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Quoi de neuf à Disneyland Resort Paris ?

jeudi 29 décembre 2011

Les coulisses de Disneyland

Quoi de neuf à Disneyland Resort Paris ?

Suicides de salariés à Disneyland, ce monde merveilleux...

La terreur de la tour Disney

Quinze jours après son accident à Disneyland Paris, Bautista Riera, le petit argentin de 13 ans est toujours interné à l’hôpital Necker. Souffrant d’une importante contusion médullaire et osseuse son arrivée, il a été placé sous assistance respiratoire. Il a eu quelques problèmes : une pneumonie et il a subi une trachéotomie”, a déclaré Mme Ferreira à Radio Continental. “L’affection pulmonaire va mieux. L’impact (subi au cours d’une des attractions) a eu pour conséquence une immobilité des jambes et bras et a perturbé sa respiration”, a-t-elle ajouté depuis Paris. Le 23 novembre, Bautista et ses parents font trois attractions dans le parc, dont la Tour de la Terreur. Ouverte en 2007, cette attraction offre en une chute libre dans un ascenseur. A sa sortie de la Tour, l’enfant se dit "ravi" selon son père et monte à bord d’un autre manège. C’est alors qu’il se sent mal. Son père se rapproche alors d’un agent du parc qui le renvoie alors vers le centre de soin le plus proche. Sur place, le médecin constate des symptômes neurologiques et conseille aux parents, compte tenu du jeune âge de l’enfant, de faire appeler une ambulance pour l’hôpital.

Si on ne peut pas dire que l’on sait ce qui s’est passé exactement, on peut dire que Disney a des soutiens indéfectibles : Préfet de Seine-Saint-Denis : "si la préfecture n’a eu aucune notification d’incident, vous devriez faire attention avant d’écrire quelque chose"….

On se souvient qu’en octobre 2011, le train de la mine avait causé un grave accident sur lequel la lumière n’a pas été faite clairement. Deux wagons du train de la mine avaient déraillé alors qu’une trentaine de personnes étaient à bord.

Quelques questions

Mais est-ce vraiment la vérité que la sécurité des installations est assurée ? Rien n’est moins sûr....

Tout d’abord est-il normal qu’une simple attraction doive être vérifiée par des inspecteurs de l’Etat alors que Disney a le droit de nommer ses propres inspecteurs en interne ?

Est-il normal que les moyens mis pour l’entretien et les contrôles soit sans cesse en diminution ?

Est-il normal que tous les accidents soient étouffés ?

Est-il normal que des pressions soient exercées sur les salariés pour qu’aucun problème ne filtre à l’extérieur, sous peine de licenciement ?

Est-il normal que Disney s’autorise à fixer elle-même les normes de sécurité à respecter et les change quand cela lui chante ?

Est-il normal qu’il n’y ait aucun contrôle de l’Etat alors que ce dernier offre des sommes colossales et des grands moyens (en particulier en termes de transports notamment via les autoroutes, la SNCF, de construction avec aides étatiques, de terrains, aide à la formation, aide à l’embauche, impôts, etc...) à cette entreprise qui est le plus grand trust de la région parisienne ?

Le coût pour l’État

Il s’est élevé à :

* un milliard de FRF pour la prise en charge des infrastructures périphériques jugées nécessaires par Disney ; * un milliard de FRF pour la gare du RER. Si la fréquentation ne répond pas aux prévisions, Disney s’engage uniquement à verser une indemnité destinée à financer la promotion du parc ; * un milliard de FRF de subvention indirecte sous forme de baisse sur le taux du prêt consenti par la Caisse des dépôts et consignations.

Et cela n’a été que le coût de lancement....

Cependant, ces subventions à l’implantation ont été amorties en quelques années seulement grâce aux rentrées de TVA que le parc d’attraction a générées, notamment du fait de visiteurs étrangers.

La remise en cause du droit public

Un statut juridique particulier a été accordé au parc : la convention liant la France à Disney prévoit que, en cas de litige entre les parties, les tribunaux administratifs ne seront pas compétents. Les Américains estimaient que le Conseil d’État étant une structure étatique, il ne pourrait pas être indépendant et serait à la fois juge et partie. Il a donc été convenu que, dans ce cas, une procédure d’arbitrage international serait mise en place, comme si la France et Euro Disney étaient des entités de même rang. Il a donc fallu voter un texte particulier en ce sens.

Est-il exact qu’il y ait très peu d’accidents à Disney ou est-ce que la plupart sont effacés ou oubliés ?

Dans l’accident de 2003 sur le fameux "train de la mine", la faute est due à un mauvais entretien de l’attraction, consécutive à la politique de réduction des coûts lancée par Paul Pressler. Ce dernier ayant quitté la société avant l’accident, il ne fût pas directement mis en cause ni mis en examen par la justice. L’attraction fût fermée pendant huit mois ainsi que celle située au Japon, pour vérification.

Et la liste est longue…

Le 5 septembre 2003, un jeune homme a été tué dans la version de Disneyland de l’attraction. Suite au montage incorrect d’une roue de guidage de la locomotive (qui n’est qu’un élément décoratif), une réaction en chaîne conduisit au découplage de celle-ci du reste du train. Le premier wagon passa ainsi sous l’arrière de la locomotive et Marcello Torres, 22 ans, assis au premier rang du côté droit, fut tué sur le coup. Il y eut également une dizaine de blessés.

L’accident était dû à un mauvais entretien de l’attraction, consécutif à la politique de réduction des coûts lancée par Paul Pressler. Ce dernier ayant quitté la société avant l’accident, il ne fut pas directement mis en cause ni mis en examen par la justice.

L’attraction fut fermée pendant huit mois ainsi que celle située au Japon, pour vérification.

Le 3 avril 2004, moins d’une semaine après la réouverture, pendant une manœuvre de ré-initialisation de l’attraction suite à un arrêt d’urgence, une erreur humaine provoqua la collision de deux trains alors entièrement vides.

Le 8 juillet 2004, trois mois après, toujours suite à une erreur humaine, le même type d’accident survint entre deux trains, dont l’un était à l’arrêt, prêt à partir, et un autre finissait l’attraction. Aucune victime ne fut à déplorer, en dehors que quelques commotions légères. Mais le nouveau président des parcs Disney dut revenir à la politique d’entretien précédant celle instaurée par Paul Pressler et qui datait de Walt Disney.

Le 25 avril 2011, un accident est survenu a Disneyland Paris (au niveau du lift C). Un morceau de fibre de verre et de bois est tombé en milieu d’après-midi sur un wagon, touchant un homme de 38 ans, et blessant quatre autres personnes. L’attraction est rouverte le samedi 21 mai 2011, un mois après l’accident. Cependant, certains effets de l’attraction sont retirés provisoirement.

Le 27 octobre 2011, un nouvel incident survient à Disneyland Paris, deux wagons en tête d’un train ont déraillé à faible vitesse faisant deux blessés légers. L’attraction est rouverte le lundi 31 octobre 2011.


« On a évité la catastrophe »
(Président de la république)
On va droit à la Kata-strophe (ce que pensent beaucoup de salariés de Disney)

A force d’économie, de restructuration, de pression sur les salariés, de sous effectifs, de vétusté du matériel, et de remplacement de pièces à la va vite. A force de supprimer des compétences techniques, de réduire les équipes ou de ne former personne correctement par manque d’encadrement. A force de faire l’inverse de ce qu’il faudrait, on se posait toujours la question : « mais que cherche-t-il ? Les accidents ? »

Eh bien, ce n’est que le début, car rien n’est fait pour enrayer ce cercle de la dégradation de tous les secteurs de Disney, dont la maintenance !

La direction cherche-t-elle le clash ?

De l’extérieur, on peut penser que la direction investit de gros moyens pour entretenir les parcs et construire de nouvelles attractions. Disney est une grosse machine, fait beaucoup d’argent, rempli ses hôtels, magasins et parcs tout en satisfaisant pleinement ses actionnaires petits et grands... pour l’instant. Mais ce constat ne tient pas longtemps quand on y regarde de près. Une attraction comme Crush Coaster n’est pas conçue pour tourner aux cadences d’un parc d’attraction comme Disney ; résultat, depuis le début, des pannes en série et beaucoup de casse. Pour les autres, les matériaux fatiguent et la maintenance préventive se transforme en intervention au coup-par-coup, faute de personnel ou de maintenance structurelle importante jamais réalisée. Et puis il y a les restructurations internes qui ont dégoutté les personnels ou simplement forcé à la démission des professionnels compétents, quand ils n’ont pas été simplement remercié d’office !

Alors tout ça pourquoi ? Le parc Eurodisney ne serait plus assez rentable ? Car rentable il l’est mais pour les financiers on connaît la musique. Ils en veulent toujours plus et surtout en ce moment, la spéculation se fait sur la chute des entreprises.

Question à cent balles

Quelle est l’entreprise où 13.000 salariés sur un même site sont payés au lance-pierre, font des deux heures de route pour aller au travail, sont maltraités par des managers qui se prennent pour le bon dieu et n’ont aucune augmentation face à l’inflation galopante ? C’est Eurodisney !

Blabla de direction : quel talent !

Les réformistes, collaborationnistes, syndicalistes d’accompagnement de tous poils étaient satisfaits de « Talent d’équipe », un nouveau projet de contrat social initié par l’entreprise où l’implication, le respect de la parole donnée et des engagements pris ainsi que la responsabilisation des différents acteurs d’entreprise et blabla et blabla... Manque de chance, la Direction Générale a tout de suite montré en termes de salaire et de prime qu’elle était a seule à ne s’engager à.. rien !

Le palace « Le Ritz » a trouvé l’excuse pour licencier

Plus de 350 salariés ont appris la nouvelle par les médias et le patron lui a justifié la fermeture de l’hôtel parisien, par des travaux pendant 2 ans minimum ! PSA Citroën, lui, a carrément dit qu’il anticipait la chute de l’économie, et donc qu’il allait fermer des usines, des bureaux, etc. Pour commencer c’est 6500 suppressions de postes, le mot licenciement étant tabou dans l’automobile car le gouvernement leur a « prêté » des milliards. En réalité, les États subventionnent actuellement toute l’économie capitaliste et cela à fond perdu !

PEE : Perdre ses Économies en Épargnant

Ces derniers temps, la direction ne communique plus beaucoup sur le PEE, bizarre ? Eurodisney avait fait confiance à la BNP pour placer nos économies... BNP : vous savez ? cette banque qui a plongé la Grèce, et d’autres pays dans un abîme de dettes. Aux USA, les travailleurs ont perdu leur salaire, leur retraite, leur assurance-santé, leur emploi, grâce à ce système de placement dans la finance. En France c’est le même système et les mêmes effets ne sont qu’une question de temps.

Mêmes méthodes, mêmes combats !

A Eurest, les salariés entendent la même musique tous les ans : des promesses aux entretiens individuels et des effets d’annonce pour des augmentations (ou autre chose) qui payent à peine l’augmentation du carburant. En fait, ces pratiques des ressources « humaines » sont, comme à Disney, un moyen de faire accepter individuellement les bas salaires. Nous sommes, intérimaires, sous traitants, ou Disney, tous sur le même bateau et si on veut vraiment que nos patrons arrêtent leur cinéma, il va falloir unir nos forces, nos assemblées, et nos revendications.

La pommade, ça ne coûte pas cher.

Les femmes sont la préoccupation de la direction, selon un Backtage du mois de septembre. Pourquoi avoir besoin de le dire ? Faire parler des chiffres, c’est facile, et ça coûte moins cher que payer un salaire équivalent quel que soit le sexe : à travail égal, salaire égal : c’est pourtant simple !

Trahison ou cinéma ?

A quoi ça sert de dénoncer le non versement d’une prime d’intéressement, alors que les syndicats n’ont rien fait (à part une pétition sans plus) pour empêcher la suppression de celle de fin d’année ? Pour « augmenter notre pouvoir d’achat », il faut d’abord commencer par ne pas le baisser. La direction se moque de nous en nous disant qu’elle se préoccupe de notre pouvoir d’achat, alors qu’elle nous supprime 100 euros brut. Le voleur qui se fait passer pour le curé, c’est censé nous faire rire ?

Parlons en du pouvoir d’achat !

La direction fait croire que la solution consiste à augmenter de 30 ou 40 euros net nos salaires de base, c’est à dire qu’elle choisit de privilégier les salaires et pas les « compléments » comme les primes : on croit rêver !!

Ce ne sont pas les salariés qui ont réclamé d’être payé avec des primes, ni de faire des nuits, des travaux salissants, etc...

Nous venons chercher un salaire et les conditions de travail, c’est le patron qui les impose.

Aujourd’hui 30 ou 40 euros ne sont pas une fleur ! Tout augmente, et 30 euros cela correspond à la hausse des prix de l’essence, et donc le reste c’est pour notre pomme. Les factures ne se contentent pas de beaux discours, alors Disney doit payer et arrêter de nous escroquer.

Ce que Disney a à cacher…

Grande nervosité à l’état-major d’Euro Disney Associés, exploitant le parc Disneyland Paris. La direction invite de manière pressante les salariés du parc à ne plus parler aux journalistes. Dans un courrier interne du 24 novembre dernier (reproduit en intégralité ci-dessous), Karine Raynaud, présidente du Comité d’Entreprise et en charge des relations sociales chez Disneyland Paris, s’insurge contre la publication de l’audit confidentiel décrivant les conditions de travail chez Disney – révélé sur OWNI le 22 novembre. Et menace les salariés vaguement sensibles à la liberté d’expression qui confieraient à la presse quelques secrets sur les coulisses de Disneyland Paris.

Deux délégués syndicaux de Force ouvrière (FO) à Disneyland Paris ont été mis en examen le 19 avril et le 2 mai pour diffamation à l’encontre de la direction du parc d’attraction, dans l’affaire de suicides de salariés en 2010.

Ces mises en examen font suite à trois plaintes de Disneyland Paris en tant que personne morale ainsi que deux responsables, a confirmé une source proche de l’enquête, relevant que "la justice a eu à se prononcer sur les suicides à deux reprises et (...) elle avait conclu très clairement qu’il n’y avait pas de lien entre les suicides et l’entreprise".

Contactée par l’AFP, la direction de Disneyland Paris n’a pas souhaité "commenter une enquête en cours".

Dans un communiqué, FO "se réjouit d’ores et déjà d’une telle situation car enfin il pourra s’exprimer publiquement et librement devant la justice et devant tout le monde". Le syndicat, qui reconnaît avoir "écrit et publié les textes sur la vague de suicides à Eurodisney en 2010(...), promet de faire" éclater la vérité au grand jour".

Deux salariés du parc d’attraction s’étaient donné la mort en 2010 et un troisième avait tenté de se suicider après l’annonce de son licenciement. Des syndicats avaient dénoncé "la souffrance au travail", tandis que la direction avait fustigé "une instrumentalisation du drame".

Disneyland avait ensuite promis le "renforcement du dispositif de vigilance et d’action en faveur du bien-être des salariés sur leur lieu de travail". Bla,bla...

Disneyland Paris, loin d’être le pays des merveilles pour ses salariés

Loin d’être anecdotique, l’histoire de Gérard Ravenet révèle un monde du travail, cruel, négligé et sans scrupule. Cet ancien cascadeur, qui a travaillé près de cinq ans pour le pays de Mickey, en veut à la firme et lui reproche nombre de choses : harcèlement moral et sexuel, licenciement abusif, conditions de sécurité proches de zéro.

Deux tribunaux ont déjà reconnu que cet ex-salarié Disney avait été victime d’humiliation sexuelle. Mais, Gérard Ravenet se bat toujours pour qu’on lui reconnaisse son licenciement abusif et son handicap. Retour sur le parcours de ce salarié, mis en sursis par Disneyland Paris.

Depuis 2002, Gérard était chef d’équipe des cascadeurs de Disney. Son job ? Organiser et encadrer les grands shows pour que les 12 000 spectateurs quotidiens repartent des étoiles plein les yeux. Mais derrière ce joli décor, les choses vont très vite se fissurer.

La justice reconnaît le harcèlement moral et sexuel

En 2006, Gérard Ravenet dénonce le comportement de sa supérieure et se plaint d’harcèlement moral et sexuel. Selon le cascadeur (et comme l’indiquent les attestations judiciaires de certains de ses collègues- voir ci-contre), sa manager l’aurait d’abord invité un week-end complet en dehors de ses heures de travail, au Parc du Puy-du-Fou, pour s’inspirer de la concurrence. Malgré ses refus récurrents, la supérieure aurait insisté régulièrement pour inviter Gérard à « boire un verre chez elle », ou pour « passer Noël ». Il ne prête pas véritablement attention à ce comportement, jusqu’à ce que, comme le raconte l’ex-employé de Disney, les choses dérapent en août 2006 :

« Ce jour là, je suis arrivé sur mon lieu de travail en découvrant près de 80 photos de moi torse nu, dispersées un peu partout. C’était une photo que quelqu’un était allé chercher sur un blog de moto car je suis passionné par ce sport. J’ai cru au début à une mauvaise blague, alors je n’ai rien fait. Puis les jours ont passé, les photos sont devenues de plus en plus nombreuses à circuler dans le service et portaient des inscriptions dégradantes : des propos homophobes et des insultes y étaient inscrits, des seringues dessinées au niveau de mes bras, etc.

J’ai su que ma manager était derrière tout ça, ou tout du moins qu’elle était complice, lorsque je suis rentré dans son bureau et que j’ai vu affichée au dessus, une photo de moi avec un sexe dessiné sur ma tête. J’ai sollicité plusieurs responsables des ressources humaines qui m’ont dit que c’était à moi de retirer les photos. Une personne de ma hiérarchie l’a finalement fait et j’ai porté plainte peu de temps après. »

Ses accusations seront d’ailleurs confirmées deux fois par la justice (voir ci-contre) :

« Le harcèlement sexuel et moral sont établis en l’absence de réaction de la responsable hiérarchique, qui aurait dû ne pas participer aux faits et faire procéder plus rapidement au retrait desdites photos portant des annotations de mauvais goût et blessantes pour l’intéressé et en rechercher les auteurs… »

Contactée, la direction de la communication de Disney déclare ne pas vouloir commenter une affaire qui est en cours de jugement. Un des responsables de la communication tient tout de même à soulever certains points :

« Je tiens à rappeler qu’une plainte pénale a été déposée par Gérard Ravenet à l’encontre de sa supérieure et qu’elle a été classée sans suite le 12 juillet 2007. Cela signifie donc que Disney a été condamnée en tant que personne morale pour harcèlement, mais qu’aucun élément ne permettait de condamner la supérieure hiérarchique de monsieur Ravenet. »

Et si la Cour de Cassation confirmait les jugements précédents, la supérieure en question resterait-elle dans l’entreprise ? Le responsable de la communication reste très prudent et assure que la question se posera en temps voulu :

« Dans le passé l’entreprise a eu coeur de prendre les meilleurs décisions, la question se posera lorsque la Cour aura tranché. »

Du harcèlement au licenciement

En décembre 2006, Gérard reçoit une lettre de licenciement pour cause réelle et sérieuse signée de la main de sa supérieure avec qui il a refusé de « passer Noël ».

Elle l’accuse d’avoir eu « le 20 novembre 2006 un comportement inadmissible et fautif puisque, à la suite du refus de deux membres de son équipe d’échanger un jour de repos avec lui, il les a insultés, il a dénigré son emploi, puis de rage, il est parti en donnant un coup de poing dans le bureau (…) ».

Gérard récuse en parti les faits et sera d’ailleurs soutenu encore une fois par la justice qui a établi que la partie adverse a fourni des témoignages inexacts :

« Il est reproché à Monsieur T… (Témoin pour Disney) d’avoir attesté faussement d’avoir entendu Monsieur Ravenet ouvrir, refermer et donner un coup de poing dans son casier, puis d’avoir donné un coup de pied dans la porte en partant… »

Un employé avouera même plus tard avoir menti lors de son témoignage après avoir reçu des pressions de l’employeur Disney et expliquera les raisons de son mensonge :

« Atteste en qualité de cascadeur avoir rédigé une attestation (…) au Chef d’équipe : à Moteurs action Disneyland contre Monsieur Gérard Ravenet .(…) Je me suis vu dans l’obligation d’accepter étant donné que Monsieur X est mon supérieur hiérarchique et que je ne voulais pas de problèmes à mon travail. »

Gérard est catégorique :

« J’ai la certitude que ma supérieure a voulu me faire payer tous mes refus. »

Disney et le salarié, c’est « la baleine face au petit poisson »

L’ex-salarié, en procédure contre Disney depuis 2006 est exaspéré de la lenteur et des retours en arrière de la justice. L’entreprise a selon Gérard Ravenet, essayé d’éviter un procès, mais il déclare avoir refusé l’argent que lui proposait la firme :

« Disney, lors de la période de conciliation devant les Prud’hommes et avant que je poursuive le procès, m’a proposé 15 000 euros pour que je ne les attaque pas. J’ai refusé qu’ils m’achètent en leur disant qu’il manquait un zéro. »

Confus, le responsable de la communication assure que cet accord n’a jamais été proposé :

« Cela aurait pu être fait en amont, mais après m’être renseigné avec l’équipe juridique, je vous assure que c’est faux, et cela aurait de toute façon été couché par écrit. »

En première instance de 2008, le Conseil des Prud’hommes de Meaux avait en effet, condamné la société Eurodisney à payer plus de 100 000 eurosd’amende à Monsieur Ravenet :

57 900 euros à titre d’indemnités pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.
50 000 euros à titre de dommages et intérêts pour préjudice moral lié au harcèlement moral et sexuel

Sauf que le 15 juin 2010, la cour d’appel de Paris décide d’infirmer partiellement le premier jugement et déclare que le licenciement n’est pas abusif. Elle diminue également la condamnation de Disney qui est condamné à payer 15 000 euros en tout et pour tout contre le préjudice moral et sexuel de Gérard.

Il s’est tout de même pourvu en cassation pour que la justice reconsidère son licenciement :

« Il est invraisemblable que l’on reconnaisse le harcèlement moral et sexuel mais que l’on estime que mon licenciement n’est pas abusif. »

Pour l’ancien cascadeur, on est exactement dans la stratégie de Disney, avec deux personnages, « la baleine face au petit poisson » :

« C’est ce que cherche Disney et d’ailleurs pas qu’avec moi mais avec beaucoup d’autres salariés qu’ils licencient sans raison. Ils cherchent l’épuisement moral, physique et financier. Aujourd’hui je me bats pour ne pas perdre le combat, j’emprunte pour pouvoir payer les frais de justice, et je passe mes journées chez le médecin, chez des experts, j’ai rendez-vous avec des syndicats… pour qu’un jour je puisse faire valoir mes droits.

Le problème c’est que la plupart des employés qui se font licencier ne s’obstinent pas et passent vite à autre chose. Ils savent qu’ils n’ont pas les moyens financiers et que le temps passé contre Disney, c’est du temps perdu pour trouver un autre emploi. »

Des conditions de sécurité « inadaptées »

La gestion contestable du personnel n’est pas le seul reproche de Gérard à l’encontre de Disney.

Les cascadeurs sont exposés à des dangers lors de chaque show : courses de voiture, explosions, hommes qui prennent feu, représentent à chaque fois une prise de risque pour les employés. Sauf que selon certains éléments, il apparaît clairement que Disney n’était parfois pas très attentif à la sécurité de ses salariés.

Le 21 septembre 2006, Gérard Ravenet encadre le spectacle de la torche humaine : un homme en combinaison est entièrement enflammé pendant quelques secondes jusqu’à ce que Gérard et son équipe le couche au sol pour l’éteindre. Mais ce jour là, rien ne se passe comme prévu. Un retour de flamme brûle les lunettes de soleil de Gérard qui depuis a sa cornée altérée.

Le bilan médical est sans appel pour l’ancien salarié :

« Il y a altération définitive du film lacrymal due à l’exposition de chaleur. »

Depuis, Gérard Ravenet ne peut pas s’exposer au soleil, doit protéger ses yeux du vent et doit appliquer un gel chaque jour pour éviter que son état empire.

L’absence de protection auditive lors des spectacles a aussi provoqué de sérieux dégâts puisque Gérard Ravenet a perdu 50 décibels depuis son entrée chez Disney, qu’il doit corriger par le port d’un appareil. Il souffre également d’un traumatisme du genou avec atteinte ligamentaire et d’une sciatique avec hernie discale.

Il considère que tout cela aurait pu être évité si son employeur avait respecté les règles élémentaires de sécurité :

« Nous n’avions pas de lunette de protection malgré notre contact quotidien avec les flammes. Les lunettes que je portais étaient des lunettes personnelles. De plus, nous n’avions pas de casque qui protégeait nos deux oreilles, et nos combinaisons n’étaient pas adaptées aux chocs que l’on subissait. Je ne parle même pas de la pollution qui se dégageait à chaque show et qui m’oblige aujourd’hui à devoir faire des examens pulmonaires. »

D’ailleurs, un rapport médical n’exclue pas le lien entre ses problèmes pulmonaires et "l’exposition répétée à respirer des particules pneumatiques et des fumées nocives pour les bronches".

Comme nous pouvons le constater sur la photo ci-contre, les encadrants cascadeurs ne portaient pas de lunettes de protection.

Gérard espère que son handicap sera reconnu par le tribunal de la sécurité sociale qui doit se prononcer au mois de septembre.

Le responsable de communication met aussi en doute les accusations de l’ancien cascadeur et estime en off, que Disney n’est pas responsable des lésions irréversibles qu’a subit M. Ravenet :

« Monsieur Ravenet a saisit le tribunal de sécurité sociale en février 2010 pour que celui-ci statue sur le lien entre son accident de travail et notre entreprise. Mais pourquoi l’avoir saisit aussi tard pour des faits qui se sont déroulés en 2006 ? »

Et va même jusqu’à mettre en cause monsieur Ravenet :

« Si vous regardez dans le rapport de l’accident du travail, vous verrez par vous même que s’il y a des éléments brûlés de Ravenet, ce sont des éléments que portaient cet employé. »

Le responsable tient à préciser qu’il niera avoir tenu ces propos. Pourtant, si des éléments de monsieur Ravenet ont bien été brûlés, (ses lunettes de soleil), c’est parce que comme le prétend l’ancien cascadeur : « nous n’avions aucune protection, je n’avais donc que des lunettes solaires pour me protéger. »

Enfin, Gérard Ravenet tient à expliquer pourquoi il a saisit le tribunal de sécurité sociale seulement en février 2010 pour des faits remontant à 2006 :

"Mon avocate a demandé devant les prud’homnes et la Cour d’appel, la somme de 100 000 euros pour préjudice médical. L’avocat de Disney a indiqué que ces tribunaux n’avaient pas les compétences requises pour juger ce type de procédure et qu’il fallait que je me retourne vers les instances concernées . Chose faite à ce jour."

L’histoire de ce cascadeur, illustratrice du fonctionnement général de Disney

Les faits dont se dit victime Gérard et qui ont été condamnés par la justice à deux reprises, n’étonnent aucune personne interrogée par Acturevue.

Le bilan social de l’année 2010 à Disney confirme en effet un nombre important d’accidents du travail avec un taux de fréquence de 70,65% (contre 62,97% en 2009) supérieur à celui du Bâtiment et Travaux Publics (50,2%).

Selon un des porte-parole du syndicat Force ouvrière de Disney, certains métiers sont particulièrement exposés (milieu du spectacle, restauration), sans que la direction n’y prête véritablement attention :

« En ce moment il y a un spectacle équestre, et nous savons qu’il y a beaucoup d’accidents. Dans la restauration il y a également énormément de troubles musculaires, mais rien n’est engagé pour limiter ces risques. »

L’inspection du travail en charge du site Eurodisney, contactée à onze reprises par téléphone, n’a toujours pas souhaité répondre à nos questions.

David Perrotin

la suite

Messages

  • "L’inspection du travail en charge du site Eurodisney, contactée à onze reprises par téléphone, n’a toujours pas souhaité répondre à nos questions."

    Besoin de rien...alors adressez vous à l’inspection du travail, M.Beaulieu par exemple, et n’attendez pas de réponses.....à chaque coup on gagne ! ou plutôt on perd son temps.

    Mais comme on dit les écrits restent , donc il faut quand même ne pas les laisser tranquille.

  • Après huit mois de bras de fer judiciaire, les élus du CHSCT d’Euro Disney ont obtenu gain de cause : il y aura bien une expertise indépendante de la maintenance des attractions dans les parcs de loisirs.
    Une expertise indépendante de la maintenance des attractions sera finalement menée à Disneyland Paris. Après un feuilleton juridique de huit mois, la cour d’appel de Paris a annulé hier l’ordonnance du juge des référés de Meaux et demandé « la mise en œuvre d’une expertise […] immédiate à raison d’un risque grave » visant les salariés.
    Dans son arrêt, le juge estime que le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) des services techniques d’Euro Disney a caractérisé « de façon suffisamment claire et précise les différentes circonstances lui ayant permis de constater objectivement l’émergence d’un risque aggravé […] concernant les salariés […] » et que « l’importance de l’accidentologie dans l’établissement participe précisément de la constatation d’un risque grave dont justement l’expertise aura pour objet de vérifier la validité ».

    Euro Disney devra en outre verser 3000 € de frais de justice au CHSCT.

  • Ci dessous le tract de la CFDT eurodisney appelant à un rassemblement sur le temps de pause, ou au choix ..un débrayage pour les autres.

    "INCOMPREHENSION DES REALITES OPERATIONNELLES
    POLITIQUE DE L’AUTRUCHE, TOUR D’IVOIRE, ...

    La Direction Générale reste sourde aux interpellations, aux messages d’alertes,aux souffrances opérationnelles et aux propositions des Partenaires Sociaux.
    Dans -le cadre des festivités du 20ème anniversaire, l’organisation opérationnelle du parc et hôtels va être totalement chamboulée à compter de ce mois d’avril 2012 (et ce pour une durée minimum de 6 mois !) avec notamment l’extension des horaires du parc. « Dreams », certes … mais pas pour tous …

    Or, cela va entraîner sur tous les secteurs opérationnels et supports parc et hôtels un changement d’organisation dans le travail au quotidien … et de facto impacter fortement la vie privée de tout un chacun. « Cauchemar » …

    Les élus du Comité d’Entreprise, réunis à nouveau voilà quelques jours dans le cadre de ce
    projet de modification importante des conditions de travail des salariés opérationnels, ont
    rejeté unanimement, par 13 voix contre et 2 abstentions, ce projet unilatéralement élaboré par la Direction.

    Malgré cette session de rattrapage (le point avait été reporté une première fois) et la présence des Directeurs opérationnels et du Vice-Président (venu très certainement épauler et défendre ce qui ne pouvait l’être … ), rhétorique et théorie décalées auront prévalu face aux pragmatismes, aux arguments et demandes d’élus compétents qui, fin connaisseurs des réalités opérationnelles, ont mis en défaut le projet d’une Direction visiblement concentrée à vouloir maintenir ses privilèges en première intention.

    Unanimement, toutes Organisations Syndicales confondues, élus et Représentants Syndicaux, dans un débat serein et enlevé, ont alerté des conséquences sociales dramatiques de ce projet succinctement élaboré, une attitude désinvolte même, alors que plus de 4 500 salariés vont être impactés.

    « C’est noté, nous étudierons, c’est à voir » et quelques autres formules à l’identique.
    Des réponses ( des non réponses oui ! ) qu’aucun élus du Comité d’Entreprise ne se peut de restituer aux salariés inquiets de savoir ce que sera leur quotidien des 6 mois à venir.
    Rien. Rien, sur les transports, le logement, les salaires, les promotions, les congés payés,
    les plannings, les effectifs, le recrutement, la restauration, ...bref, la vie au quotidien du castmember opérationnel bien loin de l’opulence de ceux qui veulent vous l’imposer.

    1% et c’est tout proposé comme seule augmentation de salaire ! Inacceptable !

    Force est de constater que face à une Direction sourde et insensible
    aux légitimes revendications des salariés, aux demandes renouvelées d’amélioration des
    conditions de travail (staff, planification, … ), mais aussi suite au retour positif et aux
    sollicitations d’actions après la diffusion de notre précédent tract,
    la CFDT Eurodisney appelle les salariés
    à se retrouver (sur votre temps de pause) et/ou à débrayer (annoncez-le à votre hiérarchie)
    le JEUDI 08 MARS entre 11h00 et 14h00 dans le hall d’Imaginations.

    LA CFDT EURODISNEY REVENDIQUE
    DES AUGMENTATIONS GENERALES DIRECTES DE SALAIRE
    ET UNE AMELIORATION PRAGMATIQUE DU POUVOIR D’ACHAT
    Augmentation de salaire pour tous de 5%

    Augmentation de la participation employeur sur la restauration

    Augmentation de la participation employeur du titre de transport

    Prise en charge des frais d’essence pour les salariés véhiculés par obligation
    (horaires tardifs/pas de transport en commun)

    Prise en compte du travail de nuit à partir de 21h comme le dit la loi

    Augmentation de la part employeur du montant de la mutuelle de base
    (proposition : 60% employeur/40% salarié)

    Prise en compte du travail du dimanche

    Prime spécifique « 20ème » anniversaire
    ...
    Imprimé par nos soins 29 février 2012
    La CFDT Eurodisney appelle l’ensemble des salariés et forces syndicales de l’entreprise à s’unir afin d’échanger et de peser sur la négociation salariale en cours Unis, nous serons plus forts à nous faire entendre.
    Unis et déterminés, nous serons en capacité d’imposer de meilleurs conditions de travail notamment dans le cadre de la nouvelle organisation opérationnelle liée au 20ème anniversaire.

    JEUDI 08 MARS 2012, mobilisons-nous !
    RDV entre 11h00 et 14h00 dans le hall d’Imaginations

  • La CFDT a t elle raison face à la direction ? Les conditions de travail se dégrade, oui et le risque de fermeture de beaucoup de service est réelle. Qui a donné raison à la direction de faire passer sa restructuration de 2008 ? Qui a démobilisé la lutte des techniciens qui s’y sont opposes ? (Sans vouloir élargir biensûr cette lutte qui avait commencé suite au menace de licenciement de 2 collègues) LES SYNDICATS dont la CFDT qui a signé les yeux fermés pour cette "réorganisation".

    Y a t il un problème spécifique en ce moment ? Pourquoi la CFDT choisit avec d’autres, comme la CGT, l’UNSA et FO d’agiter le chiffon rose ? Non ce qui se passe à Disney se passe dans toutes les entreprises de Métropole, des DOM TOM, et du monde. L’avenir est complètement incertain, Disney vit des subsides de l’Etat et des emprunts bancaires, Disney est dans le rouge au niveau mondial comme tous les trusts et à dèjà licencier des milliers de sous traitants, CDD, intérimaires en France, cadres maisons aux USA.
    La CFDT et la CGT choisit ce moment car le 20 eme anniversaire de l’ouverture d’Eurodisney est dans 1 mois. donc elle veut faire croire que les salariés sont en meilleurs posture pour faire pression. Les syndicats veulent faire croire qu’une partie (les opérationnels) des salariés sont vraiment lésés et si le conflit prend de l’ampleur, les syndicats diront que c’est la lutte des Disney car ils profitent de cette grande fête de Disney pour revendiquer. Mais la lutte, comme celle des aéroports en décembre 2011, ira dans le mur si nous écoutons les syndicats qui nous martèlent de regarder le bout de nos doigts de pied et de rester chacun dans son service, surtout de ne pas communiquer entre salariés de différent secteur ou entre CDI et CDD intérimaires et prestataires (de plus en plus nombreux).

    Peut on se fier aux syndicats et à la CFDT en particulier, qui dirige le CE, pour mener la lutte ?
    Non elle a fait croire qu’elle dénoncait les pratiques maffieuses de la CGT qui dirigeait avant elle le CE, ; mais elle se comporte pire qu’elle : restriction de la presse et des livres , harcèlement flagrant des salariés du CE, signature d’accord qui spolie les salariés, disparition de document du CE, accusation sans preuves et sanctions des salariés du CE, copinage avec la direction maffieuse de la CGT, signature de communiqué évacuant (avant toute enquête) les responsabilités de la direction dans des suicides de salariés qui eux mêmes étaient harcelés !

    Doit on croire au journée d’action, comme celle du 29 décembre 2009, quand la direction proposait 0% d’augmentation ? Non la direction sait d’avance qu’elle ne craint rien, car les syndicats nous promènent un peu à droite à gauche et hop c’est fini tout le monde rentre chez lui, circulez y a rien à attendre.

    Pour faire quoi ? avec qui et comment ? Même s’il y a un peu de monde, les syndicats peuvent mobiliser leur délégué (plus de 400) et faire croire avec quelques drapeaux syndicaux, à une agitation. Rien à voir avec les assemblées et la grève de septembre 2006 ou les grèvistes étaient pour beaucoup non syndiqués et ou les drapeaux syndicaux étaient tout à fait absent le 1er jour, mais ou les pancartes des grèvistes étaient elles clairs et nettes : "200 euros pour tous les salariés des parcs et hotels". Nous avons voté la grève à main levée , mais ce qui nous a manqué est une véritable organisation indépendante des grèvistes.

    Doit on faire confiance aux négociations et promesses des uns et des autres ?
    La CFDT et la CGT ont voté pour le dernier plan salaire qui supprimait une prime de fin d’année de 100euros en racontant qu’elles allaient négocier une bonne prime d’intéressement...raté sur toute la ligne et ces syndicats pleurent maintenant que la direction n’a pas respecté sa parole....
    C’est du cinéma, et les syndicats qui se font passer pour des victimes, n’en sont pas à leur coup d’essai. En 2006, la CGT signait (en étant à la tête du CE) pour une augmentation générale des salaires de 15Euros brut, et aussi un accord bis des 35H00 augmentant la flexibilité, et les amplitudes horaires journalières.

    Qu’est ce que proposent les syndicats comme revendications principales, une augmentation de 5% ou 4% pour l’UNSA.
    Donc les petits salaires vont se battre pour que les gros touchent plus qu’eux ?? On y croit vraiment au père noel !

  • Tous les autres syndicats ont boycotté ce rassemblement.

    LO et donc la section maintenance CGT, n’ont même pas informé ses adhérents de son existence.

    Quand on parle de bureaucratie, il suffit justement à tous les septiques des forums, de se pencher sur ce qui se passe au quotidien dans les boites !

    Mais quand on n’a pas envie de comprendre....

  • Disneyland Paris : le monde à l’envers, la CGT de l’entreprise demande aux salariés de ne pas faire grève .

    (article extrait du blog d’un militant syndicaliste : Cyril Lazaro, qui est venu à la CGT après FO, en 2010)

    Alors que toutes les organisations syndicales (sauf la CGT de l’entreprise et la CFE-CGC) appellent à faire grève, un nouveau pas vient d’être franchi.

    La CGT de l’entreprise avec ses 2 élus à la Fédération CGT du Commerce fait le tour du site pour appeler les salariés à ne pas faire grève.

    Disney a réalisé le plus grand tour de passe passe de toute son histoire en dévoyant totalement la CGT de l’entreprise de son but premier qui est la défense des salariés et en la mettant à son service.

    Je ne parlerai pas du nombre de salariés qui me disent leur désillusion sur ce syndicalisme maison, cette CGT de l’entreprise qui a réussi à avoir 2 élus à la Fédération CGT du Commerce.

    Comme me le disait un camarade, c’est à gerber !

    Néanmoins, nous ferons le travail à la place de ceux qui ont failli à leur mission et trahi les salariés.

    La CGT appellera et participera à la grève

    du 30 et du 31 mars 2012 à Disneyland Paris,

    n’en déplaise à la Direction qui semble jouer son va-tout sur ce coup là !

    Amitiés à tous et à toutes

    Cyril LAZARO

    Délégué du personnel CGT (rien à voir avec la CGT de l’entreprise)

    Ci dessous un article ou Cyril se présente lui même  :

    CGT Disney : "ne tirez pas sur Amadou, je suis derrière..." Cyril LAZARO

    Une liste n’a pas fini de faire courir des rumeurs et des commentaires pour les élections des représentants du personnel à Disneyland Paris. Il ne s’agit pas d’une liste pour le Comité d’Entreprise ou pour un poste de représentant du personnel titulaire. Pas du tout...

    A l’Hôtel New York, sur la liste des suppléants pour les délégués du personnel, nous trouvons au 2ème collège sur la liste CGT :

    1er suppléant, Amadou N’DIAYE (actuel secrétaire du Comité d’Entreprise et secrétaire de la CGT Disney)

    2ème suppléant, Cyril LAZARO (l’auteur de ce modeste blog)

    Comme vous pouvez le constater, nous ne sommes ni l’un ni l’autre sur un poste titulaire, nous avons encore trop à apprendre en matière de syndicalisme...

    Nos conceptions syndicales sont diamétralement opposées, Amadou privilégiant un syndicalisme d’adhérents, et moi, préférant un syndicalisme de lutte de classe.

    Nos buts respectifs n’ont absolument rien à voir : Amadou veut développer le syndicat CGT au sein de l’entreprise quitte à devoir faire des concessions, je refuse toute concession qui pourrait s’interpréter comme un recul pour les salariés.

    Nous sommes donc aux antipodes l’un de l’autre, mais sur une liste commune.

    Que je sois élu ou non ne changera rien dans ma vie quotidienne, alors que pour Amadou, il est important pour lui que les salariés reconnaissent le travail qu’il a accompli au Comité d’Entreprise.

    Nous avons cependant un point commun aujourd’hui, la Direction ne veut ni de l’un ni de l’autre, pour des raisons très différentes. Moi, parce que la Direction a déjà essayé de me virer et n’y est pas parvenue, Amadou parce qu’il est au coeur des malversations supposées au sein du Comité d’Entreprise et que cela fait une mauvaise publicité à l’Entreprise.

    En conclusion, Amadou et moi même sommes les bad boys à éliminer... et ça c’est un bon signe !

    Je ne sais pas si nous pourrons travailler ensemble dans l’avenir pour rénover le syndicalisme de Disneyland Paris, mais ne comptez pas sur moi pour abattre Amadou via ce modeste blog. Ce n’est pas mon combat !

    Le dossier du Comité d’Entreprise est entre les mains de la justice, il aurait déjà du être jugé deux fois, cela n’a pas été fait, la justice a même fait machine arrière, tout cela démontre bien que les choses ne sont pas aussi simplistes que l’on pourrait le croire ou que l’on voudrait nous le faire croire.

    Je prédis bien d’autres révélations dans les mois qui viennent sur le Comité d’Entreprise et ses dérives. Je rappelle que cela se produit depuis 1992, et que la Direction qui assure la présidence du Comité d’Entreprise et qui ne cesse de clamer qu’elle veille aux intérêts des salariés va apparaître de plus en plus impliquée par son inaction chronique dans un mode de fonctionnement qui régit en réalité les Relations Sociales de la Société. Je ne dis pas qu’elle est coupable ou responsable, que nenni, ne me faites pas dire ce que je ne dis pas, je dis que la Direction n’est pas une blanche colombe, c’est tout.

    Dans le même ordre d’idée, je suis partisan de la création d’un collectif de salariés qui se constituerait partie civile. Car au bout du bout, ceux qui se font carotter, ce sont bien les salariés.

    Comme le disait Amadou, lors du congrès de la CGT Disney, "vous savez ce que vous avez, vous ne savez pas ce que vous aurez".

    Et aujourd’hui je vous dis : "ne tirez pas sur Amadou, je suis derrière..."

    Cyril LAZARO

  • C est un debrayage et personne n a vu de delegues,ni d assemblee, ni de discussions entre salaries pour preparer cet arret de travail.

    La greve ne s improvise pas meme si elle est pleine d imprevu.

    Les syndicats veulent faire pression mais eviter la greve. Ils respectent tous les regles fixees par le patron et signent meme des suppressions de primes en feignant de croire au speech de la direction.

  • Vidéo : quand les syndicats de disney ne sont pas contents, ils organisent un concours de sifflets et une démonstration de faiblesse....

    Les salariés eux regardent ça de loin et cela ne ressemble donc en rien à une grève, comme en 2006, par exemple.

  • Robert Iger : 31,4 millions de dollars

    Le patron de Walt Disney a engrangé 31,4 millions de dollars en 2011, soit quelque 24 millions d’euros. La majorité de cette somme provient de son bonus, qui s’élève à plus de 15 millions de dollars. Ce New-Yorkais d’origine occupe cette fonction depuis 2005, et il a annoncé qu’il quitterait ce poste en 2015. En parallèle, il possède un siège au conseil d’administration d’Apple depuis la mort de Steve Jobs.

    24 millions Euros en 1 an = 2000 smic annuel.

    En ce moment, Disney utilise les médias français pour faire valoir le travail de ses salariès par le biais de reportage sur les conditions de travail revues et corrigées pour la TV.

    C’est soit disant la grande famille des "cast members", qui reconnait le PDG d’Eurodisney "ne gagne pas beaucoup mais a la sécurité de l’emploi".

    Vu le niveau de la crise, ce genre d’argument est illusoire.

    Pour la grande famille, cela ne leur arrache pas la bouche , car même les empereurs, les rois, n’avaient autant de richesses comparativement à leurs esclaves, paysans, ouvriers, serfs etc...

    Le rêve Disney sera t il un cauchemar ? Cela dépend non pas des salariés mais du rythme des faillites des Etats, des entreprises, des banques, des bourses, des monaies, qui n’est pas prêt de faiblir, mais au contraire d’aller crescendo .

    Ce qui dépend des salariés c’est de renverser ces pyramides, ces pharaons et ces cités Etat pour construire le socialisme par la collectivisation de ce qui a été fabriqué par la classe ouvrière.

  • Les couteaux s’aiguisent au pays de la belle au bois dormant : les bouchers préparent les bêtes à l’abattoir.

    Des cochons disent tout bas qu’ils pensent s’en sortir , mais l’odeur du sang excite le bourreau et la peur tétanise ces pauvres animaux.

    Certains se rassurent, d’autres se dévisagent comme pour chercher un fautif, d’autres hurlent déjà , mais nous avançons comme hyptoniser, vers cette salle froide qui sent la mort.

    Tous ces humains qui nous expliquent que nous sommes bon à rien, zéro, alors que nous ne parlons pas leur langue.

    On ne les connait pas et ils déversent des chiffres incompréhensibles, avec leur morgue polie.

    Quand allons nous mordre, nous dresser, exister pour nous même et pas pour ces cannibales encravatés.

    Car nous sommes des animaux de leur espèce, parait il, mais nous n’avons rien à nous, même pas 4m² pour dormir.

    Quand allons nous faucher ces affameurs avant que notre propre sang nous aveugle définitivement.

  • Baisse de prime à Disney...le PDG de la Walt disney compagny, B.Iger, se saigne ?
    La prime en numéraire de son PDG a été réduite à 13,57 millions de dollars, contre 16,5 millions de dollars pour l’exercice 2011-2012.
    Mais pour le reste de son salaire :
    Son salaire de 2,5 millions de dollars est resté stable par rapport à l’exercice précédent. Il a également gagné 17,3 millions de dollars en actions et options, un montant similaire à celui de l’an dernier.

    Donc en 2013, Bob dit l’éponge à fric, a touché la modeste somme de : 13.6+2.5+17.3=33.4 millions de dollars.

    Par rapport à 2011, ses revenus ont augmenté de 2 Millions . Soit 6.5 %, donc finalement il sera dans la moyenne de l’entreprise.... Sauf que 2 Millions de dollars c’est le salaire d’un employé américain pendant 83ans.

    Pour rappel le salaire total de Bob l’éponge, représente plus de 1800 smic annuel (13ème mois compris)

  • Mickey vient secourir Disneyland Paris

    Disneyland Paris, étouffé depuis ses origines par une dette abyssale et ployant sous une crise qui a encore fait chuter sa fréquentation en 2014, va être renfloué à hauteur d’un milliard d’euros avec l’aide de sa maison mère américaine.

    Objectif : retrouver de la trésorerie et une marge financière pour investir, l’innovation étant le nerf de la guerre pour attirer les clients dans ce parc qui attire chaque année deux fois plus de visiteurs que la tour Eiffel.

    Depuis sa création en 1992, Euro Disney a déjà connu des restructurations financières et des augmentations de capital, en 1994 et 2004.

    "Disneyland Paris est la première destination touristique en Europe, mais la dégradation de l’environnement économique et le poids de la dette du groupe ont fortement impacté ses recettes et sa liquidité", a expliqué Tom Wolber, le nouveau président d’Euro Disney, qui a pris ses fonctions mi-septembre.

    Le plan, qui sera réalisé au premier semestre 2015, se traduira notamment par une injection d’argent frais de 420 millions d’euros en espèces par Disney, par la conversion en actions de 600 millions d’euros de dette détenue par la maison mère et par un report jusqu’à 2024 du remboursement des prêts en cours accordés par Disney, qui détient près de 40% d’Euro Disney.

    Ce plan devrait mener à une probable OPA par Disney et les actionnaires pourront participer à l’augmentation de capital et à la conversion de dette. Le but de l’opération n’est pas un retrait d’Euro Disney de la Bourse de Paris, selon le groupe.

    Le titre Euro Disney a chuté lundi de 9,54% à la Bourse de Paris à 3,13 euros, après avoir enregistré jusqu’à -20% en séance.

    En septembre 2012, la maison mère américaine avait déjà volé au secours d’Euro Disney en refinançant sa dette avec un prêt de 1,3 milliard d’euros, lui permettant ainsi de se libérer de contraintes bancaires.

    La dette atteignait plus de 1,7 milliard d’euros fin septembre 2012.

    Mais depuis lors, le royaume européen de Mickey a souffert de la conjoncture, alors même qu’il développait une nouvelle attraction phare, Ratatouille, qui a été inaugurée début juillet et a coûté quelque 200 millions d’euros.

     Pas d’incidence sociale -(selon l’UNSA)

    Ratatouille est "un succès, avec plus d’un million de visiteurs depuis son ouverture", a indiqué Euro Disney à l’AFP. Pour autant, Disneyland a perdu en 2014 entre 700.000 et 800.000 visiteurs, selon des chiffres provisoires, après déjà 1,1 million d’entrées en moins en 2013 : les deux parcs du site ont accueilli "entre 14,1 et 14,2 millions de visiteurs" en 2014, loin du record de 16 millions enregistré en 2012 pour les 20 ans du site.....

    Ce plan a été présenté lundi matin en comité d’entreprise et a reçu le soutien du conseil de surveillance.

    Pour Patrick Maldidier, délégué Unsa au comité d’entreprise, ces annonces "n’ont pas d’incidence sociale et c’est un soulagement pour les salariés". Le site compte environ 15.000 employés.

    La direction a toutefois prédit "encore deux ou trois années pénibles au niveau de la fréquentation", a-t-il relevé.

    Pour Didier Arino, président du cabinet Protourisme, "le problème d’Euro Disney est un problème de modèle économique, lié à leur dette et leurs investissements de départ".

    "A chaque fois, l’entreprise restructure et se retrouve au bord du gouffre 10 ans plus tard. Or, elle ne peut pas gagner beaucoup plus d’argent" car la capacité maximale du parc est limitée et les prix ne peuvent pas augmenter indéfiniment, estime M. Arino. "Sur 22 exercices, ils ont gagné seulement 7 fois de l’argent."

    Voir sur le site de Boursorama les graphique de fréquentation du parc.

  • Le créateur de "Star Wars" George Lucas déclare : "Les personnages de ’Star Wars’ sont mes enfants. Je les aime, je les ai créés, je suis liés à eux très intimement".

    "Et vous les avez vendus", observe le journaliste.

    "Je les ai vendus aux esclavagistes blancs qui prennent ces choses" répond Lucas...

  • Disney Will Honor the Boy Killed by an Alligator at Its Resort With a New Sculpture !!!

    Disney honorera le garçon tué par un alligator dans son parc d’attractions par une nouvelle sculpture !!!

  • Une femme handicapée depuis un accident à Disneyland demande des indemnités mais Disney refuse...

  • 59 cas de rougeole ont été recensés en Californie depuis la fin décembre dans un pays où la maladie avait disparu. Sur les cas confirmés, 42 ont été exposés au virus au mois de décembre au parc Disneyland d’Anaheim (en banlieue de Los Angeles), en Californie. Disneyland, qui se targue pourtant d’être l’ « endroit le plus joyeux sur Terre » !!!

  • La petite-nièce de Walt Disney, a dénoncé les énormes revenus du patron du groupe, Bob Iger. Selon elle, ils sont disproportionnés compte tenu de ce que touchent certains salariés de l’entreprise. Le PDG gagne 1 424 fois plus que le salaire moyen chez Disney.

  • Après les licenciements des précaires, ceux des "fixes" : "Walt Disney a fait savoir mardi qu’il allait licencier environ 28.000 employés de sa division en charge des parcs d’attractions aux Etats-Unis, alors que la crise sanitaire du coronavirus a contraint à limiter le nombre de visiteurs et à maintenir fermé le parc Disneyland en Californie...
    Dans un communiqué, le géant américain du divertissement a précisé qu’environ deux tiers des employés licenciés étaient des salariés à temps partiel. (donc les plus mal payés !)
    Disney a fermé ses parcs à travers le monde lorsque la pandémie de coronavirus a commencé à se propager en début d’année. Tous les parcs, à l’exception du Disneyland californien, ont progressivement rouvert depuis mais avec une capacité limitée pour respecter les mesures sanitaires."
    La machine à cash fout les salariés dehors partout dans le monde alors que ces dirigeants et actionnaires se gavent depuis des années. Les profits générés par cette multinationale sont colossaux et seul la sacro saint propriété privé des entreprises permet à ces trusts de demander encore de l’argent public pour virer les salariés !
    Licencions les licencieurs et organisons nous en comités de travailleurs pour mettre fin à cet esclavage salarié.

  • A Disneyland les salariés se révoltent contre les plannings gérés par des algorithmes.

    70 employés du premier parc d’attraction européen se sont rassemblés à l’appel de la CGT à pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.

    https://headtopics.com/fr/a-disneyland-la-revolte-de-salaries-aux-plannings-geres-par-des-algorithmes-22478528

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