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SNECMA, Safran, Thales : jour de colère

jeudi 26 mars 2015

Manifestation des SNECMA

Ce jeudi est un jour de colère pour les milliers de salariés du groupe Safran et de ses filiales comme la Snecma ou Turbomeca. A la CFDT on avance même le chiffre de 5 000 participants potentiels.

Ce vaste mouvement social commencé voilà plusieurs semaines se déroule dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO). Des manifestations et des débrayages ont été organisés ces dernières semaines sur les sites de la région, rassemblant systématiquement des centaines de salariés à l’appel d’une intersyndicale CGT-CFDT-CGC-FO. C’était notamment le cas le 12 mars à Colombes et Corbeil. « La direction ne nous propose qu’une augmentation de 0,3 % alors que les résultats du groupe sont bons. Nous sommes en plein blocage. La direction se base uniquement sur une inflation nulle », gronde un responsable de la CFDT.

« La politique salariale de Snecma assure une évolution constante des salaires nettement supérieure à l’évolution de l’indice des prix », ripostait la direction de la Snecma à l’issue du mouvement du 12 mars.

Pas de quoi convaincre les salariés. « Nous allons lancer la fabrication d’un nouveau moteur d’avions pour Airbus et Boeing. C’est un marché colossal. Les carnets de commandes sont remplis pour les huit années à venir. Le secteur de l’aéronautique est en plein boom. Il tire le groupe vers le haut et on ne nous donne que des miettes », dénonce un élu du personnel.

« Le blocage vient de la direction du groupe Safran, assure un syndicaliste. Sur nos différents sites, les directions locales se retrouvent entre le marteau et l’enclume. Nous d’un côté, la haute hiérarchie de l’autre… Cette manifestation devant le siège doit être une démonstration de force. »

Nouveau débrayage chez Thales à Gennevilliers

Le conflit semblait réglé sur le campus Cristal de Thales, à Gennevilliers. Le mouvement de colère éclôt début février, là encore pour des augmentations de salaire, s’était apaisé voilà deux semaines. « Nous demandions 3 % de hausse, on en a obtenu 2,4 et 350 € pour les non-ingénieur. Et puis, on a découvert ce qui était versé aux actionnaires », résume, amer un représentant du personnel. Un tract a aussitôt circulé ce mercredi, appelant à un nouveau débrayage ce jeudi 26 sur le site de Gennevilliers. « Les actionnaires recevront 41 % du résultat de Thales sous forme de dividendes alors que le total participation-intéressement pour les salariés ne dépassera pas 10 % », interroge le document. Et l’intersyndicale de remonter au créneau et de réclamer une « prime exceptionnelle pour rétablir l’équité du partage des résultats. »

Messages

  • Les 1 800 salariés en France de Safran Engineering Services (SES) sont inquiets pour leurs emplois : le Groupe Safran envisage en effet de vendre leurs bureaux d’études jugés non rentables.

    A Pau, mais aussi à Toulouse et Saclay (région parisienne), des barrages filtrants ont été organisés ce jeudi dans le cadre d’une opération nationale alors que, cet après-midi, est prévue une assemblée générale des actionnaires du groupe.

    SES, dont la direction nationale se trouve à Paris, emploie 150 personnes sur le site de Bordes. Environ la moitié ont été mobilisés sur le barrage routier.

    L’intersyndicale qui a organisé ce mouvement annonce aussi une manifestation dans la matinée devant l’usine de Safran Helicopters à Bordes. Elle doit prendre la forme d’un débrayage, pendant une heure.

    La prochaine mobilisation des salariés de Safran Engineering Services interviendra le 26 juin, à Paris, à l’occasion d’un comité extraordinaire d’entreprise. Si ils sont contraints de quitter le groupe Safran, les salariés béarnais de SEnS redoutent des baisses de salaires estimées en moyenne à 20%, selon l’intersyndicale Cfe-CGC - FO - CGT

    commentaires :

    Ce qui est remarquable outre encore une fois la politique anti ouvrière des patrons contre les sous traitants , c’est le manque d’informations des syndicats sur l’ensemble des sites Safran qui emploient 40000 salariés dans l’hexagone ! L’arnaque a commencé avec la privatisation et la volonté de précariser l’ensemble des salariés en divisant encore plus , c-a-d en cassant le peu de convention collective et donc de droits qu’avaient obtenu les travailleurs en lutte. En effet, les salariés de SES n’ont pas les mêmes conventions que ceux des sites des constructeurs historiques qui les emploient . Mais aujourd’hui on menace de virer les collègues embauchés par cette filiale de Safran pour les envoyer chez AKKA (un autre prestataire qui n’a plus rien a voir avec Safran). Donc la menace de licenciement est réelle car si AKKA reprend ces salariés , ce sera sous la pression de résigner des contrats beaucoup plus défavorables ! Beaucoup d’ingénieurs et de techniciens ont déjà connu cette situation dans l’automobile , car ce sont eux qui ont fait et font encore les premiers les frais des fermetures de sites industriels, centre techniques etc.. Tout cela les syndicats le savent si bien qu’ils ne veulent rien dire à part sur les sites ou les salaries ont commencé à prendre les choses en main. Dans ce cas , comme d’habitude ils vont se dépêcher d’aller limiter au maximum les revendications des salariés. Ce qui est certain c’est que ce qui arrive aux camarades de SES , annonce des licenciements pour l’ensemble des travailleurs du groupe . Plus tôt , les travailleurs s’organiseront eux même dans des comités d’usines par delà les frontières artificielles entre sous traitant et employés Safran, plus les patrons y regarderont à 2 fois avant de fermer des sites et licencier.

  • En ce moment , la direction safran envoie ses cadres techniques en formation ’ économie et finance des entreprises’. Le message est simple : c est le moment de vendre ses actions qui sont au plus haut car le risque de chute/ crise systèmique du même type que celle de 2008, n à jamais été aussi élevé. La direction se couvre contre 1 réaction hostile du milieu cadre qd celui ci va voir son PEL et autres PERCO ( retraite par capitalisation) être bloqués , voir servir à combler les pertes financières tombées dans le gouffre du prochain effondrement ou shut down. Lés cadres ne pourront pas dire qu ils ne savaient pas...et les syndicats non plus !

  • Le double effet du gilet..jaune. La direction annonce des augmentations salariales de 2% cette année en comptant les AGS et les AGI . C’est toujours ridicule pour une multinationale dont les bénéfices se comptent en milliards d’Euros et grimpent d’année en année. Mais en tout cas c’est 2 fois plus qu’en 2015-16 ou cette derniere avait touché le fond avec 0.2% mini d’augmentation. Les syndicats CGT en tête n’avaient rien changé à cela car tout le monde savait qu’il ne suffirait pas de quelques heures de débrayage pour faire plier les patrons de plusieurs usines . En tout cas en 2019 , les syndicats n’ont pas changé d’1 iota leur stratégie perdante et ils participent toujours à des négociations ou ils n’ont aucun rapport de force. Mais curieusement , les dirigeants de Safran ont déjà annoncé le versement de la prime "gilets jaunes" entre 200E et 800E (suivant nos rémunérations) et le doublement des augmentations de salaires par rapport aux années précédentes ...maintenant on sait de quoi ils ont peur ! Qu’on s’organise à la manière des gilets jaunes, c’est à dire en se passant des syndicats et des négociations bidons, mais surtout en ne limitant pas nos revendications à un secteur, une usine , une catégorie !

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