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La politique de LO/CGT à PSA Aulnay, au travers des déclarations du dirigeant CGT, second porte parole national de Lutte Ouvrière

lundi 24 septembre 2012, par Max, Robert Paris

La politique de LO/CGT à PSA Aulnay, au travers des déclarations du dirigeant CGT, second porte parole national de Lutte Ouvrière

« L’oubli des grands points théoriques fondamentaux pour les intérêts immédiats et passagers, la lutte et la course aux succès momentanés sans se soucier des conséquences ultérieures, le sacrifice de l’avenir du mouvement au présent du mouvement - tout cela a peut-être des mobiles « honnêtes » mais cela est et reste de l’opportunisme. Or l’opportunisme « honnête » est peut-être le plus dangereux de tous. »

Engels, Critique du projet de programme social-démocrate d’Erfurt de 1891

Quelle arme pour les travailleurs de PSA afin de lutter contre les licenciements ?

La vision de l’Etat que la CGT/LO de PSA Aulnay propose aux travailleurs : l’ Etat "redressé", sauveur suprême

Voici comment Lutte ouvrière qui dirige le syndicat CGT de PSA Aulnay conçoit la lutte.

Quelle est la politique des syndicats dans le conflit de PSA ?

Que feraient les militants de Lutte Ouvrière s’ils défendaient une politique prolétarienne à PSA (Aulnay) ?

Le commentaire de la politique de Mercier, dirigeant CGT de PSA Aulnay et second porte parole national de l’organisation française d’extrême gauche Lutte Ouvrière par... un journal patronal qui admire son esprit tactique

Pour le grand public, la lutte des travailleurs est menée radicalement à Aulnay par la CGT qui affirme "nous allons être le cauchemar du patron !" et le leader de la CGT d’Aulnay, Mercier passe systématiquement dans tous les média. Il répète sans cesse un discours qui ne dit pas nous allons unir toutes les luttes mais seulement : "La famille Peugeot va fermer Aulnay" ! Mais les licenciements en France, ce n’est pas seulement Aulnay, pas seulement Peugeot et pas non plus dû à une seule mauvaise famille de la bourgeoisie mais à toute cette classe sociale !

Premières remarques

1°) L’annonce des licenciements à PSA n’est que le début d’une offensive générale des patrons en France. La lutte a lieu à cette échelle : ou les salariés de PSA enclenchent une réaction générale ou ils perdent. Cette dimension fait totalement défaut dans la politique de Lutte Ouvrière à PSA… Au départ, patronat et gouvernement n’étaient nullement sûrs de leur coup, ce qui explique la posture du gouvernement qui se prétendait hostile aux licenciements et à la fermeture. Ils craignaient qu’Aulnay mette non seulement le feu aux poudres dans tout PSA mais aussi s’unisse aux nombreuses entreprises qui licencient pour construire une vague ouvrière. La stratégie syndicale les a rassurés...

2°) Les licenciements concernent à la fois la plupart des sites de PSA et la lutte devrait être menée ensemble. Il y a tout au plus des délégations des différents sites aux rassemblements les uns des autres. La seule fois où, à Rennes, il y a convergence réelle, ce n’est pas à l’initiative des militants de LO qui dirigent la CGT de PSA Aulnay.

3°) La CGT de PSA se garde de rompre l’unité avec les autres syndicats, y compris le syndicat maison du patron, le SIA, qui est issu du syndicat fasciste de Peugeot, la CFT ! Au contraire, Lutte Ouvrière se félicite de militer avec ce syndicat ! Pour ça, la CGT, deuxième syndicat de l’usine, n’a pas hésité à se rapprocher du Syndicat indépendant de l’automobile (SIA), le syndicat maison, majoritaire. L’impensable pour certains. " C’est Mercier qui a fait alliance avec le SIA, le syndicat du patron qui se bat pour des primes, raconte un syndicaliste qui préfère rester anonyme. Ça n’aurait jamais eu lieu avant. " " Avec le SIA, on a réussi extrêmement vite à combler le fossé qui s’était créé pendant des années, reconnaît M. Mercier. Ils ont compris qu’ils avaient été trahis par la direction. On s’est mis sur la figure pendant des années, mais maintenant il faut faire l’union. "

4°) Les objectifs donnés à la lutte sont absurdes : un nouveau plan industriel qui ne nuirait pas aux intérêts de Peugeot par exemple, la demande à Sarkozy d’intervenir, puis retarder les licenciements à novembre, ou, actuellement, modifier l’ordre du jour des négociations alors que la CGT a accepté qu’elles aient lieu site par site !

5°) A PSA, Lutte Ouvrière a milité contre le lancement d’une grève avec occupation, prétendant qu’il suffisait d’attendre : pas de grève, pas d’occupation d’usine, pas de visite en envahissant des usines, en s’invitant aux AG des entreprises qui licencient, pas d’appel à généraliser la lutte, pas d’appel à l’unifier même sur PSA, rien de ce qui faisait autrefois la politique de Lutte Ouvrière dans les grèves... Lutte ouvrière prône la lenteur : attendre la rentrée des vacances, puis attendre l’expertise, puis attendre les négociations. En interne, LO dit que c’est très dur et prépare déjà les militants en disant qu’on va certainement perdre... Ce sont des hauts stratèges de la défaite !

6°) En plus de l’idée fausse selon laquelle on peut se battre dans une seule usine que Mercier traduit transformer Aulnay en forteresse ouvrière, il y a celle que l’Etat est là pour défendre les travailleurs menacés de licenciement et qu’il faut le lui demander... Que des travailleurs le pensent, certes, mais pour des révolutionnaires ! Pour Mercier "les propos du chef de l’Etat sont "insuffisants.","Pour nous, l’Etat a les moyens d’interdire la fermeture de l’usine et les licenciements." Et on doit courir discuter après les représentants de l’Etat bourgeois afin qu’ils interviennent contre la bourgeoisie c’est-à-dire pour que ... la poule donne du lait !

Reçus par Hollande les salariés d’Aulnay et pour quoi faire ? Parce que cela va renforcer le rapport de force ou la démoralisation ?

Et les "opérations coup de poing", Varin les reçoit-il comme un coup d’épingle ou comme un coup d"épée dans l’eau ?

Non, ce n’est pas avec les patrons et le gouvernement qu’il faut se réunir, c’est avec les Sanofi, les Bouygues, les employés de banque de CIF, les Doux, les ArcelorMittal, les Air France et en les appelant à constituer leur comité de lutte, en faisant des AG communes, des visites d’usine et en allant de plus en plus nombreux dans tous les sites qui licencient comme Renault Flins ou qui menacent de licencier !

Les autoroutes, c’est de la fausse action, du grand classique pour promener les salariés en colère...

Le plan de restructuration (plan de sauvegarde de l’emploi à Aulnay et Rennes, plan de départs volontaires pour les effectifs hors production), est momentanément suspendu par l’expertise votée en comité central d’entreprise et dont les conclusions seront, selon PSA, connues le 15 octobre.

Mais cette stratégie de l’expertise, c’est celle des syndicats : reculer pour mieux sauter ou pour mieux se faire avoir ! Cela ne change rien sur le fond et ce n’est même pas mis à profit pour véritablement mettre en place une lutte d’ensemble des sites !

Il n’y a rien de bon à attendre du début septembre du côté du rapport commandé par Bercy ni des décision d’une réunion intersyndicale ni de l’expertise demandée par ceux-ci. Les travailleurs doivent se parler et décider eux-mêmes des suites à donner, de la manière de lutter, de la manière de s’organiser.

Les syndicats ne mèneront pas une telle lutte car cela fait trop d’années et de décennies qu’elles ne savent même plus ce que c’est. Des militants syndicalistes honnêtes y participeront bien sûr mais à condition de cesser de suivre leurs directions et à condition d’accepter l’auto-organisation des travailleurs en comités d’action, comités de lutte, comités de grève...

CGT/LO peuvent prétendre qu’ils constituent un comité à Aulnay mas c’est un faux puisqu’ils acceptent de négocier sans que ce comité soit LE négociateur !

Les centrales syndicales peuvent gronder, manifester, protester, mais elles ont depuis longtemps un fil à la patte qui les relie à l’Etat et aux patrons, et encore plus fondamentalement au système social car c’est dans son cadre qu’elles n’ont cessé de négocier au nom de soi-disant intérêts communs aux patrons et aux salariés.

7°) Que pourraient faire les travailleurs d’Aulnay, les travailleurs de PSA pour devenir véritablement le cauchemar des patrons et de l’Etat qui est au service des patrons ?

Tout d’abord, ils pourraient se proposer de prendre la tête de la lutte contre la vague de licenciements en France.

Ils pourraient décider que chacune de leurs actions « coup de poing » ira vers une entreprise menacée par les licenciements, par les fermetures. Ils pourraient y aller à plusieurs centaines, à un millier et plus. Ils pourraient y tenir une assemblée générale avec ces salariés menacés eux aussi dans leurs emplois. Puis ils pourraient proposer au vote à main levée de venir avec lors de leur prochaine action pour aller dans une autre entreprise où les emplois sont attaqués ou menacés.

Chaque action serait ainsi la construction d’une véritable armée ouvrière de lutte. Cela supposerait, d’abord, que les militants qui dirigent un tel combat n’aient pas de fil à la patte qui les attache aux directions des centrales syndicales et qu’ils militent ouvertement et publiquement pour l’organisation de comités de travailleurs indépendants des appareils (même s’il n’est nullement question d’en exclure les militants syndicalistes).

Bien sûr, certains pourraient faire remarquer que Mercier, dirigeant CGT a déclaré vouloir que les salariés décident eux-mêmes quels types d’action coups de poing ils devaient choisir. Mais ce n’est pas une AG des salariés qui a décidé qu’il n’y aurait pas grève à Aulnay avant les vacances, quand la révolte était au sommet. Non, c’est l’appareil CGT et cela signifie que c’est sa direction de Lutte ouvrière sans permettre aux salariés de le décider. Qu’est-ce que la démocratie ouvrière là-dedans ?

Que signifie dire que nous sommes prêts à tout, que nous n’avons pas encore fait brûler de pneus mais que nous ne nous interdisons rien ? Nous ne nous interdisons rien égale faire brûler de pneus ? Quelle belle radicalité que voilà !

Et pourquoi ne pas avoir enclenché la lutte quand toute la classe ouvrière était choquée par l’annonce de Varin ?

Mercier, toujours lui, a démocratiquement décidé que « c’est une course de fond » et que rien ne sert de partir en avance. Résultat : on pousse les salariés à attendre après les vacances pour déclencher la grève et on ne la déclenche pas après. Car on attend toujours quelque chose. On attend le rapport du gouvernement puis le rapport d’expertise. On attend ce que seront les propositions à chaque salarié du trust PSA. On attend ceux qui seront dans des charrettes de licenciement secs. On attend que les couperets tombent. Et qui nous a conseillé d’attendre ainsi : nos braves dirigeants syndicaux !

Soi-disant, Mercier pense qu’il faut que les licenciements attendent jusqu’en novembre. Et pour quoi faire ? Reculer pour mieux sauter ?

Nous unir avec tous les salariés menacés de licenciements, voilà la perspective :

Sharp 8000, Siemens 10.000, Motorola 4000, HP 27.000, PSA 8000 (internes) +4000 (externes), Alcatel 5000, Aviva des milliers, Sony Mobile 1000, Vestas 1400, Société Générale 700, Air France 5000, Sanofi 2000, Doux 2000, ArcelorMittal 1000, APHP 2000, Education nationale 13.000, Ministère 13.000, PME 20.000, tourisme 10.000, raffinage 1000, télécoms 10.000, General Motors 30.000 dont 5000 en Europe, Travaux publics 6000, Groupama, Puma, Castorama, Novandie, Renault Flins, Rapid Flore, Virgin, FRAM, Visteon, TUI – Nouvelles Frontières, Bâtiment 35.000....

« C’est quand les salariés se mobilisent qu’ils peuvent changer les choses » déclare Jean-Pierre Mercier, le délégué syndical CGT de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois. « Si les salariés veulent faire la grève générale, on la fera. S’ils veulent travailler à leur vitesse et engager des actions ponctuelles, on le fera aussi » ajoute-t-il, et de fait, c’est ce qui ce passe aujourd’hui à Aulnay. « La direction appelle ça le "stop-and-go" mais y a beaucoup de stop et pas beaucoup de go » continue Jean-Pierre Mercier, qui ajoute : « Nous, on n’a pas fait cramer un pneu. Mais on ne s’interdit rien. Les salariés menacés de licenciement ont tous les droits ».

Stop and go ou pas, on ne voit en rien que Mercier unisse les sites, unisse les salariés Peugeot et les prestataires et précaires, ceux de Peugeot et les autres boites qui licencient.

Bien sûr, c’est aux salariés de décider mais la moindre des choses serait qu’un syndicat développe ses perspectives.

Avant les vacances, à Aulnay, ce n’est pas les salariés qui ont décidé qu’il fallait reporter la lutte à après les vacances : c’est la CGT notamment. Quelle bonne idée ! Au moment où les salariés étaient choqués dans toute la France, à chaud, cela n’aurait pas été une bonne idée de lancer la lutte pour entraîner les autres sites ?!!! Et le retour avec le moral dans les chaussettes ce serait bien mieux ! Ben voyons !!!

De Sartorius au gouvernement, ils sont tous d’accord maintenant : il faut licencier et fermer à PSA. Chacun aura remarqué que le « l’Etat ne laissera pas faire » de Hollande-Ayrault-Montebourg contre les licenciements de PSA et la fermeture d’Aulnay s’est transformé en « l’inévitabilité des suppressions d’emplois » avec seulement un espoir que ceux-ci soient « le plus limités possibles ». Entre les deux, il n’y a pas seulement eu les vacances. Il y a eu l’inaction des centrales du 15 juillet à la fin septembre et le refus des syndicats d’Aulnay d’organiser une lutte avant les vacances. Quant à la CGT Aulnay qui se prétendait le cauchemar du patron, elle se contente pour le moment d’actions ponctuelles et de négociations ! Et, surtout, il y a eu le refus de tous les syndicats d’unir les salariés licenciés ou menacés par des fermetures dans un même combat : de Doux à Sanofi, de Bouygues à Air France, d’Alcatel à ArcelorMittal, de PSA à Renault, de Hewlett Packard aux banques… C’est seulement la vague de révolte sociale des travailleurs qui peut répondre à la vague patronale des licenciements. Les menteurs, les faux défenseurs de nos emplois, fermez la ! C’est à nous de parler… Ce n’est ni le gouvernement ni les centrales syndicales qui vont sonner l’heure de la riposte, mais c’est à nous, travailleurs, de la décider. Notre avenir est à ce prix. Car, si les suppressions d’emplois de cette vague passent sans trop de réactions, alors ce sera au tour de tous les travailleurs passer sous le couperet…

Avertissement  : nous ne critiquons pas Mercier en tant qu’individu car sa politique est dirigée jour après jour par la direction de Lutte Ouvrière et suivie par la direction de la CGT.

Novembre 2011

Annonce de PSA novembre 2011 sur les futurs licenciements.

Réaction de Mercier :

"Si ces chiffres sont vrais, ce serait considérable, une véritable déclaration de guerre contre l’emploi". "Cela sous-entendrait forcément des arrêts entiers d’équipe de production [...] alors qu’il n’y a aucune justification à ce que ces postes soient supprimés", a-t-il poursuivi.

« Nous n’avons rien contre le fait que PSA embauche des travailleurs chinois ou brésiliens. Ils ont besoin comme nous de travailler et ce sont des frères de classe, mais cela ne doit pas se faire en supprimant des emplois de travailleurs en France."

Le groupe a d’"autres solutions que de supprimer des emplois pour faire face à des possibles baisses de ventes". "C’est répartir le travail entre tous les salariés, ce qui est techniquement possible", a-t-il dit, estimant qu’il fallait aussi "demander aux actionnaires de faire des économies".

« S’ils veulent investir à l’étranger, qu’ils piochent dans leur caisse, cela ne doit pas se faire au détriment de l’emploi en France »,

"Aujourd’hui nous sommes compétitifs en France et nous allons nous battre pour garder nos emplois".

"C’est écoeurant et révoltant car il n’y a aucune raison aujourd’hui de supprimer des emplois chez PSA qui a 11 milliards d’euros de liquidités" a commenté Jean-Pierre Mercier, délégué CGT à l’usine d’Aulnay-sous-Bois. "

dans l’Huma du 15 novembre 2011 :
humanite.fr/social-eco/peugeot-plus-de-4-000-postes-supprimes-en-france-483673

Mercier : « ouvriers mobilisez vous pour obtenir de PSA un accord de garantie de maintien de l’emploi à Aulnay"

"Faites s’engager les candidats à l’élection présidentielle pour la sauvegarde de l’emploi"

"Allez réclamer à Sarkozy qu’il s’engage à ne pas fermer l’usine"

Vidéo CGT du 17/01/2012 sur le site internet : http://cgt-psa-aulnay.fr/video/debrayage-du-17012012

Mercier fait un speech dans l’usine d’Aulnay après une réunion avec la direction :

A 5mn 20 secondes : " c’est pas aujourd’hui qu’on va faire reculer la direction et empêcher la suppression de 196 postes…on envoie un message à la direction..on est prêt à se battre…Aulnay ce n’est pas Melin, ça ne va pas passer comme ça…"(aucun applaudissements, juste 2 sifflets)

A 6mn 45 secondes :« faut que Sarkozy s’engage » « garantie écrite du maintien de l’emploi au moins jusqu’à la fin de la C3 »

A 7mn 30seconde « il faut faire vivre Aulnay » « notre seule richesse c’est notre boulot » « si on doit vendre notre peau il faudra qu’on la vende le plus cher possible »

Rencontre avec Eric Besson

Autoplus.fr : Envisagez-vous des actions suite aux différentes annonces ?

Jean-Pierre Mercier : "Vendredi, nous allons rencontrer le maire d’Aulnay-sous-Bous, Gérard Ségura (élu PS, ndlr). Jeudi prochain, trois représentants syndicaux de la CGT seront reçus par le ministre de l’Industrie Eric Besson : un représentant de Renault, un de PSA Aulnay et un de la Fonderie du Poitou. Nous allons lui demander de signer un accord écrit, avec également la direction de PSA. Cet accord tripartite est la meilleure garantie contre la fermeture. Vous savez, la bataille contre une fermeture d’usine, c’est un, deux, voire trois marathons."

janvier 2012

Le 13 janvier 2012, Mercier déclare à un meeting Lo que ce n’est pas des délocalisations à PSA alors qu’il a déclaré exactement le contraire au meeting devant l’usine juste avant…

Mercier avait déclaré devant les caméras de télévision qui diffusaient partout son discours ce jour-là lors de la mobilisation à PSA :

« S’ils veulent investir à l’étranger, qu’ils piochent dans leur caisse, cela ne doit pas se faire au détriment de l’emploi en France »

"Nous n’avons rien contre le fait que PSA embauche des travailleurs chinois ou brésiliens. Ils ont besoin comme nous de travailler et ce sont des frères de classe, mais cela ne doit pas se faire en supprimant des emplois de travailleurs en France."

Et il rajouté :

"Aujourd’hui nous sommes compétitifs en France et nous allons nous battre pour garder nos emplois".

Donc LO (il n’y a rien de personnel sur Mercier là-dedans) a fait dire le contraire à un de ses militants : un discours politique et un autre syndical.

Rien de pire pour y voir clair politiquement.

Un discours sous-entend que c’est des délocalisations et l’autre dit le contraire.

Un est pour le grand public au vu des bureaucrates CGT aussi et l’autre en petit comité de soutien de LO…

Un exemple du manque de clarté de la propagande de LO sur les délocalisations : la déclaration de la candidate Arthaud :

"Que proposez-vous pour réindustrialiser le pays ? « Nous n’avons rien contre le fait d’investir à l’étranger. Mais il faut que les groupes assurent le travail et le salaire des travailleurs en France. "

Tout est dans le "mais" et dans "des travailleurs ... en France". Pourquoi en France opposé à "investir à l’étranger " ? !!!!

Lire ici : http://www.lutte-ouvriere.org/en-regions/champagne-ardenne-300/revue-de-presse-314/article/arthaud-remplacer-la-dictature-de

L’extrême gauche a des solutions pour les patrons...

Comme si c’était une bonne idée d’entrer dans la logique des "solutions" qui est celle des syndicalistes réformistes !

La CGT PSA se donne des objectifs industriels : " Des garanties sur Aulnay :

C’est-à-dire l’application de la motion signée par 2200 salariés d’Aulnay en juin demandant un engagement par écrit de la Direction dans un accord tripartite (Syndicats, PSA , gouvernement) pour le maintien de la fabrication de la C3 à Aulnay jusqu’à son terme (au minimum décembre 2016) en deux équipes, avec un plan de charge permettant de garantir tous les emplois existant actuellement sur l’usine, intérimaire compris ; et l’attribution à Aulnay d’un futur modèle après la C3."

(tract CGT du 8 novembre 2011 - la CGT PSA est tenue par Lutte Ouvrière)

Mais peut-on mener une lutte qui s’élargisse au delà de PSA Aulnay sur de tels objectifs ? Non !

On a pu entendre des militants syndicalistes d’extrême gauche déclarer au rassemblement des salariés de PSA contre les suppressions d’emplois : "Nous n’avons rien contre le fait que PSA embauche des travailleurs chinois ou brésiliens. Ils ont besoin comme nous de travailler et ce sont des frères de classe, mais cela ne doit pas se faire en supprimant des emplois de travailleurs en France."

C’est une manière hypocrite de sous-entendre que ce sont les emplois en Chine ou au Brésil qui cassent les emplois en France. C’est faux ! Les emplois baissent partout dans le monde en ce moment, y compris en Chine : la mondialisation n’en est pas la cause, pas plus que les délocalisations. Si le patron veut le faire croire, ce n’est pas un hasard...

Le patronat n’est plus en train de mondialiser l’économie, il est en train de mondialiser la chute irrévocable de son système....

Le raisonnement précédent sous-entend qu’il s’agit simplement de délocalisations en vue d’augmenter les profits et que la racine de cette politique n’a rien à voir avec la crise que connaît le système mondial. C’est faux.

Cette manière de raisonner laisse entendre que les suppressions d’emplois ne sont pas liées aux désordres financiers, boursiers, monétaires et économiques du système mondial. Et c’est faux.

C’est une manière de dire que le patron de PSA mène une politique particulière qui est particulièrement hostile aux travailleurs et qu’il suffirait que les travailleurs de PSA se mobilisent contre ce plan pour le faire reculer. Et c’est faux.

C’est faux parce que l’offensive contre les travailleurs n’est nullement cantonnée à PSA. La première des choses à faire pour élever le niveau de conscience et le rapport des forces serait de montrer aux travailleurs de PSA qui veulent se mobiliser que la lutte doit être générale et qu’il est vital de se mobiliser à des niveaux plus important qu’un site comme Citroën Aulnay et même qu’un groupe comme PSA. Il va falloir entraîner toute l’Automobile et même toute la classe ouvrière.

Les licenciements à PSA sont un ballon d’essai qui suit les licenciements et fermetures d’usines chez les sous-traitants de l’Automobile.

Les suppressions d’emplois à PSA ont le même motif que celles à la BNP Paribas, la Société générale et le Crédit agricole, Philips, Areva et Air France, notamment... Au lieu de particulariser PSA, des travailleurs conscients devraient lier les luttes des travailleurs entre elles, dans l’Automobile et au delà.

Les luttes des travailleurs des sous-traitants de Peugeot et Renault ayant été isolées et battues, il devient possible de s’attaquer à PSA d’abord puis, un peu plus tard, à Renault.

Est-ce que ces syndicalistes mènent une propagande active permettant aux salariés du reste de l’Automobile de comprendre et combattre cette manœuvre de division ? Nullement !

Les syndicalistes expliquent au contraire la situation site par site (défendre Aulnay), entreprise par entreprise, pays par pays.

Pour quelle raison, les travailleurs de PSA seraient-ils suivis par ceux de Renault sur l’objectif unique de "sauver l’emploi à PSA" ?

A visualiser sur lutte-ouvriere.org/documents/multimedia/interventions-publiques/article/soutien-aux-grevistes-de-la-surete

Une vidéo qui dur 3 minutes : sur le site même de lutte ouvrière, on peut voir une vidéo datée du 22 décembre. Arthaud se rend pour soutenir les grévistes.

Très bien. Discours économiste et syndicaliste pour l’augmentation. Rien à redire jusque là.

La propagande socialiste aurait pu être défendue, mais ce n’est pas la politique de LO. Le problème arrive dans une phrase exprimant un nationalisme plus que choquant. On trouve cette phrase à la fin de la vidéo de soutien aux grévistes des aéroports :

« Cet argent là ils l’ont cet argent là.

« D’ailleurs ils l’ont pour faire venir des travailleurs des autres pays pour vous remplacer. »

(Applaudissement et cris d’enthousiasme)

« Cet argent c’est le vôtre ! »

« c’est le votre ! »

Un dérapage ? des jaunes ont été embauchés ? Pourquoi avoir besoin de préciser qu’ils viennent d’autres pays ?

Il paraît qu’en interne, LO justifie les propos de sa porte-parole en disant que c’est une formulation tout à fait voulue qui viserait à ironiser sur les flics qui font le boulot des grévistes et pas des travailleurs étrangers qui nous prennent notre boulot...

Et la déclaration selon laquelle normalement l’Etat devrait aider les grévistes et pas les combattre, quelle norme de l’Etat bourgeois ces révolutionnaires prétendent-ils expliquer ?

Et les mêmes révolutionnaires qui expliquent à PSA Citroën Aulnay que les emplois des salariés de PSA ne doivent pas être pris par des salariés brésiliens ou chinois, là c’est une plaisanterie aussi ???

Ce que ne dit pas la porte parole de LO dans ce court reportage, c’est pourquoi le gouvernement se sent fort au point de faire venir les forces de l’ordre pour faire le travail des agents de la sûreté. C’est parce qu’il sait qu’il n’a rien à craindre des confédérations syndicales qui laissent faire. Alors que la crise s’accentue, provoque encore une série d’attaque, au travers de cette lutte, le gouvernement dénonce ces travailleurs comme des privilégiés, et s’en prend au droit de grève

Les confédérations laissent le gouvernement réprimer. Et à aucun moment elle ne dénonce leur politique criminelle.
Comme à aucun moment elle ne fait le lien entre la lutte de ces travailleurs et celles que mènent les travailleurs de Citroën face aux licenciements,.... Ce sont les mêmes problèmes... et à aucun moment elle ne met en avant que face à cette crise si on se bat chacun dans notre coin, ici pour les salaires, la contres les licenciements, ici contre les suppression de poste et la privatisation.... on sera défait les uns après les autres...

Alors qu’elle a l’écoute des travailleurs que L0 a des militants dans de nombreux secteurs, pourquoi ne pas proposer que l’ensemble des secteurs en lutte se coordonne pour débattre de la situation et comment militer en direction de l’ensemble de la classe ouvrière pour défendre la nécessité d’un mouvement de masse, mais cela elle ne le fera pas.... elle est en campagne comme tous les autres. Tous les discours de LO aujourd’hui se résume à se faire le journaliste des luttes et appeler à voter pour montrer son mécontentement et certainement pas à défendre auprès des travailleurs que 2012 on s’en fout, il va falloir s’atteler a faire tomber la vieille société.

On aura remarqué que le second porte-parole de Lutte Ouvrier, Mercier, représentant central de la CGT de Peugeot-Citroën-PSA a affirmé que les travailleurs d’Aulnay ne voulaient pas que leur travail soit pris par des travailleurs brésiliens et chinois... Honte sur lui et sur son organisation !!!

Ce n’est pas la première dérive des militants syndicalistes "de gauche" de Lutte ouvrière à Citroën Aulnay. Ils avaient soutenu l’expulsion des travailleurs sans papiers qui occupaient la bourse du travail de Paris. Lors de la première annonce d’un projet de suppressions d’emplois à Aulnay, ils avaient développé des propositions alternatives, ce qui est du pur réformisme.

Face aux fermetures et licenciements, réclamer du travail pour « sa boite » ? « Les travailleurs de PSA-Citroën Aulnay réclament qu’on produise la nouvelle voiture chez eux, ce qui leur donnerait du travail jusqu’en 2016 … » selon la CGT tenue par le groupe d’extrême gauche Lutte Ouvrière. Cette organisation écrit : « Peugeot-Citroën est un des trusts les plus riches du pays. Il n’est pas en difficulté. »

Comme si la politique des trusts était seulement une question de « difficultés » économiques. S’attaquer aux travailleurs d’une entreprise importante qui a mené des luttes, c’est un objectif politique de classe pour le patronat et il faut le dire…Lutte ouvrière écrit : « Sa fermeture serait un drame pour les travailleurs qui seront mis dehors. Mais cela sera aussi une catastrophe pour tous les jeunes de ce département sinistré. » au lieu de développer une argumentation montrant que les travailleurs pourraient être une force prenant la tête des chômeurs de la région et des boites moyennes et petites qui y licencient.

Février 2012

Voici comment Lutte ouvrière qui dirige le syndicat CGT de PSA Aulnay conçoit la lutte.

Samedi, la manifestation des salariés du site PSA d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, a connu un certain succès. Les organisateurs attendaient quelques centaines de personnes, ils en ont finalement dénombré 2.000.

Jean-Pierre Mercier, délégué syndical à Aulnay, a dénoncé un "plan scandaleux, révoltant". "On va sacrifier Aulnay pour surexploiter les usines de Poissy (Yvelines) et Mulhouse, et développer le low cost", a-t-il dit. Selon la note de stratégie présentée par la CGT, la Turquie, le Maroc et les pays d’Europe centrale et orientale sont cités parmi les pays susceptibles d’accueillir de nouveaux sites. En réalité, le site de Madrid qui est aussi menacé qu’Aulnay si ce n’est plus. Mais la lutte avec ceux de Madrid n’est pas encore prévue…

La proposition de la CGT de « répartir le travail entre Aulnay, Poissy et Mulhouse » a le mérite d’être claire : on exclus Madrid de la répartition…

"En 2004, l’usine d’Aulnay a produit 418.000 véhicules. En 2011, on n’a produit que 135.000 voitures", décrit le cégétiste Jean-Pierre Mercier, pour qui "la direction est en train de vider l’usine".
Mercier souligne que PSA fait exprès de n’annoncer les licenciements qu’après les élections présidentielles. Mais cette remarque ne concerne pas que PSA.

Le cabinet du ministre du Travail, Xavier Bertrand fait le forcing auprès des patrons pour éviter les plans sociaux. En cette période électorale, l’ex-secrétaire général de l’UMP qui n’a pas envie que les chiffres du chômage, déjà très élevés, ne se dégradent encore veut calmer le jeu d’ici aux élections.

Ainsi, Alexandre Bompard (Fnac) ou encore Luc Oursel (Areva) ont reçu des instructions pour repousser de quelques mois leurs projets de licenciement. La Fnac, qui a fait part de son intention de supprimer 500 postes (dont 300 en France) en janvier dernier, a été priée de ne pas aller au-delà pour le moment. Idem pour le groupe Areva qui projetait de se délester de 3.000 emplois dans l’Hexagone.

Les chantiers navals licencient massivement chez les sous-traitants.

Les constructeurs automobiles ne sont pas en reste. PSA avait à l’automne annoncé une réduction de la voilure. Sur les conseils de la rue de Grenelle, le groupe ne fera aucune communication qui puisse inquiéter les salariés d’ici à mai 2012.

Chez Renault, les relations avec l’Etat – actionnaire à hauteur de 15 % - sont plus complexes, mais les mesures d’économie évoquées fin décembre par Carlos Tavares, le DG du groupe, sont repoussées de quelques mois. Elles devraient prendre effet au second semestre et non au premier comme prévu à l’origine.

BNP Paribas va licencier 1400 salariés.

La Société générale va licencier des centaines de salariés. Le Crédit agricole aussi…

Quand va-t-on proposer d’unir toutes ces luttes ?

Pourquoi ne pas s’être servi de la mobilisation des salariés d’Aulnay pour appeler à cette lutte d’ensemble.

Ni Poutou, ni Arthaud, ni Buffet n’ont appelé à cette lutte d’ensemble. Est-ce un hasard malheureux ?

Peut-on faire croire aux salariés de PSA Aulnay qu’ils vont pouvoir se battre seuls contre des licenciements qui vont concerner des dizaines de grandes entreprises ?

Pourquoi ne mettre en avant que la manière d’organiser et de répartir la production d’automobiles alors qu’il est évident que le grand patronat prépare un vaste licenciement collectif après les présidentielles ? Est-ce que le slogan de l’interdiction des licenciements n’est plus valable sur le terrain syndical alors que les mêmes l’utilisent sur le terrain politique ?

L’appel unitaire du 18 février n’appelle pas à la lutte d’ensemble contre l’ensemble du chômage et des licenciements

Appel unitaire.

L’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois qui emploie 3 300 salariés, plus des centaines d’intérimaires et des milliers de sous-traitants est menacée de fermeture.

Cette fermeture serait inacceptable car :

Cela représenterait la disparition de 10 000 emplois dans un département qui compte le plus fort taux de chômage de l’Ile de France

Ce serait la fin de la possibilité pour les jeunes du département de trouver un emploi, même en intérim, alors que 40 % des jeunes des quartiers populaires sont au chômage

Ce qui aurait pour conséquence un appauvrissement de la population qui se ferait sentir dans les commerces, en particuliers dans les quartiers

C’est donc toute la population du département qui est concernée.
Les Alternatifs, la FASE, la Gauche unitaire, le NPA, le Parti de gauche, le Parti communiste français de Seine-Saint-Denis appellent les jeunes, les salariéEs, les chômeurs, les retraitéEs à manifester aux côtés des salariés de PSA pour dire NON à la catastrophe sociale que serait la fermeture de PSA Aulnay.

Nous devons nous mobiliser pour obtenir des garanties de PSA et des pouvoirs publics. C’est juste et c’est possible, car :

· PSA a les moyens, en 2011 le groupe a presqu’atteint son record de vente de véhicules de 2010

Le PDG de PSA, M. Varin touche l’équivalent de 9 000 euros par jour (week-end compris)

Le groupe a accumulé, ces dernières années 11 milliards d’euros de trésorerie

PSA bénéficie depuis des années des fonds publics, il ne peut pas empocher des bénéfices et licencier les salariés.

Nous exigeons :

 L’interdiction des licenciements ;

 Le contrôle et l’utilisation des profits de l’entreprise PSA ;

 La garantie des revenus et des emplois pour tous les sous-traitants

RV samedi 18 février 13 h 30 Place du Général De Gaulle, Gare RER B
Aulnay-sous-Bois

d’un côté, dans l’abstrait on dit vive la lutte d’ensemble, de l’autre dans le concret on enferme une lutte dans l’objectif de la C3 à Aulnay. Peut-on prétendre que cet objectif va mener à une lutte d’ensemble avec les Arcelor de Fleurange, les salariés de BNP Paribas, de Société générale et tous les autres qui vont perdre leur emploi.
Quelqu’un peut-il prétendre que c’est ce qui est ressorti de la mobilisation, certes réussie, des salariés d’Aulnay ?
Quant au mépris que manifestent certains pour mes critiques, il permet surtout de ne pas répondre aux arguments et aux questions. Cela ne fait rien, reprenons ces arguments et ces questions :

 pourquoi parler sans cesse de low cost, de délocalisation, de Chine, de Brésil, de Maroc quand on est une organisation qui, sur le terrain politique, dit exactement le contraire par la voix de la même personne (Mercier) ?

 pourquoi revendiquer un partage du travail entre les seuls sites français ?

 pourquoi faire croire que la table ronde avec le patron et le gouvernement est un objectif ?

 pourquoi ne pas mettre en avant publiquement la convergence de la lutte avec les sous-traitants automobile et avec le salariés de Renault (qui prévoit, aussi après les présidentielles, des "réductions de voilure" ?

 pourquoi se contenter de menacer les candidats aux présidentielles et pas les classes dirigeantes ? Oui, les salariés d’Aulnay peuvent être le cauchemar des classes dirigeantes s’ils savent poser le problème de l’ensemble des suppressions d’emplois et pas seulement du leur.

La campagne de la CGT pendant la campagne électorale laisse entendre que c’est sur le gouvernement qu’on pourra compter et que c’est sur lui qu’il faudra faire pression

Jean-Pierre Mercier menace : "Tous les candidats à la présidentielle vont entendre parler de PSA".

A Aulnay, au lieu de donner comme objectif de faire reculer les classes dirigeantes en leur faisant craindre l’action de milliers de travailleurs venant sur place défendre les employés de banque, les enseignants, les infirmières, étendant la lutte à tous les sous-traitants automobile, etc, les dirigeants de la lutte proposent seulement de faire peur aux candidats à la présidentielle...

Voir ici (http://www.cgt-psa-aulnay.fr/video/debrayage-du-17012012-0) la video de Mercier qui fait de la pub pour le contrat de confiance : "ouvriers mobilisez vous pour obtenir de PSA un accord de garantie de maintient de l’emploi à Aulnay".

"Faites s’engager les candidats à l’élection présidentielle pour la sauvegarde de l’emploi".

"Allez réclamer dignement à Sarkozy qu’il s’engage à ne pas fermer l’usine".

Mercier déclarait ainsi le 23 juin :

« PSA s’était engagé la main sur le cœur, au moment où il obtenait le prêt de trois milliards, à ne pas fermer de site en France. Alors la France d’en bas, ceux qui se lèvent tôt, comme disait le président de la République, est-ce que le gouvernement va laisser faire PSA pour fermer cette usine d’Aulnay-sous-Bois ? […] Alors nous posons la question concrètement au gouvernement : est-ce qu’il va laisser faire PSA, ou est-ce qu’il va demander lui aussi des engagements écrits de PSA pour qu’il s’engage à garantir l’ensemble des emplois et un nouveau véhicule sur le site d’Aulnay-sous-Bois ? »

« On assiste à une lente mais sûre décrue de la production à Aulnay, depuis plusieurs années, selon Jean-Pierre Mercier, délégué syndical central CGT. Pourtant, fabriquer une voiture du segment B ici ou à Poissy coûte le même prix. » Comme si un révolutionnaire pouvait discuter du prix que coûte de travailler ici ou là comme d’un argument dans un sens ou un autre !!!

Cette intervention (celle du 17/01/2012) ne se distingue pas d’une intervention syndicale "traditionnelle". Si on ne savait pas que Mercier appartient à LO, on pourrait croire qu’il s’agit d’un responsable CGT "ordinaire". Le "aller chercher Sarkozy, il va falloir qu’il s’engage" n’est vraiment pas terrible...

Le plus gênant, c’est que Mercier dit en substance "En étant nombreux, on va leur foutre la trouille et on va gagner". Ce qui est faux. Pour gagner, même très provisoirement quelque chose de significatif, il faudrait leur "foutre la trouille" à une bien plus grande échelle que celle d’une usine isolée : aucun conflit de ce genre n’a jamais été gagné, les patrons gagnent à l’usure, ils lâchent juste des indemnités plus importantes, comme à Continental. Donc, ce qui est gênant, c’est que Mercier n’avance pas la perspective de l’extension de la lutte et de la coordination avec d’autres entreprises (pourtant nombreuses en ce moment !) qui licencient.

Juillet 2012

PSA : les réactions de Anne Valleron (CFE-CGC) et Jean-Pierre Mercier (CGT) à l’annonce de la suppression de 8 000 emplois en France

Jean-Pierre Mercier et Anne Valleron, respectivement délégué syndical central adjoint de la CGT et coordinatrice groupe de la CFE-CGC, réagissent à l’annonce (1) de la suppression de quelque 8 000 emplois au sein du groupe PSA en France, dont la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois (93), programmée pour 2014. La bataille est désormais engagée : il faudra gagner du temps et organiser une vaste mobilisation, indiquent-ils.

Liaisons Sociales : La direction vient d’annoncer la suppression de 8 000 emplois. Pouvait-on éviter cela ?

Jean-Pierre Mercier : Bien sûr qu’on pouvait l’éviter. Nous aurions pu répartir le travail sur les usines existantes et maintenir les emplois. Mais à la CGT, nous ne sommes pas surpris. Nous avions déjà révélé les plans de la direction il y a un an. Et c’est quasiment la même chose qui a été présentée aujourd’hui en CCE. Aujourd’hui, nous arrivons à la conclusion d’un an de mensonges de la direction qui nous disait notamment que la fermeture d’Aulnay n’était pas d’actualité. Ultime provocation, ce matin : la direction de l’usine a autorisé les salariés à appeler leur famille pendant une heure, avant de revenir au travail, comme si de rien n’était ! Outre la décision en elle-même, la manière montre le vrai visage de PSA, loin du dialogue social tant vanté, qui reste un groupe qui fait des bénéfices. Monsieur Varin a d’ailleurs rappelé ce matin que PSA disposait d’une sécurité financière de 10 milliards d’euros.

Anne Valleron : Depuis un an, on a perdu beaucoup de temps, notamment en raison du contexte électoral de la France. On pouvait faire les choses autrement. La direction aurait dû communiquer davantage, notamment sur la surproduction et les sureffectifs du site d’Aulnay. Ainsi, nous aurions commencé à imaginer les solutions, la reconversion industrielle, prévoir davantage la montée en gamme des véhicules, mais là le temps manque, nous dit-on

LS : Qu’attendez-vous des pouvoirs publics ?

J.-P. M. : Nous serions en droit d’attendre que le gouvernement contraigne PSA à ne pas supprimer les emplois et empêche la fermeture de l’usine d’Aulnay. Depuis notre rencontre du 18 juin (2) avec Arnaud Montebourg, nous n’avons reçu aucun coup de fil. Maintenant, on évoque de nouvelles aides de l’Etat pour PSA, mais avec toutes les subventions publiques déjà englouties par la direction, on peut être sceptiques sur les résultats, en termes d’emploi. Si c’est pour sauver seulement quelques centaines de postes sur les 3 000, cela ne suffira pas. Et pour l’instant, le gouvernement est passif. Nous ne devrons compter que sur nous mêmes pour changer la donne.

Anne Valleron : Les situations ne sont pas les même selon les sites. A Rennes, où PSA a annoncé la suppression de 1 400 emplois, cela va être très difficile, après des coupes sombres déjà effectuées ces dernières années (3). Même si la direction prévoit d’y faire construire un nouveau véhicule, ce qui devrait pérenniser le site. Mais c’est un site isolé de PSA, contrairement à Aulnay, situé en région parisienne, où d’autres sites du groupe peuvent permettre la reprise d’une partie des salariés. C’est un coup très dur porté, d’une ampleur véritablement choquante. Nous espérons que les pouvoirs publics se saisissent du dossier de PSA pour proposer une véritable politique industrielle, avec une reconversion. On a beaucoup parlé d’un label produit en France par exemple. C’est une idée à reprendre.

LS : Que comptez-vous faire désormais ?

J.-P. M. : PSA pense que nous sommes résignés, abattus, mais nous ne le sommes pas. Nous n’allons pas négocier la fermeture du site d’Aulnay. Nous allons nous battre comme des lions pour maintenir le site et les emplois menacés ailleurs. Nous n’allons pas rester les deux pieds dans le même sabot. Déjà, nous allons nous réunir sur le site, faire une grande assemblée générale à Aulnay, après le changement d’équipe. Nous allons nous organiser et réfléchir à la stratégie à mener. Puis il y a les vacances. Le 25 juillet (4) démarrera la phase de consultation des organisations syndicales, le début de la procédure classique de PSE. A partir de septembre, nous allons faire des actions médiatiques, qui feront mal à PSA. Et je précise que cela ne concernera pas que les salariés de PSA Aulnay. Nous nous adresserons aux autres salariés du groupe qui subissent déjà les dégâts, que ce soit à Rennes, mais aussi à Sevelnord ou à Sochaux. Nous irons aussi à la rencontre des travailleurs victimes aussi de ce patronat de combat, comme ceux d’Air France et de Sanofi. Il y aura aussi des débrayages, mais pas nécessairement, dans un premier temps, de grève massive et durable.

Anne Valleron : Nous ne sommes pas dans une logique de guerre, contrairement à nos homologues de la CGT. Car souvent quand on dit guerre, il y a des dommages collatéraux. Nous ne sommes pas forcément pour le maintien à tout prix de l’usine d’Aulnay, car si c’est pour faire couler tous les autres sites, ce n’est pas productif. Cependant, nous allons réagir. La CFE-CGC de PSA va se réunir le 18 juillet à la Bourse du Travail de Paris, avec nos représentants de tous les sites du groupe pour analyser les documents présentés par la direction et prendre une décision sur notre mobilisation. Il y aura aussi le début de la procédure, avec la nomination d’un expert chargé d’étudier le PSE. Nous devrons gagner du temps, et nous utiliserons tous les recours possibles. Outre le CE, il y aura probablement le CHSCT.

(1) dépêches du 11/07/12 et du 12/07/12. (2) Lire nos dépêches des 18 et 19 juin 2012. (3) L’usine de Rennes-La Janais est passée en sept ans, de 12 000 à 5 800 salariés, en 2012. (4) Outre la présentation des résultats semestriels, la direction de PSA dévoilera lors du CCE extraordinaire du 25 juillet la stratégie financière du groupe et détaillera les ajustements de ses investissements.

Jean-Pierre Mercier de la CGT critique point par point les arguments de la direction. À la suite, interventions tristes des CGC, CFDT et SIA sur le thème : c’est dégueulasse, ils annoncent ça la veille des vacances et cela va nous les gâcher, profitons de ces congés pour réfléchir... Seul le représentant de SUD prononce le mot «  grève  ». Pour conclure, intervention très déterminée de Philippe Julien de la CGT  : «  Nous ne nous laisserons pas faire, nous nous battrons et nous ôterons l’envie à PSA de fermer une usine  ». En même temps, une longue tirade contre la «  grève immédiatement  » dont, selon lui, s’accommoderait la direction dans sa politique de réduction de l’activité et de suppression d’une équipe. La seule perspective précise est une assemblée générale, le 11 septembre, préparée par la constitution d’un comité de mobilisation ouvert aux syndiqués et non-syndiqués. Mais élu sur quelle politique ? Mener une grève ? Etendre la lutte aux divers sites, à toute l’Automobile, aux autre secteurs qui licencient ? Il ne le dit pas !


Mercier raconté par lui-même

J.P.Mercier est porte parole de N.Arthaud qui s’est présenté au élection présidentielle en France de 2012 pour Lutte ouvrière.

Mercier est aussi militant ouvrier à l’usine PSA Aulnay proche de Paris, ou il est actuellement permanent syndical CGT, délégué central adjoint, et délégué au CE d’Aulnay.

Extrait d’une interview en juillet 2011 pour un magazine spécialisé pour les comités d’entreprise.

Comment devient-on délégué syndical chez PSA ?

Mercier : J’avais dans mon équipe des militants et des élus CGT. Six mois avant les élections de 1999, où j’ai été élu pour première fois, je suis allé voir les militants pour faire acte de candidature. On m’a mis sur les listes des délégués du personnel et ça a été mon premier mandat. Comment avez-vous vécu ce mandat de délégué du personnel ?

Mercier : C’est le mandat qui permet d’intervenir sur tous les sujets dans les ateliers. Avec celui de membre de CHSCT, c’est le mandat qui est le plus proche des salariés : j’ai appris à discuter avec eux, à connaître leurs problèmes, à intervenir. Les années passant, j’ai ensuite été élu au CE puis en 2002 je suis devenu délégué syndical central adjoint car il fallait prendre la place des anciens qui partaient. C’est un mandat très différent : comme délégué syndical central (DSC), on milite au niveau du groupe.

Qu’aimez-vous le plus dans ce mandat de DSC ?

Mercier : Ce que je préfère, c’est le contact avec tous les militants du groupe, c’est tenter de les aider, notamment en période électorale. Connaître les militants des autres sites, c’est aussi prendre conscience qu’on partage avec eux les mêmes problèmes, et que nous ne pouvons pas nous en sortir sur un seul site. Il faut une lutte de l’ensemble des sites pour aboutir sur les augmentations de salaires, les embauches d’intérimaires, les retraites anticipées. Pour sauver le site d’Aulnay, seule une lutte d’ensemble peut infléchir la famille Peugeot.

"Lorsque le délégué intervient auprès de la Direction, c’est moins au nom des ouvriers qu’au nom de son syndicat. Il n’a, en fait, aucun mandat des ouvriers, si ce n’est qu’il est leur élu une fois par an. Quand il dit : « La classe ouvrière pense cela », cela veut dire, 99 fois sur 100 : « Mon syndicat m’a dit cela ». Les ouvriers ne savent généralement même pas ce que dira leur délégué à la réunion avec la Direction. Ils ignorent du reste également ce qui s’est dit à cette réunion."

Le 3 avril 2007, alors qu’il était évident que cette façon de mener la grève ne menait nulle part, Mercier, le représentant CGT, déclarait sur RTL : “ le soutien des candidats aux élections représente une aide importante face à la direction ”. Belles illusions ! Les chasseurs de voix aux élections soutiennent les grévistes comme la corde soutient le pendu ; avec la condition sous entendue que les grévistes abandonnent leur conscience de classe d’ouvrier en grève pour devenir des votants potentiels dans l’anonymat des urnes

Jean-Pierre Mercier, 39 ans, militant de Lutte Ouvrière, ouvrier et syndicaliste
Qui je suis


J’ai 39 ans, je suis militant de Lutte Ouvrière depuis plus de 20 ans. Après des années d’intérim, je suis entré comme ouvrier de production à l’usine Citroën d’Aulnay-sous-Bois il y a 12 ans. Depuis, je suis devenu un des responsable de la CGT de l’usine. Je suis aussi délégué syndical Central suppléant CGT du groupe Peugeot-Citroën.
Pourquoi je m’engage aux côtés de Marc EVERBECQ
Je suis très heureux que le Parti Communiste, le MRC et Lutte Ouvrière se présentent ensemble sur une liste d’union conduite par Marc Everbecq.

Nous avons tous en commun d’avoir à cœur que le résultat des élections soit un désaveu clair de la politique du gouvernement tant à Bagnolet qu’au niveau national. Ces derniers mois, avec les franchises médicales, les prix qui augmentent, le nouveau contrat de travail, les attaques se sont multipliées contre le monde du travail. Alors nous avons intérêt que le résultat des élections soit une gifle pour Sarkozy !
Bien sûr les principaux problèmes que rencontre la population : le chômage, les bas salaires ne peuvent pas se régler dans le cadre d’une seule municipalité. On ne peut pas pallier tout ce que l’Etat ne fait pas ou pas assez. Une municipalité de gauche ne peut pas, non plus, corriger tout ce que l’Etat fait contre la population. Mais, pour moi, participer à la vie municipale, c’est participer à tout ce qui, au niveau local, peut améliorer le quotidien de la population et en particulier des catégories les plus défavorisées tout en contribuant à faire de notre ville un espace où il fait bon vivre ensemble.

Pour ma part, en tant que travailleur de Citroën, je tiens à mettre l’accent sur un autre aspect du rôle d’une municipalité. En mars 2007, lorsque nous étions engagés dans notre grève pour les salaires qui a duré 6 semaines avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer sur la paye, nous étions bien contents de trouver une solidarité certaine auprès des mairies de gauche et plus particulièrement auprès des mairies communistes. Cela a été d’abord une solidarité morale. Et cela compte au cours d’une lutte pour rompre l’isolement, quand la presse est contre vous. Et puis évidemment une solidarité matérielle et financière qui a compté pour beaucoup d’entre nous. Sur ce terrain là, une mairie de gauche doit être un point d’appui pour tous ceux qui luttent.

Voilà pourquoi je m’engage au côté de Marc Everbecq.

Il faut préciser que ce dernier est le candidat stalinien !

Comment reconnaître des capacités à une direction politique pour les jours chauds qui nous attendent vue la crise actuelle mondiale ?

1°) Il va falloir trouver son chemin dans un écheveau compliqué de situation , apprendre à apprécier les avancées ou reculs dans le monde. La première qualité sera de savoir reconnaitre des éventuelles erreurs d’appréciation. Est-ce trop demander à la direction de LO ou du NPA de savoir admettre des erreurs ?

2°) La capacité à défendre des perspectives qui dépassent les seules activités qui se présentent immédiatement aux travailleurs et dans la situation politique pour défendre une perspective révolutionnaire. Exemple mettre en avant l’organisation des travailleurs en comités comme perspective politique et sociale, sans que cela nous gène d’avoir des responsabilités syndicales qui pourraient interagir avec cette défense politique.

3°) La nécessité au travers de événements de combattre toutes les illusions sur l’Etat, sur le nationalisme, sur le réformisme.

4°) Former des militants et des dirigeants qui pensent de manière indépendante, sachent défendre leurs idées à l’intérieur comme à l’extérieur en s’engageant sur ce qu’ils pensent. Les organisations ne pensent pas à la place des militants et aucune organisation révolutionnaire ne doit exiger une confiance aveugle.

5°) Ne jamais faire confiance à une autre force que la classe ouvrière organisée de manière indépendante c’est-à-dire en comités, les syndicats n’ayant jamais été indépendants de la bourgeoisie et le parti n’étant pas une organisation de la masse des travailleurs

Ceux qui estiment être personnellement attaqués par une telle définition d’une direction politique révolutionnaire ... le sont !

POUR VÉRIFIER NOS DIRES

Mercier le 15 novembre 2011

Voir ici une réunion politique où Mercier-Lutte Ouvrière dit le contraire de Mercier-CGT à PSA Aulnay

Mercier le 17 janvier 2012

Mercier le 18 février 2012

Mercier le 19 février 2012

Mercier 14 juin 2012

Mercier 29 juin 2012

Mercier 29 juin 2012 (suite)

Mercier le 2 juillet 2012

Mercier le 11 juillet 2012

Mercier le 12 juillet 2012

Mercier le 14 juillet 2012 où il parle de marathon pour expliquer qu’il ne faut pas se presser

Mercier le 15 juillet 2012

Mercier le 17 juillet 2012

Mercier 18 juillet 2012

Mercier le 19 juillet 2012

Mercier le 20 juillet 2012

Mercier le 3 septembre 2012

Mercier le 11 septembre 2012

Mercier le 20 septembre 2012

Mercier le 20 septembre 2012

Mercier le 21 septembre 2012

Mercier le 26 septembre 2012

En quoi et pourquoi la construction de l’organisation Lutte Ouvrière est un échec du point de vue de la tâche de la construction du parti communiste révolutionnaire ?

LO d’aujourd’hui est en rupture avec LO d’hier...

Dans le texte d’orientation de l’organisation intitulé « Nos objectifs » de 1985, LO écrivait :

« Dans les entreprises, notre but est de prendre la tête des luttes et de devenir la direction reconnue des travailleurs chaque fois que ceux-ci veulent combattre. Cela est vrai aussi bien pour les mouvements très limités par le nombre des participants, les objectifs, l’impact et la durée que pour ceux d’importance nationale. Il n’y aura pas de parti révolutionnaire tant qu’une organisation révolutionnaire, et ses militants, n’auront été acceptés, reconnus et suivis comme leaders par les travailleurs en lutte dans des dizaines ou même des centaines de grèves et de mouvements sociaux dans tout le pays. Dans les luttes nous sommes en concurrence directe avec les appareils réformistes politiques ou syndicaux, non seulement pour être à la direction mais aussi sur la manière de l’être, ou de le devenir, et celle de mener cette lutte. Ainsi une grève menée par un militant révolutionnaire mais uniquement en tant que militant ou leader syndicaliste et à la manière habituelle des syndicats réformistes, ne fait guère avancer l’implantation de l’organisation révolutionnaire ni la construction du parti, les travailleurs, et pour cause, ne pouvant alors voir de différence entre les révolutionnaires et les réformistes. (…) Et tout mouvement de grève qui reste dans le cadre syndicaliste, même avec des militants révolutionnaires à sa tête, alors qu’il aurait pu déborder ce cadre, est finalement quelque chose de négatif, sinon de nuisible. Notre but est donc de promouvoir et de prendre la tête de mouvements où tous les travailleurs en lutte participent de manière active tant dans les actions et l’organisation que dans les décisions. »

Autrefois (en 1987) LO écrivait :

“Un des problèmes majeurs qui se posent aux travail­leurs conscients et, par voie de conséquence, aux révolutionnaires est que, dans les pays les plus indus­trialisés, les syndicats sont devenus des organismes officiels de plus en plus intégrés à la société bour­geoise. Interlocuteurs institutionnalisés de l’Etat et des patrons, ils siègent dans maints comités, conseils, commissions, et autres appendices des Etats, ils sont gestionnaires directs ou associés d’organismes sociaux. Tout ceci leur procure des postes, des moyens, un poids social et des possibilités matérielles qui les rendent de plus en plus indépendants des tra­vailleurs et de plus en plus dépendants de la bourgeoi­sie et de son Etat.

Quels que soient le nombre de leurs syndiqués, la façon dont sont recueillies les cotisations, les modali­tés même du fonctionnement syndical, il y a dans tous les pays, où existe un syndicalisme légal, une constante : les syndicats fonctionnent comme des appareils bureaucratiques ayant leurs propres intérêts, de plus en plus coupés de la base ouvrière, à laquelle les rattachent, seuls, les délégués d’atelier ou d’usine.

Ils sont donc en voie de conséquence devenus les agents de l’Etat bourgeois dans le monde du travail. Cela apparaît de façon claire en période de crise éco­nomique : non seulement les syndicats sont incapa­bles d’impulser les combats nécessaires à la défense des travailleurs, mais ils acceptent de fait l’austérité quand il n’en sont pas les propagandistes et les acteurs comme on le voit dans le cas des Etats-Unis où ils ont accepté de signer des accords comportant des baisses de salaires.

Le problème pour les militants révolutionnaires – et ce n’est pas un problème nouveau – est donc de savoir s’il est juste dans ces conditions de militer dans les syndicats, comment et dans quelles perspectives.

Il en résulte les tâches suivantes pour les communistes révolutionnaires :

 militer en développant le maximum de liens avec la classe ouvrière et pas seulement avec ses militants organisés

 ne jamais s’isoler de la masse des travailleurs et les faire juges de nos positions, de nos orientations et de nos combats par tous les moyens (prises de paroles, affiches, tracts publics)

 participer à l’activité syndicale mais en ayant conscience que l’on intervient en terrain miné, en préparant les camarades non seulement aux combats avec les bureaucrates mais aux pressions multiples et aux déformations que représente la participation aux organismes syndicaux

 ne jamais participer à des responsabilités syndicales tant qu’on n’a pas de groupes autour de soi sur des bases politiques claires et tant que l’on n’a pas de parution publique régulière communiste révolutionnaire sur l’entreprise

 ne briguer des responsabilités syndicales que sur la base d’un soutien clair et sur des objectifs écrits et votés des travailleurs

 s’interdire de diriger une lutte en tant que syndicaliste sans se donner les moyens d’organiser tous les travailleurs en lutte en faisant élire des organes de direction de cette lutte.

Et ne jamais oublier que prôner la grève générale et même la révolution sans l’organisation de comités de grève, de comité central de grève, de comité d’usine et de soviets, c’est envoyer la classe ouvrière à la défaite et même bien pire…

Messages

  • Que voulez-vous que Mercier fasse ?

    Qu’il ne déclare pas qu’on va être le cauchemar du patron Varin et qu’on va l’empêcher de fermer Aulnay et ensuite fasse passer gratis les automobilistes aux péages autoroutiers, car cela ressemble trop à des rodomontades sans rien derrière...

    Qu’il ne demande pas sans cesse des négociations syndicats/patron/gouvernement car c’est un piège et qu’il ne se dise pas satisfait quand il y en a de programmées.

    Qu’il ne contribue pas à faire tomber les salariés dans le piège de retarder la lutte à coups d’expertises et de négociations.

    Qu’il ne prétende pas que les travailleurs d’Aulnay doivent, seuls, défendre les emplois à Aulnay.

    Qu’il se serve du micro qu’on n’a cessé de lui tendre pour autre chose que répéter que le patron va fermer Aulnay alors qu’il ne licencie pas qu’à Aulnay, qu’il appelle à la lutte d’ensemble.

    Qu’il propose aux salariés d’Aulnay d’aller voir les salariés des entreprises qui licencient.

    Qu’il dise publiquement que les travailleurs doivent s’organiser en comités de lutte et ne pas compter sur les directions syndicales.

    etc, etc...

    Mais je sais pertinemment qu’il ne fera rien de tout cela car telle n’est plus la politique de ses mentors de Lutte Ouvrière devenus réformistes.

  • au milieu du mois de juillet, quand l’ampleur du plan de licenciements de PSA a été révélé, quand tous les travailleurs, quand l’opinion publique était sous le choc, quand le gouvernement de gauche se sentait obligé de jouer un indignement violent, alors ces syndicats ont décidé de reporter à plus tard la lutte, de placer devant leurs propres pas une barrière qui s’appelait « une expertise ». Désormais, il fallait attendre l’expertise demandée par les syndicats. Pourquoi ? Parce qu’une expertise allait éviter la lutte ? Parce qu’elle renforcer la lutte ? Parce qu’elle allait empêcher les licenciements ? Nullement !

    Mais les syndicats ne peuvent nullement dire qu’ils ont été pris par surprise juste avant les vacances et ont été contraints d’attendre la rentrée pour réagir. C’est eux-mêmes qui ont annoncé un an avant l’attaque du patron et qui avaient donc largement le temps de s’y préparer, à commencer justement par la CGT d’Aulnay dirigée par les militants de Lutte Ouvrière qui sont justement ceux qui ont démasqué le plan du patron.

    Quel a été le but de leur campagne quand ils ont appris que les emplois étaient menacés sur PSA ? Expliquer que tous les salariés de PSA étaient menacés, ceux de France comme ceux d’Espagne ? Pas du tout ! Ils ont fait campagne sur un seul point qu’ils ont répété un milliard de fois dans tous les média : PSA va fermer le site d’Aulnay. Toutes leurs actions ont consisté à promener la banderole « Non à la fermeture d’Aulnay » au point que, maintenant qu’il est clair qu’Aulnay est loin d’être le seul visé, ils continuent à manifester avec la même banderole, comme si la lutte devait être menée, site par site, boite par boite, entreprise par entreprise…

    L’organisation Lutte Ouvrière dans tous ses discours politiques ne parle que de lutte d’ensemble et ses militants syndicalistes locaux, dans les luttes qu’ils dirigent doivent-ils avoir le langage opposé sous prétexte que la conscience n’y serait pas, que le rapport des forces n’y serait pas ? Poser la question, c’est y répondre.

    On peut se dire : voilà, les militants d’extrême gauche qui dirigent la CGT d’Aulnay ne sont pas responsables de la politique de la CGT des autres sites et de la CGT centrale et ne peuvent pas étendre la lutte d’Aulnay à d’autres sites si la CGT des autres sites ne le veut pas et si les travailleurs des autres sites ne débordent pas les syndicats.

    Ils pourraient en tout cas par leurs déclarations - et les média ont mille fois donné la parole aux dirigeants de Lo qui sont dirigeants de la CGT d’Aulnay -, donner le sens du combat qui est nécessaire et ils ont fait exactement le contraire. Ils ont dit aux ouvriers d’Aulnay : nous nous battons contre la fermeture d’Aulnay. Et pas : nous devons donner à notre combat un sens de classe, celui d’une lutte contre l’ensemble de la vague de licenciements en France. C’est le seul moyen d’obtenir le rapport de forces capable de faire reculer le patron en menaçant l’ensemble du patronat. Ou tous les travailleurs actuellement menacés de licenciement gagnent ensemble ou ils perdent ensemble.

    Ils ont donc fait attendre la lutte à la rentrée des vacances, laissant le temps passer, leurs adversaires tenir la une des média, démoraliser les travailleurs, laisser les autres syndicats des autres sites tromper les travailleurs, laisser le gouvernement développer sa propagande sirupeuse et mensongère, pire que celle de la droite. Du genre : on est scandalisés, on va tout faire mais ... on n’y peut rien sauf museler les syndicats dans des négociations sans fin !

    Et, maintenant que la rentrée est passée, alors qu’ils avaient prétendu à leur retour devenir le cauchemar du patron de PSA, ils se contentent de petites actions comme des occupations de péage d’autoroute en faisant passer les véhicules gratis comme si de telles « actions coup de poing » faisaient trembler patronat et gouvernement !

    En même temps, les syndicats de Sevelnord acceptent des sacrifices et la flexibilité sous le chantage à l’emploi du patron et ils ne le dénoncent pas publiquement !

    En même temps, le patron fait le chantage : accepter des licenciements à Madrid ou en France et ils ne le dénoncent pas !

    En même temps, ils continuent à se donner comme perspective une négociation patronat/gouvernement/syndicats comme si c’était une telle négociation qui allait sauver les emplois.

  • Saisi par la CGT, le tribunal de grande instance de Paris pourrait annoncer mardi le gel du plan social PSA, et donc remettre en cause la fermeture annoncée de l’usine d’Aulnay. En cause, un vice de forme lié à un défaut d’information de la part de la direction du groupe.

    Mais ce n’est pas le tribunal qui va proposer le gel de la lutte. C’est la CGT.

  • Lutte Ouvrière écrit le 21 septembre :

    « Les actions à venir ont été décidées : le samedi 29 septembre à Aulnay, le 9 octobre au Salon de l’automobile et à la manifestation nationale, et le principe d’actions surprise.
    La prochaine étape est la visite à l’Élysée, qui était prévue jeudi 20 septembre. »

    Mais la grève avec occupation, le mot n’y est même pas dans l’article !!!

    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2303&id=22

  • A la rentrée de septembre LO écrivait :

    « À l’usine PSA d’Aulnay, le travail reprenait mardi 4 septembre au matin après quatre semaines de congés payés et une semaine de chômage partiel. C’était un calcul de la direction d’avoir annoncé la fermeture de l’usine juste avant cette période d’arrêt dans l’espoir que ces semaines où chacun s’est retrouvé plus ou moins isolé atténuent la colère et la conviction qu’il faudra se battre collectivement pour défendre les emplois et les salaires.

    De son côté la direction n’a pas cessé sa propagande durant le mois d’août. Les chiffres de baisse de ventes censés nous alarmer, les rumeurs oiseuses sur la sortie de PSA du CAC 40 ont rempli des pages de journaux. Mais ce ne sont pas ces propos de la direction qui peuvent justifier l’injustifiable aux yeux des travailleurs. » (source) -> http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2301&id=19]

    Donc la direction avait calculé que la rentrée allait casser le moral et LO avait calculé qu’il valait mieux attendre la rentrée pour agir, ses dirigeants militant contre une action gréviste avant les vacances et prétendant qu’on avait le temps puisque c’était un marathon ! Finalement, il n’y a toujours pas d’action gréviste après ! On a bien l’impression que la course quand elle sera perdue, LO ne l’aura toujours pas commencée car elle croit au marathon...

    • Voilà ce que nous écrivions en août et pas en septembre :

      « En faisant démarrer la rentrée des ouvriers d’Aulnay seulement au 4 septembre, bien après les autres, le patron de PSA s’est donné du champ. Il sait bien qu’Aulnay peut être le point de départ d’une lutte d’ensemble et c’est cela qu’il craint même si ce n’est pas la stratégie affichée d’aucune centrale syndicale. Et il sait que pour gagner, il doit faire en sorte que la lutte qui en sortira ne déborde pas le cadre de Peugeot sans quoi les autres patrons et le gouvernement lui reprocheront d’avoir mis le feu aux poudres ! Il a enclenché un bras de fer et patronat et gouvernement le féliciteront s’il réussit et l’obligeront à reculer s’il échoue. Mais, réussite ou échec, cela ne peut pas en rester au seul niveau de l’entreprise Peugeot. Tout succès ne peut provenir que du fait que la flamme des salariés de Peugeot a mis l’incendie dans le reste de la classe ouvrière, à commencer par les entreprises qui licencient et dans le reste de l’Automobile. Tout échec sera le signal de la ruée de tous les patrons contre les salariés. PSA, c’est là où la guerre a été déclenchée mais ce n’est pas le seul enjeu de celle-ci. »

  • Mercier s’est dit déçu par le fait que le gouvernement n’avait rien donné mais satisfait qu’il y ait des négociations syndicats/gouvernement/patron de programmées comme si les salariés devaient passer par les négociations autour du tapis vert.

    Mercier a même déclaré : « Il faudra que les salariés imposent leur ordre du jour. »

    Donc l’objectif de la lutte deviendrait d’imposer … dans quel ordre devront être discutés les points lors de la négociation comme si on allait, juste en bavardant, faire changer d’avis le patron ?

    Alors qu’il a accepté les négociations site par site et sans les comités de lutte...

    Si les salariés veulent imposer leurs revendications, à commencer par celui de ne pas être jetés à rue, il faudra qu’ils imposent d’abord un autre ordre du jour à tous les … Mercier et autres dirigeants réformistes des syndicats !

  • Quelle attitude des révolutionnaires vis-à-vis du syndicalisme ?

    La Voix des Travailleurs et le syndicalisme ? En somme, est-ce que VDT est gauchiste au sens de Lénine ? Non.

    Quelques éléments de réponse :

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  • Cité par Le Monde du 20 septembre

    Pour Jean-Pierre Mercier, délégué CGT, "c’est une étape importante. On attend du chef de l’Etat qu’il gèle le plan de licenciements, afin qu’on ne soit pas obligé de négocier le couteau sous la gorge."

    Est-ce ainsi qu’on arme les travailleurs de leur véritable force de classe en attendant... du chef de l’Etat bourgeois... qu’il prenne parti pour les travailleurs ?

  • Pour Jean-Pierre Mercier, délégué CGT, sorti d’une entrevue avec Hollande : "c’est une étape importante. On a encore 450 000 véhicules à produire : du boulot, on en a jusque fin 2016 ! On attend du chef de l’Etat qu’il gèle le plan de licenciements, afin qu’on ne soit pas obligé de négocier le couteau sous la gorge."

    On attend du chef de l’Etat... ?!!!

  • "On ne peut pas négocier avec le couteau sous la gorge. Il faut absolument que le gouvernement annule ou en tout cas bloque le plan de licenciement de Peugeot", a déclaré Jean-Pierre Mercier, délégué syndical CGT du groupe PSA d’Aulnay à la mi-journée sur LCI.

  • Les représentants syndicaux de l’usine PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois ont été reçus, jeudi, par le président de la République François Hollande auprès duquel ils ont obtenu, selon eux, l’"engagement ferme" d’ouverture de négociations tripartites d’ici le 15 octobre, entre la direction de l’usine, l’Etat et les partenaires sociaux. En revanche, le président ne s’est pas engagé sur la suspension du plan social, ont-ils précisé à la presse, tandis que plusieurs centaines de salariés manifestaient à Paris.

    "L’important pour nous, c’est d’avoir un engagement ferme du président pour une réunion tripartite", a souligné Tanja Sussest, du syndicat SIA, précisant que ces discussions devraient avoir lieu d’ici le 15 octobre concernant l’usine d’Aulnay-sous-Bois.

    "Sur la suspension du plan de licenciement, François Hollande ne s’est pas engagé du tout", a déclaré Jean-Pierre Mercier, représentant de la CGT. "Il reste maintenant à ce que Peugeot vienne sur la table des négociations puisque apparemment, ils refusent aujourd’hui de venir négocier". La direction du groupe automobile a confirmé en comité central d’entreprise le 25 juillet dernier un plan social prévoyant 8.000 suppressions de postes en France, dont la fermeture de l’usine d’Aulnay.

    AUCUN SYNDICAT N’A MEME ETE CAPABLE DE DIRE NON A LA PARTICIPATION A CES REUNIONS MENSONGERES ET DE DUPERIE !!!

  • C’est le gouvernement et pas les travailleurs qui vont sauver les emplois ?

    "Il faut absolument que le gouvernement annule ou en tout cas bloque le plan de licenciement de Peugeot", a déclaré Jean-Pierre Mercier, délégué syndical CGT du groupe PSA d’Aulnay à la mi-journée sur LCI.

  • "La guerre est déclarée", a répliqué Jean-Pierre Mercier, délégué CGT de PSA le 12 juillet à l’annonce du plan.

    "On n’est pas prêt à se laisser faire, on va leur mener la guerre", a lancé sous les applaudissements Jean-Pierre Mercier, le 25 juillet...

    Puis... rien !

    Pendant des mois, la CGT a annoncé que la lutte visait à lutter contre la fermeture d’Aulnay et seulement d’Aulnay et elle vient seulement de changer son fusil d’épaule… mais c’est pour expliquer que la lutte va être longue et qu’il ne faut pas perdre ses forces. Il ne faut même pas faire grève plus d’une journée contre le plan de licenciements car il faudra garder des cartouches. Mercier explique que la lutte n’est pas un sprint mais un marathon et donc pas la peine de commencer à courir !

    Mercier, toujours lui, a démocratiquement décidé que « c’est une course de fond » et que rien ne sert de partir en avance. Résultat : on pousse les salariés à attendre après les vacances pour déclencher la grève et on ne la déclenche pas après. Car on attend toujours quelque chose. On attend le rapport du gouvernement puis le rapport d’expertise. On attend ce que seront les propositions à chaque salarié du trust PSA. On attend ceux qui seront dans des charrettes de licenciement secs. On attend que les couperets tombent. Et qui nous a conseillé d’attendre ainsi : nos braves dirigeants syndicaux !

    Soi-disant, Mercier pense qu’il faut que les licenciements attendent jusqu’en novembre. Et pour quoi faire ? Reculer pour mieux sauter ?

    Jean-Pierre Mercier est le délégué de la Confédération générale du Travail (CGT) à Aulnay, l’usine de PSA qui est touchée par le projet de fermeture, et il était le porte-parole de la candidate présidentielle de LO, Nathalie Arthaud. Il a déclaré, « Philipe Varin [le PDG de PSA] nous a déclaré la guerre, nous allons lui faire la guerre. »

    Il a insisté néanmoins en disant que les travailleurs doivent « organiser la lutte » qui « démarrera en septembre. » Il n’a pas expliqué pourquoi la classe ouvrière devait attendre deux mois avant de monter une offensive contre ces coupes profondément impopulaires et planifiées lors des discussions conjointes entre les syndicats, la direction de PSA et le gouvernement du Parti socialiste du président nouvellement élu, François Hollande.
    Si LO propose un délai de deux mois avant de prendre une quelconque mesure concrète contre les réductions, ce n’est pas parce qu’ils ont été pris à l’improviste. LO, le NPA et les syndicats sont au courant des suppressions depuis plus d’un an. L’année dernière, la CGT avait publié un document confidentiel de PSA qui exposait des projets de fermeture des usines d’Aulnay-sous-Bois (suppression de 3.600 emplois), de Sevelnord à Hordain dans le Nord de la France (2.800 emplois) et d’une usine à Madrid (3.100 emplois).

  • SOCIAL - La police a fait usage de gaz lacrymogène pour empêcher les manifestants d’entrer dans les locaux du salon...(article de 20mn le 09/10/2012)

    Avant la manifestation pour « la défense de l’emploi et de l’industrie » prévue ce mardi à Paris et dans plusieurs villes de France à l’appel de la CGT, les salariés d’une vingtaine d’entreprises du secteur automobile, touché par des plans de licenciements, se sont donné rendez-vous au Mondial de l’Automobile de Paris.

    La police a fait usage de gaz lacrymogène pour empêcher un millier de manifestants de pénétrer dans les locaux du Mondial. La plupart des syndicats étaient représentés dans cette manifestation organisée pour protester contre les plans sociaux qui se multiplient, notamment dans le secteur de l’automobile, comme à PSA, où 8.000 emplois sont menacés.

    Philippe Poutou au rendez-vous

    Interrogé sur BFM-TV, le représentant CGT Ford et ancien candidat à la présidentielle Philippe Poutou s’est félicité que le Mondial de l’auto se soit transformé en « carrefour pour l’ensemble des salariés victimes » de ces plans de licenciement, notamment chez PSA et Renault. « Il faut un rapport de force pour arrêter les licenciements et les fermetures d’usine », a-t-il lancé, entouré de dizaines de manifestants.

    « On ne pourra compter que sur nous-mêmes », a poursuivi Philippe Poutou, pour qui le gouvernement « ne va pas changer la donne ». « Il y a un côté symbolique aujourd’hui : les CRS nous ont gazés. Les CRS, c’est jamais chez [les patrons], c’est toujours chez nous. »

    « Le changement viendra d’en bas »

    Sur i-Télé, le délégué CGT Jean-Pierre mercier (PSA) a développé la même idée : « Les CRS devraient être envoyés au Medef, chez Peugeot, chez Renault ! » Interrogé sur l’action d’Arnaud Montebourg, le syndicaliste a regretté qu’« aujourd’hui les seules solutions qu’il a apportées ce sont les aides publiques chez Peugeot et Renault. Il faut qu’il ferme le robinet à aides publiques. » Jean-Pierre Mercier a conclu : « On veut arrêter les licenciements, et c’est en faisant grève qu’on y arrivera. Le changement viendra d’en bas ».

    Les syndicalistes présents au Mondial de l’Auto doivent rejoindre les autres syndicalistes de la CGT en début d’après-midi pour le départ du défilé, Place d’Italie à Paris.

  • Extrait du débat en cours sur le forum marxiste révolutionnaire, à lire ici.

    Article de Convergences révolutionnaire N°83 qui vient de paraître.

    Partisans du « Tous ensemble » ? Vraiment ?
    La CGT Citroën avait officiellement
    invité les Ford, qui manifestaient
    le samedi matin au Salon
    de l’Auto, à venir les rejoindre à
    Aulnay dans l’après-midi. Ce que
    les travailleurs de Blanquefort
    ont non seulement accepté mais
    fait, à plus d’une cinquantaine, la
    plus grosse délégation des autres
    entreprises présentes, y compris
    celles du 93. On pouvait donc
    penser que, des deux côtés, existait
    une réelle volonté de commencer
    à rassembler les travailleurs
    en lutte.
    Pourtant, au moment des
    prises de parole, les dirigeants de
    la même CGT de PSA Aulnay ont
    refusé de la donner au représentant
    des Ford sous prétexte que
    c’était Philippe Poutou, ex-candidat
    du NPA aux récentes présidentielles,
    mais aussi, et surtout
    en la circonstance, ouvrier à Ford
    Blanquefort et un des dirigeants
    du syndicat CGT de l’usine. Curieux
    puisque les dirigeants de la
    CGT Aulnay sont eux-mêmes des
    membres tout aussi connus de
    Lutte ouvrière, Jean-Pierre Mercier
    étant même un des porte-parole
    nationaux de l’organisation.
    Et qu’au même moment Philippe
    Julien, l’autre dirigeant du syndicat
    d’Aulnay (lui-même conseiller
    municipal de LO à Saint-Denis)
    lançait un vibrant appel aux
    autres entreprises menacées de
    licenciement à se rassembler.
    L’invraisemblable dans cette
    affaire n’est évidemment pas
    que des dirigeants syndicalistes
    soient également des dirigeants
    politiques – cela c’est parfaitement
    normal à nos yeux – mais
    que des militants de LO qui sont
    dans ce cas... en fassent grief à
    ceux du NPA !
    Faites ce que je dis, pas ce que
    je fais ? Petite mesquinerie et jalousie
    de LO vis-à-vis du NPA ?
    Oui, vraiment curieux qu’une organisation
    trotskiste reprenne des
    attitudes et des méthodes bureaucratiques
    dont elle fut jadis
    victime dans la CGT dirigée par un
    PCF stalinien et qu’elle dénonçait
    alors si fort, à juste titre.
    En tout cas, ce n’est pas par
    cette voie ultra-sectaire que
    nous irons vers la convergence
    des luttes, nécessaire tout autant
    aux travailleurs de Citroën
    qu’à ceux de Ford et de toutes
    les autres entreprises menacées
    par les fermetures et les licenciements.
    Grand temps que LO
    se ressaisisse et ne fasse plus
    passer les intérêts des travailleurs
    après ses propres intérêts
    de boutique... d’ailleurs fort mal compris.

    Commentaire de Vérie :

    Cela-dit, après cette embrouille, les camarades de la CGT Ford ont eu la réaction qui convenait. Ils ont écrit à ceux de la CGT PSA Aulnay pour leur proposer une politique unitaire, car cette affaire ne doit pas servir de prétexte pour prolonger la division.

    Par ailleurs, 100 à 150 travailleurs de PSA Aulnay ont eu une réaction de colère contre l’attitude des syndicats, à savoir le SIA faisant seul sa petite opération au Salon de l’auto, Sud de l’autre, la CGT refusant la parole à Poutou pour les Ford. "On en a marre qu’on décide à notre place". Ils ont demandé aux syndicalistes de retirer leur badge et fait élire des délégués par atelier. Cela n’est pas (encore ?) le soviet de PSA Aulnay car ce ne concerne que quelques centaines de travailleurs parmi les plus combatifs. Mais cela a libéré l’expression ouvrière : chacun exprime son point de vue, fini les réunions où ne causent que les dirigeants syndicaux. Evidemment, il y a du positif et du négatif dans cette réaction qui réunit aussi bien des ouvriers proches des syndicats que des inorganisés voire d’anciens "jaunes", depuis ceux qui veulent négocier des primes de départ jusqu’à ceux qui veulent tout casser. L’idée d’exiger que des élus de la base mandatés accompagnent les responsables syndicaux dans chaque négociation est aussi avancée.

    Ces réactions ouvrières spontanées en ont surpris plus d’un, y compris parmi les syndicalistes chevronnés. A suivre...

  • Au salon de l’auto, le délégué CGT de PSA Aulnay, Jean-Pierre Mercier, a regretté que les négociations intervenaient "trop tard", alors qu’une telle réunion tripartite, dont le principe avait reçu le soutien du président François Hollande il y a deux semaines, était attendue pour la mi-octobre, selon les syndicats.

    Comme si cela changeait quelque chose, des blablas mensongers trop tard ou trop tôt...

  • Il y a de nombreuses contradictions dans le discours de la CGT/LO/Mercier de PSA Aulnay :

     quand on pense que la lutte contre les licenciements ne peut gagner dans un seul site, dans une seule entreprise, on ne met pas en avant au début de la lutte que l’on va « transformer Aulnay en forteresse ouvrière ».

     quand on pense qu’il faut lutter ensemble avec tous les autres sites frappés de licenciements de PSA, car Aulnay n’est même pas la moitié des licenciements programmés par Peugeot, on ne met pas en avant comme objectif des travailleurs d’Aulnay « la production de la C3 à Aulnay ».

     quand on affirme que l’on n’a pas d’illusions sur ce que vont faire les Etats et les gouvernements, on ne se donne pas comme objectif premier d’être reçus par Sarkozy puis par Hollande ou Montebourg.

     quand on parle de répondre à la guerre des patrons par la guerre des ouvriers, on ne dit pas à ces derniers qu’il faut d’abord retarder les échéances en faisant appel à un expert. Expert en quoi ? Expert en endormeurs de luttes ?

     quand on veut élargir la lutte, ne serait-ce qu’aux entreprises du département, on ne met pas seulement en avant une banderole « non à la fermeture d’Aulnay » et on ne revendique pas « la C3 à Aulnay » parce que les entreprises du département ne sont pas concernées par ces revendications !

     quand on veut mener la lutte des classes, par les patrons eux la mènent, on ne met pas à sa tête un responsable nommé par l’appareil syndical parce que les appraeils syndicaux ont des fils à la patte avec le gouvernement, ; lequel a des fils à la patte qui le lient aux patrons.

    Je te tiens, tu me tiens par la barbichette, telle est la scène à laquelle on assiste.

    L’usine d’Aulnay est présentée depuis des mois et même plus d’une année comme le point phare d’un affrontement entre des travailleurs très organisés et nombreux et un patron de choc. Tout est fait pour faire croire que ce syndicat va mener une lutte radicale, qu’il va « être le cauchemar du patrn » et, catastrophe, que constate-t-on ? Qu’il n’y a pas de lutte ! Que, loin d’étendre leur colère à toutes les entreprises qui licencient, les syndicats ne proposent même pas de grève. La CGT/LO, au moment où le patron a annoncé son plan de licenciements et de fermeture a déclaré : « on ne lance pas la grève, on attend la rentrée, il ne faut pas se presser, c’est une course de fond pas une course de vitesse ». Mais la rentrée est depuis longtemps passée et rien. Où est le cauchemar du patron, où la guerre que nous promettait les déclarations de bluff de Mercier ? Il n’y a rien !

    Tous les pièges sont là, faire croire d’abord que l’on est attaqués seuls par un seul patron quand toute la classe ouvrière est attaquée collectivement, faire croire que l’on peut se battre seul pour défendre un seul site, ne pas élargir la lutte, ne pas essayer qu’une minorité combattive entraine le reste, ne pas le proposer, ne pas armer les travailleurs de la connaissance des vrais enjeux, en présenter de faux….

    Quand on veut que la lutte déborde, entraîne toute la classe ouvrière parce que c’est à cette échelle qu’est l’attaque, on ne passe pas tous ses discours, et Mercier a souvent la parole dans les média au nom de la CGT PSA, à dire « Varin va fermer Aulnay » et, quand on apprend que Varin supprime des emplois dans tout Peugeot, on ne continue pas à parler seulement pour Aulnay.

    Bien sûr, on ne peut pas enclencher une lutte d’envergure à la place des travailleurs, mais c’est à nous de la proposer. On n’a pas entendu Mercier proposer cela. Au contraire !

    Et si les travailleurs nous disent : « on ne veut pas vous suivre, ce que vous proposez est beaucoup trop radical, on n’en est pas là », eh bien un révolutionnaire se doit de répondre « dans ce cas, nous ne sommes plus à la tête, choisissez-vous d’autres et, si vous décidez de mener la lutte comme nous vous le proposons, alors seulement vous nous choisirez comme dirigeants ».

    Ce qui se passe à Aulnay, c’est-à-dire l’enfermement de la lutte dans un piège, ne concerne pas que les travailleurs d’Aulnay ou de PSA, mais toute la classe ouvrière en France.

    C’est la mise en place d’une longue chaîne pour enfermer les travailleurs dans un piège, manœuvre qui menace fondamentalement et historiquement l’ensemble de la classe ouvrière : le patronat tient le gouvernement, le gouvernement tient les syndicats et les syndicats tiennent les travailleurs et chacun ne tient que grâce au chantage. Le patronat dit au gouvernement, vous acceptez tout ce qu’on veut sinon on licencie et on ferme massivement. Le gouvernement dit aux syndicats : vous acceptez de négocier les « réformes » que veut le patronat sinon le gouvernement ne pourra pas vous aider. Les syndicats disent aux travailleurs : on doit aller négocier vos droits sinon on ne pourra pas vous défendre, assurer les emplois et les salaires.

    C’est du chantage à grande échelle. Les syndicats eux-mêmes le reconnaissent mais ils acceptent d’y céder et ils imposent aux travailleurs de se prétendre leur représentant dans ces prétendues négociations. Le gouvernement lui-même le reconnaît mais cela ne l’epêche pas de s’en faire l’auxiliaire.

    Patronat et gouvernement ont, disent-ils, besoin d’une « solution » pour pérenniser les emplois et qui consisterait à changer le cadre du contrat de travail. Le CDI serait généralisé en transformant le CDI en une espèce de CDD. La charge et les horaires de travail deviendraient flexibles sans coût supplémentaire pour le patron !

    Le capitalisme est en roue libre

    Organisations syndicales et partis de la gauche de la gauche prétendent critiquer les attaques anti-sociales en affirmant qu’il n’y aurait pas de crise, que les profits se porteraient bien (comme si, dans le cas inverse, les licenciements et sacrifices deviendraient justifiés !).

    Mais, en agissant ainsi, loin de renforcer les luttes, il font perdre toute boussole à celles-ci en ne donnant pas la mesure de la situation et en refusant d’admettre que l’on se retrouve dans une période où la seule manière de se défendre socialement consiste à attaquer le système. Inversement, toute action réformiste est une trahison directe des intérêts de classe des travailleurs.

    Le capitalisme est en roue libre. Le moteur, l’investissement productif privé, est en panne complète depuis cinq ans ! Ceux qui affirment que les Etats et institutions financières peuvent durablement y pallier mentent. Les plans de relance successifs, aussi impressionants soient-ils en termes de déversement de fausse monnaie soient-ils, n’ont rien relancé du tout ! Ils n’ont fait que retarder momentanément l’effondrement.

    Et ni le gouvernement de gauche ni les partis de la gauche de la gauche, ni les centrales syndicales ne nous expliquent ce qu’est la cause cette situation du système.

    Les uns nient l’existence d’une crise du système, les autres en prennent prétexte pour justifier les sacrifices pour les salariés, prétendant les uns et les autres détenir des « solutions pour relancer » ! Alors qu’il n’y a plus rien à relancer comme l’ont montré cinq années à le tenter à l’échelle mondiale…

    On se garde bien de nous dire ce qui empêche les capitaux privés de s’investir dans l’industrie comme ils l’ont fait sans sollicitation pendant de nombreuses années !

    Cette question, ni un syndicat, ni un parti politique, ni un homme politique, ni un ministre ne la soulève.

    Pas plus à l’extrême gauche qu’ailleurs !

  • "Il n’y a pas d’ambiguïté sur notre volonté de durcir le ton" en ce qui concerne PSA, affirme Philippe Martinez, responsable CGT de la fédération métallurgie à l’annonce des licenciements en juillet qui ne cache pas son souhait d’une rentrée "tumultueuse" ce qui signifiait qu’il imposait à la CGT de ne rien faire en juillet et répondait ainsi aux critiques de ceux qui pensent qu’il aurait ambiguïté.

    Il n’y a aucune ambiguïté : celui qui attaqué en juillet propose de voir ce qu’il va faire en octobre ne compte lutter !

    D’ailleurs durcir le ton, c’est seulement du verbalisme !

    Et Mercier est le permanent lié à cet autre permanent. Ils sont appointés par le même appareil.

  • A quoi a servi la politique des syndicats consistant à retarder par une demande de cabinet d’expert indépendant ? A rien !

    Le cabinet d’études, mandaté par les syndicats du constructeur, estime à 250 millions d’euros le coût de la fermeture du site. Le nombre de suppressions de postes pourrait en revanche être revu à la baisse à Rennes.

    Sécafi poursuit son diagnostic de la situation économique et sociale de PSA. Après un premier volet de son rapport consacré à la question sociale, le cabinet est revenu mardi 6 novembre devant les représentants syndicaux du groupe avec un deuxième volet de son étude consacrée à l’organisation industrielle du constructeur. Selon plusieurs syndicalistes présents, après avoir repris et étudié tous les scénarios établis par PSA pour réduire ses surcapacités, Sécafi a conclu que la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) était la moins mauvaise.

    Le cabinet a chiffré le coût de la fermeture à 250 millions d’euros, a-t-on appris de source syndicale. "La fermeture d’Aulnay ne pourrait pas contribuer positivement à sa trésorerie avant 2017" a précisé la CGT dans un communiqué.

  • Tract diffusé à Aulnay par le réseau "ou va la cgt"

    PSA Aulnay : l’intersyndicale abandonne la défense des emplois !

    Nous le pressentions ("PSA Aulnay : nouvelle étape le 8 novembre"), mais c’est malgré tout un coup de tonnerre !

    A la suite du CCE du 25 octobre, l’intersyndicale CGT SIA CFTC FO et CFDT (sans SUD) a lancé une consultation des salariés pour définir les renvendications à défendre lors de la réunion tripartite du 8 novembre à Bobigny, et la synthèse vient de sortir (voir ci-dessous).

    Or, si l’on consulte les salariés sans défendre un point de vue ferme et clair sur la défense intransigeante de l’emploi, il est évident que le point de vue dominant va être celui du fatalisme, de la résignation et de la négociation des conditions de départ - "vendre sa peau le plus cher possible" comme dit Lutte Ouvrière, mais en abandonnant le combat contre la fermeture et la défense des emplois.

    Encore plus quand on a en face un gouvernement prétendument de gauche qui valide semaine après semaine la logique des restructurations du capital dans la guerre économique mondiale. Qu’il s’agisse du rapport Sartorius sur PSA ("PSA : des expertises pour quoi faire ?") ou ces jours-ci du rapport sur la compétitivité de Gallois. Cela pèse dans les esprits.

    Ce qui devait arriver arriva... Nous voici avec un cahier de revendications qui n’exige plus le maintien de l’usine, seulement jusqu’en 2016, qui ne demande même plus le maintien des emplois mais qui négocie un PSE qui ne dit pas son nom... et valide donc la fermeture, les licenciements et la dégradation des conditions de vie des travailleurs (négocier le transfert à Poissy... 45 kilomètres de plus !).

    Quant aux reclassements espérés, faut-il une nouvelle fois rappeler la situation des Contis deux ans après la fermeture, et le coup de gueule de Xavier Mathieu à ce propos ("Xavier Mathieu à propos de PSA : c’est la guerre !") ?

    C’est quelque part un tournant pour la lutte à Aulnay, et on peut dire un abandon des intérêts ouvriers.

    Nous attendons maintenant avec inquiétude l’expression de la CGT de PSA Aulnay à propos de cette synthèse, de la CGT en tant que telle et pas de l’Intersyndicale.

    Nous espérons qu’elle saura garder son point de vue autonome, continuer mordicus à défendre l’emploi, s’allier avec SUD qui malgré tous ses défauts refuse ces compromissions.

    Loin de nous de nier la difficulté du combat pour l’emploi, de la nécessité de rassembler le plus largement possible. Mais c’est une illusion de croire que l’on va mieux mobiliser et plus largement sur des revendications au rabais, toute l’histoire du mouvement ouvrier est là pour nous le rappeler.

    C’est la même difficulté pour les camarades de Goodyear à Amiens. Nous avons beaucoup de reproches et de discussions à mener avec eux ("Que se passe-t-il à Goodyear ?"), mais il faut reconnaître qu’ils refusent d’abandonner le combat pour l’emploi au nom du départ des seniors. Il y a eu une assemblée difficile le 22 octobre où cela a été débattu et redébattu et où Mickaël Wamen n’a cessé de répéter que la CGT avait été élue sur la base de la défense de l’emploi de tous, et qu’il n’était pas question de trahir cet engagement au nom de la lassitude et l’urgence du départ des plus anciens... Nous y reviendrons.

    Si la CGT d’Aulnay s’aligne sur l’intersyndicale au nom d’un supposé élargissement, du rêve de la participation "du plus grand nombre" en rabaissant les exigences, finalement elle s’alignera sur un syndicalisme raisonnable et négociateur, doublé peut-être d’un discours ronflant mais sans enjeu. Si au contraire la CGT sait maintenir un point de vue syndical clair et radical, anticapitaliste, contre la fermeture et pour la défense des emplois, elle pourra combattre les illusions réformistes et progresser pour que le secteur le plus combatif de l’usine prenne la direction de la lutte et entraîne derrière lui la grande masse des ouvriers inquiets et attentistes, mais néanmoins révoltés par le sort qu’on veut leur promettre.

    Pour lire la synthèse de l’intersyndicale, cliquez ici oulà.

  • Communique du 07/11/

    Avis CGT La CGT s’est présentée à ces négociations avec la volonté de préserver les emplois et les sites et avec la liste des revendications adoptées en Assemblée Générale par les salariés d’Aulnay. Nous constatons qu’en l’état des discussions la direction PSA n’a pas répondu et s’est contentée de prendre note. Nous prenons cependant en positif que, sur notre proposition, a question des seniors soit abordée en premier, parce que cela correspond à une demande des salariés, que cela conditionne les choix de nombreux travailleurs, et que cela nécessitera des aller-retour avec les pouvoirs publics. La CGT appelle les salariés du groupe à se mobiliser pour peser sur les négociations qui s’ouvrent.

  • A l’entrée de l’usine Candia de Lude (Sarthe), impossible pour les camions de collecter le lait. Devant eux, une trentaine de salariés en colère qui bloquent l’accès et un mannequin, portant un T-shirt customisé par un autocollant Candia et l’inscription « Vandoni tête de mort ». Depuis vendredi matin, le site est à l’arrêt, les 190 salariés n’ayant pas digéré l’annonce faite par la direction la veille : trois des huit sites de conditionnement du groupe fermeront à la mi-2014, et plus de 300 personnes perdront leur emploi, soit 20% des effectifs.

    Sur les cartons entassés devant l’entrée, on pouvait lire la déception des salariés : « Ici cimetière Candia ».

    Tout cela est normal : les salariés défendent leur vie !

    Cela ne vous étonne pas qu’il n’y ait pas la même chose devant les sites PSA et pas même à Aulnay ce fief de l’extrême gauche syndicale ?

  • Si les bureaucraties syndicales n’existaient pas, les patrons les auraient inventé...et c’est ce qu’ils ont fait.

    LO et l’extrème gauche ont fait le choix de les diriger.

  • A la suite du CCE du 25 octobre, l’intersyndicale CGT SIA CFTC FO et CFDT (sans SUD) a lancé une consultation des salariés pour définir les renvendications à défendre lors de la réunion tripartite du 8 novembre à Bobigny, et la synthèse vient de sortir. Nous voici avec un cahier de revendications qui n’exige plus le maintien de l’usine, seulement jusqu’en 2016, qui ne demande même plus le maintien des emplois mais qui négocie un PSE qui ne dit pas son nom... et valide donc la fermeture, les licenciements et la dégradation des conditions de vie des travailleurs (négocier le transfert à Poissy... 45 kilomètres de plus !).

  • Depuis septembre, on voit le syndicat CGT adopter une attitude ambigue, entre combativité déclarée, et prudence dans la mobilisation réelle. On voit la CGT privilégier l’alliance avec le SIA, syndicat peut-être majoritaire à Aulnay mais ultra-réformiste, anciennement syndicat jaune, au détriment de l’alliance avec SUD, certes moins important, mais influent auprès des secteurs les plus combatifs, et qui maintient l’objectif de lutter contre la fermeture.

    Car hormis ce syndicat, cette revendication est bel et bien en train de disparaître des déclarations syndicales, par exemple lors du CCE du 25 octobre.

  • Le « non aux licenciements dans tout PSA et ailleurs » n’est pas à l’affiche de la CGT qui a, au contraire, remplacé en réalité le « non à la fermeture d’Aulnay » (sans mention des uatres licenciés) par « Nous voulons que l’usine d’Aulnay continue à produire la C3 au moins jusqu’en 2016, le temps qu’une solution ait été trouvée pour chacun »  !!!

  • Le 12 juillet à l’annonce des licenciements massifs et de la fermeture d’Aulnay, « Je ne sais pas jusqu’où on va pouvoir les faire reculer, mais on va vendre extrêmement cher notre peau », déclare Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. "Varin a déclaré la guerre aux salariés sur le terrain de l’emploi", a lancé Jean-Pierre Mercier, représentant CGT chez PSA, devant le siège parisien du groupe. "La guerre est déclarée sur l’usine d’Aulnay, on est plusieurs centaines de salariés à être déterminés à défendre notre boulot." écrivaient Les Echos.

    La guerre mais il n’y a que les patrons qui tient...

    Car dès le 14 juillet, il n’est plus question de lutte immédiate :

    « Une lutte contre une fermeture d’usine, c’est un marathon, pas un sprint » affirme alors Mercier.

    Mais le début de la course pour lutter n’a pas été lancé par la CGT : toujours pas de grève...

    Voir ici

    « Une grève illimitée serait une erreur tactique : ça nous épuiserait rapidement financièrement et ça aurait un pouvoir de nuisance limité », martèle le leader CGT.

    La grève il est donc contre….

    « On n’a même pas fait brûler un pneu » depuis le début du conflit. « Il faut être plus intelligent ».

    « On apprend des Total, des Molex, des Contis (de l’usine Continental, ndlr) que j’ai suivis de très près », dit-il. « Il y a eu deux documentaires sur les Contis. On les a visionnés plusieurs fois au syndicat, pour apprendre où ils se sont cassés le nez et leur succès ».
    Il a appris que ce n’est pas à chaud qu’on gagne !!!...

    Des actions ponctuelles plutôt qu’une grève illimitée : contre la fermeture de leur usine, les syndicats de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois étudient actuellement la meilleure stratégie à adopter pour gagner une bagarre qui s’annonce comme un "marathon".

    Voir ici

    Mercier préfère le ralenti que la grève :

    « L’usine tourne au ralenti, à la vitesse à laquelle les salariés le décident », a dit lundi à Jean-Pierre Mercier, responsable CGT.

  • Lutte ouvrière écrit :

    « À la première réunion, tout le monde a pu faire l’expérience de ce que PSA appelle un « dialogue social exemplaire ». La direction a par exemple refusé de répondre à la simple question de savoir quand elle prévoyait le passage de deux équipes à une seule équipe. Elle a fini par dire avec cynisme qu’elle préviendra deux mois avant ! » voir ici

    A se demander pourquoi la CGT (dirigée par LO) continue à y participer !!!

    • "Car ce sont les désicions prise en assemblées"....mais qui a proposé les négociations ? L’intersyndicale. Qui y participe et qui milite pour son existence : la CGT/LO.
      Et si demain les AG (minoritaire sur l’ensemble de tous les salariés d’Aulnay) votent pour des mesures de PSA de préretraitre et la fermeture du site—> donc des reclassements incertains à l’individuel et le chomage assuré au bout du compte car c’est tous les salariès du monde qui sont menacés à court terme.

      Que dira LO : qu’il faut respecter l’entourloupe de la direction et de l’Etat français, car (1 minorité) les ouvriers y seraient favorables.

      Ce qui est profondément malhonnête pour 2 raisons :

      1) c’est continuer à tromper les travailleurs en les incitant à courir derrière le patronnat et le gouvernement.

      2) dans les coulisses, ils disent l’inverse. Donc ils savent ce qui attend les ouvriers, ils continuent de les y entrainer.

      Ce sont donc des militants qui ne croient absolument pas à ce qu’ils préconisent : les négociations.

      Pourquoi ne démissionnent t ils pas ? Parce qu’ils pensent qu’il est important de sauter du haut de la falaise avec tout le monde ?

      Non, car ils ont empêchés la lutte au moment ou le choc de l’annonce était le plus fort !

      Donc à ce moment là ils ont fait le choix de s’opposer à la révolte qu’à provoquer l’annonce des licenciements.

      Ils ont fait le choix de mettre P.Julien à la tribune pour s’opposer à tout mouvement de grève.

      LO a donc militer consciemment contre la grève au moment ou il aurait fallu au contraire le faire plus fort !

      LO regrette t elle ce choix ? Non elle défend à mort la stratégie de la défaite et des négociations sans rapport de force.

      Il faut donc en tirer des conclusions qui sont importantes pour tous ceux qui s’intéressent au sort des opprimés et des exploités.

      Les positions syndicalistes sont en ce moment des choix très nettes pour n’importe quelle organisation ouvrière :

      La question de la caractérisation du gouvernement et de l’Etat l’est tout autant.

      La capacité de construire une direction des luttes et non pas une direction CGT bis, c’est à dire une bureaucratie syndicale, est fondamentale :
      Elle doit se faire sur une politique opposée aux calculs et aux accords qui vont contre les intérêts vitaux des travailleurs.

      LO a fait le choix inverse et en ce sens elle se place exactement pour l’instant là ou voulait l’entrainer la bourgeoisie.

  • LO le 20 juillet 2012 alors que le plan de licenciements massifs est dévoilé le 12 juillet :

    « Il ne s’agit pas de partir dès maintenant dans une grève de plusieurs mois, mais de trouver les moyens d’agir collectivement pour faire reculer PSA. (…) Lorsque le camarade a demandé à tous s’ils étaient prêts à s’engager solennellement à se battre tous ensemble contre la fermeture, toute l’assemblée a levé la main comme un seul homme. (…) Le lendemain, vendredi 13 juillet, l’ambiance a changé dans l’usine. Ce n’est pas la grève, mais les travailleurs ont décidé que désormais ce sont eux, et non plus les chefs, qui décideront du rythme de travail. »

    Et le 27 juillet, LO écrit : « Renforcés par cette démonstration de force, les travailleurs se sont donné rendez-vous à la rentrée, pour devenir, comme le proclamait une pancarte à la manifestation, « le cauchemar de Varin. »

    Voir ici

    Nous voulons que l’usine d’Aulnay continue à produire la C3 au moins jusqu’en 2016, le temps qu’une solution ait été trouvée pour chacun" des quelque 3.000 CDI du site, a-t-il dit.

    LO le 16 novembre :

    « Depuis plus d’un an, la mobilisation des travailleurs de PSA a pu déjouer les sales coups du patron et les opérations de division. Chaque fois, les travailleurs de l’usine d’Aulnay ont montré leur détermination, même si les nerfs sont mis à rude épreuve. Ils ont la force de faire reculer le patron. »

    Cela alors qu’il n’y a eu aucune grève, aucune occupation, aucun débordement vers une autre entreprise, aucune gêne apportée à PSA ni à un autre patron comme Renault…

    Voir ici

    A aucun moment dans cet article ni dans un autre, LO ne dit qu’il faudra la grève pour gagner…

  • Lutte ouvrière écrivait en décembre 1967 (revue lutte de classe) :

    Pratiquement, depuis la deuxième guerre mondiale nous n’avons pas vu les syndicats français organiser et diriger jusqu’à satisfaction de mouvement de grève de l’importance des grèves américaines dans une quelconque corporation. A de très rares exceptions près, les seules grèves de longue durée qui se sont produites (grève des fonctionnaires de 1953, grève des Chantiers navals de l’Ouest en 1955, grève des mineurs de charbon en 1963) ont été soit déclenchées sans les Centrales syndicales, soit poursuivies malgré leur opposition. Dans tous les cas (et il y en eut bien d’autres que nous ne citons pas) les Centrales syndicales se sort employées à faire reprendre le travail, et y ont finalement réussi, sans que les grévistes obtiennent satisfaction.

    La pusillanimité des syndicats français par rapport aux syndicats américains est flagrante. Et nous insistons bien sur le fait que nous ne considérons pas le moins du monde les syndicats américains comme révolutionnaires.

    Pourquoi donc les syndicats français ne sont-ils même pas réformistes conséquents et corporatistes efficients ? La première réponse qui vient à l’esprit est évidemment qu’il s’agit de bureaucraties corrompues qui ont partie liée avec la bourgeoisie, avec l’appareil d’État, avec le Gouvernement ou avec les trois à la fois.

  • Mercier reste sur l’axe : l’Etat bourgeois doit nous sauver des bourgeois !!!

    Il déclare : " l’intervention des pouvoirs publics est nécessaire". Il regrette que ni la direction de Peugeot ni le gouvernement ne veuille discuter à trois : "On ne demande pas que ce soit le gouvernement qui paye le plan social, il ne manquerait plus que cela, mais qu’il fasse pression sur Peugeot pour financer un plan social avant qu’on se retrouve le bec dans l’eau, c’est l’état qui a la main sur le robinet des aides publiques" s’insurge Jean Pierre Mercier.

  • A Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), où PSA fermera son site d’assemblage en 2014, les chaînes de production ont été à nouveau affectées par une grève entamée mardi à l’atelier de ferrage où sont soudés les éléments des carrosseries des voitures.

    "Les salariés protestent contre la convocation de cinq salariés pour ’insuffisance de production’", a expliqué par téléphone Jean-Pierre Mercier, représentant CGT à l’usine d’Aulnay. "La grève a été reconduite avec l’équipe du soir, une troisième réunion de négociation est maintenant programmée, mais la production est paralysée."
    "Cet atelier étant au début du flux de production, sa perturbation génère logiquement des difficultés de production dans les autres ateliers", avait indiqué mercredi soir un porte-parole du groupe. "Les autres ateliers produisent au ralenti."

    A l’issue d’une rencontre entre les syndicats, la direction de PSA et les salariés concernés, quatre convocations pour "insuffisance de production" ont été finalement "annulées", a-t-il ajouté, mais "pour le cinquième, la convocation est maintenue". "La direction refuse de nous donner le motif et lui-même n’est pas au courant", a-t-il dit, précisant que le salarié concerné était délégué CGT.

    La politique de CGT/LO - Mercier est-elle d’étendre la grève ?

    Réponse de Mercier : Les ouvriers en grève doivent décider jeudi après-midi s’ils reprennent le travail.

    Le travail a repris doucement hier soir au sein de l’usine PSA Peugeot Citroën d’Aulnay-sous-Bois après deux jours de paralysie. Aussi surprenant que cela paraisse, c’est la première fois qu’une grève dure aussi longtemps depuis que la direction de PSA a annoncé la fermeture.

    Cette dernière phrase n’est même pas de nous mais du Parisien !!!

    Incroyable : la CGT n’appelle toujours pas à la grève à Aulnay...

  • mercier un bureaucrate ordinaire, la cgt egale a elle meme et lutte ouvriere usurpe les idees et la lutte pour le communisme.

    • L’intérêt de la question est surtout de comprendre que ce n’est une question de simple intentions. Il suffirait pour rester révolutionnaire de le vouloir. Je ne le pense pas. C’est une politique qui les a amenés à justifier ce qu’ils font aujourd’hui. Cette politique consiste à ne pas voir de danger à s’intégrer aux appareils syndicaux en pensant que c’est seulement positif car cela permettrait d’influer sur le cours des luttes. Mais c’est oublier que cela met aussi les militants sous la pression d’un appareil réformiste qui a bien plus de poids que l’extrême gauche. Et la pratique réformiste a eu facilement la victoire sur le discours révolutionnaire, même si eux-mêmes ne s’en rendent pas toujours compte.

  • Impressionnant, dis tu, oui mais est ce qu un train s’arrete en marche ?
    Non et je n’ai aucun espoir a part celui qu il deraille.
    Pour cela, les travailleurs doivent eux meme quitter ce train avant la cata.

  • Deux ouvriers qui participaient à la grève paralysant l’usine d’Aulnay ont reçu vendredi leur lettre de licenciement à l’issue d’une procédure disciplinaire engagée par la direction. Ces deux pères de famille de 33 et 40 ans "sont seulement syndiqués.

    Au total, la direction a engagé des procédures disciplinaires contre sept grévistes, dont certains ont un mandat de la CGT. Six d’entre eux avaient été convoqués à un entretien préalable à licenciement, et un à sanction. Une enquête a par ailleurs été ouverte après que des huissiers eurent porté plainte pour "violences" commises par des grévistes sur leur personne, le 18 janvier dans l’usine. Dans ce cadre, au moins quatre personnes ont été entendues par la sûreté territoriale de la Seine-Saint-Denis.

    La police de gauche aussi pro-patronale que la police de Sarkozy...

    Quant à la lutte isolée dans un seul site sans appeler vraiment à s’unir aux autres... ne mène que dans le mur.

  • Je tiens à rappeler que les ouvriers en grève, réprimés doivent être immédiatement relachés, et que les dirigeants de l’Etat/ Patronat doit être mis eux sous les verrous.

    Ceci étant dit : je tiens à rappeler pourquoi la lutte des PSA/aulnay est dirigée dans le mur :

    Vidéo CGT du 17/01/2012 sur le site internet : http://cgt-psa-aulnay.fr/video

    Mercier fait un speech dans l’usine d’Aulnay après une réunion avec la direction :

    A 5mn 20 secondes : " c’est pas aujourd’hui qu’on va faire reculer la direction et empêcher la suppression de 196 postes…on envoie un message à la direction..on est prêt à se battre…Aulnay ce n’est pas Melin, ça ne va pas passer comme ça…"(aucun applaudissements, juste 2 sifflets)

    A 6mn 45 secondes :« faut que Sarkozy s’engage » « garantie écrite du maintien de l’emploi au moins jusqu’à la fin de la C3 »

    Des promesses et la division des salariés, voilà ce que propose Mercier et la CGT/LO—> ERREUR ? NON

    C’est le résultat d’une politique opportuniste en direction de la CGT et de la gauche "pluriel".

  • "les ouvriers de PSA sont compétitifs... pas de délocalisation au détriment de l’emploi en France...produire la C3 à Aulnay". MErcier dirigeant CGT à PSA Aulnay et porte parole de Lutte ouvrière aux élections locales.
    Pour rappel, LO/CGT s’est félicité de l’union intersyndicale entre l’ex CSL ( CFT après guerre) devenu SIA (ou SIPE à dans d’autres entreprises) qui est un syndicat fasciste/pro-patronal. Lire icice qu’en dit la CGT réformiste...

    Maintenant lisons LO, sous un autre angle, en plein grand écart avec ce qu’elle défend donc comme politique syndicale :
    extrait de la LDC de juillet 2013, revue publiée par ce même courant d’extrème gauche en France :

    "Le développement des idées du FN n’est pas inéluctable. Mais, pour l’empêcher, il faut que notre classe se batte, défende ses intérêts, oppose la lutte de classe au nationalisme, la solidarité des opprimés au patriotisme économique. Les travailleurs doivent opposer leurs propres solutions politiques à l’impasse et à la barbarie dans lesquelles l’économie capitaliste conduit toute la société. C’est la seule façon efficace de combattre l’extrême droite.

    La montée de ces idées et le poids grandissant du Front national inquiètent de plus en plus de militants de gauche, qui cherchent des moyens de les enrayer. Leur inquiétude est légitime. Mais on ne fera pas reculer ces idées avec des « fronts républicains » qui déguisent des politiciens de l’UMP, pas moins réactionnaires que ceux du FN, en remparts contre l’extrême droite. Il ne suffira pas de réclamer à Hollande ou à Valls, dont la police continue de traquer les Roms et les sans-papiers, la dissolution des groupes violents d’extrême droite ou la fermeture de leurs locaux. Le gouvernement le fera peut-être, mais les groupes se reconstitueront aussitôt en se renforçant. Il ne suffira pas de réclamer « la fin des complaisances avec les groupuscules fascistes et leurs leaders », comme le demandent certains « collectifs antifascistes ».....

    Il ne suffira pas non plus d’organiser des manifestations réclamant « l’unité contre le fascisme et l’extrême droite ». Manifester son émotion et sa colère après le meurtre d’un militant, comme ce fut le cas le 6 juin dans plusieurs villes, est bien normal. S’unir pour se défendre collectivement, y compris physiquement en constituant des groupes de défense communs ou un service d’ordre, en cas de menaces ou d’agressions par l’extrême droite de militants, de locaux ou d’activités publiques de n’importe quelle organisation ouvrière ou de gauche, malgré la profondeur de nos divergences politiques, se posera peut-être très rapidement. Les militants d’extrême droite sont des ennemis mortels pour les travailleurs et nous devrons peut-être demain nous battre, matraque à la main, pour défendre notre droit à faire grève, à nous organiser ou tout simplement à nous exprimer. (commentaire de Max :pour l’instant les seuls matraques qui ont été sorties par la CGT, l’ont été contre des Sans papiersqui occupaient une bourse du travail à Paris !!)

    Mais croire, ou laisser croire, que la lutte contre la montée de l’extrême droite consiste à multiplier les manifestations unitaires entre partis et organisations, et dont les appels sont signés sans états d’âme par le Parti socialiste ou Europe écologie-les Verts qui, au pouvoir, entretiennent le terreau sur lequel prospère l’extrême droite, c’est au mieux de la naïveté, au pire une tromperie délibérée. Les manifestations organisées en France par la SFIO, le PCF ou la CGT après l’offensive des ligues d’extrême droite contre le Parlement, le 6 février 1934, avaient regroupé des centaines de milliers de travailleurs. Mais ce ne sont pas ces manifestations qui ont, provisoirement, enrayé la montée de l’extrême droite, c’est la grève générale et l’intervention de la classe ouvrière sur la scène politique, avec sa puissance collective, en mai et juin 1936. (Faux, la classe ouvrière a été trompée par les fronts populaires et la gauche révolutionnaire en Espagne—>le fascisme a vaincu grace aux réformistes et aux révolutionnaires opportunistes )

    Face à la crise qui s’approfondit, face aux coups portés par les gouvernements qui se succèdent, face à la progression des idées réactionnaires que cela induit, les révolutionnaires doivent au contraire se démarquer politiquement le plus clairement possible de tous les partis qui défendent la bourgeoisie et son système. Ils doivent proposer une politique de classe aux travailleurs. La poussée à droite de la société ne pourra être enrayée que lorsque la classe ouvrière ripostera sur son terrain, lorsqu’elle décidera de rendre les coups. (commentaire :En oct.2010, la CGT a mis le mvt des retraites dans le mur avec 1 intersyndicale qui avait majoritairement signé la réforme des retraites)

    Commentaire Max : "la riposte" ne veut rien dire, si ce n’est que seul le nombre compterait pour faire ...quoi ? suivre les centrales syndicales ? comment s’organiser ? les comités de grèves ? pas ceux qui sont des appendices de l’intersyndicale CGT/CSL comme pendant la grève de PSA aulnay en 2013 ?
    Non les comités de grèves sont comme celui de Renault billancourt en 1947, une arme de guerre pour des travailleurs qui en assez d’attendre que la CGT (ou d’autres orga) discutent avec la maîtrise et le patron ; mais aussi une perche pour aller beaucoup plus haut et loin que le secteur d’ou est parti le mouvement ; car c’est la conviction que la situation locale est un aspect particulier d’une situation générale, qui permet de casser les murs corporatistes professionnels, ou syndicaux .
    La force et l’union des travailleurs ont besoin pour se faire d’autonomie , donc d’organe de décision sur le cours de leur lutte.
    Tout doit être déterminé par des ouvriers, des femmes qui sont souvent à l’initiative de la grève, des immigrés qui sont dans les pires conditions de travail—> tout doit être choisi par vote à main levée et tout doit être discuté dans le comité.
    Aucun porte parole des syndicats ne devrait pouvoir mélanger les 2 fonctions, comme Mercier à PSA car on voit que le comité de grève a toujours été "oublié" dans les déclarations de ce dirigeant CGT.
    Si les travailleurs ne veulent pas élire de nouveaux représentants autres que ceux syndicaux, c’est que la grève n’est pas dirigée de manière autonome par le comité.
    LO défendait ces positions dans les années 80, pourquoi ne le fait elle plus 30 ans après ? A eux de nous le dire.

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