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Où va le Burkina Faso après la tentative de Blaise Compaoré de devenir dictateur à vie, c’est-à-dire le chef des « hommes pas du tout intègres » ?

mercredi 29 octobre 2014

Où va le Burkina Faso après la tentative de Blaise Compaoré de devenir dictateur à vie, c’est-à-dire le chef des « hommes pas du tout intègres » ?

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Un million de personnes sont descendus dans les rues ce mardi au Burkina Faso pour dire non au projet de révision de la loi fondamentale, précisément l’article 37 limitant le nombre de mandats présidentiels à deux. L’actuel président Blaise Compaoré est au pouvoir depuis 27 ans, il envisagerait de briguer un cinquième mandat après deux septennats et deux quinquennats. La manifestation massive a dégénéré ce mardi matin dans la capitale Ouagadougou.
Une goutte d’eau qui semble faire déborder le vase. Les événements de la matinée, ce 28 octobre dans la capitale Ouagadougou révèle l’extrême tension qui règne au Burkina Faso. La mobilisation du jour aurait rassemblé près d’un million de personnes selon l’opposition. Une véritable « cocotte minute » qui a finit par exploser. Des affrontements ont eu éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants. Selon un journaliste de l’AFP, plusieurs centaines de protestataires, munis de pierres et de barres de fer ont été aspergés de gaz lacrymogènes par ls forces de sécurité au cœur de la capitale burkinabé. A l’aide de barricades de fortune fabriqué avec des pneus, des pierres et des bidons, les protestataires ont défié les policiers anti-émeutes déployés pour disperser la foule. La manifestation organisée par l’opposition s’est déroulée partout ailleurs dans le calme. Elle aurait rassemblé un million de personne selon les organisateurs mais ce chiffre n’est pas confirmé par les autorités et la police. Le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré avait annoncé une mobilisation sans précédent pour empêcher le pouvoir de modifier la constitution dans le but de permettre au président actuel Blaise Compaoré de briguer un cinquième mandat en 2015. Ce qui était une crise politique se transforme en fronde anti-Compaoré. Le gouvernement a récemment annoncé son intention de convoquer un référendum pour trancher la question portant sur la révision de l’article 37 de la loi fondamentale qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Le pouvoir espère faire sauter le verrou. Il s’y est employé jusqu’à présent par tous les moyens même le dialogue politique mais les échecs successifs des pourparlers avec l’opposition le pousse à opter pour un passage en force. En effet, l’opposition dénonce le risque de voir le projet de modification de l’article 37 adopté par la majorité à l’assemblée. Cette journée du 28 octobre marque peut-être le début d’une vague de contestation populaire anti-Compaoré. En tout cas, il constitue un avertissement contre l’entêtement de Blaise Compaoré qui a déjà exercé eux septennats (1992-1998 et 1998-2005), et terminera fin 2015 son deuxième quinquennat (2005-2010 et 2010-2015). Sa marge de manœuvre est très étroite, si le pays devait sombrer dans une crise politique profonde voire le chaos, sa responsabilité serait clairement engagée.
Des affrontements ont éclaté à Ouagadougou. La raison : l’organisation d’une manifestation massive contre une révision constitutionnelle qui permettrait le maintien au pouvoir du président Compaoré. Plusieurs centaines de protestataires, munis de pierres et de barres de fer se sont opposés depuis 11 h 30 (heures locale et GMT) aux forces de l’ordre. Celles-ci les ont aspergés en retour de gaz lacrymogène, et ce, au niveau du rond-point des Nations unies, un site central de la capitale. Si l’on en croit l’AFP, des renforts sont arrivés du côté de la police qui a ainsi disposé d’un camion antiémeute avec une lance d’arrosage pour disperser la foule. Les policiers, équipés de casques et de boucliers, ont fait face à de nombreux jeunes qui ont monté des barricades de fortune faites de pneus, de pierres et de bidons.

Les corps-à-corps sont assez rares, même si deux policiers, arrachés de leur pick-up, ont manqué d’être lynchés par les protestataires, avant d’être récupérés par leurs collègues, a-t-on observé. On a vu quelques blessés du côté des émeutiers, mais on n’a assisté à aucune arrestation. Des heurts seraient également en cours à la sortie de Ouagadougou sur la nationale 1, le principal axe au Burkina Faso, où des violences se sont déjà produites dans la nuit de lundi à mardi, selon l’opposition. Ailleurs dans le pays, les manifestations, qui se sont tenues dans toutes les plus grandes villes, se seraient dispersées dans le calme. Un million de personnes, selon l’opposition, ont marché mardi contre la révision prévue jeudi par l’Assemblée nationale de l’article 37 de la Constitution, qui vise à faire passer de deux à trois le nombre maximum de quinquennats présidentiels afin de permettre un maintien au pouvoir de Blaise Compaoré, aux affaires depuis 27 ans. Ni la police ni la gendarmerie, jointes par l’AFP, n’ont communiqué leur propre évaluation du nombre de manifestants.

Les politiques français s’entêtent à chanter les louanges du dictateur burkinabé au pouvoir depuis 1987 et sa collaboration à la guerre française au Mali n’a rien arrangé. Pourtant le leader de l’opposition ne devrait pas inquiéter les intérêts français, alors que le régime se trouve en grande difficulté.

Ségolène Royale avait déjà déclaré en 2011 : « Le Burkina peut compter sur moi dans sa volonté de redorer son image à l’étranger ». Une image, il est vrai, quelque peu détériorée après 3 mois de chaos, entre la révolte de la jeunesse et de multiples mutineries de militaire à travers tout le pays.

La dernière perle vient d’Elisabeth Guigou après une audition de Blaise Compaoré le 5 juin 2013, devant la commission des affaires étrangères : « Ces applaudissements, qui ne sont pas systématiques dans notre Commission, témoignent de notre gratitude pour le rôle que vous jouez et pour la vision que vous avez du développement de votre pays et du continent africain ». Mais si Ségolène faisait campagne pour être réélue présidente de l’association internationale des régions francophones, Elisabeth Guigou, elle, parle au nom des parlementaires français, elle-même personnalité dirigeante du parti socialiste au pouvoir ! Nulle voix discordante ce jour-là parmi les parlementaires présents.

La guerre au Mali n’excuse pas tout et surtout pas un soutien aussi manifeste au dictateur Blaise Compaoré, dont on connait les liens avec le MNLA.A moins bien sur que la France soutienne aussi en sous-main ce mouvement qui prône l’indépendance du Nord Mali, pourtant déclencheur de la guerre.

Mais le plus grave c’est l’ignorance réelle ou feinte, voir l’incompétence des dirigeants socialistes qui paraissent aveuglés par les apparences du médiateur « efficace » Compaoré au point de ne pas voir la situation réelle du Burkina Faso.

Pourtant, deux rapports particulièrement virulents contre le régime sont sortis : l’un d’International Crisis Group intitulé « Burkina Faso, avec ou sans Campaoré, le temps des incertitudes » publié le 22 juillet 2013, l’autre sous la forme d’une lettre pastorale des évêques du Burkina publiée le 15 juillet 2013.

Les manifestations de jeudi et vendredi

Messages

  • Des manifestants sont bloqués à environ 500 mètres de Kosyam, le palais présidentiel, défendu par des soldats de la garde présidentielle. Il y a eu des tirs de sommation. Le frère du président, François Compaoré, a été arrêté à l’aéroport de Ouagadougou.

    Les violences ont gagné la capitale sous l’oeil de forces de l’ordre souvent passives, selon des journalistes de l’AFP. Un responsable de l’opposition a d’ailleurs assuré que l’armée s’était "soudée avec le peuple" contre le régime.

    A l’Assemblée nationale à Ouagadougou, plusieurs bureaux, dont celui du président du Parlement, ont été ravagés par les flammes. L’hémicycle a été mis à sac, a constaté un correspondant de l’AFP. D’épaisses fumées noires sortaient par les fenêtres brisées du Parlement.

    Le gouvernement tente d’éteindre le feu qu’il a déclenché. Le porte parole du gouvernement a annoncé jeudi matin le retrait du projet de loi de modification constitutionnel qui devait permettre au président Blaise Compaoré de se maintenir au pouvoir. Le site du gouvernement a un communiqué confirmant "l’annulation de l’examen du projet de loi". Le gouvernement a céder face à la pression de la rue alors que des milliers de manifestants sont entrés de force jeudi matin dans l’enceinte de l’Assemblée nationale à Ouagadougou pour protester contre le vote qui devait y avoir lieu.

    Les manifestants ont saccagé puis incendié le bâtiment. La police, qui avait établi un cordon de sécurité autour et tiré en l’air pour tenter de les disperser, a finalement plié sous la pression de et a dû se retirer. Ils ont également mis à sac le siège de la télévision publique, qui a cessé d’émettre. Comme devant le Parlement, les forces de l’ordre ont tenté de les repousser mais ont dû se replier. La foule s’est également dirigée vers les bureaux du Premier ministre. Un hélicoptère des forces gouvernementales a survolé les manifestants, les aspergeant de gaz lacrymogènes.

    Auparavant, plus d’un millier de manifestants ont réussi à pénétrer dans le bâtiment et l’ont saccagé. Une vingtaine de voitures ont été incendiées, du matériel informatique a été pillé et des documents brûlés.

    Mardi, une monumentale manifestation s’était déroulée dans les rues de Ouagadougou, rassemblant plus d’un million de personnes selon les organisateurs, aux cris de « Blaise va t’en » ou du moins poli « Blaise dégage ». L’opposition craint que ce nouveau changement, qui ne devrait pas être rétroactif, conduise le chef de l’Etat à accomplir non pas un mais trois mandats supplémentaires, lui garantissant 15 années de plus au pouvoir. Un cauchemar pour une partie de la population : 60% des 17 millions de Burkinabé ont moins de 25 ans et n’ont jamais connu d’autre dirigeant que Blaise Compaoré. Le Burkina fait partie des 10 pays les moins développés du monde. Dans ce pays très jeune et très pauvre, la moindre étincelle peut mettre le feu aux poudres, ce qui avait conduit le gouvernement à fermer les écoles et les universités il y a une semaine, alors que la gronde commençait à monter.

    Pour que les choses changent au Burkina Faso, il ne faut pas remplacer un pantin par un autre, un politicien par un autre, il faut que le peuple travailleur s’organise en comités de salariés, de paysans, de soldats, de jeunes, de femmes et qu’ils se délèguent à un comité central révolutionnaire qui aura le pouvoir sous le contrôle des assemblées populaires.

  • Compaoré s’accroche au pouvoir sous l’égide d’une dictature militaire mais parviendra-t-il à y rester ?

    L’armée a pris le pouvoir jeudi soir au Burkina Faso, où le président Blaise Compaoré a refusé de démissionner malgré des émeutes sanglantes contre son régime, un blocage faisant planer de lourdes incertitudes pour les journées à venir. Assemblée nationale incendiée, télévision publique prise d’assaut, violences en province, appels à la démission du président : le Burkina s’est enflammé jeudi, et cette crise a provoqué l’intervention des militaires. Les troubles ont fait une trentaine de morts et plus de cent blessés, a indiqué l’opposition, sans préciser si le bilan était national ou s’il ne concernait que Ouagadougou. L’AFP n’a pu confirmer que quatre victimes et six blessés graves, ces derniers étant tous soignés à l’hôpital... Blaise-Compaoré, le plus grand de la capitale.

    Jeudi soir, des tirs ont résonné aux abords de la présidence, sans qu’il soit possible de s’en approcher, des soldats de la garde présidentielle très nerveux en interdisant l’accès, a constaté l’AFP. Le chef d’état-major des armées Nabéré Honoré Traoré, dans un communiqué lu par un officier, a annoncé la création d’un "organe de transition", chargé des pouvoirs exécutif et législatif, dont l’objectif est un retour à l’ordre constitutionnel "dans un délai de douze mois". Le président Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir par un coup d’État en 1987, a déclaré au cours d’une allocution télévisée avoir "compris" le message de la population et pris "la juste mesure des fortes aspirations au changement". Il n’a toutefois pas évoqué une éventuelle démission, se disant à l’inverse "disponible" pour "ouvrir des pourparlers" pour "une période de transition" à l’issue de laquelle il "(transmettra) le pouvoir au président démocratiquement élu". Des propos qui ont fait bondir Bénéwendé Sankara, un ténor de l’opposition, pour qui le départ du président est "un préalable non négociable". "Pendant vingt-sept ans, Blaise Compaoré a roulé tout le monde dans la farine. Là, il est encore en train de duper, de ruser avec le peuple", a-t-il déploré.

    Dehors Compaoré et dehors la dictature militaire !

  • Les crimes de Blaise Compaoré

    Peu de temps après l’assassinat par Blaise Compaoré, le 15 octobre 1987, de Thomas Sankara, « son ami », « son frère » tel qu’il le disait, et de douze de ses conseillers à la présidence, c’est une centaine d’habitants de Koudougou qui sont les nouvelles victimes de Compaoré soi-disant pour une rébellion qui n’a jamais eu lieu. Puis Compaoré, cet ancien compagnon de Sankara qui l’a porté au pouvoir, fait fusiller Henri Zongo et Jean-Baptiste Lingani, ses anciens compagnons et compagnons de Sankara dans la « révolution » ; il fait assassiner aussi ses opposants Clément Oumarou Ouédraogo et Watamou Lamien, et éliminer Hyacinthe Kafando, un de ceux qui ont mitraillé Sankara. En 1990, Guillaume Sessouma, professeur d’université, et l’étudiant Dabo Boukary sont enlevés, torturés et assassinés tout comme David Ouédraogo, chauffeur du frère de Blaise Compaoré, les exactions étant faites dans le palais de la présidence. Le 13 décembre 1998, le journaliste indépendant, Norbert Zongo et trois autres personnes sont assassinées sur la route, ce qui déclenche une manifestation contre le régime de plus de dix kilomètres de long à Ouagadougou le jour de l’enterrement. En 2000, c’est un collégien, Flavien Nébié, qui est tué. Et combien d’autres assassinats ? Pas loin d’une centaine encore, sont à mettre à l’actif de Compaoré...

  • Les Burkinabès ont passé quelques heures à hésiter, ce vendredi, avant de converger par milliers vers le centre de la capitale Ouagadougou et vers l’Etat-major de l’armée, pour peser sur les hiérarques militaires.

    En fin de matinée, ce vendredi, des dizaines de milliers de personnes scandent leur souhait de destituer le président Blaise Compaoré. Et à Bobo-Dioulasso, la ville serait aux mains des manifestants.

    Des dizaines de milliers de manifestants scandent "Blaise dégage" Ce vendredi matin, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue à Ouagadougou aux cris de "Blaise dégage", exigeant le départ du président Blaise Compaoré.

  • Blaise Compaoré annonce qu’il annule l’état de siège qu’il avait décrété quelques heures plus tôt, dans une allocution télévisée. « Je déclare annuler l’état de siège de toute l’étendue du territoire national » dit le chef de l’Etat.

    L’armée va mettre en place un organe de transition pour diriger le Burkina Faso, a-t-il été annoncé lors d’une conférence de presse. Les pouvoirs exécutifs et législatifs seront assumés par un organe de transition, avec l’objectif d’un retour à l’ordre constitutionnel « dans un délai de douze mois », selon un communiqué du chef d’état-major des armées Nabéré Honoré Traoré, lu par un officier lors d’une conférence de presse.

    Compaoré continue à louvoyer pour se maintenir au pouvoir mais le peuple travailleur et la jeunesse n’en veulent plus !

  • Le président burkinabé, Blaise Compaoré, a annoncé sa démission dans un communiqué, vendredi 31 octobre, au lendemain d’une journée de contestation qui avait conduit à la dissolution du gouvernement et à la mise en place d’un couvre-feu. Dans la foulée, le général Honoré Traoré, chef d’état-major des armées, a annoncé qu’il assumait pendant la transition les fonctions de chef de l’Etat.

    Selon le texte du communiqué signé par Blaise Compaoré, lu par une journaliste à l’antenne de la télévision privée BF1, des élections devraient avoir lieu dans un délai de quatre-vingt-dix jours :

    « Dans le souci de préserver les acquis démocratiques, ainsi que la paix sociale (…), je déclare la vacance du pouvoir en vue de permettre la mise en place d’une transition devant aboutir à des élections libres et transparentes, dans un délai maximal de quatre-vingt-dix jours. »

    En fait, dans le souci de préserver les intérêts de la classe dirigeante, en particulier les intérêts impérialistes au Burkina Faso qui sont inséparables des intérêts des classes bourgeoises locales, il fallait qu’il quitte le pouvoir pour éviter que l’armée se casse et que le pouvoir revienne au peuple travailleur...

  • Dans la foulée de la démission de M. Compaoré, le chef d’état-major de l’armée, le général Nabéré Honoré Traoré, a annoncé qu’il assumerait les "responsabilités de chef de l’Etat".

    Assurant "agir conformément" à la Constitution, il s’est engagé à "procéder sans délai à des consultations avec toutes les forces vives de la Nation" en vue du "retour à une vie constitutionnelle normale".

    Cette annonce va à l’encontre de la volonté de dizaines de milliers de manifestants qui, massés vendredi matin sur la place de la Nation, devant l’état-major, pour réclamer l’aide de l’armée, s’étaient formellement prononcés contre le général Traoré. Pour eux, il est en effet trop proche de l’ancien président.

    Le slogan "Honoré Traoré démission" alternait ainsi avec celui de "Blaise dégage" et surtout "Kouamé Lougué au pouvoir", du nom d’un général en retraite, ancien ministre de la Défense et ex-chef d’état-major, qui jouit d’une bonne image au sein de la population.

  • Le calme est loin d’être revenu au Burkina Faso après la prise de pouvoir de l’armée et la démission subséquente du président Blaise Compaoré, resté 27 ans au pouvoir. Des dissensions fortes apparues vendredi au sein de l’armée, désignée par la société civile et l’opposition comme la garante de la transition politique et institutionnelle, restent d’actualité.

    Deux miltaires se disputent désormais le pouvoir : le général Nabéré Honoré Traoré et le colonel Isaac Zida.

    Un troisième postule au pouvoir : Kouamé Lougué.

    Dehors le pouvoir militaire qui a soutenu Compaoré et qui a participé à toutes les répressions sanglantes !

    Au pouvoir le peuple travailleur et lui seul !

    Les soldats ne doivent plus obéir à leur hiérarchie mais au peuple !

    Comités populaires et comités de soldats ensemble !

  • Le Burkina Faso aura connu trois dirigeants en moins de vingt-quatre heures, entre vendredi 31 octobre et samedi 1er novembre, à la suite de la démission du président Blaise Compaoré.

    Dans la nuit de vendredi à samedi, le lieutenant-colonel Isaac Zida, numéro 2 de la garde présidentielle, s’est autoproclamé chef de l’Etat, dans un communiqué diffusé sur les ondes d’une radio burkinabé. « J’assume les responsabilités de chef de cette transition et de chef de l’Etat pour assurer la continuité de l’Etat », affirme-t-il dans cette déclaration, où il appelle également la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) et la communauté internationale « à soutenir les nouvelles autorités ».

    Samedi, en début d’après-midi, l’armée a publié un communiqué dans lequel elle affirme qu’elle soutient le lieutenant-colonel Zida comme président de la transition. « Le lieutenant-colonel Issac Zida a été retenu à l’unanimité pour conduire la période de transition ouverte après le départ du président Compaoré » par « la haute hiérarchie (militaire), après concertation à l’état-major des armées », selon ce communiqué signé par le chef d’état-major, le général Nabéré Honoré Traoré, qui briguait aussi le pouvoir et qui reconnaît donc la victoire de son rival.

    Pourtant, quelques heures plus tôt, il avait dit qu’il assumerait le rôle de chef de l’Etat, affirmant agir « conformément aux dispositions constitutionnelles ». Dans la soirée, un groupe d’officiers emmenés par le colonel Zida lui avait disputé cette autorité, affirmant avoir « pris les choses en main ». Ils avaient annoncé la fermeture des frontières aériennes et terrestres ainsi que la suspension de la Constitution.

  • Sur le plan politique, la situation du Burkina était toujours confuse. Deux militaires se sont proclamés nouveaux chefs de l’Etat : vendredi après-midi le chef d’état-major des armées, le général Nabéré Honoré Traoré, avait annoncé la dissolution du gouvernement et celle de l’Assemblée nationale, déclarant assumer les « responsabilités de chef de l’Etat ». Mais dans la nuit de vendredi à samedi, le lieutenant-colonel Isaac Zida, numéro deux de la garde républicaine, à la tête d’un groupe de jeunes officiers, a déclaré à son tour avoir pris la tête de la transition et être le nouveau chef de l’Etat, qualifiant de « caduques » les déclarations similaires du chef d’état-major vendredi.

    Un groupe de jeunes officiers, dirigé par Zida, a annoncé ainsi la prochaine mise en place d’un nouvel « organe de transition », « en accord avec toutes les forces vives de la Nation ». Objectif : organiser la transition pour un « retour rapide » à l’ordre constitutionnel. Ces militaires ont réclamé pour cela « l’accompagnement de la communauté internationale ». Ils ont annoncé une suspension de la Constitution et une fermeture des frontières terrestres et aériennes. Selon la correspondante de Libération sur place, il se trouvait samedi matin au palais présidentiel, tandis que le général Nabéré Honoré Traoré n’avait toujours pas repris la parole.

    Un troisième militaire pourrait également revenir sur le devant de la scène : le général en retraite Kouamé Longué, ancien ministre de la Défense limogé en 2003 et apprécié pour son « intégrité ». C’est lui que la foule a appelé pour prendre les rênes du pouvoir. Selon l’AFP Zida et Lougué devaient se rencontrer ce samedi.

  • Une alliance de partis d’opposition et d’associations burkinabé a refusé samedi que l’armée prenne le pouvoir et appelle à manifester dimanche. "L’opposition politique et les organisations de la société civile réaffirment que la victoire du soulèvement populaire – et par conséquent la conduite de la transition - revient au peuple et ne doit pas être confisquée par l’armée", disent-ils dans un communiqué. L’ex-président, poussé vers la sortie après vingt-sept années passées au pouvoir par un mouvement de contestation populaire sans précédent, s’est réfugié en Côte d’Ivoire.

  • Alors que des milliers de manifestants étaient réunis place de la Nation à Ouagadougou, pour demander une transition démocratique, l’armée a pris le contrôle des lieux. Des soldats ont tiré en l’air et ont lancé des grenades lacrymogène. Un homme a été tué devant le siège de la télévision.

    Outre la place de la Nation, l’armée a également pris le contrôle de la radio-télévision nationale, autre lieu stratégique. Des soldats du régiment de sécurité présidentielle -l’unité du lieutenant-colonel Isaac Zida- ont tiré en l’air dans la cour d’entrée du bâtiment de la télévision peu après 14h00 (15h à Paris) pour disperser les milliers de manifestants qui s’étaient dirigés vers la radio télévision nationale, certains portant des pancartes "Non à la confiscation de notre victoire, vive le peuple !", "Zida dégage", ou encore "Zida c’est Judas". Tous les personnels de la radio-télévision ont été évacués, ainsi que les journalistes étrangers.

    « Zida, on veut pas »

    Des milliers de manifestants s’étaient rassemblés dimanche matin à Ouagadougou, pour dénoncer la prise de pouvoir par l’armée après la démission du président Blaise Compaoré. L’opposition et la société civile du Burkina Faso appellaient la population à une démonstration de force pour contester le nouvel homme fort de la transition, le lieutenant-colonel Isaac Zida, adoubé par l’armée. Sur une pancarte brandie par un manifestant on pouvait lire "Zida = Judas", la foule expliquant qu’elle se sent trahie par ses militaires.

  • Ce n’est pas de l’entente entre les chefs de l’armée et les prétendus représentants de la société civile que naitra la démocratie dont le peuple travailleur a besoin. Il faut que les travailleurs et les milieux populaires se dotent d’organes réels de pouvoir, de comités de salariés, de chômeurs, de paysans pauvres, de jeunes, de femmes et de petits soldats et il faut que ces derniers n’obéissent plus à leur hiérarchie !

  • L’impérialisme français, avec le soutien de ses alliés, a agi vite pour installer un nouveau régime à ses ordres. Compaoré a fui Ouagadougou vendredi dernier, n’évitant des populations en colère que grâce à un hélicoptère et puis un avion envoyés par l’armée française qui l’ont transporté en Côte d’Ivoire – où Compaoré avait aidé Paris à installer le président ivoirien actuel Alassane Ouattara lors d’une intervention militaire française en 2011.

    Le 30 octobre ; l’armée, soutenue par les appels de « l’opposition » à empêcher le chaos, a agi pour étouffer la révolte et pour renforcer le contrôle de Zida, officier de la garde présidentielle. Dans un communiqué du 2 novembre, Zida a mis en garde son rival, le général Kwamé Lougué, que toute tentative de s’opposer à lui serait : « une atteinte au processus de transition en cours...et que tout acte de nature à remettre en cause le processus de transition sera réprimé avec vigueur et fermeté. »

    L’‘opposition’ est dirigée publiquement par son porte-parole Zéphirin Diabré qui, sous Compaoré, a cumulé le poste de pdg d’une société de conseil de financement minier avec le poste de ministre du Commerce et des Mines. Il est à la tête d’une agence de développement de l’ONU et était jusqu’en 2011 président de la filiale africaine d’Areva, la multinationale française du nucléaire (extraction de l’uranium).

    Son organisation a appelé à une manifestation dimanche matin à la place de la Nation pour revendiquer un gouvernement civil. Mais, selon Jeune Afrique, « le rassemblement place de la Nation... s’est cependant soldé par un échec, avec seulement un millier de personnes présentes. Le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, n’était pas venu car il rencontrait des représentants de l’armée au même moment, selon son entourage. »

    Diabré a déclaré que l’opposition ne s’opposerait pas à la participation de l’armée dans la transition à un gouvernement civil. Lui et « l’opposition » ont participé à des pourparlers avec l’ONU, le Cédéaou et l’Union africaine.

    Dans un entretien au Monde du 4 novembre, il a déclaré : « L’armée a elle-même reconnu que ce qui s’est passé est une insurrection populaire ... Il se trouve que du fait de la vacance du pouvoir, l’armée a pris ses responsabilités pour tenir en main l’appareil d’Etat. Nous avons eu dimanche [2 novembre] une rencontre avec le lieutenant-colonel Zida, qui a été désigné par l’armée pour conduire la transition. »

    Les commentaires des manifestants qui sont allés à la place de la Nation démontrent clairement le gouffre qui existe entre les travailleurs et masses opprimées du Burkina Faso et l’opposition pro-impérialiste.

  • Le lieutenant-colonel Isaac Zida, qui avait pris le pouvoir dès la chute du président Blaise Compaoré, a été nommé mercredi Premier ministre du Burkina Faso par le président intérimaire Michel Kafando.

    Cela veut die que, sous couverture civile, il garde le vrai pouvoir et que l’armée qui a assassiné le peuple garde le pouvoir !!!

  • Bonsoir a tous les patriotes de l Afrique et en particulier ceux de notre BURKINA FASO. Je remercie le porte parole des travailleurs de l EAA et aussi l ensemble des militants qui dénoncent avec la dernière énergie le comportement de sieur IDRISSA DOUKOURE. Ce vautour a infligé des gifles a la nation burkinabé de part ses agissements. Il se dit que tout est possible dans ce pays même ce que le pays de la TERRANGA refuse- Délapider les fonds d’un service continentale_ Suspendre le contrat des agents - Occasionner un Arriérés de salaires de 13 mois _ en plus fermer tous les bureaux a ceux ci et enfin bénéficier d une protection de nos hauts autorités. Celles ci ont mis a la disposition de Doukoure la police qui assure sa sécurité au lieu de l arrêter. Les actes de ce dernier ont eu des conséquences incalculables sur la vie des travailleurs et de leurs familles. On peut citer la déscolarisation de leurs enfants, expulsion des logements pour impayés, le dysfonctionnement de la structure pour résultats non atteints, les maladies liées au manque d’eau potable et même la mort des populations dans certaines contrées de l’ Afrique que couvre l ’agence.
    Au regard de tout ce qui précède monsieur DOUKOURE Idrissa doit il rester a la tête de l’ institution Je dis non non non et non. il se permet même de demander la délocalisation de l’agence. C’est aberrant ce que fait cet homme.
    Nous demandons purement et simplement le départ de notre ami DOUKOURE et son audition par la cour africaine des droits de l’homme car c’est un crime continental commis. Alors nous encourageons tous les frères africains a travailler pour le respect des droits élémentaires des hommes dont l’accès a l’eau potable en est un.

  • Au Burkina Faso, ce mercredi 8 avril a été marqué par un appel à la grève générale. Il s’agit de protester contre la vie chère. Une journée de protestation qui vise à pousser le gouvernement « à un examen sérieux » de la plateforme d’action de la Coalition contre la vie chère (CCVC), selon le Premier vice-président de cette coalition.
    A Ouagadougou, la journée de protestation a été moyennement suivie. La circulation était normale dans les rues de la capitale ; les banques et les services administratifs ouverts.
    Certaines écoles sont restées fermées et au centre hospitalier universitaire national Yalgado Ouédraogo, seuls quelques services ont été touchés. Selon le directeur général de cet hôpital, c’est à la maternité que la grève est ressentie avec l’absence de certains agents. Cependant, l’hôpital avait déjà pris des dispositions en faisant appel au personnel des services de santé de l’armée. Le meeting, place de la Nation, n’a pas connu l’affluence des grands jours.

    Cette journée de protestation vise à pousser le gouvernement « à un examen sérieux de la plateforme d’action de la CCVC », selon le Premier vice-président de cette coalition.
    Dans cette plateforme, la coalition exige un traitement diligent des dossiers Thomas Sankara, Norbert Zongo et celui des martyrs « qui n’a jusqu’à présent pas connu d’instruction », déplore Chrysogone Zougmoré.

    Les responsables de la Coalition contre la vie chère (CCVC) exigent par ailleurs des actes concrets quant à la saisie des biens mal acquis des dignitaires de l‘ancien régime. Ils disent attendre avec impatience la suite de la procédure judiciaire au sujet des ministres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré qui ont été interpellés.

    Sur la question de la vie chère, elle estime que « la timide diminution » des prix des hydrocarbures n’a eu aucun impact sur la vie des populations.

    Le Premier ministre (PM) burkinabè, Yacouba Isaac Zida, à travers une déclaration dont APA a reçu copie jeudi, a dénoncé ‘’les mouvements de grèves désordonnées et intempestives, ayant cours ces derniers temps au Burkina Faso ».
    Dans sa déclaration, le chef du gouvernement a relevé que la tournure prise par ‘’les évènements ces derniers temps, à travers des mouvements de grèves désordonnées, des revendications intempestives », est très inquiétante.

    Pour le PM, ces mouvements ‘’n’ont de corporatiste que de nom », car ils ne se déroulent pas dans les règles de l’art.

    Yacouba Isaac Zida estime que ces genres de manifestations matérialisés par ‘’des occupations des lieux de travail, des entraves à la liberté de circuler, indiquent clairement que l’on veut empêcher le Gouvernement de travailler et, à terme, les élections de se dérouler ».

    Il reconnait que dans une société démocratique, les revendications sont légitimes, mais pense que les manifestations doivent s’exprimer dans le respect de la loi, afin de ne pas nuire à la liberté des autres.

    ‘’Confondre le droit de grève avec un droit à l’anarchie, le droit de critiquer avec un droit d’injurier ou de diffamer, c’est se méprendre sur le sens profond de la liberté », déplore M. Zida.

    En guise d’illustration de ‘’ces dérives inacceptables », le PM a cité la grève des transporteurs qui, selon lui, a conduit à la ‘’quasi paralysie de l’activité de transport à l’intérieur et aux frontières de notre pays et de l’approvisionnement des centrales thermiques de la SONABEL, avec des dommages incalculables ».

    Il a aussi évoqué la manifestation d’humeur des travailleurs de la BRAKINA ‘’qui a conduit à des occupations illégales d’usines de brasserie, à la prise en otage d’un secteur stratégique de notre économie dans le but de satisfaire des revendications égoïstes, dont certaines sont manifestement surréalistes ».

    A en croire le PM, le gouvernement va désormais sévir.

    ‘’En tout état de cause, c’est avec fermeté et responsabilité qu’il (le gouvernement) s’opposera désormais à toute tentative de déstabilisation d’où qu’elle vienne », a-t-il martelé .

  • L’ensemble du gouvernement, dont le Premier ministre, et le président, sont prisonniers d’un groupe de soldats de la garde présidentielle.

    Ces arrestations interviennent au lendemain de la publication d’un rapport de la Commission de la réconciliation nationale et des réformes préconisant la dissolution du RSP, régiment de sécurité présidentielle, et sa mise à l’écart de la sécurité du président de la République.

    Cela ressemble fort à un putsch, même si personne n’a encore revendiqué la prise du pouvoir.

    Des membres de la garde présidentielle ont fait irruption ce mercredi, vers 14h30, en plein conseil des ministres à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Il ont arrêté plusieurs ministres, ainsi que le chef du gouvernement et le président de transition Michel Kafando, aux commandes du pays depuis le départ de l’ancien président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par la rue il y a un an, après 27 ans de « règne ».

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