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Le nouveau pape François 1er est élu mais la papauté est loin d’être sauvée... Tant mieux : qu’elle crève ! Ce pilier de la réaction mondiale, hostile aux droits des femmes, aux travailleurs, aux droits sociaux, haut lieu de tous les complots fascistes, pilier de l’homophobie, réseau pédophile mondial, réseau de la finance véreuse mondiale, véritable verrue sur le monde issue d’un passé hideux, n’a qu’à tomber...

15 mars 2013, 03:47

L’affaire, racontée par Verbitsky dans « El Silencio » (éd. Sudamericana, 2005), remonte aux Années de plomb de la dictature argentine (1976-1983). Peu après le coup d’Etat du 24 mars, les enlèvements se multiplient dans les lycées, centres universitaires, syndicats. Les prêtres ouvriers, tiers-mondistes, très impliqués socialement dans les bidonvilles de Buenos Aires, sont aussi persécutés par les commandos de la Junte militaire.

« El Silencio », de Horacio Verbitsky, éd. Sudamericana, 2005

Le 23 mai, des forces de la Marine enlèvent dans le quartier pauvre de Bajo Flores deux jésuites, Orlando Yorio et Francisco Jalics, alors sous l’autorité de Bergoglio.

Conduits d’abord à l’Ecole de mécanique de l’armée (Esma), ils seront ensuite torturés et maintenus en détention-disparition pendant cinq mois. L’enquête montre qu’une semaine auparavant, leur charge de prêtre leur avait été retirée. A l’époque, c’était pour les militaires un « signal » donné par l’Eglise, que les religieux étaient des subversifs, assimilés à la guérilla.

« Nous étions diabolisés, questionnés par nos propres institutions et accusés de subvertir l’ordre social », a ainsi témoigné Orlando Yorio (aujourd’hui décédé). Libérés puis en exil, les deux prêtres ont dit qu’ils estiment avoir été « livrés » par leurs supérieurs : « Je suis sûr qu’il a lui-même [Jorge Mario Bergoglio, ndlr] fourni une liste avec nos noms à la Marine », a assuré Yorio, lors du procès de la Junte en 1985.

Parmi les documents de l’enquête, Verbitsky publie une « fiche » sur l’un des deux prêtres, Francisco Jalics, rédigée d’après des données envoyées en 1979 par Bergoglio au directeur du Culte catholique du Ministère des Affaires Étrangères, avec une demande de renouvellement de passeport argentin pour Jalics.

La lettre est datée de 1979, bien après la libération de Francisco Jalics. Il est indiqué dans cette fiche jointe :

« Père Francisco Jalics :

Activité provocatrice dans les Congrégations religieuses féminines (conflits d’obéissance)
Emprisonné à l’Ecole Mécanique de la Marine du 24.5.1976 à septembre 1976 (6 mois) accusé avec le Père Yorio
Soupçonné contacts guerilleros
Ils habitaient en petite communauté que le supérieur jésuite a dissous, en février 1976, et ont refusé d’obéir en demandant à sortir de la Compagnie, ont reçu 2 l’expulsion et pas le Père Jalics, car il est tenu à des vœux solennels. Aucun évêque du Grand Buenos Aires n’a accepté de les recevoir.

NB : ces informations ont été fournies à M. Orcoyen par le Père Borgoglio lui-même, signataire de la lettre, avec recommandation spéciale de ne pas donner suite à cette demande.

Et d’ailleurs, il ne sera pas donné suite à cette demande.

Boosté par sa quasi-élection lors du conclave de 2005 – il arrive deuxième après Ratzinger –, Bergoglio publie alors son autobiographie, et tente de se disculper. Dans l’ouvrage intitulé “ Le Jésuite ”, il dédie un chapitre entier à expliquer qu’il aurait, au contraire, fait tout son possible pour protéger les deux prêtres alors sous son autorité.

En réaction, de nouveaux témoins ont affirmé que c’était en réalité l’évêque Miguel Raspanti qui tenta de protéger les deux jeunes prêtres et que Bergoglio s’y était opposé, sachant pourtant les dangers qu’ils encouraient.

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