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Emeutes de l’eau au Sénégal

samedi 28 septembre 2013

Après les "émeutes de l’électricité" de 2011, ce sont les émeutes de l’eau de 2013 !!

Depuis deux semaines exactement, la région de Dakar est secouée par une pénurie d’eau potable. Une situation qui a poussé une partie de la population à descendre dans la rue pour dénoncer ces manquements. Le Président Macky Sall, présentement aux USA, a décidé d’écourter son voyage pour venir face à cette situation inquiétante.

Le calvaire des populations suite à la pénurie d’eau à Dakar a atteint un point de non retour. Le manque d’eau à Dakar qui a piqué une vive colère auprès des populations a sorti ces dernières de leurs gongs. A Niarry Tally, les jeunes ont ouvert le bal de la contestation en allumant des pneus et des troncs d’arbres jonchés sur les deux voix de ce quartier populaire Dakar.

En effet, c’est dans les coups de 19 heures passées de quelques minutes que les jeunes du quartier, organisés en petits groupes ont commencé à brûler des pneus et à barrer la route. « Nous sommes fatigués » scande t-on. Jeunes, moins jeunes, femmes et enfants ne cessaient de le répéter sans cesse. D’autres plus radicaux, lit –ion dans la Tribune chantaient en cœur : « Na dem ! Na dem ! Dem ! Dem » (qu’il (Macky Sall) s’en aille). Toutes, les forces de l’ordre ont dispersé les manifestants à coups de grenades lacrymogènes.

A Boune, dans l’arrondissement de Yeumbeul Sud en pleine banlieue, des jeunes excédés ont aussi déversé leur colère dans les rues. En sommes, ces manifestations spontanées sont le début d’une révolte qui s’annonce rude, à cause du manque d’eau qui a fini de plonger les populations dans un désarroi total.

Après Grand-Yoff, les jeunes de plusieurs quartiers de Dakar ont manifesté ce jeudi pour crier leur ras-le-bol.

Aux Mamelles et au rond point des Almadies, les jeunes ont brûlé et des pneus sur la chaussée, bloquant la route pendant plus d’une heure et endommageant quatre véhicules particuliers.

Au rond point de Yoff, à hauteur de l’hôpital Philippe Maguilène Senghor, des jeunes ont également laissé éclater leur colère.

Rufisque aussi est entrée dans la danse, donnant même un ultimatum à la Société des eaux de faire revenir l’eau dans les plus brefs délais, sinon leurs prochaine sortie sera plus musclée.

Dans tous ces coins, les forces de l’ordre sont descendues pour ramener l’ordre, avant que ces mouvement de colère spontanée, ne créent un effet d’entraînement qui embraserait toute la capitale.

Quand des quartiers réputés calmes et habitués au comportement citoyen expriment leur colère comme partout ailleurs, par la violence, les choses commencent à devenir alarmantes. Dieuppeul et Derklé sont entrés dans la danse pour dénoncer vigoureusement la pénurie d’eau et l’absence de l’électricité qui a disparu depuis hier. Des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre (qui soit dit en passant comprenne bien le ras-le-bol des populations) et les habitants de ces quartiers. Vraiment quand les coupures s’en mêlent, on ne parlera plus d’un recul d’un siècle, mais plutôt deux, voire même trois.

En effet, depuis le jeudi dernier, la région de Dakar est privée d’eau potable. Poussant des centaines de milliers de personnes à la recherche de ce liquide précieux dans les villes les plus proches de la capitale. La Sénégalaise des Eaux (SDE) explique cette rupture est liée à une panne survenue à la station de Keur Momar Sarr, région de Louga (centre). Depuis lors, la situation n’a pas évolué dans la capitale, malgré le défilé des autorités sénégalaise, y compris le Premier ministre Aminata Touré. Ce non-retour de l’eau dans les ménages, a poussé des centaines de personnes à manifester depuis hier leur colère. Des émeutes qui ont donc éclaté dans Dakar, avec des jeunes qui ont mis le feu dans la capitale sénégalaise, poussant les forces de l’ordre à les disperser avec des grenades lacrymogènes. Suite à ces incidents, un communiqué de la Présidence envoyé à Afrik.com à Dakar, révèle que le Président Macky Sall a décidé d’écourter son séjour aux Etats-Unis pour s’enquérir de la situation. « En raison de la situation difficile que vivent les populations, consécutive à l’interruption de l’alimentation de la capitale en eau et face aux conséquences des inondations, le président de la République du Sénégal, Macky Sall, a décidé d’écourter le séjour qu’il effectue aux Etats-Unis, dans le cadre de la 68ème Assemblée générale des Nations Unies, pour rentrer à Dakar ».

La suite

Messages

  • Des populations de Derklé et Dieuppeul sont en train de manifester leur courroux contre la pénurie d’eau qui sévit à Dakar, depuis quinze jours. Selon un témoin digne du nom présent sur les lieux, les forces de l’ordre, qui, apparemment, n’étaient pas loin des environs, ont vite rappliqué.

    Et l’on craint le pire. Car il y a de fortes chances que la situation dégénère. D’autant qu’au moment où les nerfs sont plus que tendus, l’électricité est coupée sur place. Ce qui, du reste, a accru le capital de frustrations des manifestants, qui brûlent des pneus et tentent de bloquer la circulation.

    C’est à ce moment même que le président de la République préside la réunion du Conseil des ministres, objet de toutes les attentions. Au motif qu’au sortir de cette rencontre, le Gouvernement devrait se prononcer sur la pénurie d’eau, source d’une cascade de manifestations dans divers quartiers de Dakar, depuis quelques jours.

    Pour rappel, Macky Sall est rentré des Nations-unies où il prenait part à la 68ème Assemblée générale des Nations-unies. Le Mouvement citoyen « Y en a marre », lui aussi, a interrompu sa tournée au Sud du Sénégal et a rappliqué à Dakar. Pour organiser la résistance. Premier jalon de celle-ci : la conférence de presse que Fadel Barro et cie animent, ce vendredi, pour dévoiler leur plan de bataille contre la pénurie d’eau.

  • A la fin du mois de mai, un grand nombre d’habitants de Dakar et de sa banlieue ont été une fois de plus, privés d’électricité et d’eau durant plusieurs jours. Jusqu’aujourd’hui, la situation n’est toujours pas revenue à la normale. De nombreux artisans couturiers, et menuisiers dont le travail nécessite la présence de l’électricité ont manifesté leur mécon-tentement devant les autorités publiques. Les petits commerçants et les étudiants ont aussi exprimé leur ras-le-bol de l’incapacité de la Sénélec de fournir du courant normalement, contrairement à ce qui avait été promis l’année dernière par son nouveau directeur. Tout dernièrement ce sont les pêcheurs qui ont manifesté leur colère contre la Sénélec car avec les coupures d’électricité ils ne peuvent plus conserver les poissons invendus
    Du côté du gouvernement, on se contente de faire semblant d’agir tout en mettant la responsabilité de ces coupures sur le seul dos de la Sénélec et de la SONES. Et pourtant, si les dirigeants de ces entreprises sont dans l’incapacité de les faire fonctionner normalement, c’est au gouvernement qu’il incombe de trouver la solution le plus rapidement car il s’agit de secteurs vitaux pour la vie quotidienne des habitants.
    Les riches eux, dans leurs villas, ne souffrent pas des délestages. Et en cas de coupure générale, ils font fonctionner leur groupe électrogène de secours. Ils ont aussi des réservoirs d’eau en cas de besoin. Ceux qui en souffrent le plus ce sont les habitants des quartiers populaires car eux n’ont pas les moyens de pallier les défaillances des entreprises chargées de fournir l’électricité et l’eau.

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