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Plus la gauche gouvernementale donne du crédit aux forces policières et militaires, plus elles veulent de pouvoir

dimanche 23 octobre 2016, par Robert Paris

Edito

Plus la gauche gouvernementale donne du crédit aux forces policières et militaires, plus elles veulent de pouvoir

Il n’y a pas eu de gouvernement plus à l’écoute des militaires et des policiers, faisant plus leur éloge, appelant plus la population à acclamer ces forces-là que sous le gouvernement Hollande-Valls-Cazeneuve. Il n’y a pas de jour que ces hommes politiques là ne se déversent dans les média pour acclamer l’action des forces armées et policières, leur donnant crédit de nous avoir sauvés du terrorisme et de l’insécurité, même si l’actualité quotidienne nous démontre sans cesse que ces forces de répression ont été bien incapables de nous sauver de quoi que ce soit... Ces gouvernants eux-mêmes sont bien forcés de reconnaître d’ailleurs que, même en multipliant policiers et militaires dans tout le pays, on serait bien en peine de prévoir et d’empêcher tout attentat ! Ce qui ne les empêche pas, tout comme leurs adversaires politiques de droite et d’extrême droite, d’affirmer vouloir augmenter sans cesse les forces armées et policières.

Hollande et Valls, sans parler de Cazeneuve et Le Drian, tiennent à être les gouvernants les plus pro-police que la gauche ait eu récemment et les plus militaristes aussi puisqu’ils organisent plus de guerres extérieures de la France que tous les gouvernements précédents, toutes couleurs politiques confondues. On n’a jamais non plus vu autant de forces armées et policières quadrillant le pays et on n’a jamais donné autant de droits à ces forces et… aussi peu aux citoyens en face d’elles ! On arrête maintenant pour simple délit de manifester même pacifiquement, même s’il s’agit dune manifestation écologiste ou syndicale. Et, n’en plaise aux discours des policiers contestataires, les peines requises par la justice contre les syndicalistes, contre les travailleurs, contre les jeunes, contre les manifestants augmentent sans cesse… La répression à l’égard des Roms, des migrants, des sans papiers, des mendiants, des jeunes de banlieue augmente aussi sans cesse. Il y a eu une multiplication des manifestants pacifiques, des travailleurs luttant contre des licenciements, des jeunes luttant contre la loi El Khomri, des étrangers luttant pour obtenir logement ou papiers, des migrants, violemment blessés par les forces de l’ordre, tués même parfois. Des jeunes, des travailleurs, des écologistes qui manifestaient pacifiquement ont été battus au sol, ont perdu un œil, ont eu des séquelles graves de coups violents. Et cela n’a pas empêché ce même gouvernement, dit de gauche par on ne sait quelle géographie politique, de cautionner sans arrêt ces mêmes forces de l’ordre auxquels c’est lui-même qui avait demandé de sévir, d’interdire des manifestations, de les cogner à coups de matraques, de les gazer, de discréditer les manifestants en les comparant aux casseurs, en appelant même à les traiter tous comme des casseurs, etc.

Alors comment se fait-il que des responsables ou des agents de base de la police, de la gendarmerie et de l’armée se révoltent contre ce même gouvernement ?

Parce que plus le gouvernement bascule à l’extrême droite, plus il fait appel à la répression pour gouverner le pays, plus il y fait appel pour intervenir de manière liberticide ou guerrière, à l’intérieur ou à l’extérieur et plus ces forces armées et policières se sentent les coudées franches pour affirmer que ce sont elles à qui ont doit tout, sécurité et santé, bien-être et unité nationale. Non seulement, ils demandent plus de moyens, plus de droits, plus de possibilités de réprimer sans craindre que cela leur soit reproché même en cas de bavure, plus de droits d’intervenir avec une caution juridique et les plus hauts responsables de la police, de la gendarmerie et de l’armée commencent même à trouver qu’ils gouverneraient mieux que le gouvernement civil, qu’ils pourraient très bien se passer des partis politiques, des syndicats, du parlement, des élections éventuellement, puisqu’ils sont les garants de l’intérêt du pays : c’est les Hollande-Valls-Cazeneuve et autre Le Drian qui le leur rappellent sans cesse, de cérémonie en cérémonie, d’hommage en hommage.

Bien sûr, ces gouvernants-là se gardent bien d’expliquer que l’armée française s’est chargée, sous Sarkozy, de soutenir des bandes armées islamistes et terroristes en Libye sous prétexte d’y renverser le dictateur Kadhafi ! Ils se gardent bien d’admettre que l’armée française est intervenue au Centrafrique en soutien à des bandes fascistes et génocidaires dites antibalakas qui ont commis des massacres et qu’elles ont-elles-mêmes commis des actes horribles, viols et autres saletés contre des enfants ! Ils se gardent bien de rappeler que ce qu’ils soutiennent en Syrie et qu’ils appellent pudiquement la « résistance syrienne » est majoritairement formée de bandes armées terroristes se revendiquant de l’islamisme dont la principale s’appelle Al Nosra et n’est rien d’autre que la filiale locale de Al Qaïda qu’un ministre de gauche appelait « nos petits gars d’Al Nosra » !!! Après cela, dites-nous que l’armée française intervient pour défendre la nation, pour sauver le pays, pour lutter contre le terrorisme et autre balivernes !

Dites-nous aussi que l’armée est là pour nous sauver des terroristes ! Dites-nous alors pourquoi les forces de l’ordee ont interdit aux forces armées chargées de lutter contre le terrorisme, ceux de l’opération Sentinelle, d’intervenir lors de l’attentat du Bataclan ?!!! Dites-nous pourquoi il y a eu tous les bugs qui rendent tout le monde sceptique sur les réels efforts contre Merah ? Pourquoi Squarcini n’est pas interrogé sur le refus de remettre les enregistrements de Merah et pourquoi il semble avéré que Merah travaillait pour son service de la DCRI. Pourquoi le dispositif de sécurité de Nice était aussi douteux et comment le terroriste pouvait passer justement dans le trou du filet ? Pourquoi les terroristes étaient presque toujours, sauf à Nice, connus et reconnus des services de renseignement sans qu’on les arrête jamais…

En attendant de savoir tout cela, et sans avoir besoin d’en connaître les réponses, chacun peut parfaitement comprendre ce que nous disent les responsables de l’armée et de la gendarmerie qui sont montés au créneau ces derniers temps.

Car l’armée, autrefois qualifiée de « grande muette » a cessé de l’être en ce qui concerne ses officiers généraux. Certains d’entre eux ne se sont pas cachés d’entrer en rébellion contre le pouvoir établi, d’affirmer que le pays n’est plus gouverné et qu’il faudrait qu’on les mette au pouvoir sous peine de le voir se diliter, se diviser et mourir.

Ces généraux félons s’appellent Général Tauzin ; Général Soubelet ; Général Piquemal ; Général Martinez ; Colonel Chamagne ; Général Dary ; Général Thomann ; Général Desportes ; Général Coursier ; Général du Verdier ; Général Villiers ; Général Puga ; Général Ract-Madoux ; Général Rogel ; Général Mercier et même le Général Bosser…

C’est loin d’être des sous-fifres marginaux mais des chefs de l’armée !!!

Ce qu’ils affirment n’a rien d’anodin et ils ne critiquent pas seulement la gauche gouvernementale mais l’ensemble des partis, le système démocratique, les droits des citoyens et ils prônent ouvertement une direction militaire de la société, une société où le droit syndical, le droit de manifester, le droit de s’exprimer ne serait plus qu’un lointain souvenir et où le président serait choisi parmi les généraux, par élection ou sans… !!!

La France est quadrillée par armée et police, sous prétexte d’antiterrorisme, et l’armée « se projette » partout dans le monde et les chefs militaires et policiers ne se sentent plus pisser, se voyant un avenir politique, puisque la société bourgeoise s’écarte de plus en plus de la traditionnelle démocratie des pays riches…

En dehors des partis politiques, des primaires, les généraux français hostiles à la démocratie sont en campagne. Ils se voient présidents, élus éventuellement, ou même pas élus mais nommés pour sauver la France… Ils fondent pour cela des associations, ils organisent des réunions, ils dirigent des clubs, ils lancent des déclarations incendiaires…. Ils ont des solutions pour l’unité du pays, contre les divisions sociales, contre les divisions politiques. Puisque le pays est en guerre, ils estiment qu’il doit être dirigé par des généraux… Ils estiment que les ennemis de la France sont les musulmans, les jeunes de banlieues, les travailleurs cégétistes et autres terroristes… Selon eux, la république est la cause de la dérive, de la chute de la France…

Le plus « modéré », si l’on peut dire, le général Vincent Desportes déclare : « Hélas, oui. Soyons clairs : nous sommes en guerre... Il faut supporter l’effort de guerre, avec tous les sacrifices que cela comporte. Les Français doivent s’y préparer et accepter de renoncer à une partie de l’Etat Providence au bénéfice de la sécurité. »

Les uns et les autres affirment que le pays est devenu une poudrière, avec le djihadisme, le terrorisme, les banlieues, la délinquance, la violence, l’insécurité, les immigrés clandestins, les migrants, tout cela mis dans le même sac…

Tous agissent en dehors des partis classiques et du système électoral et affirment plus ou moins clairement la nécessité selon eux d’un pouvoir fort qui ne respecte plus les anciennes règles de la démocratie parlementaire.

Ils dénoncent les politiciens avec des accents démagogiques qui ne trompent pas… En effet, cela s’appelle du fascisme…

« L’autorité politique devrait transmettre le pouvoir à l’autorité militaire », dit l’un.

« Depuis cette date, personne ne s’est vraiment interrogé sur la place des militaires dans la société. Comme aujourd’hui on leur demande de sortir de leurs casernes pour réapparaître au grand jour dans le cadre de l’opération Sentinelle, ils ne voient plus pourquoi ils seraient privés de parole. » dit l’autre.

« On ne laissera pas le pays s’écrouler. Il est temps de faire quelque chose » dit le troisième.
« Les gendarmes sont inquiets car on prend plus soin des auteurs que des victimes », dit le quatrième.

« En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu, et on persécute ceux qui tentent de l’éteindre. » dit le cinquième.

Cela ressemble comme deux gouttes d’eau au discours de Le Pen, mais c’est aussi celui de Valls à gauche et de Sarkozy à droite. La démagogie des politiciens n’a pas attendu celle des généraux et elles s’entretiennent mutuellement.

Cette « sortie » des généraux, ces manifestations des policiers, cette mise en cause de la justice ne font que suivre les mises en cause de la légalité par le gouvernement Valls lui-même, remise en cause du code du travail, des prud’hommes ou encore la mise en cause de la justice dans les dernières déclarations de Hollande, qui suit ainsi Valls, et aussi les mises en cause de la religion musulmane en général par le président, qui prend là aussi la suite de Valls, suivant lui-même Sarkozy qui ne faisait que suivre encore Le Pen !!!

Tout cela n’est pas que des manœuvres politiciennes favorisées par l’approche des élections. Il s’agit d’opérations directement dirigées contre les travailleurs.

On ne compte pas les violences policières contre les travailleurs luttant pour leur emploi... « L’hypothèse la plus probable » après la blessure à l’oeil d’un jeune homme en marge d’une manifestation contre la loi travail à Rennes le 28 avril est un « impact de balle de lanceur de balles de défense (LBD) » ou gomme-cogne, a indiqué mardi le parquet de Rennes dans un communiqué. Et ce n’est pas le seul exemple de manifestant pacifique qui perd un œil du fait de l’action disproportionnée et sciemment très violente des forces de l’ordre. Laurent Theron, père de deux enfants, 46 ans, secrétaire médical à l’Hospitalisation A Domicile (HAD) de l’unité Albert Chennevier de Créteil (94), syndiqué au syndicat SUD Santé Sociaux de l’AP/HP, a vraisemblablement reçu au visage un morceau d’une grenade lancée par les forces de l’ordre. Malheureusement, malgré les soins prodigués cette nuit à l’Hôpital Cochin, Laurent Theron a perdu l’usage de son œil. Il y a eu aussi des morts, pas seulement des jeunes de banlieue ou des sans papiers… Et pas un mot après la mort de Rémi. Pas un mot de Hollande. Pas un mot de Valls. Pas un mot de Royal. Pas un mot de Le Foll. Pas un mot de Cazeneuve. Pas un mot de Cambadélis. Pas un mot d’aucun gouvernant socialiste, après la mort de Rémi Fraisse, le jeune manifestant contre le barrage de Sivens, dans le Tarn, dont le premier rapport d’autopsie indique qu’il est mort “après une explosion”, lors d’un échange de projectiles entre manifestants et gendarmes, cocktails molotov contre grenades assourdissantes. Rémi Fraisse était botaniste bénévole à Nature Midi-Pyrénées, association affiliée à France Nature Environnement, association qui n’est pas connue pour être un repaire de boutefeux. Il venait de passer un BTS environnement. Les jeunes et tous ceux qui dénoncent que l’Etat a assassiné Rémi, ont raison.

L’état d’urgence, l’état de guerre (intérieure et extérieur), le combat policier et patronal contre la radicalisation sociale dans l’entreprise, les militaires en faction partout, la police ayant désormais tous les droits, des manifestants pacifiques écologistes arrêtés au nom de l’état d’urgence et d’autres assignés à résidence sans motif, la BAC armée de fusil d’assaut HK G 36 et de kalachnikov, le retour des CRS dans des interventions sur les bancs de la faculté de Tolbiac, l’assassinat d’un manifestant écolo au barrage de Sievens, un salarié prestataire de Renault interdit au Technocentre Renault de Guyancourt puis licencié pour avoir conseillé par messagerie personnelle d’aller voir le film « Merci patron », une intervention musclée (avec flash balls) des policiers devant de dangereux postiers conviés simplement à une réunion d’information syndicale de SUD, un syndicaliste postier licencié et radié à vie de la fonction publique pour le crime d’avoir organisé une réunion syndicale d’information à La Poste, des salariés d’Air France licenciés, arrêtés et jugés pour avoir bousculé un DRH qui les menaçait de licenciement et exerçait un chantage, huit anciens salariés de Goodyear condamnés à neuf mois de prison ferme pour avoir retenu deux cadres pendant quelques heures afin de dénoncer les licenciements et la fermeture du site, la procédure de licenciement d’un délégué CGT s’est rendu sur un piquet de grève d’agents de La Poste à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), un lycéen à terre frappé violemment par les forces de l’ordre, les grenades lacrymogènes et les matraques contre les lycéens et les étudiants opposés à la loi de casse du code du travail, après une grève, des salariés de Casino convoqués à la gendarmerie… pour deux paquets de bonbons, etc, etc...

Il faut appeler les choses par leur nom : ce qu’on est en train d’instaurer, en France comme dans bien d’autres pays, est une dictature policière pour casser les travailleurs et les jeunes en pleine mobilisation sociale et politique. Mais il faut aussi reconnaître que le gouvernement du parti socialiste et des écologistes se fait le soutien et l’aide de toutes ces opérations qu’il est loin de combattre, lui qui donne raison aux policiers qui manifestent.
La démagogie fasciste des généraux et des militaires comme des policiers d’extrême droite, ils ne l’ont pas inventée : elle a été diffusée massivement par le gouvernement lui-même. C’est Hollande-Valls qui ont propagé l’idée que les syndicats cassent le pays, que les travailleurs détruisent l’unité de la nation, que les cheminots, que les postiers, que les agents d’Air France sont des « radicalisés » au même titre que les jeunes musulmans, que les banlieues, qu’ils attaquent violemment l’ordre établi comme de vulgaires brigands, comme de bandes de voyous et c’est le gouvernement qui a mis dans le même sac les manifestants, travailleurs et jeunes, et les casseurs… La démagogie anti-immigrés, anti-musulmans, anti-étrangers et même anti-migrants, c’est le gouvernement lui-même qui ne cesse de l’orchestrer tous les jours. L’idée que l’armée et la police nous sauvent tous les jours, c’est encore le gouvernement « de gauche » qui l’a diffusée partout. L’idée que « la France est en guerre », c’est encore eux qui l’ont lancée et ne cessent de la répéter.

Loin de pouvoir compter sur la gauche gouvernementale pour contrer la poussée d’extrême droite dans les forces de répression, les travailleurs, les jeunes et les milieux populaires ne peuvent que s’en défier, que s’organiser de manière indépendante des organisations liées à la gauche, qu’elles soient politiques, syndicales ou associatives. Le fascisme n’a pas seulement comme nom Le Pen. Les Valls et les Cazeneuve sont eux aussi des pourvoyeurs de recrues pour l’idéologie fasciste, raciste, guerrière, xénophobe, anti-musulmane.

Ce qui comptera dans la période qui vient, ce n’est pas pour qui on votera car tous les politiciens convergent vers une démagogie anti-ouvrière et anti-populaire violente. Ce qui comptera, c’est qu’on se décide à voter pour nous-mêmes, c’est-à-dire à constituer la classe ouvrière comme une force politique qui se choisit elle-même ses représentants, lors d’élections indépendantes des classes dirigeantes, à savoir l’élection de délégués des comités de grève, des comités de lutte, des conseils de travailleurs, des assemblées interprofessionnelles se fédérant régionalement et nationalement. Les autres formes d’organisation sont trop liées aux institutions de la bourgeoisie pour servir à nous représenter véritablement.

Construire la classe ouvrière comme une alternative politique, voilà la tâche de l’heure et plus tôt on s’y mettra moins on tombera dans toutes les impasses mortelles où on nous convie de toutes parts : dérive sécuritaire, dérive militariste, dérive communautariste chrétienne ou musulmane, dérive xénophobe anti-migrants ou anti sans papiers ou anti-Roms, dérive anti-jeunes, anti-banlieues, dérive anti-droits des femmes et autres démagogies d’extrême droite qui montent à vu d’œil dans la société française, la classe ouvrière y compris.

Au moment où les généraux et les policiers font de la politique, tout comme les patrons, c’est à nous, travailleurs, de montrer qu’il y a un autre choix possible que la dérive violente vers un nouveau vichysme français !

Messages

  • Plus Cazeneuve-Valls-Hollande arme les forces de répression, sous prétexte de plier devant les revendications des policiers, plus la France devient un Etat policier mais plus ces forces de l’ordre poursuivent leurs manifestations, des désordres dans la rue que l’on croyait interdits du fait de l’état d’urgence par ces mêmes forces de l’ordre, du moins quand il s’agissait d’écolos, de travailleurs, de jeunes et de syndicalistes !!! Il y a déjà les militaires pompiers qui ont rejoint les policiers dans la rue. On n’y attend plus que les militaires tout court et on verra sortir de derrière les fagots de cette « mobilisation » de forces armées les généraux félons qui préparent la mise en place d’un régime d’exception dirigé par l’armée… Toutes les mesures prises par le gouvernement ne font que donner raison aux policiers comme aux militaires et à saper les fondements de la démocratie bourgeoise. Que ce soit un gouvernement « socialiste » qui prépare ainsi la dictature est très parlant sur le caractère de classe de cette tendance de fond. Il ne s’agit pas seulement de dérives de Valls, de Cazeneuve, de Le Drian ou de Hollande mais d’une évolution générale et fondamentale des bourgeoisies qui est liée à la crise mondiale du système.

  • Léon Trotsky dans « La France à un tournant » :

    « Friedrich Engels a écrit un jour que l’Etat, y compris la république démocratique, ce sont des bandes armées pour la défense de la propriété : tout le reste n’est là que pour enjoliver ou masquer ce fait… Il n’est naturellement pas donné à n’importe quel groupe armé de revolvers de modifier à tout moment l’orientation politique d’un pays. Seules les bandes armées qui sont les organes d’une classe déterminée peuvent, dans certaines circonstances, jouer un rôle décisif… »

  • Le ministre français de la Défense Le Drian a déclaré que la bonne idée serait de multiplier la production de chars. A quoi serviraient ces tanks ? A faire semblant de relancer l’économie ou à lancer la guerre mondiale ? Ou les deux ? A moins que le ministre des armées veuille ainsi amoindrir la fronde des généraux en les flattant et en les achetant ?

  • Le directeur du FBI, James Comey, a annoncé dimanche dans une lettre au Congrès que les enquêteurs fédéraux avaient travaillé "jour et nuit" pour achever l’examen de courriels récemment découverts et n’avaient trouvé aucune raison de modifier leur jugement de juillet dernier selon lequel Hillary Clinton n’est coupable d’aucune infraction susceptible de poursuites dans l’affaire de sa messagerie privée.
    Il n’est pas sûr que ce nouveau rebondissement dans la campagne, survenu à deux jours du vote, ne fasse changer d’avis beaucoup d’électeurs ou répare les dommages infligés à Clinton par la réouverture de l’enquête le 28 octobre par le FBI, qui se sont traduits par une baisse de son avance dans les sondages.
    Le camp démocrate espère cependant que cette décision du FBI sera suffisante pour couper court aux accusations de corruption lancées par le Parti républicain contre l’ancienne sénatrice.

    L’intervention du FBI a surtout servi à discréditer l’élection présidentielle elle-même et sa prétention à représenter la démocratie, ce qui signifie que les institutions de la bourgeoisie oeuvrent actuellement pour discréditer la démocratie bourgeoise !

  • Et l’Etat d’urgence, il n’interdit pas les manifestations sauvages de policiers, ni autorisées ni réglementaires du point de vue de l’Etat bourgeois ?!!!!

  • Les généraux ouvrent leurs bouches… en Angleterre aussi….

    L’intervention de personnalités militaires de premier plan dans les affaires politiques est maintenant fréquente et est révélateur de la désintégration de la démocratie britannique. En septembre 2015, au lendemain de la victoire écrasante de Jeremy Corbyn issu de la « gauche » du Parti travailliste dans la compétition pour la direction du parti, le Sunday Times a publié les commentaires d’un « général haut gradé en fonction » selon lesquels, dans l’éventualité où Corbyn deviendrait Premier ministre, il y aurait « La perspective très réelle » d’une « mutinerie ». Des éléments au sein de l’armée seraient prêts à utiliser « n’importe quel moyen », a déclaré l’officier.

    Quelques semaines plus tard, l’agent militaire britannique le plus haut gradé, le chef de l’état-major de la Défense Sir Nicholas Houghton, a été interrogé par Andrew Marr de la BBC au sujet de la déclaration de Corbyn selon laquelle il n’autoriserait jamais l’utilisation d’armes nucléaires. Il répondit : « Eh bien, cela m’inquiéterait si cette pensée était traduite en pouvoir ».

    Sir Richard Shirreff, un général britannique récemment retraité, a fait lui aussi des déclarations publiques qui le démarquent du gouvernement…

    Lord West of Spithead, ancien commandant général de la Royal Navy et ancien ministre travailliste de la sécurité, a émis des commentaires sur un nouveau char d’assaut russe. Il a dit au Daily Telegraph qu’il était « très inquiet » au sujet d’un renforcement militaire russe. West a qualifié l’économie russe d’« une économie de guerre. Ils ont le PIB de l’Italie et ils essaient de dépenser autant sur la défense que l’Amérique. Ce qu’ils font est insupportable et quand quelque chose est insoutenable, alors tout peut arriver ».

    En août, West a déclaré au quotidien Daily Star : « Si l’UE commence à se décomposer et que les choses tournent vraiment mal en Europe, ce qui je pense pourrait bien arriver, historiquement deux fois au cours du siècle dernier nous avons dû aller y mettre de l’ordre à un immense coût en sang et en trésorerie pour notre nation ».

    Sur la Chine, West a déclaré : « Je ne crois pas que nous puissions laisser les Américains gérer cela par eux-mêmes, nous devons les aider ».

    Le jour où le ministre de la Défense a fait son témoignage, le Guardian avait interrogé Andrew Parker, le directeur général du service de renseignement intérieur britannique, MI5. L’entretien fut le premier accordé à un journal par un chef des services secrets en fonction.

    Parker a dit que la Russie « se servait de toute la panoplie des organes d’État et de tout son pouvoir pour faire valoir sa politique étrangère de manière de plus en plus agressive – en impliquant la propagande, l’espionnage, la subversion et des cyberattaques. La Russie est actuellement à l’œuvre partout en Europe et au Royaume-Uni. C’est la mission du MI5 de faire obstacle à tout cela ».

    Il a ajouté ; « La Russie semble de plus en plus souvent se définir en opposition à l’Occident en paraissant agir en conséquence […] Vous pouvez vous en rendre compte au vu des activités de la Russie en Ukraine et en Syrie. Mais, il existe un fort volume d’activité hors de vue avec une menace cybernétique. La Russie est une menace secrète depuis des décennies. Ce qui diffère de nos jours c’est que de plus en plus de méthodes sont disponibles ».

    Les généraux parlent de plus en plus aux média, par-dessus la tête du gouvernement civil et préparent l’opinion à un rôle politique central des généraux dans un pays de plus en plus prêt pour la guerre mondiale…

    L’évolution vers des dictatures militaires touche aussi l’Angleterre...

  • Hollande, Valls, Cazeneuve ont annoncé qu’ils prolongeaient l’état d’urgence qui suspend nombre de droits démocratiques et notamment de protections de la défense des prévenus sous prétexte de lutte contre le terrorisme. La réalité, c’est que l’état d’urgence a surtout servi à combattre des mobilisations politiques, sociales et environnementales, et permis de développer une propagande sécuritaire qui a surtout favorisé l’extrême droite et les opinions favorables à une police plus puissante, plus incontrôlable, plus protégée en cas de bavure policière. Le tout sécuritaire de ce gouvernement a encore été manifeste dans le choix du fichage de tous les citoyens avec le grand fichier de Cazeneuve. Si Valls et Cazeneuve reconnaissent qu’ils auraient dû mener un débat parlementaire avant de promulguer la loi, ils ne reculent pas la promulgation de la loi du grand fichier pour autant. Certes, les policiers se plaignent qu’on ne leur donne pas de droits et qu’on ne muselle pas davantage la justice mais ce gouvernement est celui qui a le plus été dans le sens de ce qu’ils revendiquent : une police sans contrôle et faisant toute seule sa justice !!!

    En tout cas, l’Etat d’urgence, c’est d’abord un mensonge d’Etat : il n’a sauvé personne du terrorisme et n’a évité aucun attentat… Sa prolongation est de la pure propagande, comme le disent les responsables de la justice. Cela signifie que cela sert surtout de mode de gestion politique de la société, en maintenant la population dans la crainte et dans la croyance qu’elle est sans cesse sauvée par les forces armées et policières.

  • Trois policiers devaient comparaître à partir de lundi 21 novembre devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour des blessures infligées à six personnes par des tirs de Flash-Ball. Les faits remontent à la soirée du 8 juillet 2009. Ils se sont déroulés à Montreuil (Seine-Saint-Denis), dans le cadre d’un rassemblement devant un squat évacué le matin par les forces de l’ordre ; et ils ont notamment entraîné la perte définitive d’un œil pour Joachim Gatti, 41 ans aujourd’hui.

    Ce dossier a une forte portée symbolique. Dans le cadre de blessures imputées à des lanceurs de balles de défense, des armes dites « de force intermédiaire », « il est souvent compliqué de trouver qui est le tireur et donc d’obtenir un procès », rappelle le Collectif 8-juillet, qui regroupe des personnes présentes à Montreuil ce jour-là et qui mobilise l’opinion publique sur ce type de blessures.

    Il existe deux sortes de lanceurs de balles de défense : le Flash-Ball et le LBD 40. Ces armes sont au cœur d’un débat ouvert depuis plusieurs années sur leur niveau de dangerosité.

    L’ONG française de défense des droits de l’homme Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) a demandé en mars leur interdiction dans un rapport intitulé « L’ordre et la force ». Elle considère notamment que leur utilisation s’est banalisée depuis leur introduction, en 1995.

    D’après le bilan annuel de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), le LBD 40 a été utilisé 1 025 fois en 2015, et le Flash-Ball 509 fois. Un usage en augmentation....

  • Plus le pouvoir fait appel à la police, plus elle ne se sent plus pisser, ni voler, ni frapper, ni tirer, ni tuer...

    Un policier de 26 ans a été condamné, jeudi 23 novembre, à huit mois de prison avec sursis pour avoir asséné un violent coup de poing à un élève du lycée Bergson à Paris le 24 mars, en pleine mobilisation contre la loi travail. Le tribunal correctionnel de Paris n’a pas inscrit cette condamnation à son casier judiciaire. Une vidéo de la scène, largement diffusée sur des réseaux sociaux et dans les médias, avait suscité l’émoi. On y voit le lycéen à terre, entouré de policiers qui le somment de se lever, avant de lui prendre les bras pour le remettre debout. C’est alors qu’un policier casqué lui porte un violent coup de poing au visage, qui fait basculer et tomber l’adolescent. La victime a eu le nez cassé, et s’est vu prescrire une incapacité totale de travail (ITT) de six jours. Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, s’était dit « choqué » par la scène.

    Dans la soirée du 8 juillet 2009, des policiers interviennent dans ce quartier de Montreuil (Seine-Saint-Denis), pour dégager des manifestants qui empêchent l’évacuation d’un squat. Les policiers font usage de leur flash-ball à six reprises, blessant six manifestants. Parmi eux, Joachim, 34 ans et militant d’extrême gauche. Il est touché en plein visage et perd l’usage d’un oeil. Les policiers ont toujours affirmé que les tirs étaient justifiés. Au-delà des responsabilités des trois policiers dans ce procès, une question sera soulevée : celle de l’utilisation du flash-ball au sein de la police. En 20 ans, 42 personnes ont été grièvement blessées et 23 d’entre elles ont perdu l’usage d’un œil.

    Seize avocats ont porté plainte contre la police pour les violences subies lors des manifestations contre la loi Taubira à Toulouse en octobre 2015...

    En annonçant une « réflexion » (sic) sur les « conditions d’utilisation de la légitime défense » ainsi qu’un durcissement de la répression de « l’outrage à policier », le ministre de la police et de la justice signe la capitulation du pouvoir politique devant un mouvement, de nature factieuse, mené par une police gangrenée par l’extrême-droite. Les médias peuvent bien faire leurs gros titres et s’apitoyer sur la « colère », le « ras-le-bol » des commissariats, il faut appeler un chat un chat : avec des policiers masqués, cagoulés, armés, usant de l’intimidation, menaçant directement l’Assemblée nationale et les tribunaux, avec des revendications ciblant prioritairement l’exercice de la justice et l’exercice des droits de l’homme, c’est bien devant un processus quasi mafieux qu’a une fois de plus plié le gouvernement. Il faut dire qu’avec le trio Valls - Cazeneuve – Urvoas, il n’a pas eu à forcer sa nature. Les pleins pouvoirs à la police, en toute impunité : voilà de quoi faire taire les zadistes présents et à venir.

    Dans ce contexte délétère, il est intéressant de relire l’ « enquête sur l’usage de la force par les représentants de la loi en France », réalisée par l’ACAT (l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) et publiée en mars dernier, c’est-à-dire avant le grand défoulement policier qui réprimera, au printemps, le mouvement social autour de la loi travail. Les chiffres, jamais évoqués par la grande presse, sont éloquents, avec, de 2004 à 2014, près d’un décès par mois lors des opérations de police ou de gendarmerie. L’ACAT qui s’est intéressée plus particulièrement à 89 cas d’usage de force survenus entre 2005 et 2015 dénombre relève « 26 décès, 29 blessures irréversibles (infirmités permanentes) et 22 blessures graves. » Mais le rapport précise également : « ces chiffres ne comptabilisent cependant pas un nombre important de violences dites « de l’ombre », telles les utilisations abusives de menottes, les mesures portant atteinte à la dignité, et les injures ou les tutoiements, dont l’ACAT a également reçu témoignage. Ils ne mentionnent pas non plus les cas de décès lors de courses-poursuites avec des forces de l’ordre qui ont été portés à sa connaissance.

  • les pompiers militaires prennent la suite des policiers, qui continuent, dans la rue. Bientôt les soldats ?!!!

  • Quarante tonnes de cannabis ont été secrètement importées en France par la police, sans que la justice en soit informée et sous prétexte de pénétrer le commerce du cannabis en France mais cette quantité de drogue est la moitié de ce que la police trouve en un an en France, en démantelant les trafics !!! Cela fait un peu trop pour être bien honnête ?!!!

    On espère que Cazeneuve va organiser encore une cérémonie d’hommage à la police en remerciement de cette nouvelle !!!

  • Et ces hommes politiques, y compris de gauche ou de gauche de la gauche, présentent la police et l’armée de plus en plus comme des sauveurs….

  • « Ne les crois jamais, me disait un vieux médecin juif, quand ils te disent que l’homme en uniforme est juste là pour ton bien. Je les ai vu dans les rafles des Juifs, dans les rafles des Roms, dans les rafles des Algériens, dans les rafles des étudiants en mai 68 et aujourd’hui, c’est les rafles qui reprennent. »

  • La police anglaise ne vaut pas plus cher que la police américaine ou française…

    Une enquête accablante, diffusée ce jeudi, dévoile que 306 officiers de police d’Angleterre et du Pays de Galles auraient abusé de leur fonction pour obtenir des faveurs sexuelles. Notamment sur des victimes d’actes criminels.

    "C’est le cas de corruption le plus grave auquel le service est confronté." Face à la gravité des faits, Mike Cunningham, le chef du corps d’inspection de la police de Sa Majesté britannique HMIC [Her Majesty’s Inspectorate Constabulary], n’a pas mâché ses mots, alors qu’un rapport interne révèle ce jeudi que 436 cas d’abus sexuels auraient été commis par plusieurs centaines d’agents de police d’Angleterre et du Pays de Galles, ces deux dernières années.

  • Il n’y a pas qu’en France que les généraux veulent gouverner les anciennes démocraties !

    Avant de nommer Kelly, Trump nomma conseiller à la sécurité nationale le lieutenant-général férocement antimusulman Mike Flynn, l’ancien directeur de la Defense Intelligence Agency [renseignements militaires].

    Il a également annoncé son choix de l’ancien chef du Commandement central des États-Unis, le général de marine en retraite James Mattis, surnommé « Mad Dog » (chien enragé) pour ses déclarations répétées exprimant sa passion pour tuer, à la tête du département de la Défense. Pour entériner la désignation de Mattis en tant que Secrétaire de la défense, le Congrès doit approuver une dérogation l’exonérant d’une loi qui interdit aux officiers militaires qui ont servi en uniforme au cours des sept années précédentes de prendre le poste. Mattis a pris sa retraite en 2013 et a pris un siège au conseil d’administration d’un des principaux fournisseurs privés de l’armée, General Dynamics.

    Il y a d’autres « officiers supérieurs » qui attendent dans les coulisses. Le général retraité David Petraeus, également ancien chef du Commandement central des États-Unis qui a brièvement servi comme directeur de l’Agence centrale de renseignement (CIA), est apparemment pressenti pour le poste de Secrétaire d’État, bien qu’il ait besoin d’une dérogation parce qu’il a quitté sa fonction active il y a moins de sept ans. Il devra également obtenir l’autorisation de son contrôleur judiciaire pour travailler à Washington ou voyager à l’extérieur des États-Unis. Il a été condamné à deux ans de probation l’année dernière après avoir plaidé coupable dans une affaire de remise de documents des renseignements classés secrets à sa maîtresse.

    Le général à la retraite James Stavridis, ancien commandant suprême des forces alliées de l’OTAN, qui a rencontré Trump à New York jeudi, aurait également été envisagé pour le poste de secrétaire d’État. Avant la campagne électorale, il fut un temps pressenti comme candidat à la vice-présidence sur le ticket de la démocrate Hillary Clinton. Et l’amiral Michael Rogers, actuellement à la tête de l’Agence de sécurité nationale, serait un concurrent pour le poste de Directeur du renseignement national.

    Le nombre d’officiers supérieurs qui sont rassemblés dans le Cabinet Trump fait ressembler l’administration entrante de plus en plus à une junte militaire latino-américaine. La remise du Département de la Défense, qui supervise la machine de guerre massive des États-Unis, et du Département de la Sécurité intérieure, qui coordonne un appareil d’État de police en croissance accélérée, entre les mains de deux généraux récemment retraités du corps des Marines des États-Unis, est particulièrement glaçante. Elle suggère un gouvernement qui vise à coordonner sans distinction la guerre à l’étranger et la répression à l’intérieur, sous le contrôle étroit d’une camarilla militaire.

    Trump, l’escroc milliardaire qui a obtenu cinq reports pour éviter la conscription pendant la guerre du Vietnam, semble se réjouir de s’entourer de hauts gradés, de crier idiotement « Mad Dog Mathis » dans les rassemblements, comme si l’association avec l’architecte du massacre de Falloujah renforcera son image. Mais il y a une cause objective de la montée des militaires aux premières positions du gouvernement.

    C’est la nécessité pour la classe dirigeante de se préparer aux révolutions sociales qui menaceraient l’ordre capitaliste à l’annonce de l’effondrement économique de la prochaine crise, face à laquelle les états et les banques centrales seront désarmés financièrement.

  • Le policier Frédéric Herrour, 43 ans, comparaît devant la cour d’Assises des Bouches-du-Rhône pour le meurtre d’un homme de 19 ans à Marseille. Un accident selon l’accusé. En février dernier, alors que le désormais quadragénaire réclamait sa remise en liberté, la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence l’a contredit en rejetant la thèse accidentelle.

    14 février 2013, il est à peine minuit. Un homme de 39 ans se rend dans une épicerie de l’avenue Roger-Salengro, dans le 3e arrondissement de Marseille. À l’intérieur du commerce se trouve une bande de jeunes hommes, dont plusieurs fument du cannabis. Une rixe éclate, après une réflexion faite par le trentenaire, policier au sein du groupe de soutien de proximité (GSP), ces unités d’appui de la police nationale, qui ont pour objectif de lutter contre la délinquance de proximité. Au moment des faits, le fonctionnaire n’est pas en service.

    C’est cette remarque concernant la consommation de produits stupéfiants qui aurait mis le feu aux poudres d’après les premières déclarations faites aux enquêteurs par le policier. Ce n’est que par la suite qu’il a modifié sa version des faits, indiquant avoir été attaqué parce qu’il était agent de police. Selon une source proche du dossier, il était vêtu de son pantalon d’uniforme assorti à des vêtements civils ce soir-là.

  • Chef d’État-major des armées, le général Pierre de Villiers a réclamé une hausse progressive du budget de la Défense pour atteindre les 2% du PIB, contre 1,77% actuellement.

    "On a énormément augmenté les engagements militaires et, en même temps, les moyens n’ont pas été mis en place", s’est indigné sur franceinfo le général Vincent Desportes, spécialiste de défense et de sécurité.

    Les généraux continuent de jouer les critiques et les alternatives politiques...

  • Trois policiers condamnés pour avoir blessé au Flash-Ball des manifestants, dont l’un avait perdu un oeil en 2009 en Seine-Saint-Denis, ont fait appel, a indiqué ce matin une source judiciaire.

  • Dans un document publié à la fin du mois de mai 2013, le géant des banques d’investissement américain JPMorgan Chase réclame l’abrogation des constitutions démocratiques bourgeoises établies après la Seconde Guerre mondiale dans une série de pays européens et la mise en place de régimes autoritaires.

    Le document de 16 pages a été réalisé par le groupe Europe Economic Research de JPMorgan et est intitulé « L’ajustement de la zone euro – bilan à mi-parcours. » Le document commence par faire remarquer que la crise de la zone euro a deux dimensions.

    Pour commencer, il affirme que des mesures financières sont nécessaires pour garantir que les principales institutions d’investissement comme JPMorgan puissent continuer à engranger d’énormes bénéfices de leurs activités spéculatives en Europe. Ensuite, les auteurs soutiennent qu’il est nécessaire d’imposer des « réformes politiques » destinées à supprimer l’opposition aux mesures d’austérité massivement impopulaires qui sont appliquées au nom des banques.

    Le rapport exprime sa satisfaction vis à vis de l’application par l’Union européenne d’un certain nombre de mécanismes financiers visant à garantir les intérêts bancaires. A cet égard, l’étude souligne que la réforme de la zone euro en est pratiquement à mi-chemin. Mais le rapport réclame aussi davantage d’action de la part de la Banque centrale européenne (BCE).

    Depuis l’éruption de la crise financière mondiale de 2008, la BCE débloque des milliers de milliards d’euros en faveur des banques pour leur permettre d’effacer leurs créances douteuses et de redémarrer une nouvelle série de spéculations. En dépit d’une pression grandissante venant des marchés financiers, le chef de la BCE, Mario Draghi a déclaré l’été dernier qu’il ferait le nécessaire pour consolider les banques.

    En ce qui concerne les analystes de JPMorgan, ceci n’est cependant pas suffisant. Ils exigent de la part de la BCE une « réponse plus spectaculaire » à la crise.

    Les critiques les plus dures du document sont cependant formulées à l’égard des gouvernements nationaux qui ont mis bien trop de temps à appliquer le genre de mesures autoritaires nécessaires à l’imposition de l’austérité. Le processus d’une telle « réforme politique » précise l’étude, a « même à peine commencé. »

    Vers la fin du document, les auteurs expliquent ce qu’ils entendent par « réforme politique. » Ils écrivent : « Au début de la crise l’on avait pensé que ces problèmes nationaux hérités du passé étaient en grande partie d’ordre économique, » mais « il est devenu manifeste qu’il y a des problèmes politiques profondément enracinés dans la périphérie qui, à notre avis, doivent être changés si l’Union monétaire européenne (UME) est censée fonctionner à long terme. »

    Le document détaille ensuite les problèmes existant dans les systèmes politiques des pays de la périphérie de l’Union européenne – la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Italie – qui sont au centre de la crise de l’endettement en Europe.

    Les auteurs écrivent : « Les systèmes politiques de la périphérie ont été établis après une dictature et ont été définis par cette expérience-là. Les constitutions ont tendance à montrer une forte influence socialiste, reflétant la force politique que les partis de gauche ont acquise après la défaite du fascisme. »

    « Les systèmes politiques autour de la périphérie affichent de manière typique les caractéristiques suivantes : des dirigeants faibles ; des Etats centraux faibles par rapport aux régions ; une protection constitutionnelle des droits des travailleurs ; des systèmes recherchant le consensus et qui encouragent le clientélisme politique ; et le droit de protester si des modifications peu appréciées sont apportées au statu quo politique. Les lacunes de cet héritage politique ont été révélées par la crise. » Quelles que soient les inexactitudes historiques contenues dans leur analyse, il ne peut y avoir l’ombre d’un doute que les auteurs du rapport de JPMorgan plaident pour que les gouvernements adoptent des pouvoirs de type dictatorial afin de mener à bien le processus de contre-révolution sociale qui est déjà bien avancé à travers toute l’Europe.

  • Cazeneuve continue, après Valls, à courir après les généraux...

    Notre pays devra continuer à faire des choix budgétaires ambitieux et lucides au profit de nos armées », a déclaré le premier ministre Cazeneuve lors de son premier déplacement à l’étranger, réservé aux soldats de la force Barkhane (qui a pris la suite de l’opération Serval) à N’Djamena.

    Le locataire de Matignon a abondé dans le sens du chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers, qui a récemment demandé un effort budgétaire accru : il faudra « amplifier » l’effort car « nous devons nous préparer à une guerre longue dans un environnement stratégique profondément modifié ». « Aucun gouvernement ne pourra jamais s’exonérer d’une telle responsabilité », a-t-il ajouté.

    L’armée française est engagée sur deux fronts contre le terrorisme, en Irak et Syrie face au groupe Daech et au Sahel où elle mobilise 4.000 hommes sur cinq pays (Mauritanie, Niger, Mali, Burkina Faso, Tchad). Bernard Cazeneuve a insisté sur le bilan du président François Hollande en la matière, en soulignant qu’il avait été le premier à stopper les suppressions d’effectifs et à relever le budget des armées au lendemain des attentats de 2015, après des « décennies » de vaches maigres.

    Mais toutes ces politiques, si elles consomment des milliards, n’ont en rien arrêté le terrorisme !!! Ni elles n’ont arrêté les désirs de remplacement du pouvoir civil par un pouvoir militaire de la part des généraux

  • Les agents de police venaient d’utiliser un flashball pour le neutraliser. Un homme de 37 ans est mort lors de son interpellation à Auxerre dans l’Yonne, dans la nuit du jeudi à vendredi 6 janvier.

  • « Les Français savent ce qu’ils vous doivent, ils mesurent les risques que vous prenez et les sacrifices que vous acceptez. En leur nom, je veux vous témoigner ma gratitude. » Solennel, le président de la République François Hollande a fait une double annonce en faveur de l’armée française vendredi, en présentant ses vœux aux forces armées. Il a annoncé la construction d’un monument hommage aux soldats français morts au cours d’opérations extérieures et également une hausse du budget de la Défense pour les années à venir. Des déclarations nécessaires, selon lui, pour saluer la mémoire et le travail de tous les militaires français « qui ont donné leur vie pour la France toutes ces dernières années » et ceux qui continuent à œuvrer au sein de l’armée.

  • La semaine dernière, Le Monde a publié des extraits d’Erreurs fatales, livre publié il y a une semaine par le journaliste d’investigation Vincent Nouzille. Après son premier livre sur ce sujet en 2015, Les Tueurs de la République, Nouzille donne de plus amples détails dans son nouveau livre sur la façon dont le président François Hollande et le personnel de l’armée ordonnent régulièrement des meurtres extrajudiciaires, y compris de citoyens français.

    Selon Erreurs fatales, le gouvernement du Parti Socialiste (PS) a considérablement intensifié le programme d’assassinats de l’État français qui a assassiné au moins 40 personnes sur la « liste de mise à mort » d’Hollande. Ce programme, mené dans le dos du peuple français et violant les règles constitutionnelles fondamentales dans un pays où la peine de mort est illégale, souligne les dangers énormes que pose la crise de la démocratie française.

    Nouzille écrit : « Depuis son élection en mai 2012, François Hollande entend incarner une politique plus martiale que ses prédécesseurs, quitte à en payer le prix et à sortir du strict cadre de la légalité. Ainsi, il a décidé de riposter de manière systématique aux prises d’otages et aux attentats qui touchent des Français dans le monde ».

    Hollande a donné un feu vert à l’armée et à l’agence de renseignement externe, la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), pour tuer des individus identifiés comme HVT (High Value Targets – Cibles de grande valeur) ou High Value Individuals (HVI – Individus de grande valeur).

    Le quotidien français Le Monde a écrit : « Entouré de conseillers militaires plutôt enclins à l’action, dont son chef d’état-major particulier, le général Benoît Puga, et les membres du cabinet de Jean-Yves Le Drian, François Hollande a donc donné des consignes claires aux états-majors militaires et à la DGSE sur le sujet : ils ont son feu vert pour tuer à l’étranger, y compris clandestinement, des “chefs terroristes” et d’autres ennemis présumés de la France. »

    Dans Les Tueurs de la République, Nouzille expose le programme d’assassinats des gouvernements français successifs. Il a révélé l’existence d’une cellule clandestine dans la DGSE dont les combattants sont formés pour mener des opérations « Homo [c’est-à-dire homicides] ».

    Hollande lui-même a avoué qu’il avait ordonné des assassinats ciblés. En parlant aux journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme dans leur livre Un président ne devrait pas dire ça, publié en octobre dernier, il a dit : « L’armée, la DGSE, ont une liste de gens dont on peut penser qu’ils ont été responsables de prises d’otages ou d’actes contre nos intérêts. On m’a interrogé. J’ai dit : “si vous les appréhendez, bien sûr…” » a dit Hollande. Il a approuvé au moins quatre assassinats ciblés d’islamistes à l’étranger.

    Nouzille déclare toutefois que l’ampleur du programme a été minimisée : « au moins une quarantaine de HVT ont été exécutées à l’étranger entre 2013 et 2016, soit par les armées, soit par la DGSE, soit encore, plus indirectement, par des pays alliés sur la base de renseignements fournis par la France. Cela représente environ une opération par mois – un rythme jamais vu depuis la fin des années 1950, à l’époque de la guerre d’Algérie ».

    Selon Nouzille, les assassinats extrajudiciaires français sont soigneusement préparés, s’appuient sur les renseignements électroniques, l’interrogatoire des prisonniers et les analyses d’imagerie. Une fois identifiée, la cible est suivie afin de choisir le moment le plus opportun pour déclencher l’assassinat.

    L’armée française a délibérément ciblé et assassiné extrajudiciairement un Français, Salim Benghalem, près de Raqqa, en Syrie, dans la nuit du 8 au 9 octobre 2015, lors du bombardement d’un camp d’entraînement de l’État islamique (ÉI).

    Plusieurs membres de la famille de Mokhtar Belmokhtar, l’islamiste qui a avoué être responsable d’une prise d’otage après l’attaque sur le champ gazier de Tiguentourine près d’Aménas, en Algérie, auraient été tués sur ordre du PS. Ils comprennent Abu Moghren Al-Tounsi, en septembre 2013 ; Fayçal Boussemane et le Mauritanien Al-Hassan Ould Al-Khalil, beau-fils et porte-parole de Belmokhtar, en novembre 2013 ; et le bras droit de Belmokhtar, Omar Ould Hamaha, en mars 2014.

    Le gouvernement PS a défendu et encouragé les exécutions extrajudiciaires, prétendant que cela vise à défendre la population contre une attaque terroriste. Contrairement aux accusations de la part de certains magistrats selon lesquelles Hollande réintroduit effectivement la peine de mort et, en outre, sans procès, Le Monde fait remarquer : « Aux yeux de l’Élysée et des états-majors, à l’inverse, la guerre contre des ennemis lointains et fanatiques justifie la primauté des opérations militaires sur le recours incertain à la justice hexagonale. »

    L’admission par Le Monde, journal politiquement aligné avec le PS, du fait que Hollande et ses hauts fonctionnaires ordonnent des meurtres extrajudiciaires de personnes qu’une cour de justice ne condamnerait pas, agissant littéralement comme juge, jury et bourreau, constitue un avertissement à la classe ouvrière. Conformément au passage au meurtre par drone et à la surveillance de masse par le gouvernement américain et ses alliés à travers l’Europe, Hollande octroie des pouvoirs extraordinaires à l’appareil militaire et de renseignement, jetant ainsi les bases de la transformation de la France en un État policier autoritaire.

  • Ce vendredi matin, le policier qui a tué un homme à Marseille avec son flash ball en 2010 plaide la légitime défense devant le tribunal correctionnel. Il comparaît pour homicide involontaire. Le parquet vient de requérir 18 mois de prison.

    Mais le gouvernement qui est derrière le bras qui tue n’est pas mis en cause !!!

  • Sur une vidéo largement diffusée sur Facebook, on voit des policiers s’en prendre violemment au chauffeur d’une camionnette immobilisée dans une rue de Saint-Germain-en-Laye.

  • Si le texte adopté mardi par les sénateurs recueille le vote de l’Assemblée fin février, les policiers bénéficieront d’une légitime défense et de conditions d’armement élargies. Conformément à leurs revendications.

    Ce texte, qui concerne également les policiers municipaux, définit aussi un cadre commun de l’usage des armes à feu, en alignant celui de la police sur celui de la gendarmerie.

    Actuellement, les gendarmes, qui possèdent un statut de militaires, disposent d’une plus grande marge de manoeuvre que les policiers, qui sont considérés comme des civils, notamment sur la question de la légitime défense. Elle est aujourd’hui encadrée par les principes de nécessité, de proportionnalité et de simultanéité.

    La différence est actuellement de taille, entre policiers et gendarmes : seuls les gendarmes peuvent ouvrir le feu lorsqu’ils sont agressés ou menacés par des individus armés, mais aussi pour "défendre" une zone qu’ils occupent, si des sommations répétées demeurent sans effet, ou encore pour immobiliser des véhicules.

    Le projet de loi vise à donner plus de libertés aux policiers. S’il est voté, les deux corps de métiers pourront "utiliser leur arme après sommations", pour arrêter par exemple une personne au comportement qu’ils estiment "récalcitrant"...

    Pas rassurant !!!

  • Un dispositif a aussi été voté, pour permettre d’autoriser les services spécialisés de renseignement à avoir accès, sur décision de l’autorité judiciaire, à des éléments de procédures pénales qui concernent les infractions terroristes. Des conditions élargies d’identification par le seul numéro de matricule dans les procédures pénales ont aussi été prévues, afin de préserver l’anonymat des enquêteurs. Il s’agissait là d’une autre revendication des syndicats policiers.

    Plus les libertés policières augmentent, plus celles des citoyens diminuent...

  • Quatre policiers ont été mis en examen dimanche soir, l’un pour viol, les autres pour violences volontaires, dans l’enquête sur l’interpellation musclée du jeune Théo à Aulnay-sous-Bois.

    Les constatations médicales font état de l’introduction d’une matraque dans l’anus sur une profondeur de 10 centimètres avec des séquelles physiques entraînant 60 jours d’Interruption totale de travail (ITT) ! Une matraque sert à porter des coups, pas à être introduite dans un anus !

  • Lu sur un post suite aux émeutes à Aulnay "Hier soir, nous étions présents avec d’autres militants à Aulnay. En début de soirée, on trouve une présence policière massive sur les principaux axes du quartier de Théo. On découvre un quartier rénové dans le cadre d’un plan ANRU. On comprend mieux pourquoi la police participe à ce genre de rénovation, car il est beaucoup plus simple pour eux d’intervenir et de circuler dans le quartier. Ce qui a été le déclencheur de la révolte, c’est l’arrestation arbitraire d’un petit groupe de jeunes. La police éteint les lumières du quartier et intervient en masse, fouille toutes les cages d’escaliers avec des lampes aveuglantes. Nous demandons des explications, ils nous menacent de nous gazer si on ne recule pas. On ne peut pas filmer car il fait trop sombre. Les policiers emmènent le groupe, et à partir de ce moment seulement les affrontements commencent. Durant la nuit, les policiers vont faire usage de gaz lacrymogène et de tirs de flash ball. Ils seront aidés par un hélicoptère par la suite. On a constaté que des jeunes des villes limitrophes ont rejoint ceux d’Aulnay. C’est clairement les policiers qui ont tout fait pour déclencher les violences. Durant la soirée, ils ne semblaient pas du tout inquiétés, c’était comme un entraînement en zone urbaine."

    Double jeu au sommet de l’Etat. D’un côté Hollande qui donne l’impression d’être du coté de la victime attisant tous les soutiens pro flics a se tourner vers MLP ou la droite qui les soutient et en même temps, l’Etat (donc lui) fait intervenir les mêmes flics contre ceux et celles qui ne veulent pas laisser passer cet énième acte de violence des flics. Nous avons à faire à un Etat et à un gouvernement de guerre civile. Ceux qui ont torturé et violé Théo, sont les mêmes qui ont tué Rémy Fraisse ou nassé les manifestants pendant la lutte et les grève contre la loi travail. Nous, les opprimés et les exploités, devons poser la question de l’auto-défense de nos quartier face à l’Etat capitaliste et sa police.

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