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La guerre civile reprend à Conakry (Guinée)

lundi 23 septembre 2013

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  • Guinée : la police tire sur les manifestants de l’opposition, un mort

    Ce lundi 13 avril 2015, plusieurs manifestants de l’opposition ont été blessés par balles réelles lors de heurts avec la police, selon plusieurs sources concordantes, rapportent les médias locaux.

    Les affrontements entre les forces de l’ordre et partisans de l’opposition se sont déroulés à Hamdallaye, dans un quartier de la capitale. Pour le moment, la situation est toujours confuse. Des camions de la gendarmerie nationale sont présents sur place, tentant de disperser la foule, selon plusieurs témoins. Une rumeur circule selon laquelle il y aurait un mort parmi les manifestants blessés. Mais l’information est encore à confirmer.
    Ce n’est pas la première fois que la Guinée connait ce genre de situation. Les manifestations de l’opposition se transforment souvent en bain de sang. En mars 2013 par exemple, au moins sept manifestants avaient été tués lors d’une marche de l’opposition, à Conakry, violemment réprimée par les forces de l’ordre. L’opposition réclamait alors l’organisation d’élections législatives libres et démocratiques. Des milliers de personnes avaient répondu à cet appel à manifester.

    Bien que l’opposition soit très active dans la politique, de nombreux observateurs estiment qu’elle peine elle-même à présenter une véritable alternative au Président Condé. Ce dernier est lui aussi critiqué pour autoritarisme, refusant de répondre aux requêtes de l’opposition.

  • La manifestation contre le pouvoir a bloqué la capitale malgré les tirs à balles des forces de l’ordre qui ont fait de nombreux blessés.

    Des barricades ont été érigées tôt le matin sur plusieurs axes reliant le centre-ville des quartiers-dortoirs de la banlieue de Conakry, obligeant de nombreux automobilistes à faire demi-tour. Les forces de l’ordre, massivement déployées sur les grands axes et les points stratégiques de la capitale, ont utilisé la manière forte pour empêcher les militants de l’opposition de se rassembler aux différents points dits de ralliement, notamment aux ronds-points de Bambéto, Hamdallaye, Cosa, aéroport et Matoto d’où ils devraient rallier les communes de Ratoma, Matam et Matoto dans la banlieue de Conakry.

    Selon des témoins, des soldats casqués et munis de matraques se sont jetés sur un manifestant qu’ils ont terrassé, le rouant de coups de poings, de matraques et de coups de pieds, avant de le jeter dans une camionnette garée non loin de là qui a pris une destination inconnue. Au moins neuf personnes ont été blessées par balle, des dizaines d’autres blessées par les soldats qui ont également investi le siège de l’Union des forces républicaines (UFR) de l’ancien Premier ministre Sidya Touré à Matam, dispersant les militants en réunion et procédant à l’arrestation de deux responsables du parti.

  • Dans une interview accordée à nos confrères de ‘’lavoixdelamerique’’, le président guinéen en séjour au pays de l’oncle Sam a nié l’usage des balles réelles par les forces de l’ordre sur les manifestants lors de la marche de l’opposition des 13 et 14 avril courant.

    « Ce n’est pas vrai. L’armée est casernée. La gendarmerie et la police n’ont que des armes non-létales, du gaz lacrymogène », s’est défendu Alpha condé.

    Par contre, il accuse les civils d’avoir tiré sur les forces de l’ordre avec des calibres 12. « Des civils tirent sur les gendarmes avec des fusils de chasse. Je ne sais pas d’où viennent ces informations. Il n’y a pas un seul mort dans les hôpitaux. Nous faisons du maintien de l’ordre civilisé », martèle le président guinéen.

    A en croire Alpha Condé, le gouvernement a tout fait pour que les gens dialoguent et qu’on se préoccupe à mettre fin à la maladie afin qu’il yait des élections transparentes.

    « Nous avons lancé un appel à tout le monde pour qu’on fasse l’union sacrée. Au moment de l’urgence sanitaire, il ne devrait pas y avoir de manifestations ou de mouvements de foule », a-t-il précisé.

    Cette sortie médiatique intervient au moment où son gouvernement fait un bilan qui s’élève à 2 morts et de plusieurs blessés par balles. L’opposition quant à elle parle de trois morts, une cinquantaine de blessés dont une douzaine par balles et près de cent interpellations. Une dizaine parmi les interpellés ont été jugés et condamnés par des tribunaux de première instance de Conakry.

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