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Quand Israël et les dirigeants palestiniens ont la même préoccupation

mercredi 21 septembre 2011, par Robert Paris

Quand Etat d’Israël, Autorité palestinienne, Hamas, Fatah, classes dirigeantes israélienne et palestinienne ont exactement le même but : éviter que la révolution du monde arabe ne se propage à la Palestine !

La dernière initiative de l’Autorité Palestinienne de demander au conseil de sécurité de l’ONU de reconnaitre l’Etat palestinien change-t-elle la donne ? On peut croire que c’est même une bonne chose puisqu’on ne voit pas pourquoi refuser à un peuple le droit à avoir son Etat national. Mais pourquoi demander à des pouvoirs impérialistes qui se sont toujours moqués des droits des Palestiniens une telle reconnaissance ? Pourquoi ne pas proclamer la naissance de cet Etat en ne se fondant que sur le soutien du peuple lui-même ? Parce qu’il ne s’agit en fait que d’un calcul politicien de l’Autorité palestinienne pour remonter dans l’opinion palestinienne au moment où celle-ci menace d’entrer en éruption dans la foulée de la révolution du monde arabe.

C’est aussi ce que craint Israël et c’est là dessus que joue ’Autorité palestinienne. Israël a déjà son mouvement de révolte à l’intérieur du pays, mouvement qui se poursuit malgré les attentats ! Et voilà que la révolution arabe pourrait bien gagner les Palestiniens ! Cela fait tout autant peur au Hamas qu’à l’Autorité palestinienne même si chacun dans une situation différente, réagit différemment. On se souvient qu’en janvier 2011, l’Autorité palestinienne avait déjà empêché la tenue d’un rassemblement de soutien à la révolution tunisienne, qui devait avoir lieu mercredi 19 janvier, à Ramallah, la capitale politique de la Cisjordanie. Les quelque dizaines de manifestants qui ont bravé l’interdiction des autorités, se sont heurtés, lorsqu’ils sont arrivés sur le Manara, la grande place de la ville, à un rassemblement de militants du Fatah, le parti du président palestinien, Mahmoud Abbas.

Des Indignés palestiniens existent aussi ! Face à une autorité palestinienne divisée, incertaine et donc autoritaire envers son propre peuple !

Les révoltes arabes de 2011, ont un écho chez les palestiniens, et des protestations palestiniennes ont lieu. Celles-ci touchent tout le territoire palestinien, et sont réprimées à la fois par les partis palestiniens et par Israël.

En janvier et février, des manifestations ont lieu, mais elles sont interdites par l’Autorité palestinienne. Comme dans les autres pays, ce mouvement est fortement nationaliste et unitaire. Cela permet un rebond de la contestation en mars, sur le thème de l’unité nationale et de la fin de la division entre Gaza (contrôlé par le Hamas) et la Cisjordanie, contrôlée par le Fatah, avec une manifestation le 15 mars. Les manifestations du 16 mars ont lieu à Gaza, Naplouse et Hébron. Les manifestants sont 3000 place Manara, à Ramallah. La popularité des thèmes des manifestations, annoncées des semaines à l’avance sur Internet, a permis de réunir des dizaines de milliers de supporters virtuels, et empêcher leur interdiction. Ensuite, des places sont occupées dans toute la Palestine, les revendications portant sur la fin de la division de la Palestine entre Cisjordanie et Gaza et une Palestine démocratique. Plusieurs fois détruits, ces campements de jeunes sont à chaque fois remontés, notamment sur la place Manara de Ramallah. (Source Wilkipédia )

Il faut savoir que la vie au quotidien est rhytmé par une oppression aux contours multiple, à cause, de ce statut-quo infernal ! Dans les territoires que contrôle le Hamas, les libraires ont reçu la mission de n’exposer que les exemplaires du Coran ou les recueils de discours des dirigeants du Hamas. Quant aux salles de cinéma, elles sont encouragées à choisir uniquement parmi les productions iraniennes. Le voile pour les femmes est devenu une obligation dans la rue alors que cette tenue n’entrait pas dans la tradition palestinienne telle qu’elle s’affiche actuellement à Ramallah. Les groupes de rap sont définitivement interdits de concert parce qu’ils ne véhiculent pas les préceptes édictées par le Coran. Les scènes, qui voyaient les adolescents se défouler au son d’une musique « barbare » occidentale tout en scandant pourtant des paroles nationalistes s’en prenant à « l’occupant israélien », sont remisées dans les souvenirs. Les jeunes, ne trouvant plus les moyens de s’exprimer, finissent par tromper leur oisiveté dans les arrières salles des cafés où ils chantent leurs textes en acceptant les risques encourus. Ils n’ont plus le droit de se produire en public et la sanction tombe immédiatement s’ils poussent les gamines, jadis en jeans, à s’écarter du droit chemin défini par les islamistes. Ces jeunes, qui ont perdu jusqu’au goût de vivre, osaient se plaindre devant la caméra et avouaient considérer le Hamas comme le nouvel ennemi de l’intérieur : « c’était notre vie et quand on parle ils nous condamnent. Ils disent du mal de nous mais ils ont un cœur de pierre et leur mode de pensée est archaïque ». Il ne restait plus qu’à jouer avec leur vie à défaut de jouer avec les mots et les notes : « la peur et la terreur sont partout ». Ismaël Radwane, porte-parole du Hamas, s’efforçait de justifier une pression qui mène au mal-être des jeunes de Gaza : « nous sommes modérés et nous respectons les libertés mais nous voulons préserver la culture palestinienne et nous voulons que nos jeunes soient de bons patriotes. C’est pourquoi on les guide sur ce qui est conforme ou non à la religion ». Et tandis qu’il s’imagine convaincant, les jeunes filles, qui se trémoussaient quelques mois auparavant dans les salles de concert, se plaignent qu’à présent elles doivent revêtir le voile et s’éloigner des garçons. La tristesse des regards trahissait l’émotion de ceux qui égrenaient les souvenirs des jours heureux. Les jeunes s’enfoncent alors dans le désespoir et n’ont plus que le choix du célibat, du renoncement, de l’extrémisme ou, cas plus révoltant, de l’action kamikaze. La répression s’abat systématiquement en empruntant les chemins iraniens. Ainsi les dirigeants du Hamas viennent de décider de réintroduire une loi datant de l’époque de l’occupation égyptienne qui permet de condamner à mort les dealers. Le procureur général du Hamas, Mohamed Abed, a annoncé que « Le gouvernement a approuvé cette décision qui annule la loi israélienne ». On risque ainsi de voir le spectacle de corps pendus en pleine ville.

De fait ce statut-quo développe une asphyxie culturelle des palestiniens qui vivent sous la contrainte , tandis qu’on brise leurs velléités et qu’on enchaine leurs pensées. Les islamistes s’attaquent d’abord à la culture pour ensuite bafouer les Droits de l’Homme. Les jeunes, les amoureux de la musique et les adeptes d’internet regrettent ouvertement leur mauvais bulletin de vote inséré dans l’urne et ils prennent aujourd’hui le courage de l’exprimer.

Le Manifeste de la jeunesse de Gaza !!!

Par Gaza Youth Breaks Out Collectif de jeunes artistes et militants associatifs de la bande de Gaza, qui, le fait bien sûr contre Israël coupable de blocus ou de représailles militaires, mais aussi qui utilise des mots durs, à l’encontre des dirigeants du Hamas, et du Fatah !

Avec ce Manifeste de la jeunesse de Gaza, nous nous identifions à leurs vérités ! Et tout simplement, humainement !

"Merde au Hamas. Merde à Israël. Merde au Fatah. Merde à l’ONU. Merde à l’Amérique ! Nous, les jeunes de Gaza, on en a marre d’Israël, du Hamas, de l’occupation, des violations permanentes des droits de l’homme et de l’indifférence de la communauté internationale. Il y a une révolution qui bouillonne en nous, une énorme indignation qui finira par nous démolir si nous ne trouvons pas le moyen de canaliser cette immense énergie pour remettre en cause le statu quo et nous donner un peu d’espoir. Le dernier coup qui a encore aggravé notre frustration et notre désespoir s’est produit le 30 novembre, quand des miliciens du Hamas ont débarqué au siège du Sharek Youth Forum (www.sharek.ps, une organisation de jeunesse très active à Gaza) avec leurs fusils, leurs mensonges et leur agressivité. Ils ont jeté tout le monde dehors, arrêté et emprisonné plusieurs personnes, empêché Sharek de poursuivre ses activités ; quelques jours plus tard, des manifestants regroupés devant le siège de Sharek ont été agressés, battus et pour certains emprisonnés. C’est vraiment un cauchemar au sein d’un autre cauchemar que nous vivons. Il n’est pas facile de trouver les mots pour décrire la pression qui s’exerce sur nous. Nous sommes une jeunesse au cœur lourd. Nous portons en nous un poids tellement accablant qu’il nous empêche d’admirer le coucher de soleil : comment pourrait-on, alors que des nuages menaçants bouchent l’horizon et que des souvenirs effrayants passent dans nos yeux à chaque fois que nous les fermons ? Nous sourions pour cacher la douleur, nous rions pour oublier la guerre, nous gardons l’espoir pour ne pas nous suicider tout de suite.

Au cours des dernières années, Hamas a tout fait pour prendre le contrôle de nos pensées, de notre comportement et de nos attentes. Nous sommes une génération de jeunes qui se sont déjà habitués à évoluer sous la menace des missiles, à poursuivre la mission apparemment impossible qui consiste à mener une existence normale et saine, et nous sommes à peine tolérés par une organisation tentaculaire qui s’est étendue à travers notre société, tel un cancer malveillant déterminé à détruire dans sa propagation jusqu’à la dernière cellule vivante, la dernière opinion divergente, le dernier rêve possible, à paralyser chacun de nous en faisant régner la terreur. Et tout ça arrive dans la prison qu’est devenu Gaza, une prison imposée par un pays qui se prétend démocratique.

A nouveau l’histoire se répète dans toute sa cruauté et tout le monde a l’air de s’en moquer. Nous vivons dans la peur. Ici, à Gaza, nous avons peur d’être incarcérés, interrogés, battus, torturés, bombardés, tués. Nous avons peur de vivre parce que chaque pas que nous faisons doit être sérieusement considéré et préparé, parce qu’il y a des obstacles et des interdits partout, parce qu’on nous empêche d’aller où nous voulons, de parler et d’agir comme nous le voulons et même parfois de penser ce que nous voulons, parce que l’occupation colonise nos cerveaux et nos cœurs, et c’est tellement affreux que c’est une souffrance physique, que nous voulons verser des larmes de révolte et de colère intarissables.

Nous ne voulons pas avoir de haine, ressentir toute cette rage, et nous ne voulons pas être encore une fois des victimes. Assez ! Nous en avons assez de la douleur, des larmes, de la souffrance, des contrôles, des limites, des justifications injustifiées, de la terreur, de la torture, des fausses excuses, des bombes, des nuits sans sommeil, des civils tués aveuglément, des souvenirs amers, d’un avenir bouché, d’un présent désespérant, des politiques insensées, des politiciens fanatiques, du baratin religieux, de l’emprisonnement. Nous disons : ASSEZ ! Ce n’est pas le futur que nous voulons !

Nous avons trois exigences : nous voulons être libres, nous voulons être en mesure de vivre normalement et nous voulons la paix. Est-ce que c’est trop demander ? Nous sommes un mouvement pacifiste formé par des jeunes de Gaza et des sympathisants de partout ailleurs, un mouvement qui continuera tant que la vérité sur ce qui se passe chez nous ne sera pas connue du monde entier, et à tel point que la complicité tacite et la tonitruante indifférence ne seront plus acceptables.

Ceci est le manifeste pour le changement de la jeunesse de Gaza !

Nous allons commencer par rompre l’occupation qui nous étouffe, par nous libérer de l’enfermement mental, par retrouver la dignité et le respect de soi. Nous garderons la tête haute même si nous rencontrons le refus. Nous allons travailler nuit et jour pour changer la situation lamentable dans laquelle nous nous débattons. Là où nous nous heurtons à des murs, nous construirons des rêves.

Nous espérons que vous qui lisez maintenant ces lignes, oui, vous, vous nous apporterez votre soutien. Pour savoir sous quelle forme c’est possible, écrivez sur notre mur ou contactez-nous directement à freegazayouth@hotmail.com

Nous voulons être libres, nous voulons vivre, nous voulons la paix.”

L’intolérance et le fanatisme ont enchainé dans le désespoir une partie du peuple palestinien jadis considéré comme le plus évolué et le plus démocratique parmi les pays arabes. Le Manifeste de la jeunesse de Gaza, interpelle tous les humanistes et démocrates, réellement progressistes et attachés aux valeurs universelles communes, sans sectarisme, haine envers quiconque, tout comme les révoltes arabes contre leurs dictatures monarchistes et l’ensemble des mouvements récents des indignés à travers le monde, contre l’asservissement Libéral. Soutenons demain en Palestine une propable révolution citoyenne pour mettre un terme définitif, à la fois, à l’oppression culturelle, politique, sociale et économique de l’autorité palestinienne et du Hamas, et au conflit israélo-palestinien, pour une vie comme elle est réclamé par ces jeunes, dans la paix, la liberté et la Justice sociale, seules valeurs émancipatrices des peuples !

Mais, aujourd’hui de nouveau le Hamas et le Fatah, divisé sur la question palestinienne à l’ONU, mette leur peuple dans l’impasse, dans un conflit sans fin avec Israël.

Et ce qui attend le peuple palestinien ces prochaines semaines et mois, à voir certaines déclarations importantes, ci-dessous, est des plus incertains, pour leur devenir. Nous leurs souhaitons d’être à la hauteur des enjeux.

Mahmoud Abbas, au cours d’une réunion de la Ligue Arabe, en mai 2011, a déclaré vouloir une Palestine « purifiée de la présence juive ». Sans commentaire ! ! !

Depuis la Mouqata’a, à Ramallah, Mahmoud Abbas évoque le droit légitime des Palestiniens. Il veut “mettre fin à une injustice historique en accédant à la liberté et à l’indépendance comme tous les autres peuples de la Terre, dans un Etat palestinien sur les lignes du 4 juin 1967”.

Les frontières de 1967 n’ont rien de sacré Sic !!!

L’idée selon laquelle la ligne de démarcation du 4 juin 1967 est la frontière légitime d’Israël et devrait être la base d’un règlement du conflit, est une idée fausse, écrit Hasan Abu Nimah. re-sic !!!

L’Ambassadeur Abdullah, représentant palestinien au Liban : “les réfugiés palestiniens ne seront pas des citoyens de l’Etat” Rédigé le 16/09/2011

Pensiez-vous que 63 ans d’utilisation, par les Arabes, des “réfugiés comme des pions politiques”, pourraient finir en un claquement de doigt avec la déclaration unilatérale d’un État Palestinien ?

« Les réfugiés palestiniens ne deviendront pas les citoyens d’un nouvel État palestinien », selon l’ambassadeur des territoires palestiniens au Liban, « Ils sont des Palestiniens, c’est leur identité », dit-il. « Mais … ils ne seront pas automatiquement citoyens ». « Même les réfugiés palestiniens vivant dans [les camps de réfugiés] à l’intérieur de l’État [palestinien] seront encore considérés comme réfugiés. Ils ne seront pas considérés comme des citoyens. » re-re-sic !!!

L’ambassadeur explique aussi que le nouvel État palestinien ne donnera « absolument pas » de passeport palestinien aux réfugiés. Pour l’ambassadeur Abdullah, « l’État et les frontières de 1967 ne suffisent pas. Les réfugiés sont de toute la Palestine. Lorsque nous serons acceptés en tant qu’État à l’ONU, ce ne sera pas la fin du conflit. Ce ne sera pas une solution au conflit. Ce sera un nouveau cadre pour changer les règles du jeu. » re-sic !!!

Pourquoi Hamas et Fatah ont-ils connu récemment un rapprochement politique qui a ensuite échoué ? Pourquoi l’Autorité palestinienne a-t-elle fait semblant de vouloir imposer à la « communauté internationale », c’est-à-dire à l’impérialisme, un nouvel Etat palestinien alors que la même Autorité palestinienne a toujours accepté de subordonner la déclaration de création de cet Etat à un accord avec Israël et avec l’impérialisme ?

"La demande d’adhésion d’un État palestinien de Mahmoud Abbas comporte de nombreux risques." Ce n’est pas un officiel israélien qui s’exprime, mais le Palestinien Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas à Gaza. C’est en ces termes que le mouvement islamiste a exprimé son hostilité à la démarche unilatérale du chef de l’Autorité palestinienne visant à faire de la Palestine le 194e État des Nations unies. Pourtant, le Hamas se veut le premier défenseur du peuple palestinien.

L’annonce a mis un terme à cinq mois de silence prôné par le Hamas, après la signature, le 27 avril au Caire, d’un accord historique de réconciliation nationale avec son ennemi de toujours, le Fatah, au pouvoir en Cisjordanie. Seulement, le pacte est aujourd’hui toujours au point mort, "au réfrigérateur" dira même le vice-ministre des Affaires étrangères du Hamas, Ghazi Hamad, les deux partis ayant échoué à créer un gouvernement d’union nationale. Isolé dans la région depuis la crise syrienne, mais aussi à l’intérieur de la bande de Gaza qu’il contrôle, le Hamas ne voit pas d’un très bon oeil le cavalier seul de Mahmoud Abbas sur la scène onusienne.

Mort du Fatah ?

"Pour l’organisation, qui cherche à exister politiquement, Mahmoud Abbas cherche, à travers son initiative de sauver l’Autorité palestinienne, à exister sur la scène internationale", explique Julien Salingue, enseignant en sciences politiques à l’université Paris VIII, et auteur de À la recherche de la Palestine (éditions du Cygne). "Le Hamas n’a donc aucun intérêt à y participer et même tout à gagner à ce que la démarche échoue." En effet, le Fatah, déjà considérablement affaibli par l’impasse des négociations et sa désastreuse gestion de la Cisjordanie, pourrait ne pas se relever de l’échec programmé de l’entreprise new-yorkaise. "Ce sera une nouvelle démonstration de vingt ans d’échec de l’OLP, puis du Fatah, qui n’ont jamais rien apporté aux Palestiniens", prévient l’enseignant.

Pourtant, l’explication donnée par le Hamas est tout autre. C’est "la totalité de la Palestine", Israël compris, dont l’organisation souhaiterait la reconnaissance à l’ONU. ’"Aucun acteur palestinien n’a de mandat pour faire des concessions historiques sur le territoire palestinien ou les droits des Palestiniens, en particulier le droit au retour", a ainsi lancé le Premier ministre du Hamas, Ismaël Haniyeh, dans une allusion aux plus de quatre millions de réfugiés palestiniens éparpillés dans la région, dont près de 1,1 million vivent à Gaza. Preuve de son intransigeance, le mouvement a ainsi tout bonnement interdit la tenue de manifestations de soutien à l’initiative onusienne dans la bande.

Le Hamas divisé

"Cette interdiction vise uniquement à éviter les tensions entre partisans du Hamas et du Fatah, pour ne pas mettre à mal la stabilité à l’intérieur de Gaza", confie au Point.fr le membre du Hamas Ahmed Youssef, ex-conseiller du Premier ministre Ismaël Haniyeh. Cet ancien député délégué aux Affaires étrangères a fait sensation dimanche en se prononçant en faveur de la démarche de Mahmoud Abbas à l’ONU. "De mon point de vue personnel, je suis d’accord avec cette initiative, qui est un pas dans la bonne direction", explique-t-il. "Nous devions déjà obtenir un État en 1999, à l’issue des accords d’Oslo, mais les promesses faites aux Palestiniens n’avaient pas été tenues", estime Ahmed Youssef, convaincu que le chef de l’Autorité palestinienne reviendra de New York "avec quelque chose" même s’il regrette profondément qu’il n’ait pas consulté le Hamas avant son départ.

"Au-delà du courant radical, intransigeant sur la "Palestine historique", il existe au sein de l’organisation islamiste un mouvement plus modéré et pragmatique", analyse Julien Salingue. "Depuis sa victoire aux élections législatives de 2006, la stratégie du Hamas consiste à apparaître comme un interlocuteur crédible dans le champ politique palestinien et à être reconnu sur le plan international." C’est d’ailleurs cette ambition qui a amené à plusieurs reprises ses dirigeants à reconnaître indirectement Israël en acceptant, à titre provisoire, l’idée de deux États.

"Le Hamas n’est pas opposé aux négociations, insiste Ahmed Youssef. Il s’oppose simplement à vingt années continues de négociations infructueuses, qui n’ont mené qu’à la confiscation de la plupart des terres stratégiques de Cisjordanie et à l’installation dans notre futur État d’un demi-million de colons."

Messages

  • Plus de 1600 Palestiniens emprisonnés en Israël sont en grève de la faim. Soit un détenu sur 3. Parmi eux, Thaer Halahleh ne s’alimente plus depuis 74 jours. Il risque de mourir à tout instant.

    “Son médecin lui a dit que sa vie était imminemment menacée et qu’il pouvait décéder d’une minute à l’autre”, explique Anat Litvin de l’ONG Médecins pour les droits de l’Homme. “Ce qui est vraiment inquiétant, c’est qu’il lui a répondu qu’il ne voulait pas être secouru s’il perdait connaissance. Il refuse d‘être réanimé”.

    En Cisjordanie, les affrontements se multiplient entre jeunes Palestiniens et forces de sécurité israéliennes. L’Etat Hébreu est pressé de trouver une solution par les organisations internationales.

  • Le virus découvert par Kaspersky au Proche-Orient est considéré comme le plus puissant de l’histoire du cyber-espionnage.

    Lors de la découverte du virus, considéré comme extrêmement puissant, Kaspersky avait souligné la complexité inédite du programme, laissant entendre que seul un État ou un groupe d’États pouvaient être à l’origine de sa création.

    « Il est peu vraisemblable qu’un individu ou même une compagnie privée puisse investir autant de temps et d’argent dans une telle initiative. Ce doit être l’œuvre d’un gouvernement » a ainsi précisé Ilan Froimovitch, ingénieur de Kaspersky en Israël, à l’AFP.

    Une dépêche AFP semble accréditer cette thèse. Elle rapporte les propos de Moshé Yaalon, ministre israélien des Affaires stratégiques et vice-premier ministre : « Il est justifié, pour quiconque considère la menace iranienne comme une menace significative, de prendre différentes mesures, y compris [Flame], pour la stopper ».

    Ces propos, tenus au micro de la radio militaire israélienne, attisent sur la toile les nombreuses spéculations qui font d’Israël l’instigateur du virus. afin de combattre les ambitions nucléaires de l’Iran.

    Rappelons que Kaspersky vient en effet de mettre à jour au Proche-Orient un virus considéré comme la troisième arme informatique la plus sophistiquée après "Stuxnet" qui avait attaqué les installations nucléaire iraniennes en 2010.

    Baptisé Flame, il serait en activité depuis plus de cinq ans dans plusieurs milliers de PC Windows de la région, notamment en Iran et dans la région israélo-palestinienne et dans quelques machines en Amérique du Nord.

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