres Rose & Vert, en bons commerciaux, vantent donc l’accélération de la nucléarisation du monde !

  • Anne Lauvergeon, ex-présidente d’Areva, a déclaré mardi, sur France Inter, que la promesse de Hollande de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité d’ici 2025 n’est pas "réaliste".

  • La pollution radioactive de Fukushima vient d’atteindre les côtes… du Canada ! Evitez la baignade et les poissons (ou crustacés) !!!

  • Le risque de nouveaux Fukushima grandit...

    Un séisme d’une magnitude de 7,4 a frappé vendredi le sud-ouest du Japon, près de Kumamoto, à 40 kilomètres de profondeur, annonce le centre de veille géologique américain (USGS).

    La région de Kumamoto, au Japon, est toujours secouée par d’innombrables répliques ce vendredi après-midi. On compte déjà neuf morts et un millier de blessés. Les autorités sont sur le qui-vive : une alerte au tsunami a été déclenchée.

    Un premier séisme important, d’une magnitude 6,4 sur l’échelle de Richter, s’est déjà produit jeudi soir vers 21h30.

    Plus de 3.000 hommes sont déployés dans la région pour secourir et réparer les dégâts et quelque 40.000 personnes ont dû être hébergées dans des salles communales pour un accueil provisoire. Quelque 12.000 foyers étaient privés d’électricité et 58.000 d’eau courante dans la journée selon les autorités.

  • L’ancien premier ministre du Japon à l’époque de Fukushima se déclare contre le nucléaire. On verra bientôt, Hollande ex président, manifester contre la loi El Khomri !!!

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