Soummam, Ifri, Cevital… 1000 à 1500 camions circulent dans la wilaya sur des routes étroites et saturées le long desquelles couve une colère. Y compris au cœur du chef-lieu de wilaya.
Durant la traversée d’Akbou, les automobilistes cauchemardent. Depuis la réalisation de la trémie au quartier Guendouza, les bouchons n’ont fait que se déplacer pour imposer des arrêts de circulation qui durent des heures depuis l’entrée de la ville. Celui subi un jour de janvier dernier a duré… 5 heures. 5 heures de blocage total. « Un calvaire pour les usagers et une vraie honte pour les responsables de la wilaya », dénonce un automobiliste.
« Béjaïa souffre. Sa population est suppliciée, noyée dans la colère, le dépit et le désespoir. Le sentiment collectif de marasme ambiant est omniprésent. Son économie, qui détermine le bien-être de sa population, étouffe de jour en jour. Les pertes quotidiennes occasionnées aux agents économiques tant publics que privés sont énormes. Quelques entreprises privées ont déjà délocalisé leur usine, d’autres pensent le faire », écrivent des représentants d’associations, de syndicats et des intellectuels dans un « Plaidoyer pour le démarrage immédiat et effectif des travaux de réalisation de la pénétrante ». « La population est à bout. Nous voulons savoir ! Nous exigeons des réponses », déclarent-ils.
Le feuilleton de cette pénétrante autoroutière prend l’allure d’un véritable supplice de Tantale, ce mortel que, dans la mythologie grecque, les dieux ont condamné à demeurer dans les enfers, coupable de les avoir trompés. Son châtiment était de supporter une faim et une soif éternelles bien qu’il eût les pieds dans une rivière et la bouche tout près d’un arbre regorgeant de fruits et auquel il était ligoté.
A Béjaïa, les projets sont éternels quand ils sont lancés et chimériques quand ils sont annoncés.
Une frustration malgré les excédents budgétaires débordant des caisses de l’Etat qui tiennent lieu de ces fruits, comme dans les enfers, que les citoyens ne peuvent pas cueillir. La pénétrante, projet inscrit en 2005, attise une soif inextinguible. La population paye les conséquences de bien des retards. Elle gère sa soif. Coupable de quoi ?
Soummam, Ifri, Cevital… 1000 à 1500 camions circulent dans la wilaya sur des routes étroites et saturées le long desquelles couve une colère. Y compris au cœur du chef-lieu de wilaya.
Durant la traversée d’Akbou, les automobilistes cauchemardent. Depuis la réalisation de la trémie au quartier Guendouza, les bouchons n’ont fait que se déplacer pour imposer des arrêts de circulation qui durent des heures depuis l’entrée de la ville. Celui subi un jour de janvier dernier a duré… 5 heures. 5 heures de blocage total. « Un calvaire pour les usagers et une vraie honte pour les responsables de la wilaya », dénonce un automobiliste.
« Béjaïa souffre. Sa population est suppliciée, noyée dans la colère, le dépit et le désespoir. Le sentiment collectif de marasme ambiant est omniprésent. Son économie, qui détermine le bien-être de sa population, étouffe de jour en jour. Les pertes quotidiennes occasionnées aux agents économiques tant publics que privés sont énormes. Quelques entreprises privées ont déjà délocalisé leur usine, d’autres pensent le faire », écrivent des représentants d’associations, de syndicats et des intellectuels dans un « Plaidoyer pour le démarrage immédiat et effectif des travaux de réalisation de la pénétrante ». « La population est à bout. Nous voulons savoir ! Nous exigeons des réponses », déclarent-ils.
Le feuilleton de cette pénétrante autoroutière prend l’allure d’un véritable supplice de Tantale, ce mortel que, dans la mythologie grecque, les dieux ont condamné à demeurer dans les enfers, coupable de les avoir trompés. Son châtiment était de supporter une faim et une soif éternelles bien qu’il eût les pieds dans une rivière et la bouche tout près d’un arbre regorgeant de fruits et auquel il était ligoté.
A Béjaïa, les projets sont éternels quand ils sont lancés et chimériques quand ils sont annoncés.
Une frustration malgré les excédents budgétaires débordant des caisses de l’Etat qui tiennent lieu de ces fruits, comme dans les enfers, que les citoyens ne peuvent pas cueillir. La pénétrante, projet inscrit en 2005, attise une soif inextinguible. La population paye les conséquences de bien des retards. Elle gère sa soif. Coupable de quoi ?