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Planète des sans papiers

jeudi 14 novembre 2013, par Robert Paris

Planète des sans papiers

Pourchassés en Angleterre

« Vous êtes en Grande-Bretagne de manière illégale ? Rentrez chez vous ou prenez le risque de vous faire arrêter ». Le message ne pourrait être plus clair. L’affiche, placardée sur deux camions, a sillonné plusieurs quartiers de Londres à forte population étrangère la semaine dernière. La campagne, toujours en phase d’essai, vise à encourager les immigrants illégaux à rentrer dans leur pays d’origine de manière volontaire. Elle a été accompagnée par une distribution de brochures.

Illustrée d’une image de menottes, l’affiche indique le nombre d’immigrants arrêtés en une semaine (106 dans un cas). En outre, elle invite les immigrants illégaux à composer un SMS « pour avoir des conseils gratuits, et de l’aide concernant les documents de voyage » afin de quitter le pays.

Selon les conservateurs, ce programme pilote a été un succès et pourrait se poursuivre dans tout le pays. « Le but est de viser les personnes en situation irrégulière et de leur donner l’opportunité de quitter le pays de manière volontaire au lieu d’être arrêtées, emprisonnées et expulsées », a indiqué un porte-parole du premier ministre conservateur David Cameron. Plus de 28.000 immigrants illégaux sont rentrés volontairement dans leur pays l’année dernière, mais il y aurait plus de 200.000 personnes qui restent en Grande-Bretagne après l’expiration de leur visa, selon le Daily Mail .
Les départs volontaires coûtent aux alentours de 800 euros, alors que les renvois forcés, accompagnés d’arrestation, s’élèvent à 17.000 euros, rapporte le Guardian . « Il suffirait qu’un seul individu choisisse le retour volontaire assisté pour couvrir le coût du programme pilote (de 11.500 euros) », a indiqué un porte-parole du Département de l’Intérieur (Home Office).

Menée par les conservateurs, la campagne s’est attirée les foudres des libéraux-démocrates, qui font partie de la coalition au pouvoir. Le ministre du Commerce Vince Cable a qualifié l’initiative de « stupide et offensante », ajoutant que son parti n’avait pas été consulté. « (La campagne) est conçue, apparemment, pour donner l’impression à la population britannique que nous avons un vaste problème d’immigration illégale. Nous avons un problème, mais il n’est pas vaste », a-t-il expliqué à la BBC .

Une graphiste d’origine asiatique, qui écrit dans le Guardian sous le pseudonyme de « Pukkah Punkabi », a appelé le numéro indiqué sur l’affiche, pour voir. Se moquant allègrement du monsieur « très poli » du Département de l’Intérieur, elle a demandé de l’aide pour rentrer « chez elle », à 5 km de son travail à Londres. Elle dénonce une campagne raciste, qui lui rappelle son enfance de fille d’immigrés dans l’Angleterre des années 1970. « Je me rappelle de l’expression « rentrez chez vous ! ». Les gens nous la criaient dans la rue et elle était peinte en graffiti sur les murs », écrit-elle.

Les réfugiés de Lampedusa meurent aussi à terre

Le centre de premier accueil de Lampedusa. Il y a deux jours, des réfugiés palestiniens ont entamé une grève de la faim. Arrivés de Syrie début octobre dans l’espoir de gagner la Scandinavie, ils ont vu d’autres réfugiés arriver puis repartir. Eux ont interdiction de quitter le camp. Leur grève de la faim est la manifestation de leur désespoir.
“Plus de nourriture. Je bois juste un peu d’eau pour survivre,” confie l’un d’eux.

“Je le fais pour moi et pour mes amis, explique un autre. Pour partir d’ici, soit vers un bel avenir, soit vers l’hôpital, pour mourir. Ou qu’ils nous renvoient vers un pays arabe sur nos bateaux. Parce que, je suis désolé, mais l’Union européenne ment quand elle dit qu’elle veut aider les Syriens et les Palestiniens. Quand ils disent quelque chose, il faudrait les obliger à tenir parole, a se montrer responsables.”
Conçu pour 254 personnes, le centre en accueille environ 600, des Syriens et des Erythréens pour la plupart. Les deux communautés ne font pas bon ménage. Elles refusent notamment de partager les dortoirs, ce qui pose de gros problèmes d’organisation.

65 salariés dont un médecin et deux aides soignants à demeure, se relaient pour faire tourner le centre sous la direction d’ Antonio Miragliotta. “Nous avons des psychologues, des assistantes sociales, des médiateurs culturels, qui sont chargés d’apaiser les tensions qui émergent inévitablement dans un centre comme celui de Lampedusa, où les immigrants attendent d‘être transférés le plus rapidement possible,” précise-t-il.

Le directeur admet d’ailleurs que l’allongement de la durée des séjours est un des plus gros problèmes du centre. La moyenne prévue de trois jours maximum est aujourd’hui largement dépassée. 20 jours au moins sont devenus la norme. Assez pour briser les rêves de ces migrants désespérés.

Des réfugiés syriens sont aussi en grève de la faim depuis quelques jours. Hébergés depuis plus d’un mois dans le centre de premier accueil de Lampedusa, ils ne peuvent quitter l‘île italienne ni l’Italie sans le statut de réfugié politique. Mais pour cela, les autorités doivent vérifier leur identité. Une démarche qui peut prendre du temps. “Les gens ont le droit d’entamer une grève explique un des grévistes qui témoigne. Il y en a parmi eux qui sont là depuis le 14 octobre et aujourd’hui, ils veulent partir. D’autres sont arrivés récemment et ils ont déjà quitté le centre, ce n’est pas raisonnable, chacun doit attendre son tour. On ne peut pas supporter la situation ici plus de trois ou quatre jours.”

Le centre est surpeuplé, prévu pour 250 personnes, il abrite actuellement plus de 600 réfugiés qui vivent dans des conditions inacceptables dénonce le HCR qui réclame un transfert plus rapide des demandeurs d’asile dans des centres d’accueil mieux équipés en Italie.
“Un de ces immigrés syriens ici m’a dit qu’il était en grève de la faim depuis 4 jours et qu’il était prêt à se laisser mourir si on ne le laissait pas partir” explique notre envoyée spéciale à Lampedusa Lilia Rotoloni.

La mort de 268 migrants (réfugiés) syriens (*), morts noyés dans le naufrage de leur bateau, le 11 Octobre entre Lampedusa et Malte (lire Un nouveau navire coule au large de Lampedusa. Marines italiennes et maltaises en action), aurait pu être évitée, écrit Fabrizio Gatti dans « L’Espresso« . Son enquête reconstitue le « comportement incroyable des autorités italiennes et l’effet de la réglementation européenne ».
Il y a eu « trois appels d’urgence via téléphone satellite qui ont été ignorés. » Plusieurs heures perdues en mer à attendre des secours alors « que l’Italie n’a mobilisé aucun avion, aucun navire de la Marine ou de la Garde côtière » pour finir par renvoyer la balle sur Malte ! Celui qui a passé l’appel a été retrouvé par notre confrère italien, c’est un médecin, le dr Jammo, âgé de 40 ans, responsable à Alep, qui travaillait dans la principale unité de soins intensifs et anesthésie de l’Hôpital Ibn Roshd, un hôpital public, et était le directeur de la clinique franco-syrienne « Claude Bernard ». Il survécu ainsi que son épouse (professeur d’université de l’ingénierie mécanique), et leur fille de 5 ans. Mais il a perdu ses fils Mohamad (6 ans) et Nahel (9 mois), dont les corps n’ont pas été retrouvés.

Plusieurs heures de perdues

Dr. Jammo détaille la longue succession d’appels.

11h – « J’ai appelé le numéro italien avant 11 heures du matin. Une femme m’a répondu. Elle m’a demandé de donner l’emplacement exact. J’ai donné les coordonnées géographiques. Et j’ai ajouté : « S’il vous plaît, nous sommes sur un bateau au milieu de la mer, nous sommes tous les Syriens, beaucoup d’entre nous sont des médecins, nous sommes en danger de la vie, le bateau coule. (…) « Nous allons mourir, nous avons plus d’une centaine d’enfants avec nous. S’il vous plaît, s’il vous plaît, aidez-nous, s’il vous plaît.

12h30 « J’ai rappelé vers 12h30. Je répète qui je suis. C’est la même personne. Elle répond : « ok, ok, ok » et la conversation se coupe. Mais rien ne se passe. Personne ne nous appelle. »
13h - Je rappelle, après une demi-heure. Il est maintenant environ une heure de l’après-midi. Elle me met en attente et après un certain temps, un homme répond. Il dit : « Écoutez, vous êtes dans une zone placée sous la responsabilité de Malte. Vous devez appeler la marine maltaise ». J’ai prié : « S’il vous plaît, nous allons mourir. » Il m’a répété : « S’il vous plaît, appelez la police maltaise … ». Sur la carte, nous avons vu que Lampedusa était à seulement de 100- 110 kilomètres. Alors que Malte était à au moins 230 km. C’est pour cela que nous avions appelé les Italiens (…)

15h – « Nous avons alors appelé les Maltais A trois heures de l’après-midi, on m’a assuré qu’ils allaient arriver en 45 minutes. »
16h – « A quatre heures, ils m’ont dit : « Bon, nous sommes sûrs de votre position, mais nous avons encore besoin d’une heure et dix minutes pour vous atteindre. »

17h10 - « A cinq heures dix, tous nos enfants se sont noyés et personne n’est venu. »

Commentaire : une plainte a été déposée. Si toutes ces informations se trouvent confirmées, les faits devraient être qualifiés de non-assistance à personne en danger. Au-delà, c’est un véritable dysfonctionnement de la chaîne de secours italienne et maltaise qui est en cause, notamment l’absence de liaison rapide et de coordination entre les deux pays. C’est la qualité du système de secours en mer en Méditerranée qui se trouve posée et son organisation européenne. Incriminer une personne, celle qui était de « garde » ce jour-là à la permanence de secours, ou même un seul pays, serait trop facile. Face à l’importance du phénomène, la fonction du secours des migrants en mer ne peut être placée sous la seule responsabilité (et à la charge) d’un seul pays. C’est une responsabilité générale. L’Europe ne peut plus fermer les yeux…

D’autant que les personnes qui franchissent la Méditerranée ne le font pas pour faire une ballade en mer ou trouver un meilleur job. Ce ne sont pas seulement des migrants « économiques » désespérés mais aussi des demandeurs d’asile potentiels fuyant leur pays qui n’ont plus d’autre choix. Ceux qui soulignent le contraire ne sont pas dignes d’exercer des fonctions publiques. Il s’agit donc aujourd’hui d’agir vite, non pas dans un mois ou dans quelques années, mais dans les heures et jours suivants.

Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense qui se réunissent les 18 et 19 novembre prochains devront non pas entamer un processus mais prendre une décision ferme, énergique, applicable immédiatement. Le temps de la tergiversation est terminé. Certes il y a de nombreuses questions juridiques, opérationnelles ou politiques à résoudre. B2 s’en est fait l’écho. Et ce n’est pas évident (La PSDC pour lutter contre l’immigration ? Quelques questions). Mais aujourd’hui il ne s’agit plus de s’enfermer dans un cadre réglementaire ou procédural pour refuser une assistance. C’est une questions de valeurs. Et celles-ci doivent être placées au-dessus de tout. Si l’Europe n’est plus capable aujourd’hui de mettre au-dessus la vie humaine et le sentiment de solidarité pour laquelle elle a été créée, ses valeurs de justice et d’humanité, alors oui, ceux qui militent pour son effacement et sa suppression auront gagné.

En quête de réponse sur la situation des demandeurs d’asile en mer, B2 a posé la question à Caroline Intrand, porte-parole du Ciré, structure de coordination pluraliste belge réunissant 24 associations de réfugiés et de demandeurs d’asile, pour Frontexit. Par cette campagne lancée en mars 2013, le Ciré mène un combat contre l’agence européenne de surveillance aux frontières, Frontex.

• Lorsqu’un rescapé demande l’asile sur un bateau, qu’est-ce qui se passe ?

Dans les sauvetages en mer, il n’y a pas véritablement de cadre juridique qui précise le cas où un rescapé demanderait l’asile. Frontex estime que c’est du ressort des États-Membres. Et les États-Membres se sont bien gardés de clarifier ce point lors des opérations Frontex. Il existe donc un flou juridique. Et ce flou est alimenté par des États qui ne souhaitent pas prendre en charge les demandeurs d’asile. Car cela signifie concrètement procéder à l’examen complet de leur demande. S’il y a reconnaissance du statut, donner des droits. Dans le cas contraire, expulser le demandeur d’asile etc.

Pourtant il existe bien un « Code Frontières Schengen »…

Le Code Frontières Schengen explique les conditions que doivent remplir les migrants pour entrer dans l’espace Schengen. C’est sur cette base que Frontex fait des interceptions. Les migrants ne remplissant pas ces conditions, on les traite directement comme des migrants illégaux. Alors qu’ils devraient aussi pouvoir dire : « moi je peux demander l’asile ». Dans les faits, on les considère juste comme des migrants illégaux et non comme des possibles demandeurs d’asile.
Qui serait alors le législateur le plus adapté pour régler ce flou juridique ?

La Convention européenne des Droits de l’Homme, parce qu’elle s’applique à tous les États-membres, peut aider à préciser le droit d’asile. Elle a ainsi établi en 2012 le principe de non-refoulement (NB : arrêt Hirsi). A partir du moment où un bateau prend à son bord des migrants, l’État est devenu juridiquement responsable des personnes et compétent pour reconnaître leurs statuts. C »est donc la législation européenne qui doit préciser ce cadre juridique et le Ciré se bat sur la question (NB : campagne « Frontexit » du Ciré).

Que pensez-vous de la proposition de la Commission européenne de renforcer les moyens de Frontex ?

Cette solution est une des causes des problèmes. Renforcer les moyens de Frontex, c’est donner plus de ressources pour générer les flux illégaux d’immigration et aller dans des voies extrêmement dangereuse. Plus la frontière est surveillée, plus les migrants vont tenter des voies scabreuses. Il va y avoir des naufrages et donc des morts.

Une fois des migrants recueillis à bord d’un navire d’un Etat, que se passe-t-il ? Ont-ils le droit à demander l’asile et auprès de qui ? La question mérite d’être posée. Surtout si une opération de grande ampleur se déclenche en Méditerranée, ainsi que le souhaite Cecilia Malmström, la commissaire chargée des Affaires intérieures. B2 a donc interrogé le porte-parole de la commissaire, lors du briefing quotidien de midi sur cette question.

« Frontex coordonne seulement les opérations. Ce sont les autorités des Etats membres qui sont responsables de la gestion des opérations. » En fait, si les moyens employés restent nationaux, « les réfugiés se trouvent, dès leur sauvetage, sous la responsabilité du pays qui gère l’opération Frontex ». C’est-à-dire le pays qui a demandé l’assistance de Frontex. L’Italie par exemple mais rarement Malte (le pays n’a jamais demandé l’assistance de Frontex).

Quand une opération est mise en place par Frontex, les différentes modalités sont ainsi étudiées au sein de l’Agence et un plan d’opération (OpPlan) est dressé avec les autorités du pays demandeur, et les pays volontaires. Ce plan d’opération définit non seulement les moyens utilisés, leur emplacement, le rôle de chacun. Mais aussi la façon dont les migrants vont être accueillis et où.

Le pays de gestion de l’opération Frontex est également le pays d’accueil des migrants. « C’est le pays qui gère l’opération Frontex, qui l’a demandé et l’accueille, qui a l’autorité et la compétence concernant toutes les opérations suivantes. C’est ce pays-là qui doit être sûr que les personnes sauvées à la mer soient ramenées sur son territoire. » Toutes les opérations « dites Frontex » – comme les opérations nationales – doivent respecter les principes habituels, « comme le principe de non refoulement et le droit international ».
Commentaire : La question se pose cependant si un migrant choisit de demander l’asile à un des bateaux qui l’a recueilli ? Question qui n’est pas hypothétique quand on sait que les derniers naufrages ont vu de nombreux Syriens à la mer mais aussi des Erythréens.

La Suisse de plus en plus fermée aux étrangers

Dimanche 7 Octobre 2012, les lecteurs Suisses de langue allemande ont trouvé à leur kiosque à journaux habituel le quotidien de la Suisse alémanique : "Schweizer Zeitung". Dans cette édition dominicale, on pouvait lire que le gouvernement suisse a mobilisé son armée et les réservistes pour des exercices de grande envergure aux quatre coins du pays, pour se protéger contre des ennemis d’un nouveau genre. C’est quelques lignes plus bas que le lecteur allait découvrir que ces dangereux ennemis du plus riche pays européen n’étaient rien d’autre que la masse de pauvres que l’Europe ultralibérale fabrique tous les jours. L’armée avait été mise en état d’alerte maximale, pour une guerre qui se préparait aux portes du pays. On le savait déjà que la Suisse était le pays le plus militarisé du monde. Chaque suisse est formé (et détient à la maison tout un arsenal militaire), pour protéger le pays en cas d’invasion venant de ses 3 puissants voisins : La France, l’Allemagne et l’Italie. Les Suisses ont toujours été convaincus que vu l’état de délabrement des finances publiques de ses voisins, tôt ou tard ils tenteraient par la force de s’emparer du trésor de guerre que représentent toutes les grandes fortunes détenues dans les banques de la confédération helvétique. C’est pour cette raison que le permis de bâtir n’est concédé que si le dessin de la maison montre clairement un refuge anti-atomique.
Dimanche 7 octobre 2012, donc, quelque chose s’est passée de bizarre. Ce sont bien deux ministres suisses qui annoncent qu’à cause des plans de rigueur et d’austérité imposés par l’Union européenne à ses pays membres, désormais, l’ennemi avait changé de visage. Et que les suisses ne devaient plus se préparer pour attendre des militaires français, italiens ou allemands, mais pour attendre et se défendre de la nouvelle armée de pauvres qui résultent jour après jour de ces plans. La conviction des autorités suisses étaient que la menace la plus dangereuse à laquelle la Suisse aura à faire face dans l’avenir sera l’invasion des pauvres venus d’Espagne, du Portugal, de la Grèce et des nouveaux pays de l’Union Européenne comme la Roumanie, la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne…

C’est à cette nouvelle guerre en Europe, menée par une armée de pauvres, qui cherchent tous le gâteau suisse que se situe le point de départ des tensions européennes des prochaines années. C’est pour se préparer à cette guerre que le ministre suisse de la défense dit avoir mobilisé pour cet exercice : 100 000 soldats, 2 000 officiers et 1600 agents de la police militaire.

Dans cette interview avec le Ministre de la Défense Ueli Maurer, et du chef d’Eta Major Blattman, l’inquiétude helvète est accentuée sur les décisions hasardeuses de Bruxelles conduisant au recul des droits des citoyens de toute l’Union Européenne, qui créera nécessairement des situations d’instabilité et de conflit généralisé dans toute l’Europe et la conséquente invasion de la Suisse par ses plus pauvres.

Rafle de sans papiers en Arabie saoudite

La police arrête clandestins africains à Riyad

Une vie éthiopienne illégalement dans le Royaume a été tué par les forces de sécurité à Riyad le mercredi alors qu’il tentait de s’emparer de l’arme d’un policier lors d’un raid.
L’incident s’est produit dans le sud de Riyad au cours des opérations menées par l’administration de sécurité pour arrêter les contrevenants.

La police de Riyad ont arrêté 1.794 expatriés illégaux dans la capitale, ce qui porte le nombre total de clandestins détenus dans le royaume de 11,756 mercredi.

Selon un responsable de la police de Riyad, les travailleurs arrêtés étaient de 14 nationalités différentes. Ressortissants éthiopiens en tête de la liste des personnes arrêtées.
Riyad policiers Brig porte-parole. Nasser bin Saeed Al-Qahtani a dit que le ressortissant éthiopien, qui a résisté à son arrestation, est mort dans la bagarre contre les blessures par balle. Son corps est actuellement conservé à la morgue du Roi Saud complexe médical de Riyad.

En Jeddah, plus de 13.000 personnes ont été arrondis vers le haut par la police depuis les raids inspection a débuté lundi. 1er lieutenant Nawaf Al-Bouq, porte-parole de la police Jeddah, a confirmé les dernières statistiques.

Plus de 500 policiers ont pris part à des campagnes d’inspection visant à arrêter les expatriés illégaux et la réorganisation du marché du travail.

Al-Bouq dit Nouvelles arabes que les contrevenants détenus provenaient principalement du Pakistan, l’Egypte, Erythrée, la Somalie, l’Indonésie, l’Inde et le Yémen.

Il a déclaré que les raids couvert la plupart des quartiers Djeddah. "Nous nous sommes concentrés sur les bastions où les contrevenants sont généralement trouvées, comme Al-Kandara, Al-Baghdadiyah, Al-Hindawiyah, Al-Mazloom et la vieille ville de Jeddah," at-il dit.
"Nous avons transféré les contrevenants à un centre d’hébergement pour les locaux, où les gens ont été regroupés en fonction de la nationalité », at-il dit. "Nous constatons alors si l’un des contrevenants ont un casier judiciaire avant de les expulser."

Plus de 70 pour cent des contrevenants ont été pris sans une preuve d’identité ou d’un fonctionnaire en leur possession. Certains d’entre eux ont tenté de s’échapper, mais nous avons pu les arrêter ", at-il dit.
Pendant ce temps, la police Mecque arrondi plus de 12.000 contrevenants au cours de la même période.

Le lieutenant-colonel Abd Al-Muhsin Al-Maiman, porte-parole de la police Mecque, a déclaré la campagne s’est concentrée "sur les places principales et les lieux publics, en plus d’endroits qui avaient été précédemment désignés par l’unité d’enquête ».

Dans la province de l’Est plus de 1000 travailleurs illégaux ont été arrêtés lors de raids. Police ciblé magasins et les marchés au cours des raids qui ont commencé lundi.

S’adressant aux Arabes Nouvelles, le colonel Ziyad Al-Ruqaiti a déclaré : "Nous avons arrêté 1.275 travailleurs étrangers sans papiers dans les deux derniers jours. Ils seront remis aux fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères ".

Les camps aux limites de l’Europe : de plus en plus nombreux

Les camps de rétention en Europe de l’Est

Messages

  • Chaque mois, nous rencontrons de nombreuses femmes interpellées à la frontière
    franco-espagnole. La Préfecture des Pyrénées Orientales les place
    en rétention au centre de Cornebarrieu car le centre de Perpignan n’est pas habilité à accueillir des femmes. Nous les appelons entre nous les passantes de la route 66. Ce
    pourrait être le nom d’un film.
    A chaque fois, la situation est sensiblement la même. Ces femmes résident en
    Espagne ou en Italie depuis souvent de nombreuses années. Elles sont souvent
    interpellées à bord d’un bus Eurolines,
    plus rarement dans le train alors qu’elles s’apprêtaient à franchir la frontière franco-espagnole au niveau du poste de péage du Perthus ou de la gare de Cerbère.
    Lors de leur interpellation, elles ne peuvent justifier d’un titre de séjour en cours
    de validité dans le pays de l’espace Schengen dans lequel elles résident. Au lieu
    de leur interdire l’accès sur le territoire français ou bien de les laisser quitter la
    France quand c’est ce qu’elles s’apprêtaient à faire, des policiers zélés les
    interpellent. Elles sont placées en garde à vue puis conduites au centre de rétention.
    Deux choix s’offrent alors à l’administration.
    1° solliciter une réadmission vers l’Etat Schengen de provenance directe de la
    personne ce que les accords binationaux permettent dans tous les cas.
    2° notifier une OQTF et entreprendre de reconduire ces femmes dans leur pays
    d’origine : l’Iran, le Maroc, la Russie ou encore la Bolivie, pays qu’elles ont quitté
    parfois depuis de nombreuses années.
    C’est, on s’en doute, ce deuxième choix qui est privilégié. Pourtant, elles n’ont
    aucune intention de demeurer en France, soit parce qu’elles rentrent chez elles en
    Espagne, là juste derrière le péage, soit parce qu’elles se trouvent dans un bus à
    destination directe de l’Italie ou d’un autre Etat de l’Espace Schengen. Elles
    peuvent d’ailleurs démontrer qu’elles résident habituellement dans cet Etat, mais
    elles ne disposent pas de titre de séjour en cours de validité.
    Ces pratiques qui ont largement servi les quotas d’expulsion pour alimenter la
    politique du chiffre sous l’aire Sarkozy sont loin d’avoir disparu.
    Ces pratiques se font très souvent à la frontière de la légalité puisque les accords
    Schengen entrés en vigueur en 1995 ont aboli les frontières intérieures.
    Nous verrons pourtant que le législateur et les préfectures s’adaptent en permanence
    pour contourner les textes.
    Ces pratiques sont extrêmement onéreuses et absurdes puisqu’elles consistent à
    arrêter des personnes en transit qui n’avaient aucune intention de résider en
    France.
    Ces pratiques sont surtout extrêmement brutales et dégradantes notamment pour
    des femmes souvent isolées qui n’ont jamais été confrontées de près ni de loin à
    la police ou à la justice.
    Elles sont femmes de ménage, artistes, professeurs ou étudiantes. En quelques
    jours, leur vie bascule et pour elles, cela n’a rien d’un film, c’est un cauchemar
    bien réel. Nous avons décidé de raconter leur histoire, de leur donner la parole en
    essayant de décrire les drames que représentent ces pratiques
    qui sont emblématiques de l’absurdité de la gestion des flux migratoires de l’Europe.

  • Le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé lundi la mise en place de restrictions aux droits des immigrés en matière d’aide au logement, d’indemnité chômage et d’accès au système de santé, dans une nouvelle illustration du durcissement de la politique gouvernementale.

    Le responsable conservateur a estimé que le système d’allocations sociales du Royaume-Uni était trop laxiste et souhaité que "l’accès aux services publics clés soit quelque chose que les immigrants gagnent, et non un droit automatique". "Nous voulons des gens qui s’intéressent à ce qu’ils peuvent offrir à la Grande-Bretagne", a-t-il dit lors d’un discours à l’université d’Ipswich (est de l’Angleterre). L’immigration est revenue récemment en force dans le débat politique au Royaume-Uni, avec en toile de fond la montée en puissance du parti anti-européen UK Independence Party (Ukip).

  • Depuis une semaine, l’Arabie Saoudite est en ébullition : des centaines de milliers de travailleurs immigrés clandestins se révoltent contre les autorités, donnant lieu à des scènes d’émeutes inhabituelles pour le pays. À l’origine de cette colère, une vague d’expulsions du territoire d’immigrés, qui jugent cela injuste, après avoir été exploités par des patrons saoudiens.

    Des affrontements violents avec les forces de l’ordre ont eu lieu cette semaine dans les villes de Riyad, Djedda et de la Mecque. Trois travailleurs clandestins sont morts dans les violences. Les travailleurs immigrés se sont révoltés pour contester les expulsions massives, menées depuis le 4 novembre par le ministère de l’Intérieur saoudien, et qui ont déjà conduit au renvoi de 20 000 travailleurs illégaux.

    Cette campagne, dont l’objectif affiché est de lutter contre le chômage des Saoudiens qui atteint les 12 %, n’est pas la première. 200 000 travailleurs immigrés clandestins avaient déjà été expulsés au premier trimestre de 2013, puis une trêve avait été accordée par le roi pour permettre aux immigrés qui le pouvaient de régulariser leur situation, avant que les reconduites aux frontières ne reprennent.

    Les travailleurs immigrés sont considérés comme clandestins, quand ils n’ont pas de titre de séjour les autorisant à travailler ou qu’ils n’ont pas de tuteur déclaré [comme d’autres pays de la région, l’Arabie saoudite a adopté le système de "kafala", selon lequel chaque travailleur doit être pris en charge par un "kafil", un tuteur, NDLR].

  • Dans une tribune publiée hier dans le « Financial Times », le Premier ministre britannique David Cameron se dit favorable à la limitation du nombre de migrants en provenance de l’Union européenne et s’attaque au principe de libre circulation des Européens. Jamais jusqu’ici un dirigeant européen n’avait tenu de tels propos. La Commission européenne a aussitôt rappelé que la possibilité de vivre, travailler et étudier n’importe où dans l’Union est le droit que les Européens chérissent le plus.

    Mais David Cameron, qui doit faire face aux surenchères du parti populiste anti-européen UKIP, qui mène une campagne féroce contre l’ouverture du marché du travail britannique aux Roumains et aux Bulgares le 1er janvier prochain, propose, lui, de durcir la politique migratoire intra-européenne. D’un côté, il annonce que la Grande-Bretagne fera tout pour ne pas donner envie de venir chez elle : limitation des prestations chômage et des allocations logement, renvoi avec interdiction de revenir pendant un an de tous ceux qui « ne sont pas là pour travailler - s’ils mendient ou dorment dans la rue » et pénalisation lourde des employeurs qui ne versent pas le salaire minimum.

    A cet égard, la Commission ne peut rien dire : la libre circulation n’impose pas aux Etats membres de distribuer des « bénéfices sociaux » aux immigrés d’autres pays européens. Tout juste impose-t-elle de les traiter comme les citoyens nationaux s’ils sont légalement installés pour travailler ou pour des raisons familiales. En revanche, Bruxelles a toutes les raisons de s’inquiéter des propos de David Cameron sur la nécessité de contrôler les « vastes mouvements de population ». En Europe, la mobilité annuelle transfrontière reste faible : 0,29 % contre 2,40 % aux Etats-Unis. Et surtout quand il propose de ralentir l’accès au marché du travail des pays « riches » tant que les pays de départ n’ont pas atteint un certain niveau de richesse (PIB/tête). Pauvres ou riches, le droit de circulation est a priori le même pour tous.

    A Bruxelles, on constate que la peur de l’immigration devient un ferment de division entre les Etats. En France, Michel Sapin a présenté hier un « plan de lutte » contre les abus liés au détachement de travailleurs en Europe. Faute d’espérer pouvoir obtenir gain de cause à Bruxelles, en raison de l’opposition notamment de la Grande-Bretagne, qui ne veut pas entendre parler du projet de durcissement de la directive, au nom cette fois de la défense du libéralisme, Paris a donc choisi de légiférer en interne. Une attitude plus constructive selon Bruxelles que celle, jugée contradictoire, du Royaume-Uni qui avait toujours plaidé jusque-là pour l’élargissement de l’Union européenne.
    Anne Bauer et Nicolas Madelaine

  • Valls affirme à nouveau vouloir s’attaquer au droit d’asile, et il affirme ainsi que les sans papiers sont une menace pour la société française.

    Invité de France Inter ce matin, Manuel Valls a une nouvelle fois appelé à une réforme en profondeur des délais d’instruction et des procédures régissant en France le droit d’asile. « Nous voyons bien que l’asile aujourd’hui est en train d’exploser parce qu’il est utilisé à des fins d’immigration. Pour le sauver, il faut le réformer », a déclaré le ministre de l’Intérieur. Depuis 2007, le nombre de demandes d’asile a augmenté de 70%, a-t-il souligné, précisant que d’autres pays comme l’Allemagne faisaient eux aussi face à la même inflation. « Nous avons eu 61.000 demandes en 2012, a décrit le ministre, donc il faut le réformer en profondeur ». Un nouveau record sera franchi en 2013 avec plus de 68.000 demandes déposées.

    Cet afflux engorge les systèmes d’accueil et d’hébergement. Manuel Valls veut réduire, d’ici à 2015, de 16 à 9 mois le délai d’instruction des demandes d’asile, mieux organiser les procédures et les hébergements sur le territoire, mentionnant des régions « complètement saturées » comme l’Ile-de-France mais aussi la Lorraine, l’Alsace et le Rhône-Alpes. Selon RMC, le rapport préconise aussi d’augmenter de 15.000, le nombre de places pour les demandeurs d’asile.

    Pour Manuel Valls, « il faut piloter de manière plus directive les hébergements des demandeurs d’asile ».C’est l’une des préconisations du député PS Jean-Louis Touraine et de la sénatrice UDI Valérie Létard. Dans leur rapport, ils envisagent d’orienter très rapidement les demandeurs sur l’ensemble du territoire avec des « quotas par région » et des pénalités pour ceux qui refuseraient de s’y plier (perte de l’allocation journalière). Pour faciliter le départ des étrangers qui se voient refuser le statut de réfugiés (80% des demandeurs), les parlementaires suggèrent de créer des « centres dédiés dans lesquels les déboutés seraient assignés à résidence ». Deux propositions qui suscitent une franche opposition des associations.

    Pour les inciter à se rendre dans ces centres, les élus suggèrent de leur accorder une aide financière au retour et un accompagnement.

    Soulignant qu’il faut aujourd’hui deux ans en moyenne pour réaliser l’ensemble des démarches, ils proposent aussi des simplifications administratives : ne plus faire de la domiciliation - qui peut prendre des mois dans certaines villes - un préalable à l’ouverture d’un dossier ; accorder automatiquement l’aide juridictionnelle en cas d’appel pour économiser six mois d’attente...

    « Le droit d’asile est un droit trop important pour qu’il soit jeté en pâture dans des petites querelles politiques », a ajouté Manuel Valls, précisant que l’ensemble des groupes politiques de l’Assemblée nationale et du Sénat seraient consultés à ce sujet.

    Valls s’y entend à mélanger les propositions de simplifications et la réelle volonté de s’attaquer aux immigrés.

  • L’attaque menée cette semaine par le premier ministre David Cameron contre des migrants bulgares et roumains n’est que la dernière en date des diatribe lancées contre les immigrants dans le but de polluer l’atmosphère politique en Grande-Bretagne et en Europe.

    Cameron a annoncé des mesures à l’encontre des immigrants en Grande-Bretagne (Voir en anglais : « UK Prime Minister Cameron plays the anti-immigrant card ») et qui, a-t- il affirmé, visent « le tourisme social ». En vertu des nouvelles lois, les immigrants n’auront plus droit, en tant que droit fondamental, aux allocations chômage. Ils seront également soumis à la déportation en cas de mendicité ou s’ils dorment dehors.

    L’intervention du premier ministre a eu lieu alors que les règles de l’Union européenne imposant des restrictions aux Bulgares et aux Roumains travaillant au Royaume-Uni étaient sur le point d’expirer. Ces mêmes restrictions vont également perdre leur validité en Autriche, en Belgique, en France, en Allemagne, au Luxembourg, à Malte, en Espagne et aux Pays-Bas.

    L’expiration des restrictions de l’UE a déclenché une campagne de presse hystérique au Royaume-Uni avec des mises en garde sinistres selon lesquelles la Grande-Bretagne était en train d’être submergée par les Européens de l’Est. La presse s’est concentrée sur le fait que le niveau dérisoire des prestations sociales en Grande-Bretagne atteignait encore au moins deux fois le salaire moyen en Bulgarie.

    Le jour même de l’annonce des nouvelles mesures anti-immigration, Cameron a publié une rubrique dans le Financial Times intitulée « La libre circulation au sein de l’Europe doit être moins libre. » Il écrit : « Il est temps qu’un nouveau règlement reconnaisse que la libre circulation est un principe fondamental de l’UE, mais il ne peut s’agir d’un principe inconditionné… Nous devons traiter de la même façon le domaine social. Par exemple : une libre circulation ne devrait pas concerner les allocations familiales. »

  • Sept travailleurs immigrés sont morts et trois autres ont été blessés par un incendie dévastateur dimanche au Prato, ville au Nord de Florence, capitale de la Toscane. Toutes les victimes sont d’origine chinoise. Elles ont été prises au piège durant leur sommeil, le feu s’est propagé à travers le réseau de compartiments en carton du dortoir improvisé aux abords de l’usine où ils dormaient.

    Ces travailleurs étaient employés dans des conditions de sécurité et de travail déplorables qui sont le lot commun de tous ceux qui travaillent dans le Macrolotto, la zone industrielle de cette ville. Les usines textiles qui emploient principalement des travailleurs immigrés dans cette zone fournissent des produits à de nombreuses marques italiennes très connues.

    Un responsable de la police qui n’était pas en service à vu le feu et déclenché l’alarme, il décrit la scène : « Le pire était d’entendre les cris des gens pris au piège à l’intérieur. J’ai fait ce que j’ai pu, j’ai tiré deux personnes vers l’extérieur... je pense que les flammes les ont surpris dans leur sommeil. »

    Un responsable des pompiers cité par le Corriere della Sera a déclaré qu’il y a eu des violations claires des règles de sécurité dans l’usine et des preuves que les dortoirs n’avaient pas fait l’objet d’un permis de construire.

  • Le chef du gouvernement italien, Enrico Letta, a promis une enquête "approfondie" après la diffusion d’images prises dans le centre d’accueil de Lampedusa (sud), dans lesquelles on voit des migrants dénudés avant d’être "désinfectés". Dans un message sur son compte Twitter, la commissaire européenne Cecilia Malmström a affirmé que l’UE avait "ouvert une enquête sur les traitements épouvantables dans beaucoup de centres de rétention, dont celui de Lampedusa". "Nous n’hésiterons pas à lancer une procédure d’infraction", dit-elle. Diffusé dans le journal de RAI 2 lundi soir, le reportage, constitué notamment d’images filmées en cachette par l’un des réfugiés, montre "des migrants faisant la queue pour la douche, nus, dans le froid et les courants d’air, prêts à se soumettre aux jets d’un produit désinfectant", raconte le Corriere della Sera.

  • Le traitement de choc infligé aux migrants à leur arrivée dans le centre d’accueil de Lampedusa a suscité mercredi une vague d’indignation en Italie et en Europe, moins de trois mois après les naufrages qui ont coûté la vie à des centaines d’étrangers.

  • Merci de bien vouloir signer et diffuser cette pétition en ligne pour dénoncer l’expulsion vers Pristina de Madame, Monsieur HAJRA et de leur enfants Ljultjeta (20 ans) et Bajram (16 ans). Ils ont été arrêtés à 8h du matin le mercredi 5 mars 2014 chez eux (dans leur appartement d’Aurillac), puis embarqués de force dans un avion privé spécialement affreté par la préfecture du Cantal. En fin de journée, ils se sont retrouvés dans un pays qu’ils ont fui il y a près de cinq ans, et dans lequel ils n’ont plus aucune attache.

    N.B. : La famille semble avoir transité par l’Italie avant d’avoir été abandonnée à l’aéroport de Pristina dans l’après-midi du 5 mars. La CIMADE Aurillac a pris contact avec une ONG intervenant au Kosovo afin de leur apporter de l’aide sur place : aux dernières nouvelles, Caritas Kosova ne les a pas encore retrouvés.

    Pétition en ligne ici (texte en fin de courriel) : http://resf.info/P2666

    Merci également de dénoncer cette décision du Préfet du Cantal en écrivant à la Préfecture du Cantal et au ministère de l’Intérieur, à Matignon, à l’Elysée. Attention à ne pas utiliser de termes irrespectueux pour ne pas porter préjudice à la famille.

    Contact du Préfet du Cantal : Jean-Luc COMBE

    Préfecture du Cantal

    Cours Monthyon,
    BP 529, 15005 Aurillac Cedex
    Standard : 04 71 46 23 00
    Télécopie : 04 71 64 88 01
    Courriel : courrier@cantal.pref.gouv.fr

    A l’Elysée :

    Secrétaire général : pierre-rene.lemas@elysee.fr

    Directrice de cabinet : sylvie.hubac@elysee.fr

    Chef de cabinet : pierre.besnard@elysee.fr

    Conseiller politique : aquilino.morelle@elysee.fr

    Matignon :

    premier-ministre@pm.gouv.fr

    jean-marc.ayrault@pm.gouv.fr

    A l’Intérieur :

    Dircab thierry.lataste@interieur.gouv.fr

    Dircab adjoint thomas.andrieu@interieur.gouv.fr

    Conseiller immigration : raphael.sodini@interieur.gouv.fr

    Chef de cabinet sec.chefcab@interieur.gouv.fr

    Chef de cabinet sebastien.gros@interieur.gouv.fr

    Texte de la pétition :

    Expulsion express d’une famille Rrom vers le Kosovo : le « changement » c’est … l’administration qui esquive la justice à tout prix !

    A Aurillac, l’éloignement d’une modeste famille Rrom n’a pas de prix pour la Préfecture du Cantal.

    Shukrije et Ismail HAJRA sont Rroms du Kosovo. Ils vivent en France depuis 2010 avec leurs enfants Ljultjeta (20 ans) et Bajram (16 ans). Bajram est élève au collège La Jordanne à Aurillac. Shukrije est malade et suivie par le centre hospitalier Henri Mondor d’Aurillac depuis des mois.

    Cette famille sans histoire est déboutée de sa demande d’asile depuis 2012 et la Préfecture du Cantal a toujours refusé de régulariser sa situation administrative, et ce en dépit d’un contexte humanitaire sérieux (interventions chirurgicales et longs soins infirmiers pour Madame avec infections post-opératoires à répétition).

    Suite à un recours déposé par la famille HAJRA contre une Obligation de quitter le territoire français, la Cour Administrative d’Appel de Lyon s’est réunie le 20 février dernier et l’arrêté de cette instance est encore en délibéré. Il devrait être rendu public tout prochainement.

    Dans ce contexte, le Préfet du Cantal a jugé qu’il était urgent de faire expulser cette famille. Le choix de la date n’est pas anodin : pendant les vacances scolaires la mobilisation des soutiens de la famille est plus difficile et peut-être le Préfet craignait-il d’être contraint de devoir revoir ce dossier après la future décision de justice ?

    Le 5 mars, à 8h du matin, à grand renfort d’argent public, quatre policiers ont interpellé la famille HAJRA à son domicile et ont affrété pour l’occasion un jet privé pour organiser leur expulsion vers le Kosovo depuis l’aéroport d’Aurillac. C’est la première fois, a priori, qu’une telle pratique est utilisée dans le Cantal.

    L’accès aux soins pour les Rroms désargentés au Kosovo est impossible, cette famille n’a plus d’attaches avec ce pays et se retrouve démunie à son arrivée à Pristina.

    Pourquoi tant de violence, de manque de discernement et d’intransigeance de la part des services de la Préfecture du Cantal vis-à-vis d’une famille qui -jusqu’au bout- a cru aux valeurs de la République française !

    Voir aussi le communiqué de la Cimade :

    http://resf.info/article49173.html

  • Australian government scraps refugees’ rights to legal aid
    By Alan Leigh
    19 April 2014

    Over the past two weeks, the Australian government has moved to block asylum seekers from exercising their fundamental democratic and legal rights to challenge decisions to deny them refugee status.

    Last month, the Liberal-National Coalition government stripped asylum seekers of access to legal aid. This is an obvious move to prevent them from obtaining legal advice and help to fight dismissals of protection visa applications. The limited assistance provided under the previous Labor government will be scrapped completely.

    “Australian’s protection obligations do not extend to providing free immigration advice and assistance to those who arrived in Australia illegally,” Immigration Minister Scott Morrison declared in a statement on March 31. His statement contained two brazen lies.

    Firstly, it is not “illegal” to flee prosecution. In fact, it is a right upheld by international law. Article 31 of the Refugee Convention states that refugees have a lawful right to seek asylum, regardless of how they arrive, and makes clear that those seeking refuge must not be treated as “illegal.” The Convention recognises that it is often impossible for asylum seekers to apply through official channels, or obtain passport or exit visas, because their lives are at risk.

    Secondly, legal aid is also a basic right enshrined in the Convention. Article 16 recognises the right to have access to courts, legal assistance, and exemption from requirements to give security for costs in court proceedings.

    According to the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR), access to legal aid is critical for refugees. “Asylum seekers are often unable to articulate the elements relevant to an asylum claim without the assistance of a qualified counsellor because they are not familiar with the precise grounds for the recognition of refugee status and the legal system of a foreign country,” the UNHCR states.

    Morrison claimed that his Department of Immigration and Border Protection would assist asylum seekers to obtain legal advice on a pro bono basis, that is, via lawyers acting as unpaid volunteers. According to Rachel Ball, director of advocacy and campaigns at the Human Rights Law Centre in Melbourne, however, the department refused an offer by the Centre to provide asylum seekers with a list of free legal services.

    The denial of access to legal aid escalates the government’s drive to stop all refugees reaching Australia by boat, and to coerce those already in the country, or in offshore detention camps, to abandon their refugee applications. The government is forcing asylum seekers back to the countries they fled, knowing full well that they could face death, imprisonment or other forms of retaliation and repression.

    Labor’s immigration spokesman, Richard Marles, described the cuts as “mean-spirited” and “ripping away assistance for people who have been through traumatic experiences and are often vulnerable.” Marles declared : “This is an unfair and harsh announcement from a government with twisted priorities.”

    What a fraud ! It was the previous Labor government that laid the foundations for the current government’s policies. Labor also sought to prevent asylum seekers from getting legal advice, instructed officials not to inform people arriving on boats of their right to apply for protection visas, and began the practice of deporting refugees (especially to Sri Lanka) without lodging protection claims.

    And it was an earlier Labor government, that of former Prime Minister Paul Keating, that introduced the system of mandatory detention of asylum seekers—that is, detention without trial—in 1992.

    Likewise, the Greens criticised the scrapping of legal aid as “dangerous and short-sighted,” but they support the entire framework of national-based immigration controls and the reactionary “border protection” regime erected by successive governments. From 2010 to 2013, the Greens were in de facto coalition with Labor, keeping that government in office as it ramped up the maltreatment of refugees.

    In a second flagrant move to abrogate basic legal rights, Prime Minister Tony Abbott’s government this month forcibly transferred refugee detainees from Sydney’s Villawood detention centre to a remote camp at Curtin, on Australia’s northwest coast, in order to obstruct a legal case that the detainees had launched against the leaking of their personal details on the Internet.

    In February, highly sensitive private details, including names, dates of birth, nationalities and places of detention, of around 10,000 asylum seekers were inexplicably published by the Department of Immigration and Border Protection on its web site.

    A number of Villawood detainees initiated court applications on March 19, demanding permanent protection, because the privacy breach had put them and their relatives in their home countries, at even greater risk of persecution. The government’s first response was to try to coerce them into dropping their case.

    In a signed letter, 50 asylum seekers from Villawood reported that Immigration and Border Protection staff attempted to intimidate them. After meeting some of these detainees, Dr John Sweeney, the head of research at the Edmund Rice Centre, confirmed that they were asked to sign a form clearing the department of any liability for the release of their personal data, including for harm they suffered after being deported to their native countries.

    Sweeney commented : “They are effectively being asked to sign away a fundamental human right. These rights are inalienable and so even if a form has been signed, it is an illegal document.”

    Then, in a punitive move to cut the detainees off from their lawyers, and remove them from the public eye, the government transferred 45 asylum seekers to Curtin, thousands of kilometres away, to an area where there is no mobile phone coverage.

    Michaela Byers, the lawyer representing some of the detainees, said : “We can’t get instructions if the clients are on the other side of the continent with no telephone interpreters. There is only one landline in the centre manager’s phone. It’s outrageous—they are interfering with the judicial process and my clients’ rights. I find it so disturbing.”

    Immigration and Border Protection officials claimed that the decision was necessary because of a refurbishment of the Villawood facility. But Sweeney asked : “Why couldn’t they just move them over the road into new refurbished accommodation ?”

    Lawyers applied for an injunction in the Federal Circuit Court to stop the transfers, yet a judge dismissed the application, saying there was no reason to interfere with the Department’s administrative arrangements.

    The Curtin detention centre, which is surrounded by desert, is one of the most isolated places in Australia and close to the Curtin Air Base. Former Howard government Immigration Minister Philip Ruddock once described it as the country’s “most primitive” processing centre. It was closed in 2002, but re-opened in 2010 by the previous Labor government.

    By shifting these refugees to a remote location and cutting off all legal aid, in outright contempt of basic legal rights, the current government is also setting precedents that can be used more broadly against working class people as resistance develops to the scrapping of welfare entitlements and other brutal austerity measures.

  • Un appel urgent : signez la pétition et faites circuler au maximum dans vos réseaux

    De la part de Guy Fournier, Président de la Fédération du Nord de la LDH

    28 avril 2014

    La Ligue des Droits de l’Homme a été saisie de la situation d’un jeune homme de 18 ans originaire de Guinée Conakry, Alpha Diallo, scolarisé au lycée Sévigné de Tourcoing en 1ère année de CAP ATMFC.

    Cette personne a quitté son pays d’origine où sa vie était en danger : ayant manifesté contre le pouvoir en place il a été arrêté et torturé pendant plusieurs semaines. Son frère a, quant-à lui, été assassiné.

    Monsieur Diallo a un comportement exemplaire au lycée, c’est un élève sérieux, volontaire, qui se donne tous les moyens pour réussir. Sa période de stage en entreprise a été tellement positive qu’il lui a été proposé d’être embauché pour les vacances.

    Le renvoi de Monsieur Diallo en Guinée Conakry, outre qu’il l’empêcherait de poursuivre sa scolarité, le mettrait en danger de mort. Nous rappelons qu’en plus des risques politiques, la Guinée Conakry est en proie depuis plusieurs semaines à une épidémie de fièvre Ebola qui a déjà causé la mort de plusieurs centaines de personnes.

    Pour toutes ces raisons la Ligue des Droits de l’Homme demande la levée de l’OQTF dont il fait l’objet.

    Nous avons déposé une demande de recours gracieux auprès de Monsieur le Préfet, son examen a été bienveillant mais la réponse reçue a été la suivante : « son dossier a été examiné au regard des dispositions de la circulaire du Ministère de l’Intérieur en date du 28 novembre 2012, mais malheureusement, aucun élément n’est susceptible de régulariser sa situation sur le territoire ». Nous sommes invités, si nous le souhaitons à présenter son dossier à la CODRESE (Commission consultative départementale de réexamen des situations administratives des étrangers), mais nous savons par expérience que sans élément nouveau dans le dossier, cette présentation n’aura aucun effet.

    C’est pour cela que nous lançons aujourd’hui une campagne de sensibilisation sur le sort d’Alpha Diallo. Parce que la France doit rester une terre d’asile, parce que la Patrie des Droits de l’Homme ne peut pas envoyer sciemment un lycéen de 18 ans à la mort.

    Nous comptons sur le soutien de tous !

  • Mengs Medahne est un de ces mineurs érythréens arrivés récemment à
    Calais (voir ici et là) qui habitaient le campement du bassin de la
    Batellerie (http://goo.gl/maps/iVmyN). Il est mort en essayant de passer
    en Angleterre. S’apercevant que le camion dans lequel il était monté
    avec deux de ses camarades allait dans la mauvaise direction, il a sauté
    en marché et a été percuté par les deux véhicules qui suivaient. Il
    avait seize ans.

    À seize ans, il n’aurait pas dû être à la rue. Comme tout mineur en
    danger, il aurait dû faire l’objet d’une mesure de protection. Il aurait
    dû être hébergé, accueilli dignement, informé de ses droits. Il aurait
    dû faire le point avec des professionnels sur ses projets d’avenir.
    Parce que c’est la loi, et que la loi s’applique à tout mineur en
    danger, quelle que soit sa nationalité. Il aurait peut-être alors fait
    le choix de rester en France. Ou, s’il avait persisté dans son projet de
    partir au Royaume-uni, il l’aurait fait dans de meilleures conditions
    physiques et psychologiques, et de manière moins risquée.

    Mais, sous prétexte qu’il n’ont pas de projet en France, le conseil
    général refuse de prendre des mesures de protection en faveur des
    mineurs qui veulent aller au Royaume-uni, et s’oppose à la création d’un
    lieu d’accueil pour eux à Calais. Le conseil général viole la loi. Il
    dit qu’il fait déjà beaucoup, et que ça coûterait trop cher. Alors Mengs
    a dormi dehors sous un bâche plastique, comme d’autre, parce qu’il n’y a
    pas assez de tentes, ou serré dans l’une d’elle s’il a trouvé de la
    place. Il a peut-être attrapé la gale, comme certains de ses voisins. Il
    a été harcelé par la police. Alors comme d’autres il a pris des risques
    inconsidérés pour échapper vie, jusqu’au geste inconsidéré de sauter
    d’un camion en marche. Et Mengs est mort, comme sont morts cinq de ses
    camarades de campement ces derniers mois.

    Le conseil général du Pas-de-Calais, c’est un budget de 1 milliard 730
    millions d’euros en 2014. Qui annonce : "Les 16-30 ans, la priorité du
    département. Qui consacre 242 millions d’euros en 2013 au Pacte
    jeunesse. Mengs, lui, coûtait trop cher, alors on l’a laissé à la rue.

    Le conseil général du Pas-de-Calais, c’est aussi 3700 enfants accueillis
    en 2013. Les 30 à 60 mineurs qui peuvent se trouver dans les différents
    campements représentent moins de 2% de ce chiffre. Et ce seraient eux
    qui mettraient les finances publiques en péril. Et c’est eux qu’on
    laisse à la rue.

    Cela fait plus de dix ans qu’associations et militants de terrain
    alertent les pouvoirs publics sur la situation de ces jeunes et la
    nécessité de lieux d’accueil pour eux près des lieux de passage. Depuis
    l’automne les associations constatent que les exilés prennent de plus en
    plus de risques, que les accidents et les décès se multiplient, et
    tirent la sonnette d’alarme. L’apparition de mineurs en nombre croissant
    au campement du bassin de la Batellerie, dans des conditions matérielles
    et sanitaires dégradées, a lui aussi fait l’objet d’une alerte.

    Mengs est mort comme il est venu, anonyme, un article de faits divers,
    entre un feu de cheminée et une querelle bruyante de consommateurs
    éméchés au sortir d’un bar.

    Monsieur le président du conseil général, mesdames et messieurs les
    conseillères et conseillers, quand sortirez-vous de votre passivité ?
    Quand cesserez-vous de considérer que ces jeunes coûtent trop chers – ou
    ne sont pas assez payants pour votre popularité ? Quand prendrez-vous
    les mesures que commande le bon sens et que la loi prescrit ?

    Quand ?

  • L’évacuation par la police des camps de migrants à Calais, qui abritent quelque 650 personnes depuis plusieurs semaines, a démarré mercredi peu avant 8 heures. Sous un ciel couvert et gris, de nombreux migrants qui étaient encore sous des tentes ou sous des bâches de fortune...

    Hollande est mou avec la bourgeoisie et Valls est dur avec les plus faibles des prolétaires...

  • Un Algérien de 51 ans qui devait prendre l’avion pour être expulsé, est mort jeudi 21 août au soir d’une crise cardiaque, survenue au cours de son transfert vers Roissy-Charles-de-Gaulle.

    Une enquête confiée à la police des polices, l’IGPN, avait été débutée jeudi soir, et ce vendredi, une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte.

  • Vendredi, une autopsie a été pratiquée sur le corps de la victime à l’Institut médico-légal de Paris. "Les premiers résultats de l’autopsie (...) conduisent le procureur de la République à ouvrir ce jour une information judiciaire du chef d’homicide involontaire contre X", a déclaré le parquet de Bobigny dans un communiqué, sans donner de précisions sur ces résultats.

    Estimant qu’il s’agit d’un décès "a priori accidentel", il a chargé un juge d’instruction de mener l’ensemble des investigations.

    Selon les premiers éléments, le transfert s’est "semble-t-il" déroulé sans incident, selon la source policière. Mais l’avocat de la victime, Me Sohil Boudjellal, assure lui au contraire que le contexte de cette expulsion était "extrêmement tendu". "Il ne voulait pas se faire expulser, car toutes les voies de recours n’avaient pas été épuisées", a-t-il dit.

  • Communiqué de presse de La Cimade - 21 août 2014
    Avant la rentrée, le gouvernement s’acharne à expulser des enfants
    Après la famille Babayan expulsée le 6 août suite à une interpellation musclée, la famille Topalli expulsée via un vol militaire spécialement affrété pour eux le 14 août, c’est au tour de la famille Manoukian d’être enfermée au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot le 20 août au soir par le préfet de l’Oise.

    L’expulsion des enfants et l’enfermement des mineurs ne semblent pas connaître de trêve estivale. Au contraire, le rythme s’accélère.

    Demandeurs d’asile déboutés, les deux parents Manoukian sont accompagnés de leurs deux enfants majeurs et scolarisés et d’un nourrisson de trois mois et demi. Leur expulsion à destination de l’Arménie est programmée en deux temps ce vendredi 22 août : la mère et les trois enfants sont censés être embarqués à 6 heures du matin et le père à 13h20.

    Une fois encore, il s’agit d’organiser l’expulsion avant tout contrôle de la justice. À notre connaissance, sur les 14 familles enfermées en CRA depuis le début de l’année, celles qui ont été expulsées ne sont pas passées devant un juge. Et à chaque fois que des familles ont pu avoir accès à un tribunal, elles ont été libérées.

    La circulaire Valls du 6 juillet 2012 entendait répondre à l’engagement du candidat Hollande : mettre fin à l’enfermement des enfants en centre de rétention. Dans les faits, elle valide de telles pratiques inhumaines. Trois familles enfermées en 15 jours dont deux déjà expulsées !

    Il est temps que le gouvernement mette fin à la violence institutionnelle d’un politique qui brise la vie des familles et perturbe durablement celles des enfants. Ceux-ci n’ont pas leur place dans un lieu d’enfermement particulièrement anxiogène et traumatisant.

    La Cimade demande la libération immédiate de la famille Manoukian ainsi que l’organisation du retour des familles Babayan et Topalli.

  • Il ne s’agissait donc pas d’une crise cardiaque. Le ressortissant algérien qui devait prendre l’avion à l’aéroport de Roissy (Val-d’Oise) pour être expulsé de France est mort jeudi d’une « asphyxie », selon le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis).

  • « Plus de 3500 migrants secourus par la marine italienne en un week-end », dis la presse. Ils disent secourus alors qu’il faudrait dire arrêtés et enfermés ou renvoyés !

  • Le parquet de Bobigny l’a fait savoir le 23 août, le décès a été provoqué par "asphyxie due à une régurgitation gastrique". Mais plus d’une semaine après le drame, les circonstances de la mort d’Abdelhak Goradia dans un fourgon de police le transférant du Centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes (Val-de-Marne) à l’aéroport de Roissy restent plus que floues.

    Pour exiger la vérité, pour soutenir la famille de cet Algérien de 51 ans et pour interpeller l’opinion publique sur la situation des "prisonniers" du centre, la coordination parisienne des sans-papiers (CSP 75) organise ce vendredi à 14 heures un rassemblement place de la République à Paris. De là, plusieurs personnes partiront en direction du CRA où ils devraient rester jusqu’à 19 h 30.

    "Il est de notre devoir de dénoncer le plus fortement possible ce qui vient d’arriver à Abdelhak Goradia, insiste Sissoko Anzoumane, porte-parole de la coordination parisienne des sans-papiers. Il est certain qu’il s’est passé quelque chose de pas clair dans le fourgon de police. S’il y a eu des violences policières, il faut que cela se sache et que des sanctions très sévères soient prises". Le 21 août dernier, les fonctionnaires étaient venus chercher Abdelhak Goradia à 18 h 30 au CRA pour le conduire à l’aéroport de Roissy où il devait embarquer sur un vol trois heures plus tard direction l’Algérie. Il ne reverra jamais son pays d’origine, ni ses proches qui vivent tous en France. "Des policiers ont d’abord dit qu’il avait eu une crise cardiaque. La justice a finalement dit la vérité, reste à savoir pourquoi cet homme s’est mis à vomir dans le fourgon et pourquoi il n’a pas survécu " poursuit Sissoko Anzoumane.

    Plusieurs témoignages publiés mardi dans Mediapart donnaient des précisions sur la succession des événements. Un Chinois du CRA dit avoir entendu des "cris ", "comme une bagarre ". Cédric Caste, policier du syndicat Unité Police SGP-FO indique, lui, que "comme Abdelhak Goradia était assez virulent, les policiers de la Cotep (Compagnie des Transferts, Escortes et Protections NDLR) se sont mis à quatre ou cinq pour l’entraver. Ils ont écarté une lame de rasoir. Ils ont protégé sa tête avec un casque de boxe et l’ont allongé dans le fourgon, entravé aux mains et aux pieds". Selon le fonctionnaire, ce n’est qu’en arrivant à Roissy que ses collègues auraient réalisé que l’Algérien " était bleu ". Rien n’explique à ce jour le " gros bleu au niveau du nez ", le " bleu sous l’œil gauche, " les bosses et un creux au niveau du crâne " décrits sur le site de Mediapart par Houari Goradia, un des neveux d’Abdelhalk Goradia, après son passage à l’Institut médico-légal ".

    Le 22 août, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve avait fait savoir qu’il souhaitait "que l’enquête judiciaire permette de faire toute la lumière sur les circonstances de ce décès dramatique ". Toute la lumière ou toute l’obscurité ?!!!!

  • Les préfectures du pays compliquent davantage la procédure de prolongement du titre de séjour et menacent de plus en plus souvent les étrangers d’expulsion.

    Elle a reçu une obligation de quitter le territoire français (OQTF) le jour de sa première épreuve du Bac. Le quotidien français Libération évoquait début juillet le cas d’une lycéenne marocaine, scolarisée en France depuis 10 ans, et dont le dossier de prolongation de la carte de séjour a été rejeté par la préfecture de Paris. Les autorités ont laissé à la jeune fille 30 jours pour s’en aller.

    Hajar Hbaili, née au Maroc en 1993, fille de parents de nationalité marocaine, est arrivée en France à l’âge de 11 ans. En 2009-2010 elle passe l’année scolaire au Sud de Casablanca auprès de sa mère gravement malade, et en 2013 demande une carte de séjour française grâce à la carte de résident de son père. On la lui accorde, le règlement stipulant que la carte de séjour doit être délivrée à tout étranger accompagné par un parent et entré en France avant l’âge de 13 ans. Mais en juillet de la même année, lorsqu’elle dépose une demande de prolongement, la Préfecture de Paris allonge le temps d’attente à plus de quatre mois, ce qui selon la pratique vaut une décision implicite de rejet ». Finalement Hajar devient « une étrangère en situation irrégulière ».

    La jeune fille a contacté une avocate spécialisée en droit des étrangers pour contester cette « décision implicite », mais sa timidité lors de l’audience du tribunal fait dire au représentant de la Préfecture « qu’elle n’est pas si intégrée que ça et qu’il serait mieux pour elle de rentrer au Maroc ». Même l’acceptation de Hajar en classes préparatoires pour étudier la médecine n’y change rien. « La préfecture m’a même donné des noms d’écoles de médecine au Maroc, en disant qu’il y en avait plein ! », explique la lycéenne à Libération.

    Se marier pour annuler l’OQTF

    Les décisions des fonctionnaires des préfectures françaises concernant le prolongement des titres de séjour des étrangers sont parfois très aléatoires. Mikhaïl, un Russe originaire de l’Oural, vit avec son amie française à Lyon depuis 2010. PACSés depuis plusieurs années, ils envisageaient de se marier cet été, mais ont dû le faire avant la date prévue.

    « Ayant obtenu mon Master l’année dernière, j’ai décidé de m’inscrire en thèse à la rentrée, se souvient Mikhaïl. Mais pour présenter un dossier d’inscription en thèse, j’avais besoin de présenter un certificat de connaissance du français d’un niveau supérieur à celui que j’avais : le DAFL C1. Donc à la rentrée 2013, je me suis inscrit en cours de préparation à ce test. Mais malgré ma lettre explicative et une multitude de certificats, la préfecture a rejeté mon dossier et j’ai reçu une OQTF de 30 jours qui expirait juste après mes examens. Je n’avais même pas la possibilité de récupérer les résultats ! ».

    A la préfecture de Lyon, on a expliqué à Mikhaïl que son dossier de « ne justifie pas d’une progression raisonnable et de la réalité des études poursuivies ». Le retour en Russie et la demande d’un nouveau visa nécessitant plusieurs mois, pour éviter la séparation, Mikhaïl et son amie ont décidé de profiter de ces 30 jours accordés par les autorités pour se marier. Assistés d’une avocate spécialisée en Droit des étrangers, ils ont ensuite déposé une requête au Tribunal administratif demandant de réétudier le dossier de Mikhaïl. Six mois plus tard, sa situation était enfin régularisée.

    Selon les experts, face aux démarches complexes auprès des administrations françaises, les étrangers en attente de prolongation de leur titre de séjour se retrouvent souvent désemparés. Même chose chez les demandeurs d’asile ou les étrangers malades, qui sont souvent psychologiquement plus fragilisés du fait de leur statut.

    « Nous observons une sévérité accrue à l’égard des demandeurs d’asile déboutés, que ce soit pour des demandes de régularisation (qui doivent désormais plutôt s’inscrire dans les prescriptions de la circulaire Valls du 28/11/12) ou les demandes en qualité d’étranger malade », constate dans un commentaire accordé à La Voix de la Russie Anne-Sophie Leplat, juriste spécialisée en Droit des étrangers à l’association Adate dans le département français de l’Isère.

  • Des dizaines de migrants africains ont disparu en mer dimanche dans le naufrage de leur embarcation au large des côtes libyennes, a annoncé lundi le porte-parole de la marine libyenne.

    Trente-six personnes, dont trois femmes, ont été secourues par la marine, a déclaré à l’AFP le colonel Ayoub Kassem, affirmant que quelque 200 migrants auraient été à bord de l’embarcation qui a coulé à l’est de Tripoli.

    Il y avait un grand nombre de corps qui flottaient. Mais le manque de moyens ne nous a pas permis de repêcher les cadavres, surtout qu’il commençait à faire nuit hier (dimanche). Notre priorité était de secourir les survivants, a-t-il ajouté.

    M. Kassem a précisé qu’il ignorait le nombre exact des migrants qui étaient à bord de l’embarcation. Peut-être 200 personnes ou plus, a-t-il dit.

    Par ailleurs, 102 migrants africains ont été secourus lundi au large de la localité de Guarabouli, à 60 km à l’est de Tripoli, a déclaré à l’AFP un agent des gardes-côtes libyens, Abdellatif Mohammed Ibrahim, faisant état de trois morts et trois disparus.

    Les migrants, tous des hommes, étaient à bord d’un canot pneumatique. Leur embarcation de fortune commençait à se dégonfler et à prendre l’eau quand ils ont appelé les gardes-côtes au secours, a ajouté M. Ibrahim.

    La Libye est un pays de transit vers les côtes européennes pour des centaines de milliers de migrants en grande majorité africains. Parvenus sur les côtes libyennes, ils s’entassent dans des embarcations de fortune pour tenter la périlleuse traversée de la Méditerranée vers Malte ou l’île italienne de Lampedusa, au sud de la Sicile.

    Plusieurs centaines d’entre eux y meurent chaque année. Fin août, quelque 170 Africains avaient disparu au large de la Libye.

    En raison de la situation anarchique régnant en Libye, les départs depuis les côtes de ce pays se sont multipliés ces dernières semaines.

    Les migrants partent aussi d’autres pays de la Méditerranée comme la Tunisie ou l’Egypte.

    L’Organisation internationale des migrations (OIM) a annoncé lundi la disparition de quelque 500 migrants après que leur embarcation eut coulé la semaine dernière en Méditerranée.

    Selon le récit de deux rescapés, deux Palestiniens de Gaza, les migrants étaient partis de Damiette, en Egypte, avec environ 500 autres personnes - Syriens, Palestiniens, Egyptiens et Soudanais.

  • Jeudi dernier, Cheick un lycéen de l’EREA Edith Piaf dans le 20ème arrondissement de Paris s’est fait arreté et mis en centre de retention ! C’est inaceptable, nous ne pouvons tolérer cette situation ! L’éducation est un droit acessible a tous ! Mobilisons nous pour la regularisation de Cheick et de tous nos potes sans papiers ! Rdv Jeudi a 8h devant Edith Piaf !

  • Plus de 3.000 migrants ont péri en Méditerranée depuis janvier, soit plus du double que lors du pic de 2011, année du Printemps arabe, a déploré lundi l’Organisation internationale pour les migrations.

    Depuis 20 ans, traverser la Méditerranée constitue le périple le plus mortel pour les migrants irréguliers. Depuis le début de l’année, l’OIM a enregistré la mort de 4.077 migrants irréguliers dans le monde, dont les trois quarts — 3.072 - en Méditerranée.

    Depuis l’an 2000, plus de 22.000 migrants ont perdu leur vie en Méditerranée.

    Pour la Méditerranée, "2014 est l’année la plus meurtrière", loin devant le pic de 2011, lorsque 1.500 décès avaient été enregistrés (en prenant les neuf premiers mois de l’année).

  • Du lundi 13 au dimanche 26 octobre 2014, une grande opération
    policière à l’échelle européenne va avoir lieu contre les migrant.e.s.
    Sous le nom de « opération Mos Maiorum », son objectif est d’arrêter
    et de contrôler des centaines de personnes afin de collecter diverses
    informations en vue de renforcer leurs politiques contre
    l’immigration.

    Le nom « Mos Majorum » en dit long sur la philosophie qui sous-tend
    cette opération : du latin « mœurs des anciens » ou « coutumes des
    ancêtres » Mos Majorum désigne dans la Rome antique le mode de vie et
    le système des valeurs ancestrales. Ses cinq fondements sont : – fides
     : fidélité, respect de la parole donnée, loyauté, foi ; – pietas :
    piété, dévotion, patriotisme, devoir ; – majestas : sentiment de
    supériorité naturelle d’appartenance à un peuple élu ; – virtus :
    qualité propre au citoyen romain, courage, activité politique ; –
    gravitas : ensemble des règles de conduite du Romain traditionnel,
    respect de la tradition, sérieux, dignité, autorité. De quoi plaire
    aux fachos et adeptes de théories sur l’invasion.

    L’opération Mos Maiorum est conjointement menée par l’Union européenne
    (UE), les États membres de l’espace Schengen et les agences
    européennes Frontex et Europol.

    Frontex (Agence européenne pour la gestion de la coopération
    opérationnelle aux frontières extérieures) est une agence européenne
    qui depuis octobre 2005 (date de sa première opération) se charge de
    mener divers opérations de surveillance et de contrôle aux frontières
    extérieures de l’Europe (principalement au Sud et à l’Est). Des moyens
    militaires, technologiques et policiers sont mis à sa disposition
    (navires, hélicos, radars, détecteurs, etc.) par les États membres de
    l’UE et un budget de plusieurs dizaines de millions d’euros chaque
    année lui est alloué. C’est le bras armé de la politique migratoire
    européenne : Frontex organise le blindage militaire et technologique
    des frontières. L’agence intervient aussi en dehors de l’UE,
    principalement dans les pays aux frontières extérieurs, pour
    externaliser les politiques migratoires européennes. Elle organise
    également des vols charters pour les expulsions conjointes entre
    plusieurs pays. Des dizaines d’organismes européen et internationaux
    travaillent avec Frontex : agences internationales de police et de
    justice, organismes de gestion des migrations et des réfugiés, centres
    de recherche et de développement en matière de sécurité, etc. (voir
    deux textes sur Frontex ici et là, et des cartes sur les opérations
    Frontex ici)

    Europol c’est l’office de police criminelle intergouvernemental de
    l’UE qui coordonne le travail des polices nationales en matière de
    terrorisme, trafic de stupéfiant et de criminalité organisée. De plus
    en plus Europol participe aux opérations européennes menées contre les
    migrant.e.s avec pour objectif affiché de « démanteler les réseaux de
    passeurs, de trafiquants et les groupes terroristes », fameux
    triptyque “immigrés, trafiquants, terroristes” qui sous-tend toute la
    politique européenne dans sa lutte contre l’immigration et qui sert
    d’épouvantail pour légitimer ses actions. La situation politique
    actuelle en Irak et en Syrie n’en est que plus profitable pour eux.
    Une autre opération menée par Europol du 15 au 23 septembre 2014 sous
    le nom de « Archimède » (à laquelle Frontex participait) et qui visait
    les groupes criminels internationaux a également mené au contrôle de
    plus de 10 000 migrant.e.s et aux arrestation de 170 passeurs.

    La zone de contrôle va donc s’étendre sur les territoires de 32 pays
    (les 28 de l’UE plus 4 non membres de l’UE mais de l’espace Schengen)
    ainsi qu’en mer : de la Norvège à l’Espagne, de l’Islande à Chypre, du
    Portugal à l’Estonie en passant par la Roumanie. Pour ça pas moins de
    18 000 flics et gardes-côtes vont être mobilisés et les coûts de
    l’opération seront couverts a posteriori par les États et Frontex.
    Les zones de contrôle sont laissées à l’appréciation des participants
    et peuvent donc être très larges : les eaux territoriales, les ports
    et aéroports, les frontières extérieures et intérieures de l’UE et de
    Schengen, les gares et les trains, les autoroutes, les transports en
    commun et la rue, les lieux de travail et les administrations, etc.

    Chaque contrôle donnera lieu à une procédure recensant : des
    informations sur le contrôle (lieu, date, heure, moyen de transport) ;
    sur les personnes arrêtées (nationalité, sexe, âge, lieu et date
    d’entrée en Europe) ; sur les routes empruntées, les moyens de
    transports et la destination finale ; sur les documents en possession,
    les démarches administratives entreprises et les paiements de
    passeurs. Un bureau de coordination de l’opération va être mis en
    place en Italie et chaque procédure lui sera transmise via une adresse
    mail (gruppo.frontiere@interno.it). Il semblerait que ce genre
    d’opération devrait avoir lieu tous les 6 mois, sous la coordination
    du pays qui assure la présidence de l’UE.
    En octobre et novembre 2012, une opération similaire avait eu lieu : « 
    l’opération Aphrodite » au terme de laquelle 5 298 personnes avait été
    arrêtées à travers l’Europe.

    C’est à la fois une opération de fichage/recensement puisque des
    centaines de personnes vont être contrôlées (avec prise d’empreintes,
    inscription sur les fichiers européens, etc.) mais également une sorte
    d’enquête à l’échelle Afrique/Asie/Europe pour connaître les nouvelles
    routes empruntées par les migrant.e.s, les nouveaux pays de départ et
    de passage ce qui va permettre aux pays européens, en collaboration
    avec les pays « voisins », de renforcer leur contrôle et de nouveaux
    dispositifs.

  • « La France a enfermé et enferme toujours autant de personnes étrangères, y compris les plus vulnérables », constate en préambule le dernier rapport sur les centres et locaux de rétention administrative, rendu public ce mardi 18 novembre. Au total, quelque 45 000 personnes dont 3607 enfants ont été ainsi privées de liberté en 2013 - et ce pour une durée de onze jours en moyenne.

    Intitulé « A l’aube de la réforme, un état des lieux alarmant », ce « bilan sans concession » est dressé par les cinq associations intervenantes dans les 50 centres et locaux de rétention de métropole et d’Outre-mer : Assfam, Forum-Réfugiés-Cosi, France terre d’asile, La Cimade et l’Ordre de Malte France. En voici les points clefs.

    « Enfermer pour expulser » afin de réduire le nombre d’étrangers en situation irrégulière sur notre territoire : tel est l’objectif affiché par les pouvoirs publics, rappelle le rapport. Or, s’il y a eu progression (+15%) du nombre d’éloignements forcés en 2013 - de 38 652 à 44 458, dont 20 823 depuis la métropole-, ces derniers ont consisté à renvoyer ces personnes... chez nos voisins ! Ainsi en métropole où « 60% des expulsions ont été réalisées vers un pays membre de l’Union européenne », relève David Rohi, de la Cimade. Parmi les ressortissants concernés figurent nombre de Roumains ou des étrangers en situation régulière dans un autre pays.

    Le cas de l’Outre-Mer - où 23 635 éloignements sont recensés- est encore plus flagrant : « En Guyane et à Mayotte, on renvoie sur l’autre rive du fleuve ou de l’île voisine », décrit Lucie Feutrier-Cook, de l’Ordre de Malte. Pour les associations, « ce constat interroge la pertinence d’une politique d’enfermement et d’éloignement extrêmement coûteuse sur le plan économique, et surtout humain. » David Rohi insiste : « La machine à expulser est devenue folle et inadaptée. Or cette politique absurde ne parvient pas à réguler les flux migratoires. »

  • Une agression de l’extrême droite xénophobe a eu lieu à Rome contre un quartier immigré. Mercredi 12 novembre, un centre d’accueil pour immigrés a été attaqué en Italie, à côté de Rome. A l’intérieur, 36 réfugiés, dont plus de la moitié sont des mineurs. Le quartier a laissé exploser sa haine à l’encontre des immigrés après une bagarre dans un café. Bombes incendiaires, jets de pierres, ce sont de véritables scènes de guérilla qui ont embrasé les rues de ce quartier résidentiel de l’est de Rome plusieurs nuits durant. Des heurts ont également eu lieu le jour, malgré les interventions de la police. Les résidents ont tenté une nouvelle fois de prendre d’assaut le centre pour les immigrés, dans l’intention de lyncher ceux qu’ils considèrent comme des intrus.

    Les boucs émissaires de la crise, il n’y a pas besoin de les chercher bien loin : ces milieux racistes ne s’attaquent pas aux capitalistes, aux banquiers, aux gouvernants mais à d’autres exploités, plus exploités, plus pauvres et plus opprimés. Quel courage !!!

  • La France n’a pas changé de cap en matière de rétention et d’expulsion des sans-papiers en 2013, première année pleine de la présidence Hollande, selon les associations qui demandent une réforme de cette « machine folle » à l’occasion du projet de loi sur l’immigration.

    L’an dernier, plus de 45.000 personnes ont été enfermées en centre de rétention administrative (CRA), ont noté mardi dans leur rapport annuel les associations habilitées à intervenir dans ces lieux, soit un petit recul par rapport à l’année précédente (47.000).

  • Plus de 44.000 personnes ont fait l’objet d’un éloignement forcé en 2013, contre 39.000 environ en 2012.

    Les associations s’inquiètent particulièrement de la « nette augmentation » du nombre de mineurs placés en rétention, qui étaient plus de 3.600 en 2013 (contre 2.674 l’année précédente), dont plus de 3.400 à Mayotte. Elles soulignent aussi que « 227 enfants ont été placés illégalement en local de rétention administrative », dans des conditions « dérogatoires au droit commun ».

    Soulignant les difficultés pour les sans-papiers à faire valoir leurs droits, puisque 54% des personnes expulsées n’ont pas pu voir un juge en métropole (99% en outre-mer), les associations appellent sans trop d’illusions à revoir le projet de loi immigration, qui doit être examiné au premier semestre 2015.

    Ce texte « offrait la possibilité de revenir sur la loi Besson » de juin 2011, affirme Lucie Feutrier-Cook de l’Ordre de Malte-France, « mais il conserve les mesures les plus dures et il va plus loin en renforçant les dispositifs existants ».

  • « La France a enfermé et enferme toujours autant de personnes étrangères, y compris les plus vulnérables », pointent dans leur rapport annuel les cinq associations habilitées à intervenir en centre de rétention administrative (CRA). Au fil du document, publié ce mardi, chiffres accablants à l’appui, les acteurs associatifs dressent un état des lieux des atteintes aux droits des étrangers.

    3.607

    C’est le nombre d’enfants qui ont été privés de liberté en 2013. Un nombre en forte progression comparé à l’année précédente, où 2.674 enfants avaient été placés en rétention. Un constat plutôt amer, alors que la jurisprudence européenne laissait présager d’une amélioration du sort des jeunes étrangers pour 2013, et que le candidat Hollande s’était engagé en février 2012, « s[’il était] élu à la présidence de la République, à mettre fin dès mai 2012 à la rétention des enfants et donc des familles avec enfants ». Après une condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), Manuel Valls, alors locataire de la place Beauvau, avait rédigé en juillet de la même année une circulaire visant à limiter au maximum le placement de mineurs accompagnant leurs parents en rétention. Problème : 3.512 des 3.607 enfants placés en rétention en 2013 l’ont été à Mayotte, département d’outre-mer, où le texte n’est pas applicable.

  • Obama régularise des millions de sans papiers aux USA !

    Mais de manière provisoire !!!!!

  • « Expulseur en chef » : c’est ainsi qu’est surnommé Barack Obama par ses détracteurs démocrates, alors que le président doit présenter jeudi 20 novembre son plan sur l’immigration. Selon le site américain Vox, certains n’hésiteraient pas à accuser M. Obama d’avoir « expulsé plus d’immigrants qu’aucun autre président dans l’histoire ».

  • À Toulouse, un étranger sans-papiers de 24 ans devait recevoir une médaille de la part des autorités pour avoir sauvé un homme de la noyade. À la place, il a été interpellé et placé en centre de rétention administrative, menacé d’expulsion.

    L’histoire de Rachid Djaoued, racontée par La Dépêche du Midi n’est pas banale. Ce jeune sans-papiers de 24 ans devait recevoir une médaille des autorités pour avoir sauvé la vie d’un homme de la noyade. Au lieu de cela, il a été interpellé et s’est retrouvé en centre de rétention administrative, menacé d’expulsion.

  • David Cameron a proposé vendredi de juguler l’afflux de travailleurs européens en limitant leur accès aux prestations sociales, et mis dans la balance l’avenir du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne.

    « Nous voulons créer le système le plus intransigeant d’Europe pour contrer les abus de la libre circulation » et « freiner l’afflux exceptionnellement élevé d’immigrés venus du reste de l’UE », a martelé le Premier ministre britannique dans un discours très attendu mais que certains attendaient plus musclé.

    « Il faudra l’accord de l’ensemble des Etats membres. Ce n’est pas impossible. Mais ça ne sera pas facile et nécessitera sans doute des compromis de la part de Cameron », a commenté Steve Peers, professeur en droit à l’Université d’Essex.

  • 65 migrants de Grèce sont accusés de rébellion et de mise en danger de la vie d’autrui, et 25 sont actuellement en détention provisoire. Un dispositif de police important a été déployé pour les transférer au tribunal. Plusieurs associations de protection des droits de l’homme étaient là en soutien. « Ce qu’on veut savoir, c’est si cette façon de traiter les migrants dans les camps de détention continuera ou pas à servir de ligne directrice pour la cour ou pas », explique Michalis Vourekas, un des avocats de la défense, pour qui ce procès est un symbole.

    Le procès a débuté malgré l’absence de traducteurs, une absence soulignée par la défense. Deux policières du camp ont témoigné. Elles ont parlé de feux et de jets de pierres, mais pas de danger pour la vie d’autrui. Un témoignage plutôt positif selon la défense. Mais Javied Aslam, le président de l’association des travailleurs migrants qui a déjà suivi plusieurs procès du même type reste sceptique : « Nous ne faisons pas confiance au gouvernement, car c’est ce gouvernement qui a donné des ordres pour créer ces conditions strictes pour les immigrés. »

  • Le curé de Saint-Etienne qui hébergeait des sans papiers, notamment des familles avec enfants scolarisés, dans son église avait été relaxé après un premier procès. Le juge Henry Helfre avait retenu les « motifs de nécessité invoqués, qui peuvent justifier son attitude par la sauvegarde d’un intérêt supérieur ». Il s’est appuyé sur le Code de l’action sociale et des familles et sur une décision du Conseil d’Etat de février 2012 ayant « érigé le droit à l’hébergement d’urgence au rang d’une liberté fondamentale ». Mais la justice avait fait appel et relancé son accusation contre le curé... Il vient de repasser en procès. Il est à nouveau menacé d’une condamnation...

  • L’Europe-prison a encore tué en Méditerranée !

    Les gardes-côtes et la marine italienne ont découvert 17 migrants décédés à côté de 76 autres encore en vie sur un canot pneumatique qui voguait au sud de l’île de Lampedusa. 28 migrants ont été trouvés en Espagne.

  • Soutenons tous les personnels du lycée Guimard !

    Nous personnels du lycée Hector Guimard appelons à un rassemblement lundi 5 janvier 2015 à 17h30 devant notre lycée, afin de soutenir notre initiative : héberger dans le gymnase du lycée 9 de nos élèves à la rue à partir de cette date-là, si ils ne sont pas vraiment mis à l’abri d’ici là.

    Le lycée se trouve au 19 rue Curial, métro Crimée. Venez soutenir notre initiative.

    Faites circuler l’information...

  • Sofia a décidé de prolonger de 130 kilomètres le "mur" anti-migrants, érigé le long de sa frontière avec la Turquie. Cette clôture de séparation a pour but de stopper l’afflux de réfugiés, principalement syriens, fuyant la guerre civile. La voilà la solidarité de l’Europe avec le peuple syrien !!!

  • Dimanche 11 janvier, la France acclamait sa police, endeuillée dans les attentats des jours précédents. Aujourd’hui, une des principales associations internationales de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch, dénonce les violences des forces de l’ordre envers les populations de migrants en attente d’un passage pour la Grande-Bretagne à Calais (Pas-de-Calais).

  • BERLIN : EN MÉMOIRE DES MORTS DE CEUTA

    Une quarantaine de membres de comités de sans-papiers parisiens et une quinzaine d’exilés et de militants de Calais étaient présents à la manifestation et à la rencontre de la CISPM.

    https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2015/02/08/berlin-en-memoire-des-morts-de-ceuta/

    Le 6 février 2014, des exilés tentent le passage de la clôture barbelée qui enserre Ceuta, enclave espagnole sur le territoire marocain. Pris entre la police marocaine et la guardia civil espagnole, certains essayent de passer par la mer. Une vedette marocaine survient, la guardia civil tire au flashball sur les personnes qui sont dans l’eau. Quinze morts sont identifiés, une cinquantaine de personnes sont portées disparues, les survivants ont été brutalement – et illégalement – refoulés en territoire marocain.

    En mémoire de ces événements, la CISPM (Coordination Internationale des Sans-Papiers, Migrants et Réfugiés) organisait vendredi dernier une manifestation à Berlin, en ouverture d’une rencontre de trois jours.

    Elle a relié les ambassades des deux États directement impliqués, l’Espagne et le Maroc, en passant par le Bundesrat, la chambre des Länder allemande, l’équivalent du sénat, pour souligner l’implication de l’Allemagne dans la guerre aux migrants menée à l’échelle européenne, et soutenir les luttes des exilés dans le pays.

    Les sans-papiers, migrants et réfugiés ont aussi sur leur parcours manifesté leurs revendications dans le nouveau centre de Berlin, bâti et aménagé après la réunification non comme l’expression de la réunion des peuples, mais comme l’apothéose d’un capital triomphant et du règne de l’argent au cœur de la ville. Ils ont rappelé au passage que l’Europe vit des richesses du reste du monde, et notamment de l’Afrique.

    À la fin de journée, les participants à la rencontre de la CISPM ont également pu entendre des témoignages sur les événements de Ceuta, et c’est sous ces auspices que se sont ouverts leurs travaux.

  • Italie : une trentaine de migrants meurent de froid sur un bateau en Méditerranée...

    Tout recommence...

    La police des frontières n’est là que pour les laisser ou les faire mourir...

  • Stéphane Tiki, président sans-papiers des jeunes UMP, ça c’est fameux !

  • Une quarantaine de Maliens sans papier n’ont d’autre choix que de dormir dans la rue après leur expulsion du foyer du Retrait dans le 20e arrondissement de Paris.

    Vendredi 6 février, les derniers occupants du foyer de maliens du 23 rue du Retrait dans le 20e arrondissement ont été évacués par les forces de police. 47 d’entre eux se retrouvent aujourd’hui à dormir dans la rue de la Bidassoa le long du parc Sorbier, démunis, par une température frôlant les zéro degré et sans solution d’hébergement.

    Les résidents étaient prévenus. Une nouvelle résidence sociale de 109 studios sera construite en lieu et place du foyer qui compte lui 209 lits dans des chambres de 2, 3 ou 4 lits. D’où la démolition programmée du foyer.

    Pendant la durée des travaux, les locataires du foyer devaient bénéficier d’un relogement. Courant décembre, le processus de relogement suivait son cours : une grande partie des résidents devaient être répartis entre la rue du Docteur Gley dans le 20e et le foyer Saint Jacques dans le 15e selon ce qu’indiquait l’adjointe chargée de l’urbanisme dans le 20e Hélène Vicq lors du conseil d’arrondissement du 4 décembre dernier.

    Seulement aucun dispositif légal n’est prévu pour les sans-papier. “On ne sait pas faire des baux pour les sans-papier”, avouait la maire d’arrondissement Frédérique Calandra au cours de ce même conseil.

    Et nul n’ignorait la présence de sans-papier dans le foyer qui abritait en ses murs environ deux fois plus de résidents que sa capacité d’accueil officielle. Nul n’ignorait donc que des sans-papier se retrouveraient sur le carreau après l’évacuation du foyer.

    La mairie d’arrondissement a été sollicitée à plusieurs reprises mais ce problème ne relève pas de sa compétence. Les sans-papier et désormais sans-toit ont été orientés vers le 115 pour trouver des hébergements d’urgence actuellement particulièrement saturés. La maire du 20e Frédérique Calandra a tout de même saisi les services de la ville de Paris pour trouver une solution d’hébergement en lien avec les services de l’Etat à qui incombe cette responsabilité.

    Driss (le prénom a été changé), en France depuis 2003, toujours pas de papier, se retrouve maintenant sans toit, avec ses camarades, tous des hommes. Femmes et enfants sans-papier sont parvenus à trouver des solutions de dépannage auprès de compatriotes ou dans de la famille plus ou moins proche.

    Quid des places dans les gymnases parisiens ouverts pour les sans abris dans le cadre du plan grand froid ? Et s’il ne reste plus assez de places, ne serait-il pas possible d’ouvrir le gymnase de la Bidassoa ?

    Maigre mais toujours réconfortant lot de consolation pour les nouveaux sans abris, des gens du quartier font preuve de solidarité en apportant thermos de boisson chaude, sandwichs, et autres denrées.

    Une fois dans la rue, ils se font encore virer par les filcs ! Pour aller où ?

  • Le préfet de Paris a au moins une qualité : ce monsieur n’est pas une girouette sensible à la moindre décision de la justice…

    C’est ainsi que Hajar lycéenne à qui la préfecture avait d’abord refusé d’examiner sa situation pendant 10 mois, avait gagné

    - une première fois en référé (pas d’examen de situation), puis avait reçu une OQTF,

     gagné une 2e fois en référé (confirmant le premier référé et suspendant l’OQTF),

     et gagné une troisième fois au Tribunal administratif (annulation de l’OQTF et « injonction à délivrer un titre de séjour »).

    Lundi dernier elle a reçu son récépissé avec le droit de travailler et le RDV pour la visite médicale, donc bientôt une carte vie privée et familiale.

    Mais aussi en même temps l’annonce que la préfecture va faire appel !!!

    Désormais Hajar est en première année de médecine (pendant que le préfet gaspille les sous des contribuables pour mener des procédures absurdes, Hajar, elle, n’a pas le temps de rigoler et étudie avec acharnement), elle va donc avoir sa carte plastique mais donc quelques mois rebelote, 4e passage devant un juge ou un tribunal….

    C’est pas « médecin » qu’elle va devenir mais avocate à force de fréquenter les tribunaux….

    Tout cela pour une jeune femme qui, à l’exception d’un an d’absence pour s’occuper de sa mère malade, a fait la plus grande partie de sa scolarité en France depuis 2006, dont le père a une carte de résident, dont le petit frère vit en France, etc…

    Je vous joins en annexe la pétition qui expliquait sa situation

    Hajar, élève de terminale S au lycée Racine, reçoit en pleine période de Bac une obligation de quitter le territoire sous 30 jours.

    Alors qu’elle est venue légalement en France à l’âge de 11 ans en 2006 et qu’elle a toujours suivi une scolarité dans des établissements français, elle s’est vu refuser sa demande titre de séjour.

    La raison du refus étant simplement le fait qu’elle ait passé un an au Maroc entre 2009-2010 au près de sa mère tombée gravement malade et hospitalisée, à son retour elle a donc 15 ans et rejoint son père en France.

    Il faut arrêter d’expulser des élèves ayant vécu la majorité de leur vie en France.

    Certes, d’après la loi, ils ne sont pas français, mais toute leur vie est ici. Vu qu’ils ont le sentiment de l’être, pourquoi est-ce qu’ils ne le deviennent pas ?

    Cette élève souhaite devenir médecin, il en nous manque dans les campagnes alors pourquoi se prive-t-on d’elle ?

    Elle ne désire rester qu’en France puisqu’elle s’y sent chez elle, de surcroît, l’avenir professionnel d’une fille au Maroc est encore limité, en effet c’est le mariage qui risque de l’attendre une fois rentrée.

    Après Leonarda et Khatchik, c’est Hajar qui se trouve dans leur situation.

  • Pour être bien traités en Suède, des sans papiers ont été obligés de devenir des figurants dans le rôle de Roms mendiants !!! Deux jeunes Roms qui mendiaient dans les rues de Suède ont décroché un emploi qu’ils n’auraient jamais imaginé : poser comme oeuvre d’art, alimentant un débat sans fin sur les limites de la dignité humaine. Luca Lacatus, charpentier de 28 ans qui a quitté un village du nord de la Roumanie, a été approché, avec sa petite amie Marcella Cheresi, alors qu’il mendiait dans les rues de la troisième ville suédoise, Malmö. De 30 à 60 couronnes (3,25 à 6,50 euros) récoltées sous la pluie ou le vent, ils ont quadruplé leur revenu journalier en se contentant de poser deux heures dans un musée municipal d’art contemporain, chauffé bien sûr. "Ça vaut mieux que d’être dans la rue. Dehors il fait froid et les gens ne sont pas aussi sympas qu’ici. Et il n’y a pas besoin de parler beaucoup", confie Luca Lacatus, interrogé avec l’aide d’un traducteur.

    Les 15 euros qu’il gagne par heure doivent l’aider à rebâtir une maison dont il dit qu’elle a été incendiée, il y a deux ans. Cela a amené les services sociaux à lui prendre deux de ses quatre enfants, les deux autres sont partis vivre chez des proches.

  • La Cour des Comptes prend la tête du racisme anti-immigrés, anti-sans papiers en affirmant que la politique de l’immigration en France serait un puits financier, ce qui est un mensonge éhonté !

    Elle affirme :

    "La politique d’asile en France, dont le coût avoisine les 2 milliards d’euros par an, « est au bord de l’embolie » et n’est « pas soutenable à court terme », selon un document de la Cour des comptes révélé lundi par Le Figaro.

    Ce document confidentiel est un « relevé d’observations provisoires », « une sorte de rapport d’étape », précise Le Figaro, alors que débute mercredi l’examen par le commission des lois du Sénat d’un projet de loi réformant le droit d’asile.Selon ce document, « la politique d’asile est devenue la principale source d’arrivée d’immigrants clandestins en France ».

    Le rapport pointe « une hausse de la demande d’asile jusqu’en 2013 pour atteindre 66.251 dossiers déposés », des « délais de procédure qui s’élèvent à deux ans environ » et « une concentration des demandes sur certains territoires, en particulier l’Ile-de-France ».

    La Cour des comptes a procédé au calcul des « dépenses totales effectuées pour les demandeurs d’asile » et conclut à une hausse de 60% en cinq ans : « pour les demandeurs d’asile, le coût global s’élèverait à 990 millions d’euros environ en 2013, contre 626 millions d’euros en 2009 », soit un coût par demandeur de 13.724 euros."

    Ces "comptes" cachent la réalité : l’immigration sert les profits des capitalistes de manière éhontée et même les caisses sociales en profitent largement....

  • 400 hommes femmes et enfants disparaissent en Méditerranée...

    L’horreur continue et les gardes côtes de l’Europe ont pour ordre de les laisser mourir !!!

  • Manifestation des sans papiers aujourd’hui à 15 heures grande arche de la Défense à Nanterre : lire ici

  • La politique des frontières de la bourgeoisie iméprialiste est plus criminelle que jamais. Elle rend la vie impossible dans nombre de pays par ses guerres et par son système économique et elle rend la sortie impossible…

    Le naufrage d’un chalutier chargé de migrants au large des côtes libyennes pourrait avoir fait 700 morts, selon le Haut-commissariat aux Nations pour les réfugiés (HCR).

  • La Malaisie a annoncé dimanche la découverte de fosses communes susceptibles de renfermer les dépouilles de migrants du Bangladesh et de Birmanie, victimes de la traite d’êtres humains au coeur d’une crise régionale.
    Le ministre malaisien de l’Intérieur, Zahid Hamidi, cité par le site internet du journal The Star, a expliqué que ces charniers avaient été mis au jour près de camps mis en place par les passeurs, à proximité de la frontière avec la Thaïlande.

    "Mais nous ne savons pas combien il y en a. Nous allons probablement retrouver d’autres corps", a dit le ministre.

    Selon le journal malaisien Utusan, qui cite une source non identifiée, une trentaine de fosses communes renfermant "des centaines de squelettes" ont été découvertes. Le Star, citant aussi des sources non identifiées, parle de charniers contenant les corps de "près de 100 migrants Rohingyas".

    La police thaïlandaise avait découvert début mai des camps de transit de migrants dissimulés dans la jungle du sud de la Thaïlande ainsi que des fosses communes contenant des restes humains, vraisemblablement ceux de Bangladais et de Rohingyas, minorité musulmane persécutée vivant essentiellement en Birmanie.

    Après cette découverte, la Thaïlande avait décidé de sévir contre les passeurs, et les filières d’immigration de ces candidats à l’exil, dont la destination finale est bien souvent la Malaisie, se sont retrouvées en conséquence désorganisées.

    Des milliers de personnes ont été abandonnées en mer par les trafiquants et certains bateaux ont été refoulés dans un premier temps vers le large dans une sorte de jeu de "ping pong humain" dénoncé par les ONG. Depuis, les gouvernements de la région ont assoupli leur position.

    L’ONU estime que 2.000 personnes sont toujours en perdition en mer alors que la mousson est proche. Plus de 3.500 boat-people ont réussi à accoster en Indonésie, en Thaïlande et en Malaisie ces deux dernières semaines.

    D’après la presse malaisienne, les derniers charniers ont été découverts près de Padang Besar et Wang Kelian, localités situées le long de la frontière avec la Thaïlande, dans l’Etat malaisien de Perlis.

  • L’UE approuve une opération militaire contre les réfugiés en Méditerranée.

    L’Union européenne est en train de mettre en oeuvre ses plans d’intervention militaire en Méditerranée et en Afrique du Nord. La décision en a été prise par les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l’UE lors d’une réunion à Bruxelles, lundi18 mai.

    Un communiqué de presse déclare : « Le Conseil a convenu aujourd’hui (18 mai) de mettre en place une opération militaire de l’UE – EUNAVFOR Med – afin de briser le modèle d’affaires des passeurs et des trafiquants de personnes en Méditerranée. Cette décision, qui est un élément de la réponse globale de l’UE au défi de la migration, permettra de commencer officiellement la planification opérationnelle de l’opération navale ».

    Les dirigeants européens et leurs sbires dans les médias grand public ne parlent bien sûr jamais du fait que le chaos libyen et l’immense catastrophe des réfugiés au Moyen-Orient et en Afrique du Nord sont le résultat direct de la politique occidentale. Les guerres menées et soutenues par les Etats-Unis et les États européens – comme le bombardement de la Libye par l’OTAN en 2011 et l’armement des milices islamistes pour renverser Kadhafi – ont détruit toute une région et transformé des millions de personnes en réfugiés.

    Les puissances impérialistes se servent à présent de cette catastrophe pour préparer une intervention militaire de plus derrière le dos de la population.

  • L’évacuation du campement de La Chapelle à Paris, où plus de 350 migrants étaient installés sous le métro aérien, a commencé mardi matin sous l’oeil de nombreux médias.

    Après avoir bloqué le quartier, les forces de l’ordre ont tiré du sommeil les migrants, essentiellement des Soudanais mais aussi des Érythréens, Somaliens ou Égyptiens, qui s’entassaient depuis des mois dans des tentes de fortune.

    Échoués dans ce quartier populaire du nord de Paris, après un parcours souvent chaotique, ces migrants, des hommes seuls pour la plupart, mais aussi des familles avec enfants, survivaient dans des conditions d’hygiène très dégradées.

    Vers 6H30, ils ont été rassemblés dans le calme sur le terre-plein central au centre d’un périmètre de sécurité établi par les forces de l’ordre, en attendant de grimper dans une dizaine de bus, chargés de les emmener vers des centres d’hébergement de la région parisienne, a constaté une journaliste de l’AFP.

    L’évacuation, qui devrait durer jusqu’en milieu de matinée, était attendue depuis l’affichage, au cours du week-end, d’un arrêté demandant aux occupants du campement de quitter les lieux sous 48 heures.

    En amont de cette évacuation, une opération de diagnostic avait été menée sur place jeudi par les pouvoirs publics et les associations d’aide aux migrants, afin de déterminer qui relevait de tel ou tel type d’hébergement. Ces entretiens ont montré qu’environ 160 personnes pouvaient demander l’asile et 200 étaient "en transit" pour d’autres destinations, la Grande-Bretagne ou les pays nordiques essentiellement.

  • Sur tous les migrants évacués de force de La Chapelle, seuls 224 personnes "en transit" se sont vu proposer des hébergements à l’hôtel en Ile-de-France (Aulnay sous Bois, Clichy, Évry...) et jusqu’à Beauvais (Oise) pour certaines, pour une durée de trois jours, explique-t-on au Samu social de Paris.

    Il a fallu parfois chercher loin car "sur toutes les structures d’hébergement on est en saturation permanente", explique Éric Pliez, président du Samu social.
    Mais ces conditions font "peser une épée de Damoclès pour un peu plus de 200 personnes", estime Florent Gueguen, directeur général Fnars (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale).

  • Après le démantèlement mardi du campement du boulevard de La Chapelle (Xe), des dizaines de migrants, qui s’étaient installés devant l’Église Saint-Bernard (XVIIIe) à Paris, ont été évacués vendredi par les forces de l’ordre.

    Valls-Cazeneuve-Hollande frappent plus que Sarkozy-Guéant !!!

  • Sur scène, au théâtre de La Commune, c’est l’histoire de huit d’entre eux qui se déploie, nous conduisant des faubourgs d’Abidjan, de Ouagadougou ou de Dhaka, à ce présent de la lutte des sans-toits à Aubervilliers. Sur le plateau, Adama Bamba, Moustapha Cissé, Ibrahim Diallo, Mamadou Diomandé, Inza Koné, Souleyman S, Méité Soualiho, Mohammed Zia, interprètent avec force leur propre rôle. Ils ne racontent pas chacun une histoire personnelle mais mettent bout à bout un itinéraire collectif qui donne à comprendre la complexité de la géographie des migrations. Ils sont huit pour raconter les parcours de vie des quatre-vingt personnes (hommes, femmes, enfants), en provenance de trois collectifs expulsés de la rue du Colonel Fabien, du Passage de l’Avenir ou de la rue des Postes après son tragique incendie, et qui ont réquisitionné le 81, avenue Victor Hugo en août 2014, après quatre mois passés à camper dans la rue.

  • Mardi 26 mai, des militants du groupe belge Nation ont agressé des militant.e.s pour les droits des sans papiers, hier, place du Luxembourg à Bruxelles. Pour rappel, l’extrême droite avait organisé une contre-manifestation le jour du Steenrock devant le centre Caricole, suscitant chez certains journalistes l’espoir qu’il y ait des affrontements et des violences pour pimenter leur JT…

  • Le Comité d’action des personnes sans statut demande à Ottawa une « mesure immédiate, globale et collective » de régularisation des quelque 3200 Haïtiens et 300 Zimbabwéens sans papiers menacés d’expulsion par les autorités canadiennes.

    Le ministre de l’Immigration, Chris Alexander, n’a pas commenté cette demande, mais son porte-parole, Kevin Ménard, a indiqué dans un échange de courriels avec La Presse que « le Canada possède l’un des systèmes d’immigration les plus justes et généreux au monde ».

    Le gouvernement canadien avait instauré en 2004 une suspension temporaire des renvois vers Haïti et en 2002 vers le Zimbabwe. En vertu de cette mesure, les gens dont la demande de statut de réfugié était refusée n’étaient pas renvoyés dans leur pays d’origine.

    En annonçant la levée de cette mesure en décembre dernier, estimant que ces deux pays étaient désormais suffisamment sécuritaires, Ottawa avait invité les ressortissants concernés à présenter une ultime demande de résidence permanente pour des raisons d’ordre humanitaire.

  • Après l’église Saint-Bernard, des expulsion de sans papiers dans le 18ème Valls-Cazeneuve ne chôment pas et ne sont pas mieux, loin de là que Sarkozy-Guéant. Plusieurs dizaines de migrants installés dans un campement improvisé ont été délogés ce lundi après-midi par les forces de l’ordre.

    Des expulsions toutes les semaines, c’est une véritable campagne politique raciste dans la population française !!!

  • Une fille de 5 ans est morte dans l’incendie d’un camp rom à Carrières-sous-Poissy, dans les Yvelines. Deux autres personnes, dont vraisemblablement le père de l’enfant, ont été gravement brûlées et transférées à l’hôpital de Poissy.
    En février 2014, un drame du même genre avait déjà causé la mort d’une fillette : Melisa, 7 ans, était décédée dans l’incendie du camp des Coquetiers, à Bobigny (Seine-Saint-Denis).

    Selon un rapport de la Ligue des droits de l’Homme publié mi-janvier, 22 camps roms (abritant un total de 2.157 personnes) ont été touchés par des incendies en 2013, contre 11 (1.065 personnes) en 2012.

    N’oublions pas que cette question repose sur l’égalité territoriale bafouée en région parisienne et que la chasse à laquelle ces populations sont exposées est un facteur aggravant de grande précarité.

  • Depuis l’évacuation le 2 juin du campement sous le métro aérien de La Chapelle, dans le nord de Paris, où plus de 350 personnes, principalement des Soudanais et des Érythréens, s’entassaient depuis des mois dans des conditions indignes, clandestins et policiers se livrent au jeu du chat et de la souris.

    Plusieurs dizaines de migrants ont été délogés ces derniers jours du parvis de l’église Saint-Bernard - célèbre depuis l’évacuation musclée des sans-papiers qui l’avaient occupée en 1996 - et de la halle Pajol, lors d’opérations policières très médiatisées.

    Quelques 84 personnes avaient été emmenées au commissariat et des policiers avaient fait usage de gaz lacrymogènes contre des migrants et des militants qui tentaient de faire barrage.

    Des brutalités policières ont été dénoncées lors de cette expulsion.

  • Salut

    Les migrants qui ont été expulsés de la rue Pajol sont désormais rue cité de la chapelle au jardin partagé du bois dormant. Ils sont une centaine d’après nos infos.

    Ils ont besoin de soutien, de nourriture, d’eau... Il n’y a pas de forces de l’ordre pour l’instant.

    Salut il y à rassemblement ce soir à partir de 17h voir avant devant le campement (Métro Marx Dormoy ou La Chapelle). Prenez de quoi les aider, au pire quelques euros il y aura surement une collecte.

    Samedi le collectif Quartier Libre organise une fête de quartier dans le XXe avec une collecte d’aide aux migrants samedi !

  • Les policiers italiens sont intervenus samedi en fin d’après-midi à Vintimille, à 5km du poste-frontière, pour disperser quelque 200 migrants rassemblés tout près de la frontière avec la France, empêchés depuis deux jours d’entrer dans ce pays par des gendarmes français. Equipés de casques, visi-res et boucliers, ils ont tenté de les repousser sans ménagement.

    Un responsable local de la police italienne, qui n’a pas voulu donner son identité, a indiqué que les forces de l’ordre souhaitaient éloigner les migrants de la frontière pour les emmener en bus vers des centres d’accueil de la province d’Imperia. Vers 18h, une cinquantaine d’hommes, qui souhaitaient passer la frontière, refusaient d’obtempérer et s’étaient réfugiés sur des rochers. "Où sont les droits de l’homme ?" criaient certains, après avoir été bousculés par les policiers italiens.

    La majorité des migrants s’est finalement pliée aux ordres de la police et est partie à pied en direction d’un tunnel sur la route conduisant à Vintimille. Ces 150 à 200 migrants, pour la plupart en provenance d’Afrique, bloqués depuis jeudi par les autorités françaises à la frontière franco-italienne, demandaient pacifiquement qu’on les "laisse passer" pour qu’ils puissent gagner le pays européen de leurs rêves.

  • Ils étaient 150 à 200 personnes, dont une petite centaine de migrants. Dans la nuit du 11 juin, après plusieurs heures de négociations avec les responsables de la mairie de Paris, les migrants qui avaient investi temporairement une caserne désaffectée à Chateau-Landon en ont été expulsés.

    Arrivés en provenance de Calais notamment, ces migrants avaient trouvé refuge au jardin associatif du Bois-Dormoy jusqu’à jeudi. Leur situation fait écho aux 470 migrants du campement de la Chapelle, relogés à ce jour. Une centaine de personnes venues manifester leur soutien à l’extérieur ont été violemment réprimés par les CRS.

  • En visite à La Réunion, Manuel Valls a vivement critiqué l’extrême gauche soutenant les sans papiers qui, selon lui, avance « un sujet politique pour fractionner un peu plus la gauche ». Le premier ministre y voit une « exploitation de la misère par les réseaux », rejoignant le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, et la maire de Paris, Anne Hidalgo.

    Les soutiens aux migrants « instrumentalisent cyniquement la situation dramatique dans laquelle se trouvent les migrants à des fins purement politiciennes », avaient-ils fustigé.

    Valls, lui, n’instrumentalise pas les peuples en question ! Non, il ne fait que justifier les guerres par la nécessité d’intervenir militairement pour sauver les peuples mais refuse de sauver quelques individus… de ces mêmes peuples qui ont justifié les interventions armées et impérialistes de la France dans leur pays

  • Il n’y a pas que la Méditerranée...

    Le désert nigérien, l’autre tombeau des migrants africains

  • Les restes de près de 50 migrants ont été retrouvés ces derniers jours dans le Sahara qui « pourrait bien être aussi meurtrier que la mer Méditerranée »

  • Depuis dix jours, des travailleurs sans papiers occupent deux agences d’intérim dans les Yvelines. Leur mouvement s’étend désormais à un troisième site.

  • Refoulés de partout, entre 150 et 200 migrants se trouvaient toujours lundi devant la frontière française, sur le littoral entre Menton et Vintimille, répartis sur des campements de fortune sur les rochers de la digue et sous les arcades de la voie ferrée. Ces migrants sont originaires, selon la Croix-Rouge, du Soudan, d’Erythrée, du Ghana, de Somalie, de Libye et du Tchad.

  • CE QUE NOUS VOULONS :

     Soutenir contre toutes les xénophobies et tous les racismes, contre tous les nationalismes bourgeois et petit bourgeois, que les travailleurs de n’importe quel pays, de n’importe quel statut administratif, avec ou sans papiers, en règle ou pas, sont chez eux sur n’importe quel bout de terre de cette planète même si les classes dirigeantes ont choisi de mettre des barbelés pour enfermer ce bout de terre comme s’il leur appartenait.

     Développer la conscience que les travailleurs, qu’ils soient avec ou sans papiers, sont une même classe ouvrière dont les combats ne doivent pas être divisés et que la lutte pour les papiers n’est pas à séparer de la lutte pour l’emploi, le logement, la santé pour tous, avec ou sans papiers

     Défendre l’idée que l’opposition fondamentale de la société est celle entre travailleurs et exploiteurs et que les papiers comme la précarité, la profession, le secteur d’activité, la nationalité et la religion servent à diviser les travailleurs.

     Affirmer que la classe ouvrière, si elle apprend à agir comme une classe, est la principale force sociale dans le monde capitaliste et doit s’organiser en tant que telle, de manière indépendante en comités locaux de lutte, dans les entreprises et les villes, qu’il s’agisse de travailleurs en fixe, de précaires, de chômeurs ou de sans papiers.

     La classe ouvrière, qu’elle soit avec ou sans papiers, peut utiliser tous les partis, tous les syndicats et toutes les associations pour agir mais elle a essentiellement besoin, pour défendre ses intérêts de classe, d’une organisation autonome : celle de ses comités de travailleurs, fédérés à l’échelle régionale et nationale par l’élection de délégués au cours de la lutte. Partis, associations et syndicats peuvent se présenter comme candidats à la délégation et défendre leurs propositions au sein des comités mais ces derniers sont indépendants et représentent la classe en lutte.

     Rappeler que l’Etat qui nous réprime, en tant que sans papiers, est aussi l’ennemi de tous les travailleurs, qu’ils soient ou pas des nationaux, qu’ils soient ou pas en situation régulière, que la police déloge toujours les grévistes et pas les patrons, même quand ces derniers prétendent fermer l’entreprise et licencier massivement, que l’Etat sert toujours à expulser le locataire, à clôturer le compte bancaire de celui qui a perdu ses revenus et pas à emprisonner le banquier ou le patron qui l’ont ruiné ou jeté à la rue. En nous pourchassant, l’Etat bourgeois ne défend nullement la sécurité des citoyens, ni ne défend la population du pays : il défend exclusivement la loi des classes dirigeantes.

     Exiger la suppression des actes illégaux des préfets, des arrestations au faciès, des contrôles des papiers, des interdits professionnels pour les sans papiers, des mises en situation d’illégalité des travailleurs, des rétentions administratives, de la criminalisation des étrangers et des obligations de quitter le territoire. Droit d’exister pour tous, de se loger pour tous, de travailler pour tous, de la santé pour tous et de vivre où cela nous plait...

  • Environ 200 migrants, essentiellement des Soudanais et des Erythréens, ont été évacués ce mercredi 29 juillet au petit matin, d’un camp situé rue Pajol, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. L’opération a eu lieu dans le calme.

  • Un sans papier a été tué par les forces de l’ordre qui empêchaient les migrants syriens, irakiens, afghans et érythréens de passer par eurotunnel vers l’Angleterre. Ce sont justement ces peuples que les Etats français et anglais prétendent défendre par leurs guerres et ils ravagent les pays mais laissent les immigrants sans espoir et sans destination...

  • Paris et Londres, c’est-à-dire les deux Etats français et anglais, proclament haut et fort leur unité pour faire face par la violence aux migrants venus de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan, pays à feu et à sang du fait de leurs armées et qui prétendent y défendre justement ces peuples !!!

  • Il faut dire que les migrants révoltés organisent maintenant des offensives de masse pour forcer le blocage policier les empêchant de débarquer en Angleterre.

  • Cameron organise la chasse aux migrants qui est un véritable début de fascisme d’Etat avec une campagne d’extrême droite dans la population...

  • Cinquante migrants ont été retrouvés morts asphyxiés samedi dans la cale d’un bateau de pêche surchargé au large de la Libye au cours d’une opération de la Marine italienne, tandis que des centaines de réfugiés tentaient de gagner l’Europe via les îles grecques et l’Italie.

  • Des soldats et des policiers macédoniens ont tiré vendredi sur des milliers de réfugiés massés devant un poste frontalier, faisant plusieurs blessés. Cette attaque est intervenue un jour après que le gouvernement de Skopje a déclaré l’état d’urgence et dépêché des troupes à la frontière avec la Grèce pour endiguer le flux des réfugiés qui cherchent à rejoindre l’Europe du Nord en traversant les Balkans.

    Après avoir bouclé la frontière avec des barbelés, les forces de sécurité macédoniennes, appuyées par des véhicules blindés, ont tiré gaz lacrymogènes, grenades assourdissantes et balles en plastic dans une foule où il y avait beaucoup de femmes et d’enfants. La police a tabassé des réfugiés à coup de matraques et de boucliers.

    L’agitation a cru chez les réfugiés après que les autorités macédoniennes ont annoncé qu’elles permettraient à « un nombre limité de migrants illégaux parmi les plus vulnérables » de traverser la frontière et qu’elles laisseraient entrer quelques centaines de réfugiés, surtout des familles avec des enfants et des femmes enceintes.

  • La Macédoine n’est que le tout dernier point chaud dans une campagne de mesures répressives lancées à travers l’Europe contre les réfugiés. Le gouvernement de Syriza en Grèce a lui aussi envoyé des policiers anti-émeute pour chasser du pays des réfugiés désespérés ayant traversé la Méditerranée et rejoint les îles grecques depuis la Turquie.

    La Hongrie, pays de l’UE bordant les Balkans, a commencé la construction d’une barrière de quatre mètres de haut pour bloquer les réfugiés venant de Serbie. La Grande-Bretagne elle, a renforcé la sécurité dans le port de Calais pour empêcher les réfugiés de traverser depuis la France.

  • Israël lâche un millier de clandestins africains dans le désert… Ce sont les nouveaux Hébreux et l’Etat d’Israël est le nouveau Pharaon…

  • La République dominicaine expulse des milliers de personnes d’origine haïtienne…

    Mais Haïti et la Républicaine dominicaine ne sont rien d’autre que la même ile divisée seulement par la volonté de l’impérialisme !!!

  • Le gouvernement britannique a annoncé que les immigrants illégaux travaillant en Angleterre et au Pays de Galles risqueront désormais jusqu’à six mois de prison.

  • Les collectifs parisiens d’aide aux exilés avaient appelé leurs militants à se rassembler, samedi 7 août 2016, sur la place de la République. Il s’agissait de dénoncer les violences policières contre les migrants. Les militants se sont d’abord rassemblés avenue de Flandre, dans le XIXe arrondissement, pour rejoindre des migrants ayant établi leur campement non loin de la place Stalingrad. Mais, bloqués par d’importants effectifs policiers pendant près de quatre heures, les manifestants n’ont pas pu quitter cet emplacement pour rejoindre la place de la République.

    Le 8 août 2016 au matin, les deux membres des collectifs de soutien qui avaient déposé la déclaration de manifester en préfecture ont été convoqués au commissariat du XXe arrondissement pour "organisation d’une manifestation illégale". Après avoir été auditionnés pendant environ une demi-heure, les deux militants ont été placés en garde à vue durant huit heures. Aubépine Dahan, qui avait déposé la déclaration au nom de la Coordination parisienne de soutien aux exilés, a par la suite expliqué qu’elle et l’autre organisateur avaient reçu une convocation en justice pour novembre prochain.

  • Pour justifier ce placement en garde à vue, la préfecture de police explique que les collectifs de soutien aux migrants avaient déclaré leur intention de se rassembler sur la place de la République, mais n’avaient pas obtenu d’autorisation pour organiser un défilé dans les rues de Paris. Les militants expliquent qu’il s’agissait seulement d’accompagner les migrants de la place Stalingrad vers la place de la République, en marchant sur les trottoirs sans banderole ni mégaphone. Ceux-ci voient dans les gardes à vue une mesure d’intimidation et de "criminalisation de la solidarité".

    A Paris, la tension est de plus en plus palpable entre les collectifs de soutien et la préfecture de police. Les associations pro-migrants soupçonnent en effet les forces de police de mener des interventions d’évacuation dès que les réfugiés se regroupent. Une "stratégie", que la préfecture de police a partiellement confirmé à l’AFP, et qui vise à éviter la reconstitution de campements géants.

  • Près de 48 millions d’enfants migrants ou déplacés de force dans le monde

  • Sur les quelque 50 millions d’enfants déracinés dans le monde – une évaluation "prudente", selon l’Unicef – 28 millions ont été chassés de chez eux par des conflits, et déplacés à l’intérieur comme à l’extérieur de leurs frontières. Vingt millions d’enfants ont quitté leur foyer pour diverses raisons, dont l’extrême pauvreté et les violences perpétrées par des gangs.

  • Les centres de rétention administratives sont des lieux d’enfermement où les personnes étrangères sans-papiers sont placées sur décision d’un préfet, afin d’organiser leur expulsion du territoire. En 2015, près de 48 000 personnes y ont été enfermées. Une statistique déprimante quand on se bat pour l’égalité et la liberté de circulation... mais alléchante pour ceux qui investissent dans cette industrie xénophobe !

    Le 19 août, un avis d’attribution de marché public annonçait le nom des entreprises retenues par la Préfecture de police de Paris pour intervenir au centre de rétention du Mesnil-Amelot. Un marché à 950 000 euros par an, à reconduction tacite pendant quatre ans.

    Cet appel d’offre concernait la « réalisation de prestations multi-services et multi-techniques ». C’est large. Et pour cause : il s’agit de sous-traiter toutes les tâches nécessaires au fonctionnement d’un centre, et que les flics ne réalisent pas eux-mêmes : ménage, entretien des installations, gestion du linge, cuisine... Exactement comme le font les prisons. Et ça tombe bien, puisque les heureux gagnants de l’appel d’offre sont deux partenaires très réguliers de l’administration pénitentiaire.

    Le premier vainqueur est Engie Axima, qui est comme son nom l’indique une filiale d’Engie (anciennement GDF-Suez). Ses spécialités ? Chauffage, climatisation, ventilation, sécurité incendie, portes automatiques... On comprend que les lieux d’enfermement constituent un marché juteux pour la boîte, contribuant à son chiffre d’affaires annuel : 1,3 milliards d’euros.

    Le deuxième vainqueur est GEPSA, qui s’occupe notamment de restauration, de nettoyage et de blanchisserie. Comme son nom ne l’indique pas, GEPSA est une filiale de Cofely, qui est une filiale... d’Engie. Bien joué !

    Les bénéfices dégagés se répartiront donc entre les différents actionnaires de la multinationale, à commencer par l’État français lui-même. Mais aussi le groupe Banque populaire-Caisse d’épargne, la Banque postale, et d’éminentes familles capitalistes comme Frère, Desmarais ou Boël... entre autres.

  • Pour semer le racisme, le gouvernement fait croire qu’il accueille les migrants et il les expulse en réalité...

    Un campement d’au moins 1 400 migrants dans le nord de Paris, entre les stations de métro Jaurès et Stalingrad, qui grossissait depuis plusieurs semaines, a commencé à être évacué vendredi matin, dans le calme, a constaté une journaliste de l’AFP. Soudanais, Afghans et Érythréens s’étaient installés dans une myriade de tentes et matelas entre l’avenue de Flandres et le quai de Jemmapes, dans les 10e et 19e arrondissements de Paris, dans des conditions sanitaires et humaines très dégradées. Ces derniers jours, un certain nombre de familles et d’enfants étaient ainsi installés dans des tentes, surtout du côté "afghan".

    L’évacuation, précédée d’un important déploiement policier, avec bouclage de l’avenue de Flandres entre la rue du Maroc et la place de Stalingrad, a débuté vers 7 heures, quand un groupe de femmes et d’enfants a été rassemblé pour monter dans un bus. Le campement avait déjà été évacué le 17 août, avec près de 700 personnes prises en charge dans des structures d’hébergement. Au moins 1 400 migrants étaient présents au moment de l’évacuation.

  • La CGT du Val-de-Marne occupe le centre administratif et de sécurité du marché d’intérêt national (MIN) de Rungis. Le syndicat demande la régularisation des salariés sans-papiers travaillant sur place.

  • La FCPE de la Haute-Garonne et le Réseau éducation sans frontière (RESF) dénoncent la séparation d’une famille. Jeudi 9 mars 2017, en fin de matinée, M. Q., Albanais d’origine, est passé en audience, au tribunal administratif de Toulouse. L’homme, père de trois enfants, contestait, devant la justice, une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) dont il faisait l’objet.

    Mais sa demande d’asile a été refusée, le contraignant à retourner au centre de rétention de Cornebarrieu (Haute-Garonne), où il est placé depuis le lundi 6 mars.

    Or, dénonce l’association de parents d’élèves, sa famille et lui ont fait une demande de droit séjour « pour des raisons médicales », concernant l’un des enfants. « Mais la préfecture a fait le choix d’appliquer l’OQTF, sans atteindre la fin de la procédure », ajoute-t-elle. En effet, lundi 6 mars, le père de famille a été arrêté puis conduit à Cornebarrieu. Son expulsion vers son pays d’origine ne serait maintenant plus qu’une « question de jours » car, selon la FCPE, plus rien n’y ferait obstacle.

    Sa femme et ses trois enfants, dont deux sont scolarisés au collège Georges-Sand et le troisième à l’école Bénezet, vivent toujours dans le squat géant, situé impasse des Arènes, récemment endommagé par un feu de cuisine.

  • Jadis, Bruno Le Roux défendait les enfants de sans papiers. Devenu ministre de l’Intérieur, il est aujourd’hui leur bourreau.

  • Brahim TOUNKARA vit en France depuis 15 ans (2001), sa femme Coumba KONTE l’a rejoint en 2010. Ils ont deux enfants, Noukhoussa, trois ans et demi, scolarisé en maternelle aux Ulys (91) et Boubou deux ans. Ils attendent un troisième enfant. Je veux croire que vous mesurez la dévastation de la situation de cette jeune femme et de ses enfants, conséquence de votre décision. Pour parler clair, les enfants n’ont pas eu assez à manger depuis l’arrestation de leur père et des habitants des Ulis ont collecté nourriture et argent sur le marché pour subvenir à leurs besoins. Il est évident que Brahim Tounkara va tenter de revenir retrouver les siens. Que feriez-vous, à sa place ? Et que direz-vous à ses enfants s’il se noie en tentant de franchir la Méditerranées que vos collègues et vous-même transformez en tombeau pour des milliers de migrants chaque année ?

    Brahima Tounkara a été arrêté parce qu’il n’avait pas de titre de transport dans l’autobus qu’il empruntait. On peut, en 2017, en France, être soupçonné du détournement d’un million d’€ grâce à des emplois fictifs, être soupçonnée de rétribuer son garde-du corps 7000 € pour un emploi à mi-temps et de faire rémunérer illégalement plusieurs de ses proches ou encore organiser une soirée à près de 400 000 € à Los Angeles aux frais de son ministère et être candidat aux élections présidentielles. Mais resquiller dans l’autobus est sanctionné de 15 jours d’emprisonnement, d’une expulsion ligoté et bâillonné et d’une interdiction du territoire de trois ans. Sans parler de la situation de ses enfants, rendus quasi orphelins.

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