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Vive l’âne-archie !!!

14 mai 2016, 16:15, par R.P.

« L’ âne est donc un âne, et n’ est point un cheval dégénéré, un cheval à queue nue ; il n’ est ni étranger, ni intrus, ni bâtard ; il a, comme tous les autres animaux, sa famille, son espèce et son rang : son sang est pur, et quoique sa noblesse soit moins illustre, elle est tout aussi bonne, tout aussi ancienne que celle du cheval ; pourquoi donc tant de mépris pour cet animal, si bon, si patient, si sobre, si utile ? Les hommes mépriseraient-ils jusque dans les animaux, ceux qui les servent trop bien et à trop peu de frais ? On donne au cheval de l’ éducation, on le soigne, on l’ instruit, on l’ exerce, tandis que l’ âne, abandonné à la grossièreté du dernier des valets, ou à la malice des enfants, bien loin d’ acquérir, ne peut que perdre par son éducation : et s’ il n’ avait pas un grand fonds de bonnes qualités, il les perdrait en effet par la manière dont on le traite : il est le jouet, le plastron, le bardeau des rustres qui le conduisent le bâton à la main, qui le frappent, le surchargent, l’ excèdent sans prcaution, sans ménagement. On ne fait pas attention que l’ âne serait par lui-même, et pour nous, le premier, le plus beau, le mieux fait, le plus distingué des animaux, si dans le monde il n’ y avait point de cheval ; il est le second au lieu d’ être le premier, et par cela seul il semble n’ être plus rien : c’ est la comparaison qui le dégrade ; on le regarde, on le juge, non pas en lui-même, mais relativement au cheval ; on oublie qu’ il est âne, qu’ il a toutes les qualités de sa nature, tous les dons attachés à son espèce, et on ne pense qu’ à la figure et aux qualités du cheval, qui lui manquent, et qu’ il ne doit pas avoir. Il est de son naturel aussi humble, aussi patient, aussi tranquille, que le cheval est fier, ardent, impétueux ; il souffre avec constance, et peut-être avec courage, les châtiments et les coups ; il est sobre, et sur la quantité, et sur la qualité de la nourriture ; il se contente des herbes les plus dures et les plus désagréables, que le cheval et les autres animaux lui laissent et dédaignent ; il est fort délicat sur l’ eau, il ne veut boire que de la plus claire et aux ruisseaux qui lui sont connus : il boit aussi sobrement qu’ il mange, et n’ enfonce point du tout son nez dans l’ eau par la peur que lui fait, dit-on, l’ ombre de ses oreilles : comme l’ on ne prend pas la peine de l’ étriller, il se roule souvent sur le gazon, sur les chardons, sur la fougère ; et sans se soucier beaucoup de ce qu’ on lui fait porter, il se couche pour se rouler toutes les fois qu’ il le peut, et semble par là reprocher à son maître le peu de soin qu’ on prend de lui ; car il ne se vautre pas comme le cheval dans la fange et dans l’ eau, il craint même de se mouiller les pieds, et se détourne pour éviter la boue ; aussi a-t-il la jambe plus sèche et plus nette que le cheval ; il est susceptible d’ éducation, et l’ on en a vu d’ assez bien dressés pour faire curiosité de spectacle. Dans la première jeunesse il est gai, et même assez joli ; il a de la légèreté et de la gentillesse mais il la perd bientôt, soit par l’ âge, soit par les mauvais traitements, et il devient lent, indocile et têtu ; il n’ est ardent que pour le plaisir, ou plutôt il en est furieux au point que rien ne peut le retenir, et que l’ on en a vu s’ excéder et mourir quelques instants après ; et comme il aime avec une espèce de fureur, il a aussi pour sa progéniture le plus profond attachement. Pline nous assure que lorsqu’ on sépare la mère de son petit, elle passe à travers les flammes pour aller le rejoindre ; il s’ attache aussi à son maître, quoiqu’ il en soit ordinairement maltraité ; il le sent de loin et le distingue de tous les autres hommes ; il reconnaît aussi les lieux qu’ il a coutume d’ habiter, les chemins qu’ il a fréquentés ; il a les yeux bons, l’ odorat admirable, surtout pour les corpuscules de l’ ânesse, l’ oreille excellente, ce qui a encore contribué à le faire mettre au nombre des animaux timides, qui ont tous, à ce qu’ on prétend, l’ ouïe très-fine et les oreilles longues : lorsqu’ on le surcharge, il le marque en inclinant la tête et baissant les oreilles ; lorsqu’ on le tourmente trop, il ouvre la bouche et retire les lèvres d’ une manière très-désagréable, ce qui lui donne l’ air moqueur et dérisoire ; si on lui couvre les yeux, il reste immobile, et lorsqu’ il est couché sur le côté, si on lui place la tête de manière que l’ oeil soit appuyé sur la terre, et qu’ on couvre l’ autre oeil avec une pierre ou un morceau de bois, il restera dans cette situation sans faire aucun mouvement et sans se secouer pour se relever : il marche, il trotte et il galope comme le cheval, mais tous ces mouvements sont petits et beaucoup plus lents ; quoiqu’ il puisse d’ abord courir avec assez de vitesse, il ne peut fournir qu’ une petite carrière, pendant un petit espace de temps ; et quelque allure qu’ il prenne, si on le presse il est bientôt rendu. Le cheval hennit et l’ âne brait, ce qui se fait par un grand cri très-long, très-désagréable, et discordant par dissonances alternatives de l’ aigu au grave et du grave à l’ aigu ; ordinairement il ne crie que lorsqu’ il est pressé d’ amour ou d’ appétit ; l’ ânesse a la voix plus claire et plus perçante ; l’ âne qu’ on fait hongre ne brait qu’ à basse voix, et quoiqu’ il paraisse faire autant d’ efforts et les mêmes mouvements de la gorge, son cri ne se fait pas entendre de loin. De tous les animaux couverts de poil, l’âne est le moins sujet à la vermine : jamais il n’ a de poux, ce qui vient apparemment de la dureté et de la sécheresse de sa peau, qui est en effet plus dure que celle de la plupart des autres quadrupèdes ; et c’est par la même raison qu’ il est bien moins sensible que le cheval au fouet et à la piqûre des mouches. A deux ans et demi les premières dents incisives à côté des premières tombent aussi et se renouvellent dans le même temps et dans le même ordre que celles du cheval : on connaît aussi l’ âge par les dents ; les troisièmes incisives de chaque côté le marquent comme dans le cheval. Dès l’ âge de deux ans l’ âne est en état d’ engendrer, la femelle est encore plus précoce que le mâle, et elle est tout aussi lascive ; c’ est par cette raison qu’ elle est très-peu féconde ; elle rejette au dehors la liqueur qu’ elle vient de recevoir dans l’ accouplement, à moins qu’ on n’ ait soin de lui ôter promptement la sensation du plaisir, en lui donnant des coups pour calmer la suite des convulsions et des mouvements amoureux ; sans cette précaution elle ne retiendrait que très-rarement : le temps le plus ordinaire de la chaleur est le mois de mai et celui de juin : lorsqu’ elle est pleine, la chaleur cesse bientôt ; et dans le dixième mois, le lait paraît dans les mamelles. Elle met bas dans le douzième mois, et souvent il se trouve des morceaux solides dans la liqueur de l’ amnios, semblables à l’ hippomanès du poulain. Sept jours après l’ accouchement la chaleur se renouvelle, et l’ ânesse est en état de recevoir le mâle ; en sorte qu’ elle peut, pour ainsi dire, continuellement engendrer et nourrir. Elle ne produit qu’ un petit, et si rarement deux, qu’ à peine en a-t-on des exemples. Au bout de cinq ou six mois on peut sevrer l’ ânon, et cela est même nécessaire si la mère est pleine, pour qu’ elle puisse mieux nourrir son foetus. L’ âne étalon doit être choisi parmi les plus grands et les plus forts de son espèce ; il faut qu’ il ait au moins trois ans, et qu’ il n’ en passe pas neuf à dix ; qu’ il ait les jambes hautes, le corps étoffé, la tête élevée et légère, les yeux vifs, les naseaux gros, l’ encolure un peu longue, le poitrail large, les reins charnus, la côte large, la croupe plate, la queue courte, le poil luisant, doux au toucher et d’ un gris foncé. L’ âne, qui comme le cheval est trois ou quatre ans à croître, vit aussi comme lui vingt-cinq ou trente ans ; on prétend seulement que les femelles vivent ordinairement plus longtemps que les mâles ; mais cela ne vient peut-être que de ce qu’ étant souvent pleines, elles sont un peu plus ménagées, au lieu qu’ on excède continuellement les mâles de fatigues et de coups. Ils dorment moins que les chevaux, et ne se couchent pour dormir que quand ils sont excédés. L’ âne étalon dure aussi plus longtemps que le cheval étalon ; plus il est vieux, plus il paraît ardent ; et en général la santé de cet animal est bien plus ferme que celle du cheval ; il est moins délicat, et il n’ est pas sujet, à beaucoup près, à un aussi grand nombre de maladies ; les anciens mêmes ne lui en connaissaient guère d’ autres que celle de la morve, à laquelle il est, comme nous l’ avons dit, encore bien moins sujet que le cheval. Il y a parmi les ânes différentes races comme parmi les chevaux, mais que l’ on connaît moins, parce qu’ on ne les a ni soignés ni suivis avec la même attention ; seulement on ne peut guère douter que tous ne soient originaires des climats chauds. Aristote assure qu’ il n’ y en avait point de son temps en Scythie, ni dans les autres pays septentrionaux qui avoisinent la Scythie, ni même dans les Gaules, dont le climat, dit-il, ne laisse pas d’ être froid ; et il ajoute que le climat froid, ou les empêche de produire, ou les fait dégénérer, et que c’ est par cette dernière raison que dans l’ Illyrie, la Thrace et l’ Epire ils sont petits et faibles ; ils sont encore tels en France, quoiqu’ ils soient déjà assez anciennement naturalisés, et que le froid du climat soit bien diminué depuis deux mille ans par la quantité des forêts abattues et de marais desséchés ; mais ce qui paraît encore plus certain, c’ est qu’ ils sont nouveaux pour la Suède et pour les autres pays du nord ; ils paraissent être venus originairement d’ Arabie, et avoir passé d’ Arabie en égypte, d’ égypte en Grèce, de Grèce en Italie, d’ Italie en France, et ensuite en Allemagne, en Angleterre, et enfin en Suède, etc.., car ils sont en effet d’ autant moins forts et d’ autant plus petits, que les climats sont plus froids. Cette migration paraît assez bien prouvée par le rapport des voyageurs. Chardin dit « qu’ il y a deux sortes d’ ânes en Perse : les ânes du pays, qui sont lents et pesants, et dont on ne se sert que pour porter des fardeaux ; et une race d’ ânes d’ Arabie, qui sont de fort jolies bêtes et les premiers ânes du monde. Ils ont le poil poli, la tête haute, les pieds légers ; ils les lèvent avec action, marchant bien, et l’ on ne s’ en sert que pour montures ; les selles qu’ on leur met sont comme des bâts ronds et plats par-dessus : elles sont de drap ou de tapisserie avec les harnais et les étriers ; on s’ assied dessus, plus vers la croupe que vers le cou. Il y a de ces ânes qu’ on achète jusqu’ à quatre cents livres, et l’ on n’ en saurait avoir à moins de vingt-cinq pistoles ; on les panse comme des chevaux, mais on ne leur apprend autre chose qu’ à aller l’ amble, et l’ art de les y dresser est de leur attacher les jambes, celles de devant et celles de derrière du même côté, par deux cordes de coton qu’ on fait de la mesure du pas de l’ âne qui va l’ amble, et qu’ on suspend par une autre corde passée dans la sangle à l’ endroit de l’ étrier ; des espèces d’ écuyers les montent soir et matin et les exercent à cette allure ; on leur fend les naseaux afin de leur donner plus d’ haleine, et ils vont si vite, qu’ il faut galoper pour les suivre. » les Arabes, qui sont dans l’ habitude de conserver avec tant de soin et depuis si longtemps les races de leurs chevaux, prendraient-ils la même peine pour les ânes ? Ou plutôt cela ne semble-t-il pas prouver que le climat d’ Arabie est le premier et le meilleur climat pour les uns et pour les autres ? De là, ils ont passé en Barbarie, en égypte, où ils sont beaux et de grande taille, aussi bien que dans les climats excessivement chauds, comme aux Indes et en Guinée, où ils sont plus grands, plus forts et meilleurs que les chevaux du pays ; ils sont même en grand honneur à Maduré, où l’ une des plus considérables et des plus nobles tribus des Indes les révère particulièrement, parce qu’ ils croient que les âmes de toute la noblesse passent dans le corps des ânes ; enfin on trouve les ânes en plus grande quantité que les chevaux dans tous les pays méridionaux, depuis le Sénégal jusqu’ à la Chine ; on y trouve aussi des ânes sauvages plus communément que les chevaux sauvages. Les Latins, d’ après les Grecs, ont appelé l’ âne sauvage onager (onagre), qu’ il ne faut pas confondre, comme l’ ont fait quelques naturalistes et plusieurs voyageurs, avec le zèbre dont nous donnerons l’ histoire à part, parce que le zèbre est un animal d’ une espèce différente de celle de l’ âne. L’ onagre ou l’ âne sauvage n’ est point rayé comme le zèbre, et il n’ est pas à beaucoup près d’ une figure aussi élégante. On trouve des ânes sauvages dans quelques îles de l’ Archipel, et particulièrement dans celle de Cérigo : il y en a beaucoup dans les déserts de Lydie et de Numidie ; ils sont gris et courent si vite, qu’ il n’ y a que les chevaux barbes qui puissent les atteindre à la course ; lorsqu’ ils voient un homme, ils jettent un cri, font une ruade, s’ arrêtent, et ne fuient que lorsqu’ on les approche ; on les prend dans les piéges et dans les lacs de corde ; ils vont par troupes pâturer et boire ; on en mange la chair. Il y avait aussi du temps de Marmol, que je viens de citer, des ânes sauvages dans l’ île de Sardaigne, mais plus petits que ceux d’Afrique ; et Pietro della Valle dit avoir vu un âne sauvage à Bassora ; sa figure n’ était point différente de celle des ânes domestiques ; il était seulement d’ une couleur plus claire, et il avait, depuis la tête jusqu’ à la queue, une raie de poil blond ; il était aussi beaucoup plus vif et plus léger à la course que les ânes ordinaires. Olearius rapporte qu’un jour le roi de Perse le fit monter avec lui dans un petit bâtiment en forme de théâtre pour faire collation de fruits et de confitures ; qu’ après le repas on fit entrer trente-deux ânes sauvages sur lesquels le roi tira quelques coups de fusil et de flèche, et qu’il permit ensuite aux ambassadeurs et aux autres seigneurs de tirer ; que ce n’était pas un petit divertissement de voir ces ânes, chargés qu’ ils étaient quelquefois de plus de dix flèches, dont ils incommodaient et blessaient les autres quand ils se mêlaient avec eux, de sorte qu’ils se mettaient à se mordre et à se ruer les uns contre les autres d’une étrange façon ; et que quand on les eut tous abattus et couchés de rang devant le roi, on les envoya à Ispahan à la cuisine de la cour, les Persans faisant un si grand état de la chair de ces ânes sauvages, qu’ ils en ont fait un proverbe, etc... Mais il n’ y a pas apparence que ces trente-deux ânes fussent tous pris dans les forêts, et c’étaient probablement des ânes qu’on élevait dans de grands parcs pour avoir le plaisir de les chasser et de les manger. On n’ a pont trouvé d’ânes en Amérique, non plus que de chevaux, quoique le climat, surtout celui de l’Amérique méridionale, leur convienne autant qu’aucun autre ; ceux que les Espagnols y ont transportés d’ Europe, et qu’ ils ont abandonnés dans les grandes îles et dans le continent, y ont multiplié, et on y trouve en plusieurs endroits des ânes sauvages qui vont par troupes, et que l’on prend dans des piéges comme les chevaux sauvages. L’âne avec la jument produit les grands mulets ; le cheval avec l’ânesse produit les petits mulets, différents des premiers à plusieurs égards : mais nous nous réservons de traiter en particulier de la génération des mulets, des jumars, etc.., et nous terminerons l’histoire de l’âne par celle de ses propriétés et des usages auxquels nous pouvons l’employer. Comme les ânes sauvages sont inconnus dans ces climats, nous ne pouvons pas dire si leur chair est en effet bonne à manger ; mais ce qu’ il y a de sûr, c’est que celle des ânes domestiques est très-mauvaise, et plus mauvaise, plus dure, plus désagréablement insipide que celle du cheval. Galien dit même que c’est un aliment pernicieux et qui donne des maladies ; le lait d’ânesse au contraire est un remède éprouvé et spécifique pour certains maux, et l’usage de ce remède s’est conservé depuis les Grecs jusqu’à nous. Pour l’avoir de bonne qualité, il faut choisir une ânesse jeune, saine, bien en chair, qui ait mis bas depuis peu de temps, et qui n’ait pas été couverte depuis ; il faut lui ôter l’ânon qu’elle allaite, la tenir propre, la bien nourrir de foin, d’avoine, d’orge et d’herbes dont les qualités salutaires puissent influer sur la maladie ; avoir attention de ne pas refroidir le lait, et même ne le pas exposer à l’air, ce qui le gâterait en peu de temps. Les anciens attribuaient aussi beaucoup de vertus médicales au sang, à l’urine, etc.., de l’âne, et beaucoup d’autres qualités spécifiques à la cervelle, au coeur, au foie, etc.., de cet animal ; mais l’expérience a détruit, ou du moins n’a pas confirmé ce qu’ils nous en disent. Comme la peau de l’âne est très-dure et très-élastique, on l’emploie utilement à différents usages ; on en fait des cribles, des tambours, et de très-bons souliers ; on en fait du gros parchemin pour les tablettes de poche, que l’on enduit d’une couche légère de plâtre ; c’est aussi avec le cuir de l’âne que les orientaux font le sagri, que nous appelons chagrin. Il y a apparence que les os, comme la peau de cet animal, sont aussi plus durs que les os des autres animaux, puisque les anciens en faisaient des flûtes, et qu’ils les trouvaient plus sonnantes que tous les autres os. L’âne est peut-être de tous les animaux celui qui, relativement à son volume, peut porter les plus grands poids ; et comme il ne coûte presque rien à nourrir, et qu’il ne demande, pour ainsi dire, aucun soin, il est d’ une grande utilité à la campagne, au moulin, etc... Il peut aussi servir de monture ; toutes ses allures sont douces, et il bronche moins que le cheval ; on le met souvent à la charrue dans les pays où le terrain est léger, et son fumier est un excellent engrais pour les terres fortes et humides. »

L’Histoire naturelle, L’âne par Buffon

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