Accueil > 0 - PREFACE > L’Etat de Hollande frappe...

L’Etat de Hollande frappe...

jeudi 24 octobre 2013

Après les immigrés, les Roms et les salariés de Goodyear, il y a eu les manifestants pour le droit au logement et maintenant à nouveau des salariés....

Après des affrontements entre salariés mardi, plusieurs dizaines de CRS ont cette fois dégagé de force mercredi matin la sortie de l’abattoir Gad de Josselin (Morbihan). Celui-ci était bloqué depuis 24 heures par des salariés de l’abattoir d’un autre abattoir du groupe voué à la fermeture.
Les CRS ont formé un cordon pour permettre à une demi-douzaine de camions de sortir de l’usine. Des manifestants qui s’étaient couchés devant un des poids lourds ont été traînés au sol et un CRS a été assez violemment bousculé par les manifestants. Ces derniers, au nombre d’une cinquantaine, sont des salariés de l’abattoir de Lampaul-Guimiliau (Finistère) arrivés mardi matin devant l’abattoir de Josselin, où Gad a choisi de concentrer ses activités après la fermeture de Lampaul.

L’Etat de Hollande, président réputé mou parce qu’il est laxiste vis-à-vis des patrons licencieurs et en faillite, se prépare à un changement de climat social : plus dur contre les travailleurs et les militants. On est prévenus.

Messages

  • C’est un contexte particulièrement éprouvant pour l’Unef : jeudi 17 octobre, Roxane, étudiante à l’université Paris-I-Sorbonne et militante de ce syndicat classé à gauche, recevait des coups au visage par un individu armé d’un cutter qui l’attendait en bas de chez elle. Lundi 21 au soir, alors qu’elle sortait de son cours de danse, une autre membre de l’Unef, étudiante à Paris-X-Nanterre cette fois, était malmenée par un inconnu. Dans les deux cas, les menaces proférées sont à peu près identiques ("sale gauchiste", "sale arabe") et accréditent une piste d’extrême-droite. La montée de idées les plus réactionnaires dans le débat public aurait-elle un écho sur les campus ? Réponses d’Emmanuel Zemmour, président de l’Unef.

    Par deux fois, la violence a récemment frappé vos militantes. Est-ce le retour de la "baston" politique dans les universités comme dans les années 70 ?

     Pas du tout. Ceux qui accréditent l’idée d’une "bataille rangée" entre deux factions extrêmes que l’on pourrait jeter dans le même sac se trompent : il s’agit d’agressions personnelles sur des membres de l’Unef qui n’appartiennent aucunement à l’extrême-gauche. De surcroît, ce sont deux femmes. Il est évident qu’il y a dans ces actes une haine sexiste, une volonté de domination masculine. Ces agressions ont été précédées par la diffusion de noms et photographies de membres de l’Unef sur des réseaux sociaux d’extrême-droite, accompagnés d’appels au meurtre et au viol…

    Comment expliquer ce regain de violence à caractère politique ? La "lepénisation des esprits" prendrait-elle racine dans les facs ?

     Je n’y crois pas. L’avancée des idées conservatrices constatée dans la société, n’a pas cours dans les universités, où les étudiants continuent massivement de défendre des idées de progrès et d’égalité. C’est cela qui est inquiétant d’ailleurs : quand les groupuscules d’extrême droite constatent qu’ils n’ont pas prise sur le débat démocratique, ils n’hésitent pas à recourir à d’autres méthodes. Nous constatons notamment qu’ils infiltrent des groupes soi-disant apolitiques pour exister. Mais il est clair que même si ce sont des groupes différents, ils s’inscrivent dans un contexte politique qui rassemble ceux qui ont défilé contre le mariage pour tous, les groupuscules "masculinistes" [favorables à la domination masculine, NDLR] et ceux qui disent qu’il faut expulser les étrangers. Les extrêmes se sentent pousser des ailes.

    On sent bien que les manifestations lycéennes et étudiantes contre les expulsions après l’"affaire" Leonarda participent à cette tension. Est-ce que Manuel Valls et son discours "musclé" sur les Roms n’y contribue pas indirectement ?

     Je ne veux désigner personne en particulier. Ce qui est clair en revanche, c’est que nous sommes en colère contre les pouvoirs publics qui, depuis de nombreuses années, ont fait trop de concessions aux idées d’extrême droite. Avec la volonté de ne surtout pas "exciter la bête". Résultat : l’extrême droite se trouve aujourd’hui en position de force. Et nous autres, organisations syndicales et défenseurs des droits de l’homme sur le terrain, nous nous sentons abandonnés !

    Mais peut-être qu’un discours modéré vis-à-vis des idées réactionnaires est effectivement un moyen de les contenir ?

     On acte que la société française est acquise à l’extrême droite. Or, François Hollande n’a pas été élu sur des valeurs sécuritaires, mais sur un discours d’égalité et sur les principes républicains. La France n’a pas changé du tout au tout en un an et demi ! Où est passée cette majorité progressiste ? On dirait qu’elle se tait aujourd’hui, intimidée par le discours ambiant, et nous laisse bien seuls au combat. Mais on sait dans l’histoire du progrès social que rien n’est gravé dans le marbre, que les valeurs s’imposent quand on lutte sans relâche pour elles. Quand les batailles ne sont même pas menées, elles sont perdues d’avance !

  • 1 video circulerait montrant des salariés, d’un abattoir Gad bloqué par des grévistes du même groupe Gad, en train de frapper ces grévistes.
    En sait on un peu plus ?

  • "Ils ont crée une milice patronale" —>délégué FO à Gad.

    quand les syndicats proposent 1 armée des travailleurs contre les licenciements/précarité ?

    Dans la video, on voit un employé avec sa charlotte & son casque& sa blouse blanche, entrainé d’autres employés contre un cordon de grèviste, venu bloquer le départ des camions.
    Cet employé dit " j’ai besoin de manger moi, j’ai besoin de manger, venez bosser dans cette usine, on manque de personnel".
    Les salariés sont atomisés dans les pays impérialistes.

    C’est vrai, chacun pensent à sa boite, son embauche, son boulot.

    Les patrons nous opposent en permanence les uns aux autres mais ce n’est pas nouveau !

    Les syndicats ont leur responsabilté dans cette situation.

    Je rappelle les interviews du dirigeant CGT de PSA Aulnay " on va faire de Aulnay une forteresse" " on sait bosser, en France les ouvriers sont productifs & compétitifs".

    L’extrème gauche pipote quand elle dit qu’elle fait de l’agitation contre les licenciements, car dans les usines ou elle est organisée, elle n’apparait même pas 1 fois pour appeler l’ensemble des travailleurs d’un même groupe à la grève !
    Si elle le fait, c’est à la fin quand la colère est retombée et l’état d’esprit plus à la révolte !
    Ce sont des calculateurs et aujourd hui tous les leaders syndicaux en sont : ils jouent un jeu d’acteurs.
    Radicaux soit disant en bombant le torse devant un CRS ou un tollier, mais en ne croyant jamais en l’auto organisation des travailleurs , et dans la possibilité de faire des soviets à une échelle internationale alors que Madrid est une occasion pour rencontrer les ouvriers de PSA menacés aussi. (les militants révo sont donc en dessous des fans de foot qui ne jurent que par le Real !)

    Le radicalisme des actions à la con de blocage sans avoir le soutien des ouvriers dans 1 usine, ça ils savent faire !

    Ces syndicalistes vont nous amener à nous entretuer et ils diront que c’est la faute au manque de conscience collective.

    Chapeau l’artiste, mais ne marchons plus dans leur jeu !

    • Bien vu cette critique... La milice, c’est autre chose qu’un peu de chahut médiatique, même si ce jeu prépare le terrain au cas où les prolos voudraient aller plus loin.

      J’ai moi-même trop vite repris le terme du syndicaliste, qui, il est vrai, nomme milice une intimidation pas si musclée, mais hostile et préparée.

      Le propos du syndicaliste est évidemment de viser la faiblesse des travailleurs pour mieux leur faire accepter leur sort... 

      Au lieu des les armer, il les présente en victimes. 

      Et comme toujours, c’est ça qu’on voit dans la vidéo, car les médias sélectionnent : il pourrait y avoir 10000 prolos déterminés et prêts à tout casser que les médias trouveraient encore un seul qui se mette à pleurer devant la caméra.

      Car les médias de la bourgeoisie n’aiment que les prolos pleurant.

      S’ils se révoltent, ils les aiment saignants comme au Rwanda ou lors de la semaine sanglante dans les rues de Kigali ou de Paris, en 1871 en 1994...

  • D’autre part l’extrême gauche type LO a sauté sur l’occasion pour enfoncer le clou sur le manque de conscience des travailleurs qui se battent entre eux sur les sites de Gad.

    Au fait, de quoi parlent ils ? conscience de classe ? facile quand c’est pour tacler des ouvriers et eux que font ils ?

    Des forteresses, LO & Mercier connaissent : bomber le torse devant les médias et opposer les PSA d’Aulnay et de Melun, en novembre 2011, 8 mois avant l’annonce du plan de 10000 emplois supprimés, des usines de Madrid, Aulnay, et d’autres menacées, ils savent faire.

  • Des salariés licenciés de Goodyear Amiens Nord en garde à vue !!!

    Du lundi 6 janvier 2014 au mardi 7 janvier 2014, le directeur de production, Michel Dheilly, et le directeur des ressources humaines Bernard Glesser avaient été retenus pendant 30 heures dans une salle où devait se tenir une réunion.

    La CGT déclare qu’elle "se sent trahie". Elle rappelle que l’accord de fin de conflit prévoyait que Goodyear Dunlop Tires France (GDTF) renonce à toutes les poursuites judiciaires et disciplinaires à l’encontre des salariés, du fait des actes commis à l’occasion de la restructuration et de l’occupation de l’usine.

    Peut-on être trahi par des patrons quand on est prolétaire ? Cela supposerait qu’on est du même bord !

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.