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Edito - Non à la nouvelle guerre de la France avec les USA et l’Angleterre en Syrie !!!

jeudi 29 août 2013, par Robert Paris

Une guerre contre la Syrie, bâtie sur un mensonge

Edito - Non à la nouvelle guerre de la France avec les USA et l’Angleterre en Syrie !!!

Dans le monde actuel, la guerre gagne en ampleur tous les jours, même si on ne s’en rend pas compte là où ne tombent pas les bombes et où on n’entend pas les tirs. On n’entend même pas nécessairement parler de toutes les guerres qui se déroulent actuellement, même si la France y participe. Ainsi, la guerre de la France au Niger est occultée. Et il y a encore bien des guerres ignorées du grand public : du Yémen au Pakistan.

Cela ne signifie pas que nous ne soyons pas concernés. Quand la guerre se généralise, c’est que le monde entier et concerné et que le système est en crise. Une crise généralisée a mené à la première guerre mondiale. Une autre à la deuxième. La crise de 2007-2008 dont tout le monde reconnaît que l’on est bien loin d’être sortis peut-elle nous mener discrètement à la troisième ? La réponse est-elle en Syrie, en Corée du sud ou en Iran ? Ou les trois à la fois ?

En tout cas, il est clair que l’effondrement économique attise toutes les oppositions nationales, régionales, ethniques ou religieuses. On peut le voir au Mali comme en Irlande, en Belgique comme en Syrie. Les classes dirigeantes soufflent sur les braises des divisions raciales ou religieuses partout dans le monde. A entendre les média et les hommes politiques, les problèmes les plus urgents et graves en France seraient les Roms et le voile islamique !!! Quant au problème des banlieues, il ne serait pas dû au chômage et à la dégradation des revenus des milieux populaires mais à l’origine ethnique ou religieuse des habitants !!!

Les guerres se déroulent successivement et sont terminées à grand renfort de publicité tapageuse victorieuse sans qu’on en fasse seulement le bilan, ne serait-ce qu’un an après. La France était très fière de son intervention en Lybie et quel bilan maintenant que les terroristes islamistes y font la loi et étendent à partir de la Lybie leurs actions à toute la région ? Ou de son intervention en Côte d’Ivoire où rien n’est réglé pour les masses populaires par le remplacement d’un dictateur par un autre ?

Qu’en sera-t-il au Mali où aucun problème n’a été réglé par l’intervention militaire puisque les affrontements avaient pour base la misère et la dictature, l’exploitation par les trusts et la concussion des classes dirigeantes, toutes questions que l’armée française serait bien incapable de résoudre.

Et en Syrie, puisque c’est maintenant là que les pays occidentaux prétendent porter le fer pour, disent-ils, ramener la démocratie, quel beau résultat y a-t-il à en attendre ? La même démocratie que celles que l’armée américaine, avec des aides de ses alliés, a pu amener en Libye, en Irak, en Afghanistan ? La même démocratie que celle qu’ils soutiennent en Egypte ? La même démocratie qu’auparavant les USA avaient soutenu avec Pinochet au Chili, avec les dictatures militaires d’Argentine, du Guatemala ou du Brésil auparavant ?

Qui peut les croire quand les grandes puissances prétendent faire la guerre dans l’intérêt des peuples et de la démocratie ?

S’il était vrai que toutes les grandes puissances mobilisées militairement en Afghanistan défendaient les intérêts du peuple afghan, comment serait-il possible qu’ils soient en train d’en partir après dix ans d’une guerre féroce qui a fait des quantités de victimes civiles et de destruction et ramenant au pouvoir leur adversaire taliban ?

N’ont-ils pas affirmé vouloir sauver le peuple afghan de la dictature des Talibans alors qu’ils sont aujourd’hui en train de négocier le retour au pouvoir de ceux-ci en Afghanistan ? N’ont-ils pas affirmé vouloir combattre les Noriega, Ben Laden et Saddam Hussein alors que c’est eux-mêmes qui les avaient soutenu ou sauvé maintes fois ?

Quant à la France dont le peuple est persuadé qu’elle est le défenseur de la liberté et la démocratie, combien a-t-elle fait de guerres au Tchad pour y soutenir les pires dictatures sans jamais en rendre des comptes au peuple tchadien ni au peuple français ?
Non, en Syrie, la France ne compte pas intervenir pour sauver le peuple syrien d’un massacre, ne serait-ce que parce que les deux armées qui s’y affrontent commettent toutes les deux des massacres contre les civils et de manière aussi violente l’une que l’autre.

On pourrait croire par exemple que la France, les USA et l’Angleterre y luttent contre le danger de l’islamisme radical qui est une menace pour les femmes, pour les jeunes, pour la démocratie dans toute la région. Mais cela est faux. Au contraire, la principale force qui appuie localement l’intervention anglo-franco-américaine armée est justement la force armée islamiste et notamment la branche locale d’Al Qaïda !!!
Non ! La force armée des grandes puissances n’est en rien une force de libération et de démocratie servant à défendre les peuples mais une force de destruction supplémentaire. Qui a rebâti l’Irak et l’Afghanistan après les bombardements américains ? Qui a rebâti la Côte d’Ivoire et la Lybie ? Qui rebâtira la Syrie quand les grandes puissances auront rajouté leurs bombardements aux exactions actuelles ?

D’ailleurs le contresens sur les buts des puissances impérialistes, il suffit de rappeler les guerres américaines en Irak pour le lever. Qui était gêné des interventions aux gaz et aux produits chimiques destructeurs ? Les USA qui les employaient ? Qui était gêné le la dictature de Saddam Hussein contre le peuple ? Les USA qui l’avaient aidé, financé et armé contre l’Iran notamment ? Les USA qui, lors de leur première guerre en Irak, avaient arrêté leur offensive quand les masses populaires avaient lancé une révolte parmi les chiites pauvres et les kurdes ? Non ! Au contraire, les USA avaient alors arrêté leur offensive militaire et rendu sa garde présidentielle à Saddam pour qu’il en finisse avec les risques révolutionnaires des masses populaires irakiennes !

Non ! L’intervention des grandes puissances dans le monde arabe ne vise nullement à soutenir la révolution qui a débuté en Tunisie et en Egypte. Dans ces deux pays, France, Angleterre et USA ont soutenu jusqu’au dernier moment, jusqu’à leur chute, les dictateurs. Ils ont encore soutenu l’écrasement de la révolution arabe au Bahrein. Ils soutiennent la dictature algérienne ou marocaine contesté par les masses dans les émeutes ou dans les grèves.

La France ne représente nullement par ses interventions militaires dans le monde le drapeau de la liberté et de la révolution. Au contraire ! Il suffit de rappeler le Rwanda, où un génocide organisé dans l’ambassade de France et sous l’égide de la cohabitation gauche-droite en France sous l’égide de Mitterrand, a représenté la plus horrible des politiques des puissances occidentales en Afrique. Il n’en va pas différemment avec Hollande qu’avec Sarkozy et la droite soutient la gauche gouvernementale dans ses désirs guerriers en Syrie. C’est dire que les objectifs et les buts sont les mêmes pour les deux et que ce n’est nullement les intérêts des peuples qui les guident.

Les peuples et les classes opprimées ne peuvent que se sauver elles-mêmes. Aucune armée au monde n’a jamais été le sauveur des libertés. Ne tombons pas dans la propagande guerrière des grandes puissances car demain elle prendra le tour d’un affrontement avec la Russie et la Chine et s’en sera fini de la paix et de la liberté. Il est encore temps de dire NON !!!

Messages

  • Dans son discours prononcé, mardi 27 août, devant les ambassadeurs de France réunis à Paris pour leur conférence annuelle, François Hollande a en effet pris des accents de chef de guerre contre le régime de Bachar Al-Assad accusé d’avoir fait un usage massif d’armes chimiques, le 21 août. "Le massacre chimique de Damas ne peut rester sans réponse. La France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents", a averti le chef de l’Etat.

    Il a l’indignation sélective, le sieur Hollande ! Quand les USA mitraillaient des civils au Pakistan ou en Afghanistan, il n’a pas parlé d’intervention pour attaquer Washington ! Et sans parler des bombardements de Gaza par les Israéliens !!

  • L’une des frégates françaises les plus modernes, le Chevalier Paul, quitte Toulon pour le large de la Syrie. Elle pourrait protéger les bombardiers français et alliés, chargé de frapper Damas.

  • La Russie va envoyer en Méditerranée orientale un navire anti-sous-marins ainsi qu’un croiseur équipé de missiles, rapporte jeudi l’agence de presse Interfax, qui cite des sources militaires russes. Les deux bâtiments quitteront leur port d’attache dans les jours à venir car la situation "nécessite que nous procédions à des ajustements" des forces navales, dit-on de même source. Le ministère de la Défense n’a fait aucune déclaration officielle à ce sujet.

    Les Etats-Unis ont fait savoir ces derniers jours que l’US Navy allait renforcer sa présence en Méditerranée avec un quatrième navire de guerre armé de missiles de croisière.

  • L’armée française est une tragédie pour les peuples qu’elle prétend aider .

    Le génocide du Rwanda est déclenché par un missile français tirée par des gradés et spécialistes militaires français, sur l’avion du prédient rwandais.

    Le massacre de plus d’1 million d’invidus est planifié depuis l’Elysée et dirigé par un Etat Major Français .

    N’importe quel militaire de carrière sait que la France intervient pour ses intérêts (ceux de sa bourgeoisie) et qu’elle présente cela pour des intentions humanitaires à la face de la nation.

  • Le parlement anglais a voté contre l’intervention militaire de l’Angleterre aux côtés des USA en Syrie. Hollande s’est dit prêt à remplacer l’Angleterre. Lui ne craint pas son parlement ! Au fait, depuis combien de décennies un parlement français n’est jamais intervenu pour empêcher une guerre décidée par le gouvernement ?

  • Les USA disent avoir des preuves contre la Syrie mais est-ce que la Syrie n’a pas aussi des preuves contre les USA. New York et Washington risquent-ils pour autant d’être attaqués ?

  • L’Angleterre renonce à intervenir, les USA hésitent, la France dit ne pouvoir agir seule. Cela ne signifie nullement que la paix du monde soit sauvée.

    En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a souligné la capacité d’Israël à affronter seul ses ennemis, après la décision surprise d’Obama de retarder l’intervention armée contre le régime syrien.

    Ces atermoiements de Washington sur une intervention en Syrie conduisent une partie des Israéliens à s’interroger sur la résolution de leur allié américain face à l’Iran, accusé de vouloir se doter de l’arme nucléaire.

    La radio de l’armée israélienne a rapporté les propos d’un responsable gouvernemental traduisant ce trouble.

    "Si Obama hésite sur la Syrie, il est clair qu’il hésitera encore plus sur la question d’attaquer l’Iran, une chose qui devrait être bien plus compliquée. La probabilité qu’Israël devra alors agir seul en est renforcée", a dit ce responsable qui a requis l’anonymat.

  • S’adressant aux Américains, Barack Obama a souligné samedi la nécessité d’une intervention militaire limitée en Syrie pour empêcher de nouvelles attaques à l’arme chimique, tout en promettant de ne pas entraîner les Etats-Unis dans une nouvelle guerre longue et coûteuse.

    "Ce ne serait pas un autre Irak ou un autre Afghanistan", a-t-il déclaré lors de son allocution hebdomadaire à la radio, donnant un aperçu du discours qu’il prononcera mardi.

    "Toute action de notre part devra être limitée, à la fois dans le temps et dans l’ampleur, conçue pour dissuader le gouvernement syrien de gazer à nouveau son propre peuple et pour entamer sa capacité à le faire", a poursuivi le président des Etats-Unis.

    Face à la paralysie du Conseil de sécurité de l’Onu, où la Russie s’oppose à toute résolution condamnant le régime de Bachar al Assad, Barack Obama a décidé la semaine dernière de solliciter l’aval du Congrès américain pour recourir à la force.

    La perspective de frappes, aussi limitées soient-elles, ne suscite pas l’enthousiasme au Capitole, notamment en raison de l’hostilité de l’opinion à une nouvelle implication militaire au Moyen-Orient.

    "NOUS NE POUVONS PAS FERMER LES YEUX"

    Selon un sondage Reuters/Ipsos publié mardi, 56% des Américains ne sont pas favorables à une intervention en Syrie, alors que 19% seulement sont d’un avis contraire.

    "Je sais que le peuple américain est inquiet après une décennie de guerre, bien que celle d’Irak soit finie et que celle d’Afghanistan s’achève.

    "C’est pourquoi nous n’allons pas envoyer nos troupes au milieu d’une guerre qui n’est pas la nôtre", a poursuivi le président, qui se lancera la semaine prochaine dans une intense campagne de persuasion auprès des parlementaires.

    "Nous sommes les Etats-Unis d’Amérique. Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur des images comme celles qui nous viennent de Syrie", a-t-il ajouté.

  • Le Pentagone préparerait des frappes sur la Syrie plus longues et plus intenses que prévu, pendant trois jours, rapporte le Los Angeles Times dimanche 8 septembre. Les stratèges américains opteraient désormais pour un barrage massif de tirs de missiles, suivi rapidement par d’autres attaques sur des cibles manquées ou non détruites après l’attaque initiale, selon des responsables du Pentagone cités par le quotidien.

    Deux officiers américains ont déclaré au journal que la Maison Blanche avait demandé une liste d’objectifs élargie pour inclure "beaucoup plus" que la liste initiale d’environ 50 objectifs. Les spécialistes veulent obtenir une puissance de feu supplémentaire pour frapper les forces dispersées du président syrien Bachar Al-Assad.

    Les planificateurs du Pentagone envisagent désormais la participation de bombardiers de l’armée de l’air, ainsi que des cinq destroyers lance-missiles américains qui patrouillent actuellement en Méditerranée orientale, pour lancer des missiles de croisière et des missiles air-sol, en restant hors de portée de la défense aérienne syrienne, selon le rapport. Le porte-avions Nimitz avec son escorte (un croiseur et trois destroyers positionnés en mer Rouge) peut également tirer des missiles de croisière sur la Syrie.

    Ce changement de plan intervient au moment où le président Barack Obama continue à plaider en faveur d’une intervention en Syrie, après les attaques à l’arme chimique du 21 août qui ont fait plusieurs centaines de morts.
    Tentant de rassurer les élus et ses compatriotes, Barack Obama a promis lors de son allocution hebdomadaire de samedi qu’"il ne s’agirait pas d’un autre Irak ou d’un autre Afghanistan", répétant que les Etats-Unis n’enverraient pas de soldats au sol.

  • La dictature française n’a même pas besoin d’un vote d’un parlement pour entrer en guerre !

  • les antagonistes inter-impérialismes dans la crise syrienne ne révèlent que la marche vers la future guerre mondiale en réponse à la crise 2007-2008. Les intégristes islamistes constituent une force réactionnaire alimentée par l’impérialiste et utilisée pour justifier négativement ou positivement les guerres en moyen orient et en Afrique.
    Cette guerre apparaît comme nécessaire, à savoir maintenant si elle déclenchera ou non la future guerre mondiale.

  • L’Elysée vient d’annoncer que la France est entrée en guerre en Syrie. La Russie aussi mais dans le camp d’en face. Les USA y étaient déjà. La guerre mondiale est à nos portes !!!

  • Quel est le bilan des guerres extérieures de la France ? Poser la question, c’est déjà plus que n’en sont capables les média et les hommes politiques français ! Le Mali en étant le site d’un sommet des terroristes se revendiquant de l’islam a montré combien l’intervention militaire française ne l’avait sauvé de rien du tout. Les nombreuses révoltes de la Côte d’Ivoire face au régime de Ouattara intronisé par l’intervention militaire française démontrent aussi quel est le résultat de cette intervention, dans un pays où aucun des problèmes cruciaux n’a été réglé, pas plus qu’au Mali. Et ne parlons pas de la Libye ! Le général français Didier Castres rapportait au Sénat français le 20 décembre 2015 ce qu’était le bilan en Libye suite à la destruction par l’armée française du régime de Kadhafi : « La Libye est devenue un pays sans Etat, infesté par le terrorisme djihadiste. » Au fait, sur quelle force armée, la France s’était appuyée contre Kadhafi ? Eh bien mais c’est justement le terrorisme djihadiste !!!! Et ne parlons pas du bilan de la guerre au Yémen à laquelle la France participe aussi : 20 millions de civils morts du fait des bombardements, de la faim et des maladies ! Inutile d’y rajouter les interventions en Syrie et en Irak où l’armée française est également présente ! Ou encore cela au Centrafrique où les troupes françaises sont accusées d’exactions violentes et de viols pédophiles, rien que ça !!! Lourd bilan des crimes de l’armée impérialiste française dans le monde… Celle qui prétend propager la démocratie défend les dictateurs africains comme jamais !!!

  • Le gouvernement des États-Unis est coupable de crimes de guerre. C’est la conclusion clairement affirmée de la commission d’enquête internationale indépendante créée par les Nations Unies en 2011 pour enquêter sur les violations des droits de l’Homme découlant de la longue guerre soutenue par les États-Unis pour le changement de régime en Syrie.

    La campagne de bombardement implacable du Pentagone à l’intérieur et à l’extérieur de la ville de Raqqa au nord de la Syrie, la prétendue « capitale » de l’État islamique d’Irak et de Syrie (ÉI), a infligé une « perte de vies sidérante chez les civiles », tout en obligeant plus de 160 000 civils de fuir leurs maisons, a déclaré mercredi, Paulo Pinheiro, président de la commission d’enquête de l’ONU.

    Les avions de guerre américains ont largué des dizaines de milliers de munitions sur Raqqa et ses environs, tuant et mutilant des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants syriens. Les unités des Marines américains, qui ont régulièrement renforcé les forces terrestres déployées illégalement sur le sol syrien, ont lâché une puissance de feu mortelle supplémentaire, tirant avec des obusiers de 155 mm dans des quartiers urbains bondés et envoyant des hélicoptères d’attaque Apache pour fournir un soutien aérien rapproché aux soi-disant Forces démocratiques syriennes. Cette force par procuration de Washington est dominée par les milices des YPG kurdes et « conseillée » par les troupes américaines des Opérations spéciales.

    Le siège sanglant de Raqqa se déroule alors même que le Pentagone est en train de commettre un massacre similaire, commencé en octobre dernier, à Mossoul, une ville irakienne à 373 kilomètres à l’est qui, dans le temps, pouvait afficher une population de plus de 2 millions d’habitants. La majeure partie de Mossoul a été pulvérisée par des bombes américaines, des fusées et des obus. Des milliers de personnes ont été tuées et blessées, alors que beaucoup restent encore enterrées sous les décombres.

    L’étendue des crimes de guerre commis par le Pentagone se voit plus clairement grâce aux reportages vérifiés selon lesquels les unités d’artillerie américaines tirent des obus au phosphore blanc dans Raqqa et Mossoul. Ces armes chimiques incendiaires, que le droit international interdit d’utiliser dans les zones peuplées, enflamment la chair humaine par simple contact, la brûlent jusqu’à l’os, tandis que ceux qui respirent les gaz dégagés par les obus étouffent et brûlent de l’intérieur. Les blessures horribles causées par ces armes rouvrent lorsqu’elles sont exposées à l’air. Le phosphore blanc est utilisé pour terroriser ceux qui sont attaqués.

    Une autre arme cruelle employée contre les populations de Raqqa et de Mosul est la roquette MGM-140B. Tirée d’un lance-roquettes mobile, l’arme détonne en plein air, dispersant quelque 274 grenades antipersonnel, dont chacune est capable de tuer toute personne dans un rayon de 15 mètres.

    Le mois dernier, le secrétaire américain à la défense, James Mattis, a déclaré aux médias que le Pentagone adoptait des « tactiques d’annihilation » dans sa campagne anti-ÉI, ajoutant : « Les victimes civiles sont une simple réalité de la vie dans ce genre de situation ». Mattis, général des Marines récemment retraité, que l’armée a surnommé Mad Dog (chien enragé), sait de quoi il parle. En 2004, il a dirigé les deux sièges meurtriers de Falloujah qui ont coûté la vie à des milliers d’Irakiens et, comme pour les dernières atrocités américaines, il y a utilisé des obus au phosphore blanc contre une population civile.

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