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Burundi : il n’y a pas seulement deux clans militaires, mais aussi une révolution sociale !

vendredi 15 mai 2015, par Robert Paris

Burundi : il n’y a pas seulement deux clans militaires, mais aussi une révolution sociale !

La révolution sociale et populaire, hostile à la mise en place d’une dictature militaire et personnelle, avec un troisième mandat du dictateur Nkurunziza, a sympathisé avec les forces armées, avant que des officiers en profitent pour déclencher un putsch militaire, avec à sa tête le général Godefroid Niyombare.

Mais cela ne signifie nullement que la révolution du Burundi était identique au coup d’état de Niyombare.

La révolution burundaise a dépassé les clivages politiques, ethniques, sociaux pour devenir massive et populaire. Elle a entraîné la masse des soldats mais l’encadrement militaire qui a essayé d’en profiter pour son propre bien ne représentait pas la population civile.

Par contre, l’échec du putsch militaire et la reprise en mains des forces armées par l’ancien président et ses forces répressives signifient la tentative de retour en force de la dictature et le bain de sang contre les masses populaires. C’est ce que craint la population qui a fui massivement le pays.

Le régime peut détourner une fois de plus la révolte populaire vers un bain de sang interethnique faisant à nouveau oublier que la révolte sociale et démocratique n’avait rien d’ethnique.

« Dans les rues, les Hutus et les Tutsis qui manifestent côte à côte parlent plus de démocratie et de pauvreté. » explique Étienne Leenhardt sur le plateau de France 2.

Ce sont des manifestations de masse de plus en plus offensives qui ont déstabilisé le pouvoir dictatorial et le coup d’état militaire n’a été qu’une tentative de l’armée de détourner la lutte au profit de la hiérarchie militaire, comme cela a très souvent lieu notamment en Afrique, pour faire croire qu’il s’agirait seulement de combats au sein des classes dirigeantes et non d’un soulèvement contre elles.

Les manifestations de protestations ne se sont pas laissé intimider par une répression pourtant féroce. A Buterere, des centaines de manifestants, femmes comme hommes, ont fait face aux forces de répression, jurant « de ne pas se laisser tuer sans répliquer ».

Avec l’échec du coup d’état, les forces populaires affirment vouloir continuer les manifestations civiles et ne pas être battues sous prétexte que le coup d’état militaire l’est. Cependant, le régime dictatorial contre-attaque et la répression, prenant prétexte du coup d’état, s’intensifie contre les civils révoltés.

L’impérialisme ne craint que la révolte populaire et se tenait prêt à soutenir l’un des clans militaires qui allait triompher.

Pour Washington, qui la semaine dernière jugeait anticonstitutionnelle sa volonté de 3ème mandat, Nkurunziza demeure le président élu. « Nous le reconnaissons comme le président légitime », a indiqué jeudi à la presse Jeffrey Rathke, porte-parole du département d’Etat américain reconnaissant par ailleurs qu’il y avait compétition pour exercer l’autorité à la tête du Burundi, pays allié des USA.

Après l’appel au calme lancé mercredi, à New York, le Conseil de sécurité de l’ONU a quant à lui condamné jeudi la tentative de coup d’Etat peu avant que le président jusque là bloqué en Tanzanie annonce son retour. « Je suis au #Burundi. Je félicite l’armée et la police pour leur patriotisme. Je félicite surtout les burundais pour leur patience » pouvait on lire jeudi soir à 18H36 TU sur le compte twitter du président.

ONU comme impérialisme clament : tout mais pas la révolution sociale !!

Pour la première fois dans l’histoire du Burundi a émergé un mouvement social de cette ampleur, sur des bases clairement non ethniques. Ce mouvement regroupe tous les partis, toutes les générations, on l’a vu une partie des forces de sécurité (l’armée) et les civils... Les jeunes sur les barricades sont soutenus par leurs parents. Les femmes descendent dans la rue.

Le régime est prêt à défendre son maintien au pouvoir à tout prix, y compris en réprimant, en terrorisant et en massacrant.

Ce régime est capable de faire basculer le pays dans le génocide ethnique… Exactement comme au Rwanda et pour les mêmes raisons…
Le général Adolphe Nshimirimana dit : « Nous sommes prêts à mourir pour garder le pouvoir », il veut dire qu’il est prêt à tuer en grand pour garder le pouvoir !

En effet, le pouvoir sait que la population travailleuse a franchi le cap de la peur et que le pouvoir a perdu son aura et son pouvoir de se faire craindre. Il lui reste le bain de sang de masse…

Comme au Rwanda, le véritable enjeu est la menace d’une révolte sociale massive contre une oligarchie corrompue, qui a démontré son incurie dans la gestion du pays et face à laquelle les classes dirigeantes ne voient pas d’autre alternative que le massacre.

Le Burundi stagne à l’avant dernier rang mondial du revenu moyen par habitant : 90 centimes d’euro par personne et par jour.

Messages

  • Les populations en ont marre d’entendre égrener les taux de croissance élevés en Afrique, "nouvel eldorado", tout en pataugeant eux-mêmes dans le chômage, sans perspectives, sans espoir. Avec les réseaux sociaux, des groupes de jeunes structurent désormais la société civile avec plus de résultats qu’auparavant, car la force de mobilisation est considérable. Et les pouvoirs contestés comme au Congo-Kinshasa ne s’y trompent pas, qui ont prestement emprisonné des membres du collectif citoyen "Filimbi", "sifflet" en swahili ; ils participaient à une activité avec des représentants de "Y’en a marre" et "Bali Citoyen", autres mouvements citoyens qui ont mené le changement au Sénégal et au Burkina Faso. Désormais les jeunes militants civiques sont sous surveillance dans différents pays, mais pendant combien de temps ? Les tripatouillages passent de plus en plus mal.

  • A l’origine du mécontentement de la rue burundaise l’annonce, samedi 25 avril, de la candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat, le 26 juin prochain. Une déclaration qui a fait l’effet d’une bombe dans ce petit pays de la région des Grands Lacs. L’opposition ainsi qu’une grande partie de la société civile a immédiatement réagi dimanche 26 avril en appelant à manifester pacifiquement contre une 3e candidature "inconstitutionnelle" et "contraire aux accords de paix d’Arusha" (qui avaient ouvert la voie à la fin de la guerre civile 1993-2006, ndlr). La mobilisation s’est soldée par la mort de quatre manifestants, la fermeture, lundi 27 avril, de plusieurs radios indépendantes et une vague d’arrestations de quelque 300 opposants, dont Pierre-Claver Mbonimpa, défenseur des droits de l’Homme et figure de la société civile burundaise. Malgré le durcissement du ton et l’interdiction de manifester par les autorités, les opposants se disent déterminés à poursuivre leurs rassemblements jusqu’à ce que le président renonce.

  • En Afrique de l’Ouest, au Burkina Faso, la société civile semble, elle aussi, bien décidée à défendre les acquis de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre derniers. Place de de la révolution à Ouagadougou, ils étaient quelques milliers, à l’appel de la société civile burkinabé et de l’ex-opposition au président déchu à assister à un grand meeting de soutien. D’après le professeur Luc Marius Ibriga, porte parole des organisations de la société civile, ce rassemblement visait à "protéger les idéaux de la révolution d’octobre".

  • Au Congo Brazaville et en RDC, les présidents Joseph Kabila et Denis Sassou-Nguesso, respectivement en place depuis 1997 et 2001, envisagent tout deux de modifier la Constitution qui fait obstacle à leur candidature pour un nouveau mandat en 2016. Mais, là aussi, la société civile dénonce les "tripatouillages" constitutionnels et défend un processus électoral libre et indépendant. Au Congo Brazaville, les opposants à cette nouvelle candidature mettent en avant l’article 57 de la Constitution qui interdit au septuagénaire d’entamer un 3e septennat pour cause de limite d’âge et du nombre de mandat. En RDC voisine, les opposants à la réélection de Joseph Kabila se mobilisent, eux aussi, contre toute velléité de réviser le texte fondamental.

  • La liesse qui régnait dans les rues de Bujumbura, après deux semaines de manifestations ininterrompues, représentait non seulement une victoire du mouvement populaire de révolution sociale et démocratique, mais un avertissement pour tous les chefs d’Etat de la région désireux de s’accrocher au pouvoir... C’est sur cela que la contre-révolution va tenter de revenir.

  • En Afrique, on essaie toujours de nous faire croire qu’on n’a que le choix entre deux camps de l’armée. Mais, dans le monde entier, ce n’est pas très différent : on essaie de nous faire croire qu’il n’y a que le choix qu’entre deux camps des politiciens bourgeois. L’Afrique connaît cela aussi comme avec Gbagbo et Ouattara...

  • Dans les quartiers périphériques de Bujumbura, foyers de la contestation populaire des dernières semaines, les manifestants réfutaient tout « lien » avec les putschistes. Mais ils craignaient de faire les frais de leur débâcle.

    Le centre de Bujumbura, qui vivait au ralenti depuis fin avril, était en revanche très animé samedi : les habitants profitaient de la fin des combats et de la levée des barricades pour s’approvisionner en nourriture, retirer de l’argent ou alimenter leurs comptes prépayés pour l’eau et l’électricité. Quelques dizaines de manifestants seulement tentaient difficilement de mobiliser une population encore très inquiète.

  • Malgré la peur de la répression, les manifestants appelaient mardi au Burundi à une poursuite de la mobilisation contre le président Pierre Nkurunziza, qui tente de reprendre la main après le coup d’Etat et circonscrire la crise politique, à une semaine du début théorique des élections générales.

    Des jeunes commençaient à se rassembler à Mutakura et Kinanira, où, malgré les slogans affichés de « non à la violence », ils montaient de petites pyramides de pierres le long de la chaussée, sans doute en prévision de possibles affrontements avec les forces de l’ordre.

    « Ce matin il y avait la pluie, on commence seulement à s’organiser », a expliqué Bernard, chômeur de 34 ans. « On ne peut pas arrêter les manifs tant que le président Nkurunziza ne retire pas sa candidature ».

    « Le nombre de gens diminue dans les rues car ils ont peur des balles réelles », a-t-il expliqué. Mais l’objectif affiché des manifestants reste de pénétrer jusqu’au centre-ville, « ce qui sera fait dans le courant de la semaine », a assuré à l’AFP l’une des figures du mouvement, Pacifique Nininahazwe.

    Comme la veille, ce sont essentiellement des militaires qui sont déployés mardi dans les quartiers contestataires. Lundi, ces soldats, sans matériels de maintien de l’ordre et équipés de leurs armes habituelles, avaient géré avec difficulté des rassemblements allant de dizaines à quelques centaines d’individus, alors qu’ils intervenaient pour la première fois à la place de la police, accusée d’être aux ordres du pouvoir présidentiel.

    Lundi, le président Nkurunziza a limogé trois de ses ministres, dont les ministres de la Défense et celui des Relations extérieures, pour leur gestion des derniers évènements. Le ministre de la Défense en particulier, Pontien Gaciyubwenge, a payé pour avoir réaffirmé la neutralité de l’armée et demandé à ce que cessent les atteintes aux droits constitutionnels des manifestants. Il est remplacé par un civil, avec comme chef d’état-major Prime Niyongabo, qui a montré sa fidélité sans faille au pouvoir, et sera sans doute le principal instrument de la reprise en main de l’armée.

    Quant à l’opposition politique, elle est pour l’instant muette. Le pays est pourtant déjà en campagne pour les élections communales et législatives le 26 mai, qui marqueront le début des élections générales, avec la présidentielle un mois plus tard, scrutins dont la communauté internationale demande avec insistance le report vu le climat actuel.

  • A Musaga, au sud de Bujumbura, ces policiers ont dû d’abord reculer sous les jets de pierre des manifestants, ceci malgré de nombreux tirs de sommation. Ils ont ensuite réinvesti en force le quartier, pourchassant les protestataires les plus déterminés jusque dans les ruelles isolées.

    Tirant au coup par coup ou en rafale, parfois à hauteur d’hommes, les policiers ont largement usé de leurs armes individuelles.

    "Ce sont des scènes de guerre, c’est inimaginable de tirer comme ça dans un quartier habité", s’est indigné un militaire. Aucun bilan n’était disponible en fin de journée.

    "Nous avons décidé de restaurer l’ordre à Musaga. Nous allons occuper toutes les ruelles et nous allons y rester", a prévenu le directeur-adjoint de la police burundaise, le général Godefroid Bizimana.

    Des engins de travaux publics sont ensuite intervenus pour dégager la chaussée encombrée de barricades et de cailloux de la Route nationale 7 qui traverse le quartier, l’une des principales voies d’approvisionnement de la capitale depuis la Tanzanie voisine et qui était bloquée depuis trois jours.

    A Nyakabiga, autre bastion de la contestation, un soldat a été tué et un autre blessé par des tirs de policiers, apparemment accidentellement, selon des témoins.

    L’incident a donné lieu à un face-à-face très tendu entre militaires et policiers, qui a failli déraper en tirs fratricides. Une confrontation similaire a eu lieu à Kinanira, où des soldats qui tentaient de raisonner des manifestants ont été la cible des tirs de sommation et de grenades lacrymogènes des policiers.

    A Musaga, des journalistes ont été un moment menacés verbalement par des responsables policiers. Les médias étrangers sont de plus en plus critiqués par les autorités, qui leur reprochent notamment d’attiser la contestation.

  • L’une des manifestations les plus importantes depuis le début de la contestation populaire au Burundi s’est tenue, vendredi 22 mai, dans le quartier de Cibitoke, à Bujumbura, capitale du pays. Jean-Philippe Rémy, journaliste du Monde sur place évoque une « énorme émeute » à laquelle la police peinait à répondre, ciblée par des « jets de pierres » des protestataires.

    Trois personnes ont été tuées, et une quarantaine d’autres blessées, en début de soirée, cette fois en plein centre de Bujumbura, après l’explosion de grenades lancées près du marché central par des inconnus qui ont pu prendre la fuite. Aucun lien n’a pour l’heure été établi avec les affrontements entre manifestants et police, qui avaient fait au moins deux morts et huit blessés, jeudi. Selon Jean-Philippe Rémy, deux des victimes seraient des vendeuses de fruits et légumes.

    Dans l’après-midi, la police était parvenue à empêcher la foule en liesse de pénétrer dans le quartier voisin de Ngagara en la repoussant par des tirs en l’air. Après avoir été un moment débordés, militaires et policiers ont tendu en travers de la rue des fils de fer barbelés face au cortège chantant et criant, qui s’étendait sur plusieurs centaines de mètres. Des manifestants ont pillé un camion de bouteilles de bière garé sur le bas-côté, les distribuant sous des cris de joie. De gros cailloux, un pneu ou encore des planches jonchaient par endroits la chaussée, vestiges des barricades de fortune un moment érigées par les manifestants.

    Avec l’attaque de vendredi soir, c’est la première fois que des grenades sont jetées ainsi au milieu de la foule, et qu’on vise délibérément des civils, contribuant encore un peu plus à instaurer un climat d’instabilité et d’angoisse dans la capitale. Des attaques à la grenade du même genre étaient très fréquentes dans les années 1994-1996 ayant précédé la sanglante guerre civile burundaise (1996-2006), période pendant laquelle les milices ethniques faisaient régner la terreur dans les rues de Bujumbura.

    D’abord mitigée, la mobilisation a repris de l’ampleur dans l’après-midi avec une manifestation de plusieurs milliers d’habitants de Cibitoke (nord), ulcérés de l’intervention des policiers dans le quartier. Il s’agit là sans doute d’un des plus grands rassemblements en quatre semaines de contestation. Le cortège en liesse faisait plusieurs centaines de mètres, avec à sa tête des manifestants qui jetaient une pluie de pierres sur les policiers, lesquels ripostaient à grand renfort de tirs en l’air et au-dessus des têtes. Le départ des policiers puis leur remplacement par des militaires a désamorcé la colère des manifestants, qui se sont rapidement calmés et sont peu à peu rentrés chez eux.

    La contestation reste essentiellement limitée à la capitale, ce qui fait dire au président Nkurunziza, exigeant la fin de cette "insurrection", que "la paix et la sécurité règnent sur 99,9 % du territoire burundais". Des manifestations, de moindre ampleur et sporadique, ont aussi été signalées en province, mais très peu d’informations circulent sur ces zones rurales, alors que les principales radios privées du pays sont aujourd’hui fermées.

  • De violents affrontements ont opposé une fois encore des milliers de manifestants hostiles au président Pierre Nkurunziza, depuis son retour au pouvoir après le coup d’état, aux forces de l’ordre à Bujumbura dans le quartier de Cibitoke, constate un journaliste de l’AFP.

    Rassemblée sur l’une des principales avenues du quartier, la foule des manifestants en liesse avance vers le quartier voisin de Ngagara, d’où militaires et policiers tentent tant bien que mal, sous les jets de pierres, de les repousser en tirant en l’air. C’est l’un des rassemblements les plus importants depuis le début, le 26 avril, de la contestation populaire contre un troisième mandat du président Nkurunziza.

    La contestation est soudainement montée en puissance dans l’après-midi dans le quartier de Cibitoke, où des milliers d’habitants en liesse ont tenté d’avancer vers le quartier voisin de Ngagara, constituant l’un des plus grands rassemblements en quatre semaines de contestation.

    Le cortège occupait sur plusieurs centaines de mètres une des avenues, jonchée de cailloux, de planches, ou encore d’un kiosque de bois renversé. "Nkurunziza a échoué ! Nkurunziza a échoué !", scandaient notamment les protestataires.

    Sous une pluie de pierres, et à grand renfort de tirs en l’air, les policiers, puis les militaires sont parvenus tant bien que mal à les contenir.

    "Les gens manifestaient tranquillement quand la police est arrivée", a raconté Adolphe, 46 ans, ingénieur civil. "Les policiers ont avancé dans le quartier et sont entrés dans les ruelles en tirant. Du coup toute la population s’est mise en colère et est sortie pour les chasser".

    Brandir le spectre d’une répétition d’un génocide à la rwandaise n’aide pas à la recherche d’une sortie de crise, au contraire. Le conflit au Burundi relève de la confrontation politique, pour l’heure sans dimension ethnique. Même s’il faut bien reconnaître que, dans sa conception comme dans ses actes, la milice Imbonerakure, du parti au pouvoir, rappelle les agissements criminels des sinistres Interahamwe rwandais de 1994.

    La partie diplomatique qui se joue au Burundi est extrêmement délicate. Entre une opposition surtout urbaine et contrainte à agir avec une grande prudence et un pouvoir qui puise son soutien populaire - peut-être même majoritaire - sur les collines et dans les champs, les "amis du Burundi" disposent d’une marge de négociation étroite. Son issue dépend sans doute de la capacité à convaincre les responsables du parti du président, le Conseil national pour la défense de la démocratie, qu’ils auront plus de chance de consolider leur pouvoir, sans lui que derrière lui.

    Vu l’exacerbation des tensions, il y a urgence. Or, jusqu’à présent, l’apathie des puissances concernées inquiète sur la capacité régionale et internationale de prévenir l’escalade du conflit. On n’est même pas sûr qu’il y ait encore un pays, comme du temps de Louis Michel ministre des Affaires étrangères, pour mettre le dossier à l’agenda des instances internationales. Le test est pourtant crucial pour l’avenir de la région. Le président congolais Joseph Kabila a essayé, sans succès, de modifier la Constitution par voie parlementaire pour se représenter en 2016. Le président rwandais Paul Kagame laisse entrevoir l’organisation d’un référendum constitutionnel qui l’autoriserait à briguer lui aussi un troisième mandat en 2017 (artifice dont Denis Sassou Nguesso est suspecté de vouloir user au Congo-Brazzaville en 2016)... Autant de sources de contestations et de violences qu’il n’est pas trop tard de prévenir si on en a la volonté politique, à Bruxelles ou ailleurs. Pour paraphraser Sylvie Brunel, l’Afrique centrale, elle, est vraiment assise sur une poudrière.

  • Le mouvement d’opposition à un troisième mandat du président burundais, Pierre Nkurunziza, a suspendu son dialogue avec le gouvernement dimanche 24 mai, au lendemain de l’assassinat d’un de ses leaders, et a appelé à reprendre les manifestations avec encore « plus de vigueur » en début de semaine.

    « On ne dialoguera pas dans le sang et sous la menace de mort ! », a dénoncé la Coordination de la campagne contre le troisième mandat. Zedi Feruzi, président de l’Union pour la paix et le développement (UPD), un petit parti de cette large coalition, a été abattu par balle samedi soir avec un de ses gardes du corps alors qu’il rentrait chez lui.
    Les assaillants ont pu prendre la fuite, mais, selon un journaliste burundais qui discutait avec la victime au moment de l’attaque et qui a lui-même été blessé, les tueurs portaient « des tenues policières de la garde présidentielle ».

    La présidence a immédiatement démenti ses accusations. Elle s’est dite « choquée » et a « demandé que la lumière soit faite de façon urgente afin que les coupables soient traduits devant la justice ». La Coordination de la campagne contre le troisième mandat a condamné un « acte ignoble » et a annoncé « suspendre sa participation au dialogue, encore en phase préliminaire, initié par le Menub [Mission d’observation électorale des Nations unies au Burundi] entre le gouvernement et les différents acteurs sociopolitiques ».

    Ces discrètes négociations, à peine engagées, se déroulaient sous l’égide de Saïd Djinnit, envoyé spécial de l’Organisation des Nations unies (ONU), de représentants de l’Union africaine (UA) et des pays de la région. Elles incluaient des représentants de la société civile, de partis politiques, d’organisations religieuses et du gouvernement.

  • Un leader de l’opposition a été assassiné avec son garde du corps à Bujumbura au Burundi.
    Zedi Feruzi, le président de l’Union pour la paix et la démocratie (UPD), a été assassiné alors qu’il rentrait chez lui dans le quartier de Ngagara. Peu après l’incident, son corps ensanglanté et celui d’un policier garde du corps gisaient devant son domicile.

    Zedi Feruzi a reçu plusieurs balles, dont une dans la tête. Il circulait apparemment à pied quand il a été attaqué, a expliqué un voisin, qui a n’a pas assisté à la scène mais était à proximité au moment de l’incident.

    "Nous avons entendu une vingtaine de coups de feu, tout le monde a plongé par terre, des gens ont vu une voiture Toyota s’enfuir précipitamment", a raconté cet habitant.
    Une troisième personne a été grièvement blessée, apparemment un autre policier chargé de la protection de Zedi Feruzi, selon les proches de la victime sur place.

  • De deux à trois mille personnes ont assisté dimanche à Bujumbura aux funérailles de l’opposant Zedi Feruzi, abattu la veille avec un garde du corps par des inconnus devant son domicile d’un quartier contestataire de la capitale.

    Des centaines de personnes se sont rassemblées dans la matinée pour la levée du corps devant la maison du défunt dans le quartier de Ngagara, a constaté un journaliste de l’AFP.

    Les femmes en pleurs veillaient le corps à l’intérieur, tandis que la plupart des hommes restaient à l’extérieur de la maison de la victime -de confession islamique- et récitaient des prières musulmanes à sa mémoire.

    Un cortège de plusieurs milliers de personnes s’est ensuite élancé vers 13H00 locales (11H00 GMT), accompagnant le cercueil recouvert du drapeau burundais, et portant les couleurs de l’UPD, la formation politique que dirigeait M. Feruzi.

    En tête des marcheurs, quelques-uns tenaient des pancartes : On est fatigué, Non au troisième mandat de Nkurunziza, Ceux qui ont tué Zedi Feruzi le paieront tôt ou tard.

    Le cortège a marché pendant près d’une heure, dans le calme et la dignité. Quelques esprits se sont un moment échauffés en passant devant une permanence du parti présidentiel, le CNDD-FDD. Des policiers positionnés à proximité se sont reculés pour éviter tout incident.

    Les funérailles ont eu lieu dans une mosquée du quartier industriel, où le corps a été sorti du cercueil puis mis en terre dans un linceul. A l’issue de la cérémonie, l’imam a demandé à tous de la discipline. Nous allons retourner à Ngagara en silence. Que personne ne dérape. Celui qui créera un incident ne sera pas avec nous, a-t-il mis en garde.

    Zedi Feruzi, président de l’UPD, un petit parti d’opposition, a été abattu par balle samedi soir avec un de ses gardes du corps alors qu’il rentrait chez lui.

    Les assaillants ont pu prendre la fuite, mais selon un journaliste burundais qui discutait avec la victime au moment de l’attaque et qui a lui-même été blessé, les tueurs portaient des tenues policières de la garde présidentielle. La présidence a démenti ses accusations et s’est dite choquée.

    M. Feruzi était l’une des figures du mouvement de contestation qui secoue depuis près d’un mois de nombreux quartiers de la capitale contre le président Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005 et candidat à un troisième mandat à la présidentielle du 26 juin.

    Présent aux funérailles, le vice-président du Frodebu, l’un des principaux partis d’opposition, Frédéric Bamvuginyumvira a invité les Burundais à se lever comme un seul homme pour lutter contre ces pratiques (assassinat) qui nous ramènent à ce qui se passait il y a vingt ans pendant la guerre civile (1993-2006).

  • Violences, traques, menaces de mort… les partisans du président Nkurunziza multiplient les intimidations envers les opposants à son troisième mandat à l’approche de la présidentielle du 26 juin.

  • Les manifestations continuent de de plus belle au Burundi suite à l’assassinat du leader du parti UPD (Union pour la Paix et la Démocratie), Zedi Feruzi, le 27 mai 2015 à Bujumbura.

    Les habitants de la commune de Buyenzi, située à l’ouest de la capitale, ont décidé de joindre leurs voix à celles qui depuis un mois manifestent contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.

    Les puissances occidentales, tels les rats, quittent doucement le navire...

  • « Nous avons aussi recueilli des témoignages inquiétants de réfugiés burundais ayant fui dans les pays voisins, portant sur des violations graves des droits de l’Homme qui auraient été commises par une milice rattachée au mouvement pro-gouvernemental connu sous le nom d’Imbonerakure », a déclaré mardi Zeid Ra’ad Al Hussein, Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme.

    Ces violations « présumées », incluent pour Zeid Ra’ad Al Hussein « des exécutions sommaires, des enlèvements, des tortures, des coups, des menaces de morts et d’autres formes d’intimidation ». De plus, « des témoignages concordants indiquent que les membres des Imbonerakure agissent en suivant les instructions du parti au pouvoir et avec le soutien de la police nationale et des services de renseignement, qui leur fournissent des armes, des véhicules et parfois des uniformes », a-t-il dit.

  • Le gouvernement du Burundi affirme que la contestation est désormais terminée… Le peuple travailleur affirme que le pouvoir burundais est terminé…

    Les jeunes, les travailleurs, les femmes ont toujours des pancartes : « Non au troisième mandat », « Non à la dictature » et « Burundi need freedom ».

  • Les principales radios privées sont encore maintenues en quarantaine au Burundi…

    Officiellement, le gouvernement accepte le compromis de L’Union Africaine, accepte de négocier, etc… La réalité est autre…

    Par exemple, plus d’un mois après leur fermeture, les principales radios privées du pays ont toujours interdiction d’émettre sur ordre du pouvoir malgré les assurances sur leur réouverture qui sont faites depuis fin mai. Les stations indépendantes sont accusées par le gouvernement d’avoir encouragé les manifestations contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza et d’avoir trempé dans la tentative de coup d’Etat de la mi-mai dans le pays.

    Les professionnels des médias privés du Burundi dénoncent aujourd’hui le double langage des autorités, qui annoncent la main sur le cœur leur attachement à la liberté de la presse et à la réouverture des radios privées détruites lors de la tentative de coup d’Etat du 13 mai au Burundi.

    Officiellement, le gouvernement a proposé à toutes ces radios privées - Rema FM, Isanganiro, Bonesha, RPA, la radio-télévision Renaissance - de rouvrir, mais à condition de mettre en commun leur signal. « Les médias peuvent travailler en synergie à la Maison de la presse, en attendant que d’autres conditions soient remplies », a précisé le ministre burundais des Relations extérieures Aimé Alain Nyamitwe.

    Concernant le respect des droits de l’homme, le communiqué présidentiel se plaint des provocations des manifestants sur les forces de sécurité et prétend que ces dernières se sont abstenues de répliquer.

    Ce que le gouvernement appelle « sécurisation des élections », c’est uniquement le désarmement des manifestants contre le régime et leur arrestation…

    Sans parler ouvertement d’un report des élections législatives et présidentielle, fixées par les autorités burundaises aux 29 juin et 15 juillet, l’organisation panafricaine a réclamé la reprise du dialogue entre les parties adverses pour trouver un consensus sur une date d’élections crédibles et transparentes. La commission de l’UA a aussi décidé l’envoi immédiat d’une cinquantaine d’experts militaires et d’observateurs des droits de l’homme au Burundi pour superviser le désarmement des milices et autres groupes armés à travers le pays.

    La question de la légitimité d’un éventuel troisième mandat du président burundais a en revanche été à peine abordée au sommet de l’UA.

    La Banque indienne de l’Import EXIM annonce un soutien au gouvernement burundais 4,39 Millions USD. Ce n’est pas la première fois que les BRICS soutiennent un régime condamné par les pays occidentaux, même du bout des lèvres…

  • Burundi : acculés par la police, 200 étudiants se réfugient à l’ambassade des Etats-Unis... La répression continue de plus belle et la dictature aussi. La communauté internationale n’y a rien fait et ne compte rien y faire !

  • A Bujumbura, la police menait des opérations dans le quartier périphérique de Mutakura, sur la commune de Cibitoke, fief de la contestation. Les forces de l’ordre affirment avoir neutralisé un « groupe armé ».

    La police dit avoir découvert une cache d’armes et tué cinq assaillants, au sein d’un groupe qui aurait mené une attaque contre la police dans la matinée. Il y a eu des jets de grenades, des policiers ont poursuivi les auteurs et de source sécuritaire, l’un d’eux a reçu une rafale de tirs mortelle.

    C’est à partir de là que la police a bouclé le quartier et que les journalistes se sont vus refuser l’accès. Un refus accompagné de menaces à l’encontre de certains confrères.
    De 7h du matin jusqu’en fin d’après-midi, les tirs étaient plus ou moins nourris. De source sécuritaire encore, le fameux groupe armé proche de l’opposition aurait reçu des armes, kalachnikovs, grenades et même lance-roquettes d’un réseau de militaires et policiers hostiles au président Nkurunziza.

    En fin d’après-midi, les policiers ont commencé à se retirer et les habitants – cloitrés depuis le matin – ont enfin pu sortir de chez eux et ont découvert non pas cinq, mais six corps.

    « C’est un groom, je le connais », disait une jeune femme sous le choc. Plus loin, une boutique pillée, des bouteilles de bière au sol. Plus loin encore, deux maisons qui ont visiblement brûlées à cause de tirs à l’arme lourde venus de l’extérieur. A l’intérieur, un père d’une soixantaine d’années et ses deux garçons tout juste majeurs. Tous morts d’une balle dans la tête. « On les connait tous très bien, ils n’ont rien à voir avec la politique », murmuraient les habitants médusés.

  • Plusieurs témoins aux alentours de Cibitoke dans la capitale burundaise, Bujumbura, ont déclaré à la BBC qu’ils se sont cachés chez eux depuis ce matin.
    Ils ont déclaré que la police est dans le voisinage en train de chercher les maisons des leaders des manifestations.

    Il y a eu des tirs nourris et des explosions de grenades. Les journalistes ont été interdits d’accès dans la zone.

    Cela se passe au moment où le gouvernement célèbre l’indépendance du pays.
    Le gouvernement burundais a été accusé de réprimer violemment des manifestations contre la candidature à un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.

    Au moins 70 personnes ont été tuées depuis le 27 avril, début des protestations contre le président Nkurunziza.

    Le gouvernement persiste à dire que le pays est suffisamment stable pour organiser la présidentielle dans deux semaines.

  • La communauté internationale n’a nuullement ramené la démocratie au Burundi !
    Les Etats-Unis ont exprimé leur “déceptions profondes” concernant la tenue des élections parlementaires et locales lundi au Burundi malgré des conditions inadéquates et lamentables pour leur crédibilité.

    La déclaration des Etats-Unis fait écho aux condamnations de l’Union Européenne et de l’Union Africaine.

    L’instance africaine a même refusé d’envoyer des observateurs sur place.

    L’Union africaine a estimé que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection transparente.

    L’UA a maintenu son appel au dialogue et au report de la présidentielle.
    Dans un communiqué de son service diplomatique, l’Union Européenne a qualifié les élections de "fait grave" qui "ne pourra qu’exacerber la crise profonde que traverse le Burundi".

    Ils ne font que cautionner la dictature !

  • Le correspondant de l’AFP au Burundi a été arrêté et roué de coups par les forces de sécurité gouvernementales.

  • Dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 août, quatre personnes ont été tuées à Bujumbura, au Burundi. Deux hommes non identifiés ont été découverts à Buterere, quartier où se trouve notamment l’aéroport international, les mains liées derrière le dos et portant des traces de torture. Deux autres personnes, un adolescent et son oncle, ont été tuées lors d’un affrontement avec une patrouille mixte police/armée à Cibitoke, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye. Concernant ce dernier incident, certains témoins, cités par des médias burundais, parlent d’une "exécution" de la police.

  • Les assassinats s’enchaînent au Burundi, poussant chaque fois un peu plus le pays vers la guerre. La dernière victime de cette suite de meurtres et de vengeances est le colonel Jean Bikomagu, tué de plusieurs balles samedi devant son domicile par des inconnus venus à moto. L’officier était une figure des FAB, les ex-Forces armées burundaises dominées par les Tutsis pendant la sanglante guerre civile entre ces militaires et la rébellion majoritairement hutue.

  • Face à la poursuite de la contestation, le régime burundais menace quasi ouvertement de lancer un génocide du même type qu’au Rwanda !!!

  • La chasse à l’homme a commencé à Bujumbura !!!

    Lire ici

    Une fois de plus, les classes dirigeantes éteignent la révolte sociale par un bain de sang !

  • Pour échapper à la révolution sociale et politique, les classes dirigeantes burundaises se lancent dans le massacre systématique !!!

    Les cadavres d’au moins quarante jeunes tués par balles, souvent à bout portant, ont été découverts samedi matin dans les rues de Bujumbura, capitale du Burundi. Selon des témoignages recueillis au téléphone par l’AFP, les forces de l’ordre auraient arrêté vendredi tous les jeunes qu’ils rencontraient avant de les exécuter. Un massacre qui a suivi l’attaque à l’aube de trois camps militaires par des insurgés.

    A Nyakabiga, quartier contestataire du centre de la capitale, des journalistes burundais et plusieurs témoins ont rapporté avoir vu 20 cadavres de personnes tués par balles, dont certains à bout portant. « Certains de ces jeunes ont la tête totalement explosée, pour d’autre la balle est entrée par le haut du crâne, (...), c’est une horreur absolue, ceux qui ont commis ça sont des criminels de guerre », s’est insurgé un journaliste burundais sous couvert d’anonymat.

    Dans le quartier voisin de Rohero II, cinq cadavres de jeunes gens gisaient sur un de ses principaux axes routiers, selon des habitants contactés par téléphone. A Musaga, un autre quartier contestataire du sud de Bujumbura, « j’ai déjà compté de mes yeux 14 cadavres de jeunes éxecutés cette nuit par les soldats et les policiers », a assuré un fonctionnaire sous couvert d’anonymat, accusant la police de continuer à tirer en l’air pour les empêcher d’approcher d’un endroit où il y aurait « beaucoup de cadavres ».

    « La plupart des personnes tuées sont des domestiques ou des jeunes chefs de famille qui étaient chez eux, c’est un carnage, il n’y a pas d’autre mot », s’est indigné un habitant de Nyakabiga sous couvert d’anonymat. Tous assurent que la plupart des personnes ont été tuées vendredi en fin d’après-midi et dans la nuit de vendredi à samedi, bien après l’attaque des camps militaires et loin de ces camps.

    Aucun officiel burundais ne pouvait s’exprimer dans la matinée de samedi. Le porte-parole de l’armée, le colonel Gaspard Bratuza, a expliqué dans un tweet qu’un « bilan définitif » des opérations d’hier à Bujumbura serait communiqué « dans le courant de la journée ». Un porte-parole de l’armée avait annoncé vendredi après-midi un bilan d’au moins 12 assaillants tués et 20 autres capturés, ainsi que cinq soldats blessés, lors de l’attaque simultanée des trois camps militaires.

  • Quatre-vingt sept personnes, 79 rebelles et huit soldats, ont été tués vendredi pendant et après les attaques coordonnées de trois camps militaires au Burundi, a déclaré samedi l’armée.Plusieurs dizaines de cadavres de jeunes gens tués par balles, souvent à bout portant, ont été découverts samedi matin dans les rues de Bujumbura, capitale du Burundi. Selon des témoignages recueillis au téléphone par l’AFP, les forces de l’ordre auraient arrêté vendredi tous les jeunes qu’ils rencontraient avant de les exécuter. Un massacre qui a suivi l’attaque à l’aube de trois camps militaires par des insurgés.

    Mais il ne s’agit aps seulement de rebelles assassinés contrairement aux communiqués du pouvoir mais d’un massacre de civils désarmés…

    Dans plusieurs quartiers de Bujumbura, les habitants ont accusé les forces de l’ordre d’avoir arrêté vendredi tous les jeunes qu’ils rencontraient et de les avoir exécutés délibérément, plusieurs heures après l’attaque à l’aube par des insurgés de trois camps militaires de la capitale burundaise.

    Vendredi, deux camps militaires de la ville avaient en effet été attaqués par des insurgés.
    Tous assurent que la plupart des personnes ont été tuées vendredi en fin d’après-midi et dans la nuit de vendredi à samedi, bien après l’attaque des camps militaires et loin de ces camps.

    Il s’agit de crimes contre-révolutionnaires, d’une terreur blanche et pas de simples réactions à la guerre civile.

    Cela fait des semaines que les crimes des forces armées se multiplient et que ma contre-offensive de celle-ci contre les multiples révoltes menace de se transformer en vaste bain de sang !!!

    D’un côté, les quartiers en état de quasi-insurrection qui contestent le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, et qui pleurent leurs morts, des dizaines de jeunes gens exécutés sauvagement par les soldats et les policiers burundais, selon eux. Une population terrorisée, qui maudissait ces forces de l’ordre.

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