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A tous !

15 janvier 2018, 08:42

Les manifestations contre le chômage et l’austérité dans des zones industrielles sinistrées du Sud tunisien se propagent à travers le pays. Elles s’opposent au budget d’austérité dicté par le Fonds monétaire internationale (FMI) qui augmente les prix des produits de base, sur fond de stagnation des salaires et d’un chômage à 15 pour cent (30 pourcent pour les jeunes diplômés).

Les masses se souviennent que de pareilles manifestations ont abouti au renversement du président tunisien Zine El Abedine Ben Ali et provoqué des luttes ouvrières révolutionnaires en Egypte. Des manifestations se déroulent aujourd’hui dans la capitale, Tunis.

Mercredi et jeudi, des manifestations continuaient dans le Sud pour atteindre les banlieues ouvrières de la capitale, Tunis. Des jeunes ont attaqué la police et tenté de prendre d’assaut des bâtiments officiels à Siliana et bloqué les routes à Kasserine. A Thala, les manifestants ont brûlé des bâtiments officiels et forcé la police à fuir. Des manifestations ont éclaté à Tebourba, à 30 km à l’ouest de Tunis, après l’enterrement d’un homme mort lort d’une intervention de la police lundi soir.

Des affrontements avec la police ont aussi éclaté dans la cité Ibn Khaldun, à Tunis. Ahmed, un jeune qui a manifesté mercredi soir à Tunis, a déclaré à RFI : « Le niveau de vie en Tunisie, c’est trop cher. C’est une catastrophe. Il y a deux niveaux, les riches et les pauvres ... ».

Ces affrontements sont au centre d’une vague internationale de luttes contre l’austérité dictée par le capital financier international et imposée par les Etats régioniaux. En 2017, quand le FMI et Le Caire ont sabré dans les subventions et tenté d’augmenter le prix du pain, des manifestations de masse ont éclaté en Egypte. A présent, en Algérie, des milliers d’étudiants de médecine boycottent leurs examens et défilent contre le manque de crédits et de fournitures dans les hôpitaux du pays.

Hier au Soudan, la mobilisation continuait contre la cherté du pain, liée à la décision du FMI et du régime de laisser flotter la devise nationale contre le dollar. La police a attaqué des étudiants de l’université de Khartoum qui scandaient : « Non, non, non à la hausse des prix ! » La colère montait après la diffusion d’une vidéo qui montre un doyen de l’université Ahfad qui attaque des étudiantes manifestant contre la cherté des denrées.

Cela se déroule sur fond d’une escalade mondiale des conflits de classe – avec des grèves des travailleurs pharmaceutiques et municipaux en Israël, de l’automobile en Roumanie, des cheminots britanniques et des métallos en Allemagne - alors que les banques préparent des attaques explosives contre la classe ouvrière européenne.

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