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Voici comment Lutte ouvrière qui dirige le syndicat CGT de PSA Aulnay conçoit la lutte.

dimanche 19 février 2012, par Robert Paris

Dernières nouvelles de la fermeture d’Aulnay et des licenciements à Rennes

Bien évidemment, nous sommes de tout coeur avec les salariés de PSA comme avec tous ceux qui sont menacés de licenciement, c’est-à-dire aujourd’hui toute la classe ouvrière. Nous voulons seulement discuter quelle est la meilleur stratégie de lutte contre les licenciements.

Et elle est où la banderole : avec nous, tous les chômeurs, toutes les entreprises qu’on ferme, où on licencie, où on supprime des emplois ?

Voici comment Lutte ouvrière qui dirige le syndicat CGT de PSA Aulnay conçoit la lutte.

Samedi, la manifestation des salariés du site PSA d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, a connu un certain succès. Les organisateurs attendaient quelques centaines de personnes, ils en ont finalement dénombré 2.000.

Jean-Pierre Mercier, délégué syndical à Aulnay et porte parole de Lutte Ouvrière, a dénoncé un "plan scandaleux, révoltant". "On va sacrifier Aulnay pour surexploiter les usines de Poissy (Yvelines) et Mulhouse, et développer le low cost", a-t-il dit. Selon la note de stratégie présentée par la CGT, la Turquie, le Maroc et les pays d’Europe centrale et orientale sont cités parmi les pays susceptibles d’accueillir de nouveaux sites. Une nouvelle manière d’affirmer que la cause des suppressions d’emplois est à l’étranger. Mercier a déjà eu ce type de discours...

On comprend que le patron, que Sarkozy tiennent ce type de discours sur le low cost comme cause de suppressions d’emplois en France. Mais Mercier se revendique de l’extrême gauche... L’idée du low cost comme cause de chômage en France est dans les documents de la direction de PSA pour tromper les travailleurs. En réalité, les patrons de l’Automobile ne délocalisent pas tant que cela. Ils utilisent surtout leur argent pour spéculer. Ils ne mettent avant les risques de délocalisation que pour faire reculer la classe ouvrière.

Mercier parle de partager le travail entre tous les sites et "tous", c’est seulement les sites français ! En réalité, le site de Madrid qui est aussi menacé qu’Aulnay si ce n’est plus. Mais la lutte avec ceux de Madrid n’est pas encore prévue…

La proposition de la CGT de « répartir le travail entre Aulnay, Poissy et Mulhouse » a le mérite d’être claire : on exclus Madrid de la répartition…

"En 2004, l’usine d’Aulnay a produit 418.000 véhicules. En 2011, on n’a produit que 135.000 voitures", décrit le cégétiste Jean-Pierre Mercier, pour qui "la direction est en train de vider l’usine".

Mercier souligne que PSA fait exprès de n’annoncer les licenciements qu’après les élections présidentielles. Mais cette remarque ne concerne pas que PSA.

Le cabinet du ministre du Travail, Xavier Bertrand fait le forcing auprès des patrons pour éviter les plans sociaux. En cette période électorale, l’ex-secrétaire général de l’UMP qui n’a pas envie que les chiffres du chômage, déjà très élevés, ne se dégradent encore veut calmer le jeu d’ici aux élections.

Ainsi, Alexandre Bompard (Fnac) ou encore Luc Oursel (Areva) ont reçu des instructions pour repousser de quelques mois leurs projets de licenciement. La Fnac, qui a fait part de son intention de supprimer 500 postes (dont 300 en France) en janvier dernier, a été priée de ne pas aller au-delà pour le moment. Idem pour le groupe Areva qui projetait de se délester de 3.000 emplois dans l’Hexagone.

Les chantiers navals licencient massivement chez les sous-traitants.
Les constructeurs automobiles ne sont pas en reste. PSA avait à l’automne annoncé une réduction de la voilure. Sur les conseils de la rue de Grenelle, le groupe ne fera aucune communication qui puisse inquiéter les salariés d’ici à mai 2012.

Chez Renault, les relations avec l’Etat – actionnaire à hauteur de 15 % - sont plus complexes, mais les mesures d’économie évoquées fin décembre par Carlos Tavares, le DG du groupe, sont repoussées de quelques mois. Elles devraient prendre effet au second semestre et non au premier comme prévu à l’origine.

BNP Paribas va licencier 1400 salariés.

La Société générale va licencier des centaines de salariés. Le Crédit agricole aussi…

Cofinoga va licencier 433 salariés, etc….

Kodak menace la totalité de ses milliers de salariés !

Sans compter les suppressions de postes dans toute la fonction publique y compris l’enseignement.

Lejaby et Sea France ou les sous-traitants automobile ne vont pas être les seuls à licencier. Des licenciements massifs se préparent partout !

Quand va-t-on proposer d’unir toutes ces luttes ?

Pourquoi ne pas s’être servi de la mobilisation des salariés d’Aulnay pour appeler à cette lutte d’ensemble.

Ni Poutou, ni Arthaud, ni Buffet, qui étaient tous présents à la manifestation et ont fait des déclarations, n’ont appelé à cette lutte d’ensemble à partir de la lutte d’Aulnay. Est-ce un hasard malheureux ? Certes, Poutou et Arthaud parlent d’une manière générale de lutte d’ensemble dans leur discours, mais, à propos d’Aulnay, ils ne parlent que de défendre Aulnay, la C3, et la production du site, ce qui est parfaitement contradictoire. La lutte d’ensemble ne partira pas sur le slogan "la C3 à Aulnay" !!!

Peut-on faire croire aux salariés de PSA Aulnay qu’ils vont pouvoir se battre seuls contre des licenciements qui vont concerner des dizaines de grandes entreprises ?

Pourquoi ne mettre en avant que la manière d’organiser et de répartir la production d’automobiles alors qu’il est évident que le grand patronat prépare un vaste licenciement collectif après les présidentielles ? Est-ce que le slogan de l’interdiction des licenciements n’est plus valable sur le terrain syndical alors que les mêmes l’utilisent sur le terrain politique ?

Mercier avait déclaré devant les caméras de télévision qui diffusaient partout son discours ce jour-là lors de la mobilisation à PSA :

« S’ils veulent investir à l’étranger, qu’ils piochent dans leur caisse, cela ne doit pas se faire au détriment de l’emploi en France »

"Nous n’avons rien contre le fait que PSA embauche des travailleurs chinois ou brésiliens. Ils ont besoin comme nous de travailler et ce sont des frères de classe, mais cela ne doit pas se faire en supprimant des emplois de travailleurs en France."

Et il rajouté :

"Aujourd’hui nous sommes compétitifs en France et nous allons nous battre pour garder nos emplois".

Donc LO (il n’y a rien de personnel sur Mercier là-dedans) a fait dire le contraire à un de ses militants : un discours politique et un autre syndical.

Rien de pire pour y voir clair politiquement.

Un discours sous-entend que c’est des délocalisations et l’autre dit le contraire.

Un est pour le grand public au vu des bureaucrates CGT aussi et l’autre en petit comité de soutien de LO…

« S’ils veulent investir à l’étranger, qu’ils piochent dans leur caisse, cela ne doit pas se faire au détriment de l’emploi en France », s’est indigné Jean-Pierre Mercier, de la CGT. Sous-entendu : c’est pour délocaliser que le patron supprime des emplois : pour investir "à l’étranger". Et c’est faux. Les patrons suppriment des emplois parce qu’ils ne veulent pas investir dans la production et qu’ils ne veulent plus que spéculer. Le capitalisme est en phase de destruction...

Or Jean-Pierre Mercier est de Lutte Ouvrière, une organisation d’extrême gauche....

Déclarer "Aujourd’hui nous sommes compétitifs en France et nous allons nous battre pour garder nos emplois". signifie que "nous" sommes donc en compétition avec les "travailleurs étrangers" !!!

"Nous" sommes des Français et pas des prolétaires du monde !!!

Jean-Pierre Mercier a assuré que le groupe avait d’"autres solutions que de supprimer des emplois pour faire face à des possibles baisses de ventes".

Comme si c’était les baisses des ventes qui nécessitaient des suppressions d’emplois...

L’extrême gauche a des solutions pour les patrons...

Comme si c’était une bonne idée d’entrer dans la logique des "solutions" qui est celle des syndicalistes réformistes !

La CGT PSA se donne des objectifs industriels : " Des garanties sur Aulnay :

C’est-à-dire l’application de la motion signée par 2200 salariés d’Aulnay en juin demandant un engagement par écrit de la Direction dans un accord tripartite (Syndicats, PSA , gouvernement) pour le maintien de la fabrication de la C3 à Aulnay jusqu’à son terme (au minimum décembre 2016) en deux équipes, avec un plan de charge permettant de garantir tous les emplois existant actuellement sur l’usine, intérimaire compris ; et l’attribution à Aulnay d’un futur modèle après la C3." (tract CGT du 8 novembre 2011 - la CGT PSA est tenue par Lutte Ouvrière)

Mais peut-on mener une lutte qui s’élargisse au delà de PSA Aulnay sur de tels objectifs ? Non !

On a pu entendre des militants syndicalistes d’extrême gauche déclarer au rassemblement des salariés de PSA contre les suppressions d’emplois : "Nous n’avons rien contre le fait que PSA embauche des travailleurs chinois ou brésiliens. Ils ont besoin comme nous de travailler et ce sont des frères de classe, mais cela ne doit pas se faire en supprimant des emplois de travailleurs en France." C’est une manière hypocrite de sous-entendre que ce sont les emplois en Chine ou au Brésil qui cassent les emplois en France. C’est faux ! Les emplois baissent partout dans le monde en ce moment, y compris en Chine : la mondialisation n’en est pas la cause, pas plus que les délocalisations. Si le patron veut le faire croire, ce n’est pas un hasard...

Le patronat n’est plus en train de mondialiser l’économie, il est en train de mondialiser la chute irrévocable de son système....

Le raisonnement précédent sous-entend qu’il s’agit simplement de délocalisations en vue d’augmenter les profits et que la racine de cette politique n’a rien à voir avec la crise que connait le système mondial. C’est faux.

Cette manière de raisonner laisse entendre que les suppressions d’emplois ne sont pas liées aux désordres financiers, boursiers, monétaires et économiques du système mondial. Et c’est faux.

C’est une manière de dire que le patron de PSA mène une politique particulière qui est particulièrement hostile aux travailleurs et qu’il suffirait que les travailleurs de PSA se mobilisent contre ce plan pour le faire reculer. Et c’est faux.

C’est faux parce que l’offensive contre les travailleurs n’est nullement cantonnée à PSA. La première des choses à faire pour élever le niveau de conscience et le rapport des forces serait de montrer aux travailleurs de PSA qui veulent se mobiliser que la lutte doit être générale et qu’il est vital de se mobiliser à des niveaux plus important qu’un site comme Citroën Aulnay et même qu’un groupe comme PSA. Il va falloir entraîner toute l’Automobile et même toute la classe ouvrière.

Les licenciements à PSA sont un ballon d’essai qui suit les licenciements et fermetures d’usines chez les sous-traitants de l’Automobile.

Les suppressions d’emplois à PSA ont le même motif que celles à la BNP Paribas, la Société générale et le Crédit agricole, Philips, Areva et Air France, notamment... Au lieu de particulariser PSA, des travailleurs conscients devraient lier les luttes des travailleurs entre elles, dans l’Automobile et au delà.

Les luttes des travailleurs des sous-traitants de Peugeot et Renault ayant été isolées et battues, il devient possible de s’attaquer à PSA d’abord puis, un peu plus tard, à Renault.

Est-ce que ces syndicalistes mènent une propagande active permettant aux salariés du reste de l’Automobile de comprendre et combattre cette manœuvre de division ? Nullement !

Les syndicalistes expliquent au contraire la situation site par site (défendre Aulnay), entreprise par entreprise, pays par pays.

Pour quelle raison, les travailleurs de PSA seraient-ils suivis par ceux de Renault sur l’objectif unique de "sauver l’emploi à PSA" ?

Un exemple du manque de clarté de la propagande de LO sur les délocalisations : la déclaration de la candidate Arthaud :

"Que proposez-vous pour réindustrialiser le pays ? « Nous n’avons rien contre le fait d’investir à l’étranger. Mais il faut que les groupes assurent le travail et le salaire des travailleurs en France. "

Tout est dans le "mais" et dans "des travailleurs ... en France". Pourquoi en France opposé à "investir à l’étranger " ? !!!!

Lire ici : lutte-ouvriere.org/en-regions/champagne-ardenne-300/revue-de-presse-314/article/arthaud-remplacer-la-dictature-de

Les « solutions » d’extrême gauche pour les travailleurs face à la crise ?

 Face aux fermetures et licenciements, réclamer du travail pour « sa boite » ? « Les travailleurs de PSA-Citroën Aulnay réclament qu’on produise la nouvelle voiture chez eux, ce qui leur donnerait du travail jusqu’en 2016 … » selon la CGT tenue par le groupe d’extrême gauche Lutte Ouvrière. Cette organisation écrit : « Peugeot-Citroën est un des trusts les plus riches du pays. Il n’est pas en difficulté. » Comme si la politique des trusts était seulement une question de « difficultés » économiques. S’attaquer aux travailleurs d’une entreprise importante qui a mené des luttes, c’est un objectif politique de classe pour le patronat et il faut le dire…Lutte ouvrière écrit : « Sa fermeture serait un drame pour les travailleurs qui seront mis dehors. Mais cela sera aussi une catastrophe pour tous les jeunes de ce département sinistré. » au lieu de développer une argumentation montrant que les travailleurs pourraient être une force prenant la tête des chômeurs de la région et des boites moyennes et petites qui y licencient.

 Face à une attaque générale, se battre entreprise par entreprise ? Au même moment où PSA menace l’emploi, des milliers de travailleurs de l’Automobile sont eux-mêmes attaqués : Les salariés de la Fonderie de Bretagne, l’ex-SBFM, à Caudan, de MBF Technologies, à Saint-Claude, de l’usine de connectique automobile Molex de Villemur-sur-tarn (Haute-Garonne), de l’usine Sealynx à Charleval (Eure) sont licenciés ou vont l’être par Renault et PSA. Vont-ils trouver une manière de se battre ensemble avec les salariés de PSA Aulnay sur le slogan : la nouvelle voiture pour Aulnay ?

 Proposer une lutte pays par pays ? « Les grecs ont raison de se battre ». « Les peuples arabes ont raison de se battre », etc…Est-ce que « les Grecs » sont face à la crise grecque qui ne concernerait pas les travailleurs (et les capitalistes) de France ? Non ! Ce sont notamment les capitalistes de France qui attaquent les travailleurs en Grèce ! Et si les travailleurs en Grèce étaient battus, ce serait également une défaite pour les travailleurs en France…

 Quand la classe ouvrière cherche une lutte d’ensemble, suivre les syndicats ? Devons-nous, sous prétexte de « solidarité avec le peuple grec » rester ici sans critique de la stratégie des centrales (journées nationales d’action sans organisation des travailleurs) ?

 Lutte ouvrière explique ainsi la situation actuelle : « Partout en Europe, la classe capitaliste essaie de préserver, voire d’augmenter le profit de ses entreprises en bloquant les salaires, en faisant faire plus de travail par moins de travailleurs, en aggravant l’exploitation. » La crise serait donc un prétexte pour nous faire payer puisque les riches ont de l’argent, nous disent-ils. C’est faux : même riche et plus riche que jamais, le capitalisme est dans une nouvelle phase, nécrophile dans laquelle il s’autodétruit et cela change tout pour la lutte des travailleurs qui ne peut en rester à la défense économique sous peine d’aller à la catastrophe. Lutte Ouvrière écrit dans son éditorial, comme si rien n’était changé et qu’il n’y avait rien de neuf depuis 2008, « c’est bien cela, le mécanisme de l’économie capitaliste. Aux deux bouts de la chaîne, ce sont ceux qui travaillent, produisent et font vivre la société qui sont sacrifiés pour enrichir des parasites. (…) Le but est de prélever sur les classes exploitées ce qui est transféré à la classe capitaliste. » C’est faux : depuis l’effondrement du capitalisme de 2008, les capitalistes mènent une lutte politique pour faire ravaler aux travailleurs leurs perspectives de classe. Faire croire que la situation actuelle, ce sont seulement des riches qui veulent nous faire payer la crise, que c’est seulement une lutte économique entre riches et pauvres, c’est nous faire renoncer à la lutte politique du prolétariat pour donner une nouvelle direction à toute la société.

 Quel combat de classe ? Dire aux travailleurs qu’il faudra lutter sans leur dire pourquoi on nous a battus dans notre dernière lutte des retraites pour ne parler que de celle-là ? L’édito de LO écrit ; « Il faudra des luttes puissantes pour imposer ces deux objectifs. » Mais dites nous plutôt comment faire en sorte qu’une lutte comme celle des retraites ne mène pas à une défaite. Et d’abord ayez le courage de nous dire que nous avons été battus du fait de la politique de l’intersyndicale. Seule la vérité peut nous permettre de nous battre dans les luttes à venir…

Jean-Pierre Mercier menace : "Tous les candidats à la présidentielle vont entendre parler de PSA".

A Aulnay, au lieu de donner comme objectif de faire reculer les classes dirigeantes en leur faisant craindre l’action de milliers de travailleurs venant sur place défendre les employés de banque, les enseignants, les infirmières, étendant la lutte à tous les sous-traitants automobile, etc, les dirigeants de la lutte proposent seulement de faire peur aux candidats à la présidentielle...

Voir ici (www.cgt-psa-aulnay.fr/multimedia) la video de Mercier qui fait de la pub pour le contrat de confiance : "ouvriers mobilisez vous pour obtenir de PSA un accord de garantie de maintient de l’emploi à Aulnay".

"Faites s’engager les candidats à l’élection présidentielle pour la sauvegarde de l’emploi".

"Allez réclamer dignement à Sarkozy qu’il s’engage à ne pas fermer l’usine".

Mercier déclarait ainsi le 23 juin :

« PSA s’était engagé la main sur le cœur, au moment où il obtenait le prêt de trois milliards, à ne pas fermer de site en France. Alors la France d’en bas, ceux qui se lèvent tôt, comme disait le président de la République, est-ce que le gouvernement va laisser faire PSA pour fermer cette usine d’Aulnay-sous-Bois ? […] Alors nous posons la question concrètement au gouvernement : est-ce qu’il va laisser faire PSA, ou est-ce qu’il va demander lui aussi des engagements écrits de PSA pour qu’il s’engage à garantir l’ensemble des emplois et un nouveau véhicule sur le site d’Aulnay-sous-Bois ? »

« On assiste à une lente mais sûre décrue de la production à Aulnay, depuis plusieurs années, selon Jean-Pierre Mercier, délégué syndical central CGT. Pourtant, fabriquer une voiture du segment B ici ou à Poissy coûte le même prix. » Comme si un révolutionnaire pouvait discuter du prix que coûte de travailler ici ou là comme d’un argument dans un sens ou un autre !!!

Voir aussi l’article publié dans Lutte Ouvrière du 1er juillet :

Pour Lutte ouvrière, "ce qui se discute dans les ateliers, quotidiennement, c’est le fait que pour mettre un coup d’arrêt aux projets de la direction, et imposer que le travail soit partagé entre les usines d’Aulnay, de Poissy et de Mulhouse" !!!

Un tract CGT écrit :

"Le 15 décembre nous étions 400 travailleurs sur le parking d’Aulnay pour adresser publiquement une lettre à Sarkozy lui demandant de convoquer une réunion avec PSA, le gouvernement et les syndicats. Pour qu’un accord soit établi garantissant le maintien de tous les emplois chez PSA, notamment à Aulnay, avec la production de la C3 en deux équipes jusqu’en 2016. Cette lettre signée par SIA, CGT, FO, SUD, CFDT CFTC de l’usine a été envoyée à Sarkozy le 21 décembre. Une copie de cette lettre sera envoyée à Hollande."

D’un côté, on ne met en avant que la C3 ! Le véhicule qui "doit être produit à Aulnay". De l’autre on dénonce les pays à low cost.

On est parfaitement dans le syndicalisme réformiste qui mène dans le mur...

La CGT (en somme LO) a adressé "une lettre ouverte au président de la République pour la tenue d’une table ronde sur l’avenir de la production à Aulnay".

L’avenir de qui ? De la production à Aulnay ! Pas l’avenir de l’ensemble des salariés !!! Qu’ils soient d’une entreprise ou d’une autre....

Mercier, dirigeant CGT et LO, dans son discours lors de la manifestation à Aulnay le 18/02/2012 :

"Il faut construire une véritable forteresse dans cette usine.

Nous sommes 3500 travailleurs et représentons une force dans cette usine.
Nous représentons une force considérable et nous allons trouver des soutiens dans les autres usines."

C’est des soutiens ou c’est un combat ensemble contre la classe capitaliste ? ça change tout !

Notre réponse aux suppressions massives d’emploi doit consister en une riposte unie des travailleurs frappés, regroupant les travailleurs de PSA et les infirmières, les Arcelor (Fleurange) et les postiers, les employés de la BNP Paribas, de la Société générale et les cheminots, secteur privé et secteur public, les jeunes, les chômeurs, les femmes qui subissent de plein fouet le chômage de masse.

Trotsky dans le Programme de transition :

« Il ne s’agit pas du heurt “normal” d’intérêts matériels opposés. Il s’agit de préserver le prolétariat de la déchéance, de la démoralisation et de la ruine. Il s’agit de la vie et de la mort de la seule classe créatrice et progressive et, par là même, de l’avenir de l’humanité. Si le capitalisme est incapable de satisfaire les revendications qui surgissent infailliblement des maux qu’il a lui-même engendrés, qu’il périsse ! La “possibilité” ou l’“impossibilité” de réaliser les revendications est, dans le cas présent, une question de rapport des forces, qui ne peut être résolue que par la lutte. Sur la base de cette lutte, quels que soient ses succès pratiques immédiats, les ouvriers comprendront mieux que tout la nécessité de liquider l’esclavage capitaliste. »

Ce n’est pas un combat des seuls travailleurs de PSA, mais c’est un combat de tous les travailleurs ou une défaite de tous les travailleurs !!!

Comment les travailleurs de PSA-Peugeot-Citroën peuvent se défendre ? Comment les militants ouvriers peuvent organiser la lutte ? Comment apprécier les buts du patron ? Comment construire le rapport de forces ? Quel mode d’action ? Quelle stratégie pour gagner ? Comment développer notre argumentation pour renforcer la conscience et l’organisation du camp des travailleurs ? Quelle perspective ?

Aujourd’hui, les travailleurs combatifs de PSA sont mobilisés dans la rue devant le siège des patrons de l’usine automobile pour crier leur indignation face à l’annonce de milliers de suppressions d’emplois par l’entreprise automobile alors que celle-ci fait des bénéfices, alors qu’elle a reçu de l’argent de nos impôts pour ne pas supprimer des emplois, alors que le patron s’y était engagé, alors qu’il vend des voitures, alors que les profits sont là, etc...

Tels sont d’ailleurs les arguments développés par les travailleurs et, à leur tête, par les militants syndicalistes dont nombre de militants d’extrême gauche, particulièrement de Lutte Ouvrière et du NPA.

Bien entendu, nous soutenons les travailleurs de PSA face au patron.

Et pourtant, nous estimons que le discours que nous venons de reproduire ci-dessus est le producteur de défaites inévitables et que cette manière de mener les luttes, qui est celle des syndicalistes y compris leur frange de gauche, ne peut mener qu’à la défaite. Et nous estimons très important de ne pas nous contenter de notre solidarité avec les travailleurs face au patron et de dire ce que nous pensons de cette stratégie qui mène à l’échec et à la démoralisation....

Les syndicalistes réformistes veulent absolument faire croire que la crise est factice et n’est qu’un prétexte à des sacrifices pour les travailleurs. Ils veulent affirmer que la crise ne pourrait provenir que d’une baisse des ventes. Ils ne veulent pas admettre que le capitalisme ait pu atteindre ses limites, car alors leur rôle aurait aussi atteint le sien.

Cela signifie que leurs seuls critères sont les ventes et les profits. Mais le critère de la crise actuelle est la fin de l’accumulation privée du capital. Les riches ont beaucoup d’argent, mais ne veulent plus l’investir dans la production et le commerce. Ils spéculent. Et plus ils spéculent, plus la spéculation devient plus intéressante à court terme que l’investissement. C’est donc devant une spirale destructrice que se retrouve le système. Son seul moyen de tenir momentanément a été l’investissement massif des Etats qui a mené à leur faillite actuelle... A PSA et Renault, l’Etat a donné et n’arrête pas de donner des milliards et cela ne peut suffire à pallier les investissements des trusts.

Cela signifie que tous les capitalistes, que PSA, que Renault, que le Bâtiment spéculent. Cela signifie aussi qu’ils estiment la spéculation sur les fonds souverains par exemple bien plus profitable que de produire des voitures… Avec des risques : ils viennent de perdre beaucoup d’argent en jouant sur les dettes souveraines de la Grèce, de l’Espagne, de l’Italie. Et ils vont en avoir perdu encore bien plus sur les dettes souveraines… de la France ! D’où les suppressions d’emplois et les licenciements en prévision…

Les suppressions d’emploi à PSA ne sont pas plus causées par le manque des véhicules vendus que les licenciements à la Société Générale ou à la BNP le seraient par le manque de comptes de particuliers ouverts, ni les licenciements du Bâtiment par le manque d’acheteurs d’appartements.

Tous ces licenciements ont exactement la même cause : les capitalistes se retirent massivement de leurs investissements, ils misent plutôt sur des spéculations financières, les capitalistes n’investissent plus, les banques ne prêtent plus, les capitalistes misent sur la chute des monnaies, des Etats, des bourses, des économies car cela rapporte plus. Et les entreprises automobile font de même...

Soulignons le mode de raisonnement développé dans les média par les dirigeants syndicalistes dont nombre de militants révolutionnaires : le patron gagne de l’argent donc il ne devrait pas supprimer des emplois ; les profits sont là et les travailleurs n’en bénéficient pas ; Le groupe choisit de faire travailler en Chine ou au Brésil alors que c’est un trust français aidé par l’Etat français ; PSA a annoncé s’être tiré de la crise avec des profits records et le trust ne devrait pas faire payer les travailleurs, etc, etc... Ce n’est pas juste. Ce n’est pas moral. Ce n’est pas l’intérêt de l’entreprise. Ce n’est pas social. ce ne devrait pas être accepté par l’Etat français qui a payé pour empêcher les suppressions d’emplois. etc, etc...

Bien entendu, nous comprenons très bien ce que veut dire ce discours : la crise est un prétexte, une entreprise qui profite ne devrait pas licencier, ni même supprimer des emplois, on se mobilise avec le droit moral pour nous...

Cela semble légitime, non, tout cela ? Et pourtant, ce n’est qu’un moyen d’aller direct dans le mur, même si les salariés de PSA se mobilisent...

Et d’abord parce que cela repose sur une analyse fausse de la situation.

Bien entendu, nous ne prétendons en rien légitimer la politique de suppressions d’emplois de PSA, mais seulement comprendre la logique patronale pour mieux la combattre.

Le raisonnement précédent sous-entend qu’il s’agit simplement de délocalisations en vue d’augmenter les profits et que la racine de cette politique n’a rien à voir avec la crise que connait le système mondial. C’est faux.

Cette manière de raisonner laisse entendre que les suppressions d’emplois ne sont pas liées aux désordres financiers, boursiers, monétaires et économiques du système mondial. Et c’est faux.

C’est une manière de dire que le patron de PSA mène une politique particulière qui est particulièrement hostile aux travailleurs et qu’il suffirait que les travailleurs de PSA se mobilisent contre ce plan pour le faire reculer. Et c’est faux.

C’est faux parce que l’offensive contre les travailleurs n’est nullement cantonnée à PSA. La première des choses à faire pour élever le niveau de conscience et le rapport des forces serait de montrer aux travailleurs de PSA qui veulent se mobiliser que la lutte doit être générale et qu’il est vital de se mobiliser à des niveaux plus important qu’un site comme Citroën Aulnay et même qu’un groupe comme PSA. Il va falloir entraîner toute l’Automobile et même toute la classe ouvrière.

Les licenciements à PSA sont un ballon d’essai qui suit les licenciements et fermetures d’usines chez les sous-traitants de l’Automobile.

Les luttes des travailleurs des sous-traitants de Peugeot et Renault ayant été isolées et battues, il devient possible de s’attaquer à PSA d’abord puis, un peu plus tard, à Renault.

Est-ce que ces syndicalistes mènent une propagande active permettant aux salariés du reste de l’Automobile de comprendre et combattre cette manœuvre de division ? Nullement !

Les syndicalistes expliquent au contraire la situation site par site (défendre Aulnay), entreprise par entreprise, pays par pays.

Pour quelle raison, les travailleurs de PSA seraient-ils suivis par ceux de Renault sur l’objectif unique de "sauver l’emploi à PSA" ?

De même, dans les entreprises qui étaient menacées de fermeture et qui mettaient uniquement en avant la défense du site, comment seraient-ils parvenus à convaincre l’ensemble de la classe ouvrière qu’elle était concernée par cette lutte ?

Même lorsque d’autres mobilisations nationales avaient lieu en même temps, comme celle des retraites, rien n’a été fait pour élargir et généraliser la lutte. On ne peut pas considérer que les promenades de quelques syndicalistes "en solidarité"’ en tiennent lieu...

Le discours selon lequel "il n’y a pas de crise", selon lequel c’est juste une défense classique des emplois face à des patrons profiteurs, prétend être la meilleure manière de se faire comprendre des salariés. Mais ce n’est pas un argument. La seule manière d’avoir une stratégie juste est qu’elle soit fondée sur une véritable analyse de la situation...

Bien sûr, quand on veut juste avoir un discours dénonciateur, il peut sembler meilleur de dire que le patron est simplement un voyou.

Mais la réalité, c’est que PSA est simplement un patron qui mène une politique patronale tout ce qu’il y a de logique en période de crise mondiale. Il ne veut pas investir et il n’est pas le seul. Tous les patrons du monde cherchent comment ils pourraient se désinvestir sans trop y perdre, se désinvestir de l’industrie et même se désinvestir du commerce.

Car l’autre mensonge que diffusent ces syndicalistes est que "normalement" le capital devrait s’investir dans la production et dans le commerce, que normalement il devrait créer des emplois, que normalement il devrait investir en France, que normalement il devrait partager ses bénéfices, etc... Et il est faux aussi qu’il suffit d’être nombreux à PSA à se mobiliser pour le faire reculer.

C’est même l’affirmation qui est sans doute la plus fausse.

En ce moment, dans une période où le capitalisme est confrontée sans doute à la pire catastrophe de son histoire, il n’est pas question pour un patron de reculer localement...

Si les autres patrons et l’Etat autorisent un patron à attaquer un secteur de la classe ouvrière, c’est justement pour faire une démonstration et démoraliser l’ensemble des travailleurs.

Il suffit que ce secteur se mobilise seul en faisant comme s’il était seul attaqué pour qu’il soit battu.

On pourrait se dire que notre discours est injuste et que les syndicalistes de PSA ne demandent pas mieux que de mobiliser aussi les autres secteurs de l’Automobile et même de toute la classe ouvrière derrière eux. Et c’est vrai. ils vont sans doute faire des gestes dans ce sens et ils auront raison de le faire. Mais tout leur discours aura auparavant retiré tout sens à une mobilisation générale. une vrai mobilisation générale ne peut se réaliser que sur des motifs généraux, pas pour défendre Aulnay ni pour défendre l’emploi à PSA.

Pour gagner, les travailleurs de PSA doivent laisser à penser à leur patron, aux patrons de l’Automobile, aux autres patrons, à l’Etat français, voir aux autres Etats européens, qu’une lutte de classe démarrant à PSA est un véritable danger de généralisation et de victoire faisant payer très cher le plan de suppressions d’emplois à PSA à l’ensemble des patrons, en remontant le moral à tous les travailleurs, en développant des formes d’organisation et de lutte très dangereuses pour toute la classe capitaliste.

La méthode actuelle des syndicalistes de PSA est aux antipodes de cette démarche. Ils restent dans un cadre très acceptable par les appareils syndicaux nationaux pourtant complètement liés à nos ennemis du patronat et de l’Etat. ils ne développent ni des formes de lutte, ni des formes de propagande, ni des formes d’organisation autonome des travailleurs susceptible de se faire craindre de la classe capitaliste et de les faire reculer...

Que feraient des militants et des travailleurs combatifs qui voudraient, en renforçant le rapport de forces de leur classe à PSA, préparer cette classe aux combats qui viennent ?

Tout d’abord, ils bifferaient de leur discours tout ce qui consiste à nier la crise, à la minimiser sous prétexte que les patrons sont riches, qu’ils font des profits, qu’ils se distribuent de l’argent. Bien sûr, les patrons profitent et ont toujours profité, crise ou pas crise. Mais justement, cela ne prouve pas qu’il n’y a pas de crise.

Or, pour la manière de lutter qu’il y ait ou pas un véritable effondrement actuel du système est une question déterminante pour les perspectives de la lutte et, du coup, pour la manière de la mener.

Si c’est une lutte à mort entre les travailleurs et le système, il ne peut plus être question de compter sur les directions syndicales qui sont liées au système...

Il ne peut plus être question de compter sur des luttes localisées.

Il ne peut plus être question de faire croire que l’objectif est la défense des emplois dans le cadre du système. Il faut absolument souligner que, si le système menace nos emplois, nous menaçons mortellement le système...

Il convient de souligner un point : nous ne reprochons pas à des travailleurs ou à des militants d’avoir adhéré à des syndicats, mais nous estimons que cela ne les oblige pas à militer pour que les syndicats dirigent les luttes.

Il est même indispensable que les organisations syndicales ne les dirigent pas et que ce soient des comités élus et révocables de travailleurs, syndiqués et non syndiqués, qui les dirigent.

Mais, me direz-vous, Citroën-Aulnay est justement une entreprise où des militants d’extrême gauche (de Lutte Ouvrière) ont constitué des comités de grève.

Eh bien, nous estimons que cela n’a pas empêché que la lutte reste dirigée par les syndicats parce que les militants qui ont constitué le comité souhaitaient la maintenir ainsi.

Des comités de grève ne sont pas des réunions qui restent en interne. Leurs élus ne se présentent pas aux média avec des étiquettes syndicales mais avec l’étiquette du comité de grève, diffusent les tracts du comité de grève, ont les badges du comité de grève, font savoir aux travailleurs qui manifestent avec eux pourquoi et comment ils se sont organisés en comité de grève. Ils montrent aussi comment et en quoi la politique du comité de grève se distingue de celle des centrales syndicales... Cela n’a pas été la politique de l’extrême gauche, pas plus à PSA qu’ailleurs...

La force de la classe ouvrière est dans sa conscience et dans son organisation. Par conséquent, il est fondamental que les militants ouvriers se fondent sur une véritable analyse de la situation et ensuite il est fondamental qu’ils militent (à l’intérieur et à l’extérieur) pour que les travailleurs soient organisés en comités indépendants des appareils syndicaux.

Bien sûr, les comités ne sont pas une panacée et il est possible que des militants syndicalistes en fabriquent qui ne soient pas de vrais organes de classe. Cela n’empêche pas que des militants révolutionnaires de la classe ouvrière doivent combattre la volonté des appareils syndicaux de diriger les luttes. Il est logique que les réformistes se battent au sein des comités de grève pour les détourner de leur chemin. Mais c’est seulement au sein de tels comités que les travailleurs peuvent se préparer à leurs tâches de direction de leurs luttes qui mènent à leurs tâches de direction de toute la société...

Ce n’est pas une lutte d’appareil, mais une lutte de classe et une lutte politique. les buts politiques et sociaux des appareils syndicaux sont l’accompagnement du capitalisme. L’intérêt politique et social des travailleurs est dans le renversement du système. En période d’effondrement de celui-ci, cela devient vital....

Les militants et travailleurs conscients, qui souhaitent réellement défendre les intérêts de leur classe, c’est-à-dire en cette période la lutte vers le pouvoir aux travailleurs doivent :

 oeuvrer dans toutes les circonstances pour l’auto-organisation des travailleurs, même si cela nécessite de combattre les illusions des travailleurs eux-mêmes et surtout si cela nécessite de combattre les appareils syndicaux
 ne rien cacher sur la signification de la crise actuelle
 combattre toutes les illusions selon lesquelles l’Etat devrait faire ceci ou cela
 développer la conscience qu’il ne suffit plus de défendre nos acquis, mais qu’il faut mener le combat contre le système dans son ensemble et à l’échelle mondiale
 développer les liens inter-sites, inter-entreprises, internationaux, et, en particulier, casser la propagande sur la mondialisation, sur les délocalisations. Cette dernière propagande organise la principale division, celle entre travailleurs du monde...

On a pu entendre des militants syndicalistes d’extrême gauche déclarer aujourd’hui : "Nous n’avons rien contre le fait que PSA embauche des travailleurs chinois ou brésiliens. Ils ont besoin comme nous de travailler et ce sont des frères de classe, mais cela ne doit pas se faire en supprimant des emplois de travailleurs en France." C’est une manière hypocrite de sous-entendre que ce sont les emplois en Chine ou au Brésil qui cassent les emplois en France. C’est faux ! Les emplois baissent partout dans le monde en ce moment, y compris en Chine : la mondialisation n’en est pas la cause, pas plus que les délocalisations. Si le patron veut le faire croire, ce n’est pas un hasard...

Le patronat n’est plus en train de mondialiser l’économie, il est en train de mondialiser la chute irrévocable de son système....

Tous les prétextes selon lesquels les travailleurs ne peuvent pas entendre un tel discours sont fallacieux. Les organisations qui ne sont plus capables de tenir un tel discours ont fait un choix. Aux militants conscients de le comprendre et de choisir eux aussi...

Robert Paris

L’un des slogans avancés par Lutte Ouvrière via la CGT de PSA AUlnay était la répartition du travail entre les usines de PSA. Il est bien entendu complètement dépassé par la réalité des événements et ne fait que révéler à quel point les militants de LO étaient persuadés que les licenciements allaient toucher essentiellement les ouvriers d’Aulnay !

TOUS LES SITES SONT TOUCHES ET PAS SEULEMENT AULNAY !!!

Les suppressions d’emplois sont les plus nombreuses à Aulnay qui ferme mais elles concernent aussi Rennes, et Poissy ainsi que l’ingénierie, la R et D...

Sur Vélizy (A et B) plus Meudon, il y aurait la fermeture de Meudon et 684 suppressions d’emplois à Vélizy soit environ 1400 suppressions de postes sur un total de 6500 salariés y travaillant actuellement ! C’est invraisemblable que l’on en dise aussi peu sur Vélizy-Meudon dans les média, dans les syndicats, dans le gouvernement !!! Cela signifie que tout leur jeu va consister à isoler Aulnay et que tout notre intérêt est d’unir la lutte des différents sites de PSA et aussi d’unir les salariés de PSA à tous ceux de l’Automobile et à tous les travailleurs dont les emplois sont menacés comme nous !!! Ne nous laissons pas diviser !

Messages

  • "Nous voulons, comme nous l’avons déjà réclamé, une réunion tripartite entre les syndicats, la direction et le gouvernement. Pour l’heure, tout ce qu’on nous propose, c’est de rencontrer les responsables politiques. Mais nous voulons que la direction soit impliquée. Nous voulons la garantie de sa part du maintien de tous les emplois sur le site avec la production d’un nouveau véhicule jusqu’en 2016." Mercier dirigeant de LO et dirigeant de la CGT PSA Aulnay répond aux questions du magazine patronal l’Usine nouvelle le 17/02/2012.

    Lire l’interview complèteici.

  • "Pourquoi agir maintenant ?
    Nous sommes en pleine période électorale, c’est le bon moment pour mettre la pression sur la direction du groupe. PSA pense justement pouvoir gagner du temps du fait de l’échéance électorale. Dans la note de juin, il était d’ailleurs bien précisé que l’annonce officielle de la fermeture du site d’Aulnay ne devait avoir lieu qu’en septembre 2012, pour respecter la période électorale. Mais pour nous, c’est le moment ou jamais de se faire entendre. Il est certain que la situation est plus délicate, quand il faut sauver une usine de 3 500 salariés que des sites comme ceux de Lejaby ou Photowatt. Mais nous avons bon nombre de soutiens parmi les candidats de gauche. Certains seront là ce jour, comme Nathalie Artaud pour Lutte Ouvrière ou Claude Bartolone comme représentant de François Hollande."

    Tout est dit : LO veut nous rejouer la confiance dans la gauche et donc l’union politique et électorale avec elle, comme en 2007/2008.

    Mais les ouvriers et ouvrières doivent se rappeler de la fermeture de Renault Vilvorde et des années de gauche au pouvoir depuis les années 80 ;
    Le blah blah fait place aux sales coups, aux licenciements, baisse de salaires, précarité, casse du droit du travail, augmentations des cadences , chomage de masse, privatisation, casse du service public, et des luttes ouvrières, de la jeunesse et de tous les travailleurs avec ou sans papiers.

    LO est le réformisme syndical dans une période ou rien n’est possible pour celui ci.
    Donc LO va casser les mouvements car le patronnat lui ordonnera de le faire.

    Le FN peut faire des affiches sur "la révolution nationale" tranquillement car en face c’est le néant réformiste et l’entourloupe pour tous les exploités s’ils se laissent mener par les belles paroles des Merciers / Poutoux et autres bureaucrates des luttes.

  • Le dernier numéro de l’hebdo Lutte ouvrière écrit :

    "Le plan de PSA est de fermer trois usines (Aulnay-sous-Bois, Sevelnord à Hordain et Madrid), pour surcharger les travailleurs des usines de Poissy et de Mulhouse. Ce n’est pas supportable ! Il faut imposer l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, sans diminution de salaire.

    Non à la fermeture de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois !"

    Comment comprendre la conclusion après avoir lu la phrase précédente ?

    • Que c’est une prière et une surtout une arnaque, si la lutte est au niveau d’1 usine et surtout d’une multinationale. (sans parler de l’illusion qui consiste à faire croire qu’en période électorale tout est possible, comme en avril 1997 pour Renault Vilvorde).

      Mais surtout que LO fait du syndicalisme alors que le problème des fermetures et des faillites des Général Motors, des Etats, du capitalisme, touche tous les pays violemment en même temps depuis 3 ans.

      Des slogans des travailleurs sont une chose, celle d’une orga politique qui a plus d’1/2 siècle d’existence, en sont une autre.

      LO envoie les travailleurs vers une impasse sous prétexte de responsabilités syndicales et "de construire le rapport de force".

      Partager le travail c’est partager la misère voilà ce que je pense, car le travail ou plutôt l’exploitation salariale, n’est pas commandé par la classe.

      Les travailleurs peuvent contester de fait le pouvoir patronnal en occupant les usines comme en 1936, pendant qu’à côté un pays est en pleine révolution contre le fascisme .

      Mais justement dans une période de crise systèmique, la perspective n’est pas économique pour le salariat : elle est celle de socialisme ou barbarie, donc de prendre le pouvoir consciemment en détruisant l’appareil d’Etat bourgeois et en liant son sort aux prolétaires du monde entier.

  • De Gandrange à Aulnay-sous-Bois

    « Quand les gens de Lejaby nous appellent, j’y vais, quand Photowatt a un problème, j’y vais ! », déclarait Nicolas Sarkozy jeudi. Le président se prend manifestement pour Zorro, mais c’est un Zorro de carton : il va aller à beaucoup d’endroits, sans doute ; promettre beaucoup, certainement. Mais au final il fera, face aux entreprises qui ferment, ce qu’il a fait pendant tout son quinquennat : rien.

    Les salariés de l’acierie ArcelorMittal de Florange l’ont bien compris. ArcelorMittal, ce trust qui a engrangé 19 milliards d’euros de bénéfices ces cinq dernières années, vient d’annoncer 6 000 suppressions d’emplois en Europe, et le maintien à l’arrêt du site de Florange. Les travailleurs de l’usine ont annoncé, hier, qu’ils comptaient être « le cauchemar du gouvernement ». Ils ont mille fois raison !

    En région parisienne, ce sont les salariés de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois qui vont manifester, demain samedi, contre la fermeture programmée de leur usine, ainsi que celles de Madrid et de Sevelnord à Hordain. Je serai des leurs.

    Car d’ArcelorMittal à PSA, la situation est exactement la même : des trusts riches à milliards, prêts à jeter à la rue des milliers d’ouvriers et leurs familles. Parce qu’ils sont en difficulté ? Même pas ! Ils croulent sous l’argent, mais en veulent encore plus. Face à tous ces patrons, qui créent des chômeurs d’un côté et tuent au travail les ouvriers restants de l’autre, j’affirme qu’il faut interdire les licenciements et imposer la répartition du travail entre tous, sans baisse de salaire.

    Nathalie Arthaud

    Qu’est-ce qui manque à cette politique qui pourrait sembler radicale ?

    Il y manque le « Quand les gens de Lejaby nous appellent, j’y vais, quand Photowatt a un problème, j’y vais ! » mais cette fois du côté de la classe ouvrière. Mais Arthaud ne l’a pas dit, ne l’a pas écrit.

    Chacun dans son coin, les salariés d’Arcelor et de PSA, dirigés par leurs sydnicats annoncent qu’ils vont être le cauchemar du gouvernement au lieu, ensemble, d’être le cauchemar des classes dirigeantes en liant entre elles toutes les luttes contre les suppressions d’emplois.

  • Pourquoi donner comme perspective une discussion avec Sarkozy ? Comme s’il était censé aider les travailleurs ?

    On peut lire ainsi :

    "Les syndicats déplorent que Nicolas Sarkozy ne leur ait jusqu’ici apporté « aucune réponse ».

    Nicolas Sarkozy « avait déclaré qu’il prenait en main le dossier de PSA », or « à ce jour nous n’avons reçu aucune réponse », a déploré samedi sur RTL Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat mi-novembre, les syndicats demandaient notamment le maintien de tous les emplois, au moins jusqu’en 2016, date prévue de la fin de la fabrication de la C3."

  • Jeudi 15 décembre, l’intersyndicale de PSA de l’usine d’Aulnay-Sous-Bois a interpellé Nicolas Sarkozy dans une lettre ouverte : « Monsieur le Président, nous demandons d’intervenir pour que puisse se tenir une réunion tripartite Etat-PSA-syndicats dans le but d’aboutir à un accord, garanti par l’Etat, assurant le maintien de tous les emplois sur le site d’Aulnay, au moins jusqu’en 2016 ».

  • Mercier, dirigeant CGT et LO, dans son discours lors de la manifestation à Aulnay le 18/02/2012 :

    "Il faut construire une véritable forteresse dans cette usine.

    Nous sommes 3500 travailleurs et représentons une force dans cette usine.
    Nous représentons une force considérable et nous allons trouver des soutiens dans les autres usines.

    On doit devenir le cauchemar du gouvernement et de PSA.

    Je madresse à Sarkozy, il y a 3 mois il a déclaré prendre en charge le dossier de PSA, et il n’a pas répondu à notre courier.

    On va discuter à partir de demain comment aller la chercher la réponse à l’Elysée."

    Arthaud : "il faut compter sur nos luttes, pas sur les élections"

    Maintenant revenons 10 ans en arrière et lisons simplement un édito de LO le 6 avril 2001, c’està dire 3 mois avant la grande manifestation et surtout campagne contre les licenciements initiés par des militants LO, LCR à Belin :

    Extrait de cette édito :

    "Les seules choses qui puissent contraindre Jospin à changer de politique, ce ne sont pas les "gestes que demandent des députés ou des partis inquiets de la baisse de leur audience électorale, ce ne peut être qu’une réplique ferme du monde du travail et un grand mouvement revendicatif.

    Les travailleurs sont tout à fait capables d’entrer en lutte, et de montrer qu’ils sont bien plus indispensables au bon fonctionnement de la société que les parasites qui s’engraissent sur leur dos, quand ils sont conscients de leur bon droit et de leur force. Les cheminots viennent de nous en donner un exemple, mais ce n’est qu’à l’échelle de toute la classe ouvrière qu’il sera possible de faire reculer le patronat et les politiciens à son service.

    C’est une telle riposte du monde du travail qu’il faut préparer. Et dans ce combat-là, tous les militants ouvriers qui veulent sincèrement défendre les intérêts de leur classe ont leur rôle à jouer, quelle que soit la politique de leurs dirigeants. "

    Arlette Laguiller

    lire ici le texte entier.

    C’est à comparer avec cet article du journal de cette semaine :

    Peugeot Citroën (Aulnay-sous-Bois) - Manifestation contre la fermeture

    Samedi 18 février, tous les syndicats de l’usine PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois appellent à une manifestation pour protester contre la fermeture prévue de l’usine.

    Lutte Ouvrière appelle à participer nombreux à cette manifestation.

    Le plan de PSA est de fermer trois usines (Aulnay-sous-Bois, Sevelnord à Hordain et Madrid), pour surcharger les travailleurs des usines de Poissy et de Mulhouse. Ce n’est pas supportable ! Il faut imposer l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, sans diminution de salaire.

    Non à la fermeture de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois !

    À Aulnay-sous-Bois samedi 18 février, à 13 h 30, place du général-de-Gaulle.

  • "Imposer l’interdiction des licenciements" avec la forterresse PSA de Mercier.

    Ouvrier ouvrière, vous valez mieux qu’un suicide social.

    Le problème n’est pas à PSA, ni en France, ni en Chine ou au USA.

    MErcier a tort sur toute la ligne et flatte ses propres intérêts de syndicalistes qui perd son pouvoir hors de l’usine.

    PSA et les autres nous font mourir au travail ou de faim dans la rue, et cela aussi surement et inéluctablement que le tsunami qui défonce ou passe au dessus des digues les plus hautes.

    La forteresse est un chateau de carte car le capitalisme fait du profit sur la chute des entreprises et leur fermeture.

    Le capitalisme n’en a rien faire de produire et donc d’exploiter des travailleurs.

    Ce qui compte c’est d’augmenter ses capitaux et depuis 30 ans , les capitalistes le font avec la finance et la spéculation, pas en créant des emplois, des usines, des produits , mais en les détruisants et en rationalisants au maximum.

    Mais là c’est terminé, le capitalisme gagne non plus en nous pressant le citron mais un uniquement en vendant tout.
    La production chute dans tous les pays et ce sont les Etats qui maintiennent les commandes en injectant des milliers de milliards dans l’industrie.

    Les Etats craignent une révolution sociale, pas une usine en grève.

    PSA et la lutte des travailleurs d’aulnay, pourrait servir à préparer celle ci, mais en devenant non pas une forteresse, mais un point de convergence et une perspective communiste pour tous les licenciés, les chomeurs, les salariès, les retraités, les travailleurs indépendants, du 93, 92, 125, 1093 du département de la Grèce, de l’Espagne, des USA, du Japon, de la Chine, de l’Afrique de la planète.

  • Une des sources psychologiques de l’opportunisme consiste en une impatience superficielle, un manque de confiance dans les progrès graduels de l’influence du parti, un désir de conquérir les masses par des manœuvres d’organisation ou une diplomatie personnelle. De là découlent la politique de combinaisons de couloirs, la politique du laisser faire, de l’étouffement, du renoncement à soi même, de l’adaptation aux idées et aux mots d’ordre d’autrui et enfin le passage complet sur les positions de l’opportunisme.

    Léon Trotsky

    Les erreurs des éléments droitiers de la Ligue dans la question syndicale

  • Une organisation révolutionnaire serait corrompue pour longtemps, sinon pour toujours, par un poison de duplicité et de fausseté, si elle permettait de masquer une politique opportuniste sous une phraséologie révolutionnaire.

    Léon Trotsky

    Les erreurs des éléments droitiers de la Ligue dans la question syndicale

  • Mercier, interviewé sur France info ce midi à propos du rapprochement possible avec General Motors déclarait qu’il se battait contre la fermeture de PSA Aulnay. Le patron menace de fermer Aulnay, Sevelnord et Madrid et Mercier ne dénonce que la fermeture d’un seul site, celui d’Aulnay bien sûr ! Quelle perspective : la lutte à Aulnay et c’est tout ! Il n’a nullement relié cette fermeture aux autres licenciements et suppressions d’emploi programmés en France, ni celui d’Arcelor, ni celui des banques, ni d’autres entreprises, n’a en rien appelé à la mobilisation de l’ensemble des salariés mais seulement ceux de PSA…

    J’ai connu les cégétistes staliniens qui déclaraient que le patron voulait fermer Billancourt et qu’ils allaient transformer l’usine en forteresse. Eh bien j’entend la même chose maintenant de quelqu’un qui se dit communiste trotskyste. C’est pas bien joli !

  • "On est par contre à fond dans la défense de l’emploi industriel, du produire en France, dans la perspective d’une autre économie capitaliste plus raisonnable et moins prédateur.

    La crise n’existe plus, seulement la mauvaise volonté des actionnaires. Du coup, la perspective est locale, centrée sur l’usine d’Aulnay, alors que les exigences apparaissent de plus en plus nationales (avec SevelNord à Valenciennes), européennes (avec Madrid en Espagne, ou Opel en Allemagne) et même au delà dans le cadre du rapprochement avec General Motors.

    Non, on est là en plein dans la défense de l’emploi industriel, tarte à la crème de la CGT depuis des années, qui mets les ouvriers et les travailleurs à la remorque d’un supposé bon fonctionnement du capitalisme, comme si on pouvait y rêver.

    Tous les articles de ce blog autour de cette question de l’emploi industriel, ICI

    Bien sur, la crise a dévasté le secteur industriel. Bien sur des milliers d’usines ont fermé (et ça continue !), des dizaines, des centaines de milliers d’ouvriers se retrouvent au chômage. Bien sûr il faut se battre pour l’emploi, pour la défense des postes de travail, becs et ongles, ne rien lâcher, et particulier ne pas se faire piéger par le mirage des primes et des plans sociaux.

    C’est notre peau qu’on défend, celle de nos familles, ici, à SevelNord, Madrid ou ailleurs. Et pas seulement la nôtre, celle des emplois chez les sous-traitants, parmi les intérimaires même si on se bat pour leur embauche.

    Mais il y a dans le discours confédéral repris dans le meeting, un glissement qui part de ce sentiment, cette colère, cette révolte, pour nous entraîner sur le terrain du capitalisme, des marchés mondiaux, de la concurrence et de la guerre économique ("Produire en France", donc pas ailleurs !), de la crise mondialisée. Ils nous disent "c’est possible" ! mais surtout ils ne disent pas comment. Et nous, nous le savons bien. C’est possible si nous acceptons de plier sous les décisions de nos exploiteurs.

    Il faut la rage et la détermination féroces de camarades comme à Goodyear ou à Fralib pour montrer la voie de la défense de l’emploi (même si on peut discuter de telle ou telle orientation).

    Il faut refuser de se laisser enchaîner dans le discours économique, du marché, de la concurrence. Nous avons tout à y perdre, et en particulier notre indépendance, la défense de nos intérêts propres.

    Jeudi 22, nous devons venir en force, pour affirmer notre soutien aux camarades de PSA Aulnay. Pas pour rentrer dans le discours syndicalo ou politico réformiste raisonnable.

    Nous viendrons dire que le capitalisme fait faiilite, et que nous voulons une autre vie dans une autre société !"

    Extrait de l’article du site "Ou va la CGT", àlire icien entier.

    Les auteurs (anti Thibaut) trouvent donc une CGT Aulnay, à leur gout, disent ils qui défendraient "l’interêt ouvrier et l’emploi". On n’a pas entendu et lu les mêmes choses de Mercier !

  • "Et Aulnay ?

    Les déclarations de Varin et de Martin confirment que dans leur accord avec la GM, l’usine d’Aulnay fait partie des usines destinées à être fermées. Denis Martin, directeur industriel : « On pense régler nos problèmes de surcapacités d’ici 18 à 24 mois. Pour des raisons évidentes de calendrier c’est maintenant que ça se pose, ce n’est pas dans 5 ans ».

    C’est par notre mobilisation que nous obtiendrons cette réunion tripartite.

    Vendredi 23 mars, aura lieu une réunion du Comité de groupe européen. C’est pour nous l’occasion de revendiquer à nouveau une réunion tripartite avec le Gouvernement, PSA et syndicats pour obtenir des garanties écrites sur le maintien de l’emploi jusqu’à la fin 2016 et que la remplaçante de la C3 (qu’elle soit Opel ou PSA) soit produite à Aulnay.

    Ce rassemblement doit être une étape pour une autre action en direction du gouvernement ou du Président de la République (comme nos camarades de Florange qui vont manifester devant le QG de Sarkozy, jeudi au matin)."

    Extrait du dernier tract CGT PSA aulnay, lireici.

    SAcré LO qui mène les ouvriers dans le mur des promesses éléctorales des candidats aux présidentielle : sacré fumier, eux qui savent ce que valent les promesses de ces personnages !

    MErci Mercier, mais dégage toi aussi avec tes copains bureaucrates.

    Travailleuses, travailleurs , organisons nous ensemble avec tous ceux de l’automobile, des sous traitants, des boites qui licencient ou qui suppriment des postes, qui en font la menace, avec les jeunes qui galèrent au chomage ou les chomeurs qui sont en fin droit etc....

    Organisons nous et exigeons de quoi vivre ! pas de nous faire presser le citron en attendant d’être foutu à la porte.

    Les patrons ne veulent plus produire ici ou ailleurs ; qu’ils payent ou qu’ils dégagent !

  • Sarkozy a reçu les syndicats de PSA Aulnay pour leur promettre qu’il allait organiser une entrevue gouvernement/patronat/syndicat afin de rassurer les travailleurs d’Aulnay. Résultat : la lutte des travailleurs d’Aulnay, dirigée par les militants LO qui dominent la CGT, aura servi à mettre en valeur le rôle prétendu du président pour "défendre les emplois". Même un engagement de non fermeture n’engagera la direction que si cela lui chante puisqu’il suffira qu’elle prétende quelques mois après que la situation économique a complètement changé !

  • Le pope Gapone apporta la pétition au tsar avec les ouvriers .(200000)

    Le massacre de ces exploités (dimanche sanglant de janvier 1905 ) n’a pas permis de donner une direction révolutionnaire à la classe ouvrière, même si cet évènement fut une étincelle.

    En novenbre 1905, le conseil (soviet) de Pétrograd organisait les masses, dirigeait les grèves politiques et les manifestations, armaient les ouvriers...

    Mais d’autres organisations révolutionnaires l’avaient déjà fait avant lui, le faisaient en même temps que lui et continuèrent à le faire après sa dissolution. La différence, c’est qu’il était, ou du moins aspirait à devenir, un organe de pouvoir. Si le prolétariat, tout comme la presse réactionnaire, appelait le conseil « le gouvernement ouvrier », dans les faits, le conseil représentait réellement un embryon de gouvernement révolutionnaire.

  • Dirigeant de LO, Roland Szpirko, conseiller des Conti, lit in extenso la lettre adressée par les travailleurs de Continental-Clairoix et leur comité de lutte au président Hollande et au Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

    « Nous espérons que votre gouvernement se décidera à agir pour ne pas le permettre. C’est ce qu’attendent nos camarades, des actes, enfin des actes », conclut-il sous les applaudissements de la centaine d’ex-salariés du site de l’Oise du fabricant de pneus allemand.

    Supplier les gouvernements ?

    Agir boite par boite ?

    Les travailleurs attendent ... des cates en leur faveur des gouvernements bourgeois ?

    Beau conseilleur...

  • Des rebondissements il y en a toujours sur le site d’Aulnay. Après les sanctions envers des salariés Cotorep, des contrôles de titres de séjours ont eu lieu le mois dernier pendant les heures de travail. Les versions divergent. Selon les employés et Pierre-Olivier Salmon (en charge des relations presses « économique et social » au sein du groupe PSA). Selon les employés du site, la direction a envoyé un mail aux chefs d’équipe leur demandant de vérifier les titres de séjours des salariés à la chaîne. « Ils avaient une liste des personnes à contrôler » raconte Samir Lasri, qui explique que les salariés ont manifesté leur mécontentement en se rendant dans les bureaux de la direction. « Ils ont prétexté une mise à jour des dossiers ». « Un salarié s’est vu demandé son titre de séjour alors qu’il a la nationalité française depuis 10 ans et a été embauché avec ! » s’exclame son collègue.

    Un employé RH se serait excusé mais selon Samir Lasri, cela n’a rien changé « ils ont modifié leur stratégie à présent », en poursuivant leur requête pour pallier à des manques de documents dans les dossiers du personnel. Selon Jean-Pierre Mercier, la situation est même allée plus loin : « Il a même été demandé à certains employés s’ils étaient français ou étrangers ». Il dénonce une humiliation en plein travail.

    Pierre Olivier Salmon, relativise la situation, « il se trouve qu’à Aulnay, comme dans d’autres sites d’ailleurs, il y a 25% de la population qui n’est pas de nationalité française. Donc ces gens-là travaillent avec un permis de travail et la règlementation en France, c’est que quand vous êtes en CDI, ce permis de séjour est renouvelé automatiquement. Sauf, que la direction des ressources humaines du site le fait tous les deux-trois ans. Elle rappelle aux collaborateurs concernés d’aller renouveler leurs papiers à la Préfecture. Et là, ça faisait deux ans à peu près qu’il n’y avait pas eu de campagne d’information récente pour rappeler aux collaborateurs de faire attention. Quand la période de 10 ans arrive il faut penser à renouveler ses papiers ».

    Le communiquant évoque seulement un cas qui aurait dérapé, « il se trouve juste que pour un cas, un manager a un peu manqué de délicatesse. Il en a parlé à un collaborateur devant ses collègue, qui, logiquement, l’a mal pris ». La direction aurait indiqué aux organisations syndicales du site « qu’elle le regrettait mais que cela ne remet pas du tout en cause cette campagne d’information qui est faite par le groupe ».

    Les ouvriers du site d’Aulnay y voient une stratégie visant à « démoraliser les salariés ». Pour Jean-Pierre Mercier, délégué CGT de PSA, les choses sont claires « le temps qu’on passe à défendre nos collègues, c’est du temps en moins pour lutter contre la fermeture du site ».

  • Ne luttons pas par site, par profession…

    Jean-Pierre Mercier, représentant CGT chez PSA, devant le siège parisien du groupe, a déclaré : "La guerre est déclarée sur l’usine d’Aulnay, on est plusieurs centaines de salariés à être déterminés à défendre notre boulot."

    La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a déclaré de son côté que l’expert mandaté par l’Etat examinerait la situation de PSA pendant 15 jours. "On ne peut pas accepter quelque chose comme ça. Il faut regarder, il faut évaluer."

    Mais c’est du blabla : il n’y a rien à évaluer sauf la capacité des salariés à se défendre et à s’organiser dans ce but. Certes la guerre est déclarée par les patrons et elle l’est pendant que les syndicats faisaient du blabla au sommet avec patrons et gouvernement au sommet de la concertation...

    Par contre, la lutte ne débouchera pas pour les travailleurs s’ils se battent entreprise par entreprise.

    Quand Mercier, dirigeant CGT PSA et porte-parole de Lutte Ouvrière, dit que "La guerre est déclarée sur l’usine d’Aulnay", il ne donne pas la véritable perspective. La guerre, c’est l’ensemble des patrons et de l’Etat qui nous l’ont déclarée. Le seul slogan valable pour les salariés de PSA comme pour tous les autres, est : "Un pour tous, tous pour un !" Laisser fermer une usine, c’est les laisser fermer toutes.

    La guerre de classe, ce n’est pas ce que Mercier appelle "transformer Aulnay en forteresse ouvrière"... Cela c’est enfermer la lutte à venir dans une impasse ! C’est la même impasse à laquelle se sont heurtés les salariés de Continental ou New Fabris, la lutte seulement dans les entreprises qui licencient sans l’étendre à toute la classe ouvrière qu’on licenciera demain et sans même unir toutes les entreprises où on licencie... C’est la stratégie des syndicats mais ce n’est pas forcément celle des travailleurs pour peu qu’ils s’organisent par eux-mêmes, constituent leurs comités de lutte, leurs conseils de salariés, les fédèrent à l’échelle locale, puis nationale.

  • Pour les licenciements, c’est parti…

    C’est 10.000 licenciements qui vont donc être causés par la seule décision d’un patron, celui de PSA, avec la fermeture de l’usine d’Aulnay.

    8.000, c’est le nombre de licenciements annoncés par la direction de PSA et 2.000, ce sont les précaires et sous-traitants qui perdront leur emplois en conséquence. C’est le plus gros plan « social » !

    Mais ce serait une erreur grave de croire que nous ne serions pas directement menacés à Renault par l’annonce de PSA ! Certes, Renault n’en annonce pas autant, avec « seulement » 300 emplois supprimés « à l’horizon 2014 », dit la direction, dans l’usine de Flins. Mais il faut y ajouter les menaces pour l’emploi à Sandouville où on impose aux salariés une mobilité forcée avec des centaines de kilomètres chaque jour ! Il faut y rajouter que les menaces sur la fermeture du CTR de Rueil reprennent de l’actualité puisque les plans de la mairie de Rueil semblent indiquer la fermeture du site. Et c’est loin d’être fini.

    Bien entendu, Renault n’allait pas attaquer les salariés en même temps que PSA puisque l’union dans la lutte de tous les salariés de l’Automobile, c’est justement tout ce que ces patrons cherchent à éviter et craignent par-dessus tout… Mais, ce n’est pas fini : si on laisse les salariés de PSA se faire licencier sans rien dire, ce sera notre tour. Il ne servirait à rien de prétendre que Renault n’aurait pas les mêmes résultats, n’aurait pas la même politique. Tous les patrons ont la même politique. Ils s’apprêtent tous à licencier massivement. Seule une lutte d’ensemble, débutant autour des PSA Aulnay et en solidarité avec eux, peut changer la donne. Attendre des bonnes mesures du gouvernement, se contenter de négocier, alors que les patrons mènent la guerre anti-sociale, c’est aller droit dans le mur…

  • La guerre de classe, ce n’est pas ce que Mercier appelle "transformer Aulnay en forteresse ouvrière"... Cela c’est enfermer la lutte à venir dans une impasse !

    si on laisse les salariés de PSA se faire licencier sans rien dire, ce sera notre tour. Il ne servirait à rien de prétendre que Renault n’aurait pas les mêmes résultats, n’aurait pas la même politique.

    Et Saint-Geours, Président de l’UIMM, le véritable gouvernement mondial de l’industrie automobile et minière de la France, et de la multinationale FRANCE, dit qu’il ne connait pas les chiffres de Renault. Pourquoi ?

    Uniquement pour faire croire que PSA et Renault ne sont pas coordonnés, alors que l’existence même de ce syndicat capitaliste et patronal qu’est l’UIMM, sert à coordonner les politques sociales et industrielles dans tous les groupes comme Renault et PSA, et tous leurs équipementiers et leurs sous-traitants.

  • Les suppressions d’emplois sont les plus nombreuses à Aulnay qui ferme mais elles concernent aussi Rennes, et Poissy ainsi que l’ingénierie, la R et D...

    La lutte ne consiste pas à sauver Aulnay mais à défendre la classe ouvrière, dans sa vie, dans son emploi.

    Les salariés de PSA Aulnay ne peuvent gagner qu’en prenant la tête d’un mouvement d’ensemble contre les licenciements...

  • Peu après 13 heures, une clameur monte du parking de la porte 3 à l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois : "Poutou avec nous, Poutou avec nous !". L’ancien candidat NPA à la présidentielle est là pour apporter son soutien aux ouvriers en grève qui viennent d’apprendre, jeudi 12 juillet, la fermeture programmée de leur usine et la suppression de 8.000 postes dans le groupe.

    "Je suis venu apporter mon soutien aux camarades de PSA mais, au delà d’Aulnay, la question est de savoir comment empêcher ça, comment riposter", explique Philippe Poutou. A ses yeux, la situation d’Aulnay représente un test pour le gouvernement : "Sera-t-il capable d’affronter le patronat ? Saura-t-il interdire les licenciements ?", lance celui qui refuse la résignation et appelle la population à relever la tête et à se battre.

    Poutou appelle les salariés à se battre en les laissant croire que le gouvernement pourrait, devrait être de leur côté.
    Ce gouvernement qui supprime des milliers d’emplois de fonctionnaires au même moment !!!

    Il n’a rien à leur dire sur la confiance à faire ou pas dans les réactions des centrales syndicales, elles qui ont déjà remis la réaction à après les vacances alors que l’émotion dans la classe ouvrière, c’est maintenant et que la plupart des travailleurs ne sont pas encore partis à la mi juillet...

  • ce serait une erreur grave de croire que nous ne serions pas directement menacés à Renault par l’annonce de PSA !

    Ainsi que dans n’importe quel autre secteur : hostos, écoles, lycées, universités, transports, grande distribution, le gouvernement et le patronats sont en train de se coordonner pour un plan de licenciement généralisé comme nous n’en avons jamais vu.

  • Notre réponse aux suppressions massives d’emploi doit consister en une riposte unie des travailleurs frappés, regroupant les travailleurs de PSA et les infirmières, les Arcelor (Fleurange) et les postiers, les employés de la BNP Paribas, de la Société générale et les cheminots, secteur privé et secteur public, les jeunes, les chômeurs, les femmes qui subissent de plein fouet le chômage de masse.

  • Voilà le genre d’arguments de Mercier pour dénoncer la politique de la direction de PSA et du gouvernement !

    "PSA a renoncé à un marché où il est pourtant très bien implanté : l’Iran, où il détient 30% du marché. Comment expliquer que Peugeot a fait une croix sur son premier marché à l’international ? Pour des raisons politiques il a fait un embargo sur l’Iran et il s’assoit sur une vente de 450.000 véhicules à l’année", a ainsi fustigé sur Europe 1 Jean-Pierre Mercier, délégué CGT du site d’Aulnay-sous-Bois.

  • Qui a écrit ? : "Toutes les fois qu’il est possible de mettre en place une véritable auto-organisation des travailleurs, il est hors de question de faire appel aux syndicats même si nous en faisons partie, même si nous y militons, même si nous les dirigeons."

  • Hier dans le quotidien gratuit 20mn très lu, Mercier est cité : " La remise du rapport d’expertise Sartorius, validant sans la cautionner la fermeture du site d’Aulnay «  a été sans illusions et sans surprise  », a commenté Jean-Pierre Mercier, délégué CGT de l’usine à ses «  camarades  » venus l’écouter.

    Avant de poursuivre  : «  Nous voulons le blocage du plan de licenciement jusqu’à novembre.  » «  On veut garder les emplois sur Aulnay, a de son côté argué Tanja Sussest, du syndicat majoritaire SIA. Pas question de partir avec 1 000 € par année d’ancienneté, il va falloir négocier sérieusement avec nous.  »

    C’est ça la guerre des travailleurs ?? une suspension pendant 2 mois des licenciements ?? C’est une blague mais non la suite d’une politique 100% syndicale dans un contexte ou la CGT parle de ....réindustrialisation, de plan de crise, donc de cogestion maximum avec le patronnat.

    Le "cauchemar" des gourvements et autre "forteresse d’Aulnay" sont bien loin puisque maintenant il s’agit comme le dit le PS d’accompagner au mieux les salariés...vers le pôle emploi.

    LO est juste la caution d’extrême gauche du PS et la force syndicale qui a réussi à éviter à la bourgeoisie que les travailleurs d’Aulnay prennent la tête pour l’instant d’un mouvement d’ensemble contre les licenciements.

    Mercier continue de le répèter : il faut faire pression sur le gouvernement, mais à part ça LO ne sème aucune illusion.

  • Même si 20mn a interprété les propos de Mercier qui parle sur le site de la CGT PSA Aulnay de "blocage définitif" , et non pas de blocage jusqu’au mois de novembre, le communiqué CGT est loin d’être limpide et clair ... :à part pour dire que la mobilisation s’oriente toujours pour faire pression sur le gouvernement.
    Alors la CGT peut dire que le vote des salariés contre la fermeture est le plus important, mais on sait aussi que les syndicats ne sont pas génés pour s’assoir sur les revendications votées en AG surtout quand la lutte est menée dans un mur.
    La CGT/ LO pourra toujours prétendre que la motivation des travailleurs n’étaient pas suffisantes alors qu’elle aura par sa politique enchaînée ces derniers au boulet des gouvernements successifs et surtout à l’illusion de l’état "qui peut empêcher les licenciements".

    COMMUNIQUE DE LA CGT DU 11/09/2012 :
    "Décisions des salariés réunis en assemblées Générales du 11 septembre

    Ce 11 septembre, près de 700 salariés se sont réunis en Assemblées Générales pour faire le point de la situation et pour décider des actions à organiser.

    Les Assemblées Générales ont bien noté l’acceptation par M. Montebourg d’organiser un processus de négociations tripartites (direction –Syndicats PSA Aulnay-Gouvernement) mais cela ne suffit pas.

    Pour que ces réunions, qui doivent aboutir à un accord tripartite sur les garanties de maintenir tous les emplois, se déroulent sérieusement et en toute sérénité, il est absolument nécessaire que le plan de licenciement de PSA, qui doit être réactivé fin novembre, doit être définitivement bloqué.

    Les salariés ont voté la revendication suivante : Non au plan de licenciement et à la fermeture de l’usine et le maintien de tous les emplois !

    Les salariés réunis en AG ont voté à l’unanimité les actions suivantes :

    • Le principe d’actions surprises dont la première interviendrait très rapidement.

    • 15 septembre : délégation à Rennes pour la manifestation de PSA Rennes.

    • Manifestation en direction de l’Elysée entre le 17 et le 21 septembre afin d’être reçu par François H.
    La suite ici

  • Tout ce qui n’est pas clair en politique, n’est pas un hasard mais une volonté de tromper.

    Les travailleurs peuvent le vérifier tous les jours avec la politique d’une direction d’entreprise.

    Mais aussi à d’autres moments plus rares quand ils décident de s’organiser collectivement en vue de se défendre : ils passent en revu les mensonges de leurs prétendus représentants.

    Quand les exploités n’ont pas d’organisation indépendante, ils constatent les dégats mais il est trop tard ...

  • Quand Mercier se plaint sur France Culture qu’il manque de militant dans les entreprises, que les jeunes ne militent pas dans les syndicats, qu’il ne font pas de politique, parce que le patronat ne permet pas de faire de la politique dans les entreprises, on se demande à quoi il sert lui ?

    Faire croire que la lutte de classe peut être gentille pour les ouvriers tant que les ouvriers n’ont pas le pouvoir dans les entreprises ?

    De plus, quand il dit ça le même jour où Mélanchon dit qu’il est prêt à prendre la t^te d’un gouvernement avec une nouvelle majorité, on a vraiment l’impression que ces Messieurs se préparent à aider la bourgeoisie si jamais Le gouvernement Ayrault se casse la figure... sauf qu’il fait tout sauf se casser la figure pour le moment.

    Quoi qu’il en soit, ces discours de ces "amis" des ouvriers qui pleurnichent qu’être ouvrier c’est mal vu ou qui poussent des coups de gueule sans lendemain contre le gouvernement, et pas contre la bourgeoisie et ses banques qui nous affament, qui nous expulsent, font tout comme si ils voulaient dire au prolétaires du pays France et d’ailleurs : dormez, nous préparons la succession à Ayrault pour mieux pouvoir vous envoyer dans les camps de concentrations pour que vous bossier gratuitement, voire en payant pour pouvoir travailler !

  • Pour l’instant, Jean Pierre Mercier estime que les négociations n’ont fait qu’un "premier tour de chauffe". Jeudi prochain, le 29 novembre, les syndicats retourneront à la table des négociations face à la direction de PSA.

    Cela n’a rien donné et au lieu d ’en tirer les conséquences il en redemande !

  • Mercier à France TV infos :

    "Ce sera un choc pour les salariés quand Peugeot va faire sa première proposition d’accord au rabais, low cost. Je voudrais bien savoir quel syndicat va le défendre il n’y a rien dedans".

    "C’est pas révolutionnaire ce que je vais dire" explique-t-il " mais simplement pour que les syndicats soient présents dans le comité de pilotage pour la réindustrialisation du site de PSA d’ Aulnay, ça n’a pas été possible, le préfet de région, représentant des pouvoirs publics, a refusé. Ils ont peur de quoi, de peur qu’on dise la vérité aux salariés ?" Et Jean Pierre Mercier de conclure : "Je comprends les salariés, ils attendent des propositions de la direction mais ils voient bien qu’on est lâché par tout le monde et qu’on se retrouve seul".

    Quelles perspectives offensives !!!

  • Mercier pour Le Point du 16 juillet 2012 ou comment raisonne un responsable syndical soi-disant d’extrême gauche :

    La République islamique est-elle responsable des maux que connaît actuellement PSA ? Depuis l’annonce, jeudi dernier, d’un plan de suppression de 8 000 postes et de la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois, le délégué CGT du site, Jean-Pierre Mercier, ne cesse de répéter que c’est l’arrêt des activités du groupe en Iran qui l’a plombé. "Pour le premier semestre 2012, on constate une baisse des ventes de 240 000 véhicules par rapport à 2011", affirme au Point.fr le délégué CGT d’Aulnay. "Or, ce chiffre comprend les 200 000 véhicules que Peugeot aurait dû vendre en Iran."

    Ainsi, d’après le délégué syndical, en retirant les pertes liées au marché iranien, Peugeot ne subit plus qu’une baisse de 40 000 véhicules depuis le début de l’année, soit moins de 1 %. "On est loin des 13 % annoncés par la compagnie", s’insurge Jean-Pierre Mercier. "Si la direction avait expliqué cela, poursuit-il, il lui aurait été bien plus difficile d’annoncer le plan de suppression d’Aulnay". Une décision d’autant plus dommageable que, d’après Jean-Pierre Mercier, "il ne s’agit pas là d’un problème de compétitivité, mais d’une décision politique de ne pas vendre à l’Iran".

    • la vidéo semble aller dans le même sens.

      Mercier évoque une "décision politique", mais ne discute que de l’aspect économique. Il parle de la décision politique et insiste là dessus sans expliquer les enjeux de cette décision politique.

      Quelle est cette décision qui est qualifiée de politique ? quels sont ces enjeux qu’ils serait de bon ton de taire ? de taire aux travailleurs ?

      si Mercier a raison, pourquoi ce refus de vendre à l’Iran ? embargo ? boycott ? préparation de l’agression impérialiste franco-américaine contre l’Iran ?

      cette explication reste très ambiguë. Le sujet reste donc à creuser.

    • Il faut quand même préciser que l’article de lutte ouvrière constitue en une propagande bien réformiste.

      les mensonges sont ceux que Lutte ouvrière répand comme un poison dans la classe ouvrière et surtout au près de ses militants.

      En effet, le propos de l’article est de dénoncer que pour les questions d’embargo, et donc pour des questions politiques, on demande à PSA d’arrêter de vendre 450 000 véhicules. Donc, pour éviter les licenciements l’état pourrait contraindre PSA de ne pas licencier.

      Or, LO et Mercier oublient une chose : que l’État n’est pas neutre, mais qu’il est l’état de la bourgeoisie, donc de l’impérialisme français.

      Oui, un état ouvrier pourrait prendre une décision qui contraigne une entreprise comme PSA de garder ses salariés. Non, un état bourgeois ne prendra pas ce type de décision si ses intérêts et ses choix sont autres que de vendre à un pays avec lequel on souhaite ne plus garder des relations commerciales.

      Ainsi, LO est en pleine idéologie kaustyienne : une tradition marxiste qui au fond cherche à nier la théorie marxiste de l’État. L’État n’est pas un appareil de conciliation de classes comme l’imagine LO (et comme le théorisait Kautsky) et l’exprime son article. L’État est un appareil de domination, lié à la classe qui le détient et qui assure ainsi sa dictature de classe.

      La seule manière de sortir de cette dictature de la bourgeoisie est d’instaurer la dictature du prolétariat, c’est-à-dire la domination de la classe ouvrière grâce à un état-commune centralisé militairement qui contraigne les employeurs à maintenir leurs effectifs salariés et leur interdire tout licenciements. Cette théorie est précisée par Lénine dans son livret l’État et la révolution. Lutte ouvrière "oublie" en permanence les leçons de cet écrit fondamentale pour les marxistes d’après 1917.

      Lénine dit très précisément :
      « C’est précisément sur ce point essentiel et capital que commence la déformation du marxisme, déformation qui suit deux lignes principales. »

      LO et Mercier ne font pas cela sur le plan théorique, mais très concrètement dans l’analyse faite sur les suppressions d’emploi et l’embargo de l’Iran. Car demander quoi que ce soit à l’état sans qualifier qu’il est bourgeois et qu’un état au service des prolétaires parce que dirigé par les prolétaires seul pourrait faire ce que LO attend de l’état revient à parler de l’état bourgeois et à renforcer au sein de la classe ouvrière les croyances et la confiance à accorder à l’état bourgeois. Alors qu’une propagande communiste et révolutionnaire est précisément de dire aux travailleurs qu’il faut détruire cette machine qu’est l’état bourgeois et que la seule manière de sortir du marasme et de la misère, pour les travailleurs, est de se constituer en classe dominante.

      J’invite donc tout communiste qui souhaite être conscient à lire et relire ce texte fondamental de Lénine :

      http://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/08/er00t.htm

  • La CGT de PSA a demandé à SECAFI l’étude d’un scénario 10 (le plan B de la CGT qu’elle propose au patron) permettant la répartition des productions entre les sites, y compris Aulnay, en utilisant la souplesse du site de Mulhouse qui produit à la fois des véhicules de segment B et de segment C.

    *l’équilibrage est assuré par le transfert de productions des sites les plus chargés (Trnava, Sochaux) vers les sites les moins chargés (Aulnay, Mulhouse). Un transfert depuis les sites de Vigo/ Mangualde demandant des investissements lourds n’a pas été retenu.

    L’étude conclut à la faisabilité de ce scénario 10.

    Il nécessite un niveau d’investissement limité : 77 millions € (notamment pour moderniser l’atelier de peinture d’Aulnay) et 20 millions de frais transitoires soit 97 millions d’euros, amortissables sur 7 ans à raison de 14 millions € par an. Si on y intègre lecoût du transfert de caisses ferrées de Sochaux à Mulhouse (3 millions €/an), le coût global est de 17 millions €/an. A comparer aux 250 millions € de dépenses annoncées pour la fermeture d’Aulnay.

    La fermeture d’Aulnay n’est donc ni inéluctable ni industriellement justifiée mais résulte d’un choix financier de sur-utilisation des capacités de production pour augmenter la rentabilité du capital.La CGT propose une alternative : le scénario 10...

    Pas un scénario de lutte...

  • Pendant des mois, la CGT a répété que le patron va fermer Aulnay mais finalement PSA licencie dans tous ses sites et pas seulement à Aulnay. Elle a expliqué que c’est du fait de la famille Peugeot que les licenciements ont lieu mais finalement toute l’Automobile, toute l’industrie licencie. Au moment où les licenciements ont été annoncés, la grève avec occupation actuelle aurait eu un autre sens. A ce moment la liaison actuelle entre Renault et PSA, pour symbolique qu’elle soit aurait eu un autre sens. Entre temps, la politique de la CGT a ouvert un boulevard au patronat...

  • C’est vrai que les patrons viennent en ce début d’année de sortir le rouleau compresseur. L’accord avec les syndicats, est historique dans le sens ou tous les syndicats, les partis d egauche et d’E.G., ont participé à ce recul de 2 siècles en arrière.
    Les actions d’aujourd hui sont celles de minorité ouvrière qui vont essayer de sortir la tête de l’eau. Elles sont aussi soutenues par tous les syndicats et en ce sens, elles nous indiquent 2 choses : que les PSA peuvent se radicaliser un peu mais dans des frontières toujours très limités par les syndicats (revend. de production de C3 ) à chaque usine.
    Et que les syndicats de 3 ou 4 usines peuvent pousser une grève visant à améliorer une négociation (même dirigé par un comité de grève), qui est un laché de vapeur, car pour l’instant l’ensemble des syndicats du pays est embourbé dans des accords ou désaccords avec le patronnat.

    Les syndicats sont tous OK pour sauver les industries mais pour l’instant ils sauvent les profits des actionnaires.

    La politique des bureaucraties est criminelle et tous les dirigeants de syndicats sont prêts dans les boites à faire baisser la tête des salariès qui refuseraient ce nouvel esclavage patronnal.

    Les slogans du type "aucune usine ne doit fermer" ne sont effectivement pas en soi un indicateur de la profondeur d’un mouvement.
    Les ysndicats sont capables de reprendre n’importe quel mot d’ordre et l’utiliser sans âucun lien avec la direction réelle d’un mouvement.

  • Il a fallu attendre que le patronat lui-même mette ouvertement les salariés de PSA et Renault dans le même sac pour que la CGT de PSA Aulnay s’autorise à le faire. Maintenant, un journal comme L’Usine nouvelle, journal du patronat peut affirmer que les salariés de PSA et de Renault sont dans la même galère....

  • Un tract du 18 janvier diffusé à la population a été rédigé par les camarades de LO/CGT mais n’est pas un tract CGT car il est non signé. Pourquoi un tract non signé ? Pour ne pas signer comité de grève ? Pourquoi avoir honte de diffuser au nom du comité de grève ?

    Ce tract intitulé "Les salariés de PSA Peugeot Citroën s’adressent à vous" cumule tout ce qu’on peut reprocher à la politique de LO/CGT dans cette lutte :

     Particulariser Aulnay para rapport aux licenciements dans les autres sites PSA qui cumulent pourtant plus de licenciements au total qu’à Aulnay.

     Particulariser la "famille PSA" par rapport au reste du patronat qui mène exactement la même politique

     Prétendre que le but est d’augmenter les profits alors qu’il est, pour tout le patronat, de se désinvestir de toute production

     Dire que PSA n’est pas un cas isolé mais dans toutes les explications, isoler le cas PSA Aulnay

    Notons que ces camarades promènent toujours les salariés avec une banderole qui ne cite toujours pas les licenciements ailleurs qu’à Aulnay : même pas dans les autres sites PSA

  • Lutte Ouvrière écrivait en décembre 1980 dans la revue lutte de classe (article la situaton politique intérieure) :

    « Le PCF en fait une affaire politique visant à démontrer qu’il n’y a pas de crise mais une volonté du patronat et du gouvernement de casser les entreprises... »

    Aujourd’hui LO en fait de même...

  • « La direction LO de la CGT de l’usine n’a jamais mené bataille pour imposer à la CGT toute entière d’appeler tous les travailleurs de PSA à la grève générale contre le plan de licenciement, elle n’a jamais cherché, en s’appuyant sur le courage et la détermination des travailleurs d’Aulnay, en s’appuyant sur la formidable solidarité ouvrière qui alimente la caisse de grève, à imposer l’unité syndicale pour l’appel à la grève générale de tout le secteur automobile, constructeurs, équipementiers et sous-traitants, seule à même de faire plier et la direction de PSA, et la direction de Renault, et le gouvernement. Au lieu de quoi le regroupement des travailleurs en lutte, avec ceux de Goodyear, Sanofi ou Fralib dans des actions symboliques, la « convergence de luttes », chère aux bureaucrates de la CGT et à tous leurs adjoints centristes, a été substituée au combat de front unique pour imposer la grève générale. » Révolution socialiste

  • La CGT arrête la grève à PSA Aulnay

    Vendredi dernier, la CGT a décidé d’arrêter la grève à PSA Aulnay sans que les suppressions d’emplois aient été annulées ni que les salariés soient garantis de trouver un autre poste en interne ni en externe. La CGT de PSA renonce à la procédure d’appel engagée contre le plan de restructuration.

    Le point que la CGT a estimé essentiel est seulement le retrait des sanctions contre quelques salariés pris comme otages par la direction. Le dirigeant CGT Mercier a expliqué aux média que le syndicat avait tout fait pour faire reculer le patron mais n’en avait pas trouvé la force. Il est vrai que les autres syndicats (à part SUD) ne voulaient même pas d’une grève et que la direction la combattait durement mais il n’est pas vrai que la CGT ait tout tenté. Elle a surtout écarté le lancement d’une grève dès l’annonce des licenciements par PSA. Elle a cherché uniquement à mettre un seul site en grève et pas mettre tout le trust en grève alors qu’il y a plus de suppressions d’emplois dans le reste du trust que dans le seul site d’Aulnay.

    Sur le seul mot d’ordre « non à la fermeture d’Aulnay » et « rapatrier la production des autres sites à Aulnay », au lieu d’avancer le mot d’ordre de la grève générale de Peugeot à étendre à l’Automobile et aux autres secteurs qui licencient, la CGT ne risquait pas d’étendre la grève d’autant que Mercier parlait de « transformer Aulnay en forteresse ouvrière » et de « faire d’Aulnay le cauchemar de Varin ». Pas de cauchemar donc dans la stratégie de la CGT pour Varin, pas plus que pour l’ensemble de tous les trusts productifs qui licencient tous sans avoir à faire face à la moindre tentative de lutte d’ensemble pour y faire face de la part des centrales syndicales.

    Quant à ceux qui faisaient croire qu’on pouvait lutter contre une vague de licenciements dans une seule usine, comme la CGT d’Aulnay qui prétendait « transformer Aulnay en forteresse ouvrière » ou « être le cauchemar de Varin », ils en sont pour leurs rodomontades. Les licenciements à PSA, il y en aura plus en dehors d’Aulnay que sur ce site, et on ne peut pas combattre l’ensemble des licenciements sur le seul slogan de la banderole « Non à la fermeture d’Aulnay » ! On ne gagnera pas les luttes actuelles, site par site, entreprise par entreprise, ni secteur par secteur, mais tous ensemble ou pas du tout !

  • Autrefois l’organisation LO écrivait en juin 1963 :

    « Si le syndicalisme s’éloigne de plus en plus de la lutte de classe, la lutte de classe passera de moins en moins par les syndicats. Mais la lutte de classe n’en existera pas moins tant que subsistera l’exploitation de l’homme par l’homme. »

    voir ici en conclusion

  • PSA Peugeot Citroën a annoncé aujourd’hui que la CGT renonçait à son recours contre le plan de restructuration du groupe en France et qu’elle mettait un terme à la grève engagée en janvier dans l’usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). PSA, dans un communiqué, précise qu’il a conclu un accord avec le syndicat. "Cet accord prévoit notamment la reprise du travail pour tous (et) la levée par la CGT et par les salariés concernés de toute contestation du plan social. A cet égard, la CGT renonce à la procédure d’appel engagée contre le plan de restructuration du groupe", écrit PSA. En échange, la CGT indique dans un tract avoir obtenu l’annulation des poursuites pénales et disciplinaires contre certains grévistes et l’assurance que les jours de grève ne seront pas décomptés dans le calcul notamment de la prime de 13 mois, "ce qui atténue fortement les pertes financières de la grève".

    Le plan social de PSA, qui prévoit 8.000 suppressions d’emplois en France, reste contesté en justice par des représentants de salariés d’un site de la filiale Faurecia. Le tribunal de grande instance de Paris doit rendre sa décision sur cette plainte le 6 juin. La direction "a signé aujourd’hui avec la CGT un accord mettant un terme à la grève entamée le 16 janvier dernier sur le site d’Aulnay. Ce conflit concernait environ 130 personnes sur les 2.500 salariés du site", a annoncé la direction. "Les salariés de PSA Aulnay (...) ont voté en assemblée générale la suspension de la grève", indique la CGT, qui estime avoir "tenu en échec PSA".

    Les bonzes syndicaux se permettent de glisser que les « salariés » ont voté seulement « la suspension » de la grève, ce qui signifie en vrai sa fin, leur renoncement à « toute contestation du plan social », et la classique cerise sur le gâteau pour ridiculiser un peu plus les grévistes : suspension des quelques licenciements et paiement des jours de grève ! Ce qui s’appelle acheter la défaite à bas prix. Les « licenciés pour l’exemple », repris ensuite et le paiement des jours de grève sont des ficelles traditionnelles du deal entre « partenaires sociaux ». Les plus attardés en concluront que c’est toujours çà de gagné. Mais le nec plus ultra jamais vu pour JUSTIFIER la saloperie syndicale c’est ceci :

    pour accélérer les choses, les grévistes qui acceptent de quitter l’entreprise avant le 31 mai pourront bénéficier d’une indemnité exceptionnelle de près de 20 000 euros, selon les termes de l’accord de fin de conflit. "Les quelque 130 salariés grévistes qui feraient le choix de quitter le groupe avant le 31 mai pourront bénéficier d’une indemnité compensatoire" de 19 700 euros, a expliqué la direction.

    Ceux qui en bénéficient s’engagent à ne pas saisir les prud’hommes. La direction renonce par ailleurs aux sanctions disciplinaires et aux procédures judiciaires engagées contre certains grévistes, dont quatre avaient été licenciés. En échange, la CGT abandonne son recours en justice contre le plan social.

    Le prolétariat universel

  • "Les quelque 130 salariés grévistes qui feraient le choix de quitter le groupe avant le 31 mai pourront bénéficier d’une indemnité compensatoire" de 19 700 euros, a expliqué la direction".

    C’est cela que Mercier appelle "vendre chère sa peau", 20000euros= 1 ans de salaire pour quelqu’un touchant 1500 euros net/mois.

    Qui peut être certain de retrouver du boulot en ce moment au bout d’un an ?

    Tout cela peut apparaître écoeurant de la part de militants syndicalistes qui dise défendre la classe ouvrière, sans parler de ceux qui prétendent avoir des idées révolutionnaires.

    Ces idées sont à nouveau salies par des organisations assumant une politique réformiste et opportuniste.

    Pourtant comme l’écrivait Barta en 1944 :
    "Voilà pourquoi il est nécessaire aujourd’hui, alors que la guerre fait rage, de reconstituer sous le feu les organisations révolutionnaires. Pourquoi il faut rebâtir un Parti communiste qui ne vole pas son nom et qui remplisse ses tâches nationales (en premier lieu la lutte contre sa propre bourgeoisie) dans un esprit international (entente avec les travailleurs de tous les pays).

    Et pour créer ce Parti, il nous faut créer des hommes, des militants pour qui le communisme ne soit pas qu’une "doctrine", mais la raison de vivre et de mourir. Le prolétariat a à son service une incomparable doctrine révolutionnaire, le marxisme. Il faut que les militants, les jeunes en premier lieu, s’assimilent la méthode et les enseignements du marxisme. Le prolétariat est riche d’une longue suite de défaites et d’une victoire, en 1917. Il faut que les militants, et surtout les jeunes, en tirent les enseignements et y apprennent comment on construit un parti, et comment on fait la Révolution.

    L’action à mener et les rapports entre camarades doivent être envisagés sous un jour tout à fait nouveau, bolchévique. Il faut se libérer du bureaucratisme, de la servilité, des consignes qu’on exécute sans les comprendre et sans les discuter. La discipline bolchévique n’a rien à voir avec l’obéissance aveugle d’un garde mobile, encore moins avec le mouchardage d’un employé de bureau ! La discipline bolchévique repose sur la conscience politique des militants, leur dévouement à la révolution, leur aptitude à en comprendre les voies d’accès. Elle est la condition naturelle, obligatoire, de toute action révolutionnaire. Mais là où manque l’action révolutionnaire, il n’y a pas non plus de place pour une telle discipline. Elle est remplacée par la dictature irresponsable de l’appareil et le mécanisme méprisable de la discipline militaire.

    Le P.C. éparpille ses membres dans des organisations "sympathisantes" UFF, FFI, Amis de l’URSS (quand ça va bien), etc... Ils sont ainsi surchargés de tâches non communistes, sans intérêt réel. Il faut collecter, organiser une fête, coudre des brassards, copier des bulletins, vendre des journaux qui ne fournissent pas les éléments d’un travail communiste réel, bref, tout faire... sauf de l’action communiste. Ainsi le PC est sur la voie de sa dissolution, comme il s’est dissout aux U.S.A.

    La IVème Internationale s’oppose à cette liquidation du mouvement communiste en France. Elle se fixe pour tâche de créer les cadres d’un nouveau PC, par une action communiste conséquente, qui fasse ressortir par les faits les intérêts des travailleurs en opposition avec ceux de la bourgeoisie, et notamment les "intérêts" généraux, communs à tous les travailleurs. S’appuyant sur le programme marxiste de la IVème Internationale, défini par les quatre premiers congrès de l’IC, ces cadres sauront bien bâtir un vrai parti bolchevik, car il n’y a pas d’autre solution. La ligne de la IVème, c’est la lutte de classe sans merci, c’est la lutte communiste contre le capitalisme, c’est la lutte révolutionnaire contre la guerre, c’est la voie de la révolution prolétarienne.

    Il ne s’agit pas de donner des leçons. Il s’agit de confronter des faits, des idées, honnêtement. Il s’agit du droit de tout militant révolutionnaire de défendre la position qu’il croit juste. Il nous faut voir clair pour agir, et agir vite. L’avenir de la Révolution, en France, repose entre les mains de la jeunesse, et spécialement des jeunes communistes. Il leur faut en prendre conscience et se mettre à l’ouvrage.

    Extrait de "lettre aux jeunes communistes"

  • Voilà le résultat de la lutte à PSA : l’offensive du patron continue...

    M. Varin a ajouté que dans le cadre des négociations avec les syndicats, la direction envisage une modération des salaires et une "adaptation de la durée de travail hebdomadaire". Des mesures visant à "accroître la compétivité future du groupe" afin de soutenir son "redressement".

    Il a notamment mentionné le renforcement de la mobilité et du travail à temps partiel, par l’extension à de nouveaux sites des accords de flexibilité signés en juillet 2012 à l’usine Sevelnord d’Hordain. Cette "amélioration des coûts salariaux" doit permettre de dégager 81 millions d’euros d’économies en année pleine, et 50 millions d’euros dès 2013.

  • La CGT de l’usine PSA Peugeot Citroën d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui doit fermer en 2014, a dit samedi redouter quelque "400 licenciements" à l’issue du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) mis en place dans l’entreprise.

    "Il y a environ 400 salariés qui sont encore dans l’usine et qui n’ont aucune solution d’emploi et vont être licenciés au 1er avril", sur les 3.000 que comptait l’usine, a assuré Jean-Pierre Mercier, délégué CGT, lors d’un point presse à Aulnay-sous-Bois.

    "Parmi ceux qui ont quitté PSA et sont partis à l’extérieur, plusieurs centaines sont aujourd’hui à Pôle emploi", a ajouté M. Mercier. "La plupart ont eu accès à des CDD ou à des missions d’intérim, pas à des CDI. A présent, ils n’ont plus rien".

    Curieux résultat après une grève que la CGT de Mercier avait considéré comme victorieuse !!!

  • LO était différente en 1967 :

    Ce qui est cependant remarquable dans l’attitude des grandes Centrales syndicales françaises c’est, au-delà de leurs désaccords tactiques et accessoires sur l’opportunité de tel ou tel mouvement, la profonde unité de comportement qui leur fait fondamentalement renoncer à toute lutte, à toute réaction qui ait la moindre chance d’obtenir un résultat revendicatif quelconque. En effet, ce ne sont pas les grèves de cinq jours des cheminots ou de 24 heures de l’électricité qui auraient pu faire aboutir même la plus mineure des revendications de ces deux corporations. Ce n’est pas non plus la grève générale du 13 décembre qui changera la situation où se trouvent les travailleurs à l’heure actuelle. Nous ne comptons plus les « journées » de cette sorte intéressant telle ou telle corporation, ou toute une branche comme les Services Publics ou même l’ensemble des travailleurs, comme l’arrêt général du 17 mai dernier. Ce ne sont pas ces mouvements symboliques qui peuvent contraindre le patronat à céder et a fortiori le gouvernement.

    lire ici

  • Video de Mercier et Arthaud sur PSA à la fête de l’huma. Pour un syndicalisme de combat et la démocratie ouvriere confondue avec la médiocratie syndicale.

    https://www.lutte-ouvriere.org/multimedia/interventions-publiques/debat-sur-la-democratie-ouvriere-404231.html

    Syndicalisme révolutionnaire et comité d’usine ou soviet ? Pas un mot…

  • Le décor de la video de la Fête de l’Huma avec Mercier-Arthaud fait penser que LO s’avoue déjà vaincu, car c’est très provocateur, alors que la CGT répète (à juste titre) que LO utilise le syndicat CGT au bénéfice son parti :

    1. Mercier invite Arthaud, qui n’est pas de la CGT

    2. L’affiche en arrière plan est un portrait de Arthaud avec un slogan LO, pas d’affiche de la CGT

    3. Arthaud invite à la fin au CLT
    Ca fait vraiment video à usage interne pour LO : "la preuve que LO a la bonne politique, c’est que c’est LO qui attaqué par la CGT".

  • Ce qui est à saluer dans la prise de parole de Mercier à la fête de l’huma, c’est que le syndicalisme démocratique n’est plus pour lui la grève Renault 1947 et son SDR, mais la CGT Poissy depuis 1962.

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