Accueil > 0 - PREFACE > Emeute ouvrière au Bangladesh

Emeute ouvrière au Bangladesh

mercredi 25 septembre 2013

Plusieurs centaines de milliers d’ouvrier(e)s en grève, réprimés violemment, manifestent pour le troisième jour consécutif pour obtenir un salaire minimum de 100 dollars.

Jusqu’à 200.000 ouvriers ont manifesté lundi pour le troisième jour consécutif, selon Abdul BAten, chef de la police du district de Gazipur, près de la capitale Dacca, où plusieurs centaines d’usines textiles sont implantées.

Quelque 300 usines ont été fermées pour prévenir toute attaque d’usines de la part de manifestants, a précisé son adjoint, Mustafizur Rahman. « La situation est très volatile. La police a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour disperser les ouvriers incontrôlables », a-t-il ajouté, précisant que plusieurs dizaines d’ouvriers et quelques policiers avaient été blessés.

Les manifestations contre les faibles salaires et les mauvaises conditions de travail ont secoué le secteur de l’habillement du Bangladesh depuis l’effondrement en avril du Rana Plaza, qui a tué plus de 1.100 personnes. Dans le faubourg de Savar, où l’immeuble s’est effondré, des ouvriers en colère ont mis le feu à au moins deux usines, a déclaré Reaz-Bin-Mahmood, vice-president de l’association des fabricants et exportateurs de vêtements du Bangladesh.

Le Bangladesh est le deuxième exportateur de vêtements au monde, fournissant notamment des grands noms tels que l’américain Walmart, le français Carrefour ou encore le suédois H&M. Pilier de l’économie, le secteur avec ses 4.500 usines représente 80% des exportations annuelles s’élevant à 27 milliards de dollars.

Mais la grande majorité des 4 millions de travailleur(se)s ne gagnent qu’un salaire mensuel de 3.000 taka (38 dollars, 28 euros) - soit un des plus bas au monde.
Cela représente environ la moitié du salaire moyen d’un ouvrier textile au Cambodge, autre pays de sous-traitance pour les industriels occidentaux du vêtement.

« Nous sommes le dos au mur et nous n’avons pas d’autre choix que d’élever fortement notre voix », a déclaré Nazma Akter, président de la Fédération unifiée des ouvriers du textile qui regroupe au total 52 associations d’employés de ce secteur. « Nous n’hésiterons pas à faire ce qu’il faut pour satisfaire nos demandes ».

En 2006 et 2010, des manifestations pour des hausses de salaires se sont transformées en affrontements meurtriers, avec des dizaines de morts et des centaines d’usines vandalisées.

Lire ici

Lire aussi ici

Lire encore

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.