On ne peut nier que l’Apologie de Socrate, sa défense à son procès, ne soit très faible.
C’est qu’elle ne pouvait guère ne pas l’être, que l’accusation était fondée, et qu’en effet, dans un ordre de choses dont la base est une religion d’état, on ne peut penser, comme Socrate, de cette religion, et publier ce qu’on en pense, sans nuire à cette religion, et par conséquent sans troubler l’état, et provoquer, à la longue, une révolution ; et la preuve en est que, deux siècles plus tard, quand cette révolution éclata, ses plus zélés partisans, dans leurs plus violentes attaques contre le paganisme, n’ont fait que répéter les argument de Socrate dans l’Euthyphron.
On ne peut nier que l’Apologie de Socrate, sa défense à son procès, ne soit très faible.
C’est qu’elle ne pouvait guère ne pas l’être, que l’accusation était fondée, et qu’en effet, dans un ordre de choses dont la base est une religion d’état, on ne peut penser, comme Socrate, de cette religion, et publier ce qu’on en pense, sans nuire à cette religion, et par conséquent sans troubler l’état, et provoquer, à la longue, une révolution ; et la preuve en est que, deux siècles plus tard, quand cette révolution éclata, ses plus zélés partisans, dans leurs plus violentes attaques contre le paganisme, n’ont fait que répéter les argument de Socrate dans l’Euthyphron.