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Saint-Martin, Mexique, Houston : les catastrophes naturelles sont aussi des catastrophes sociales

mercredi 13 septembre 2017, par Robert Paris

édito

Saint-Martin, Mexique, Houston : les catastrophes naturelles sont aussi des catastrophes sociales

Saint-Martin frappée par un cyclone, comme la région de Houston aux USA par un ouragan, ou encore le Mexique par un séisme, le Niger par les inondations, et aussi la Colombie ou la Chine par des glissements de terrain géants, les catastrophes climatiques et sismiques sont parfois très violentes, très destructrices et très meurtrières. On ne peut pas piloter les éléments et contrôler la météorologie et certaines zones de la planète, celles proches des tropiques, sont particulièrement frappées par ces catastrophes naturelles. Plus de 280 morts après une coulée de boue en Colombie, 141 habitants du village de Xinmo, en Chine, ont été emporté samedi matin par un glissement de terrain géant dans un village pauvre et isolé, ou encore à Hiroshima au Japon dans une zone où les risques étaient connus, 40 morts en RDCongo, dans un glissement de terrain qui a enseveli un village pauvre de pêcheurs et la liste est encore longue…

Cela ne signifie pas que tous ces morts, toutes ces maisons détruites, toutes ces familles frappées le soient seulement du fait des événements extrêmes de la nature. Non, ce sont des choix humains qui entraînent les pires catastrophes, y compris face à un ouragan, une tempête, un séisme ou un glissement de terrain. Parce que ce sont des classes possédantes, à la recherche du profit maximum, qui choisissent de construire des bâtiments qui ne sont pas aux normes face à de telles catastrophes, ayant misé qu’il n’y aurait pas, ou rarement, d’effets exceptionnels à une telle échelle. Ensuite, c’est la société humaine, le capitalisme en l’occurrence, qui décide que les plus démunis n’auront que des conditions de sécurité minimalistes, que leurs bâtisses seront plus aisément détruites, que les habitants pourront plus facilement être écrasés, piégés dans les décombres. C’est aussi la société humaine qui décide que les secours seront plus importants dans les zones aisées que dans les zones pauvres. Ou encore que les habitants riches seront assurés alors que les pauvres ne le seront pas.

Et on retrouve bien sûr toutes ces caractéristiques dans les catastrophes naturelles récentes.

Par exemple, à Saint-Martin, on a relevé de multiples dysfonctionnements : pas suffisamment d’information préalable sur l’ampleur du cyclone qui arrivait, alors que son intensité était connue d’avance, pas assez de mesures préventives, y compris des évacuations préventives de personnes dépendantes ou malades, pas suffisamment de prépositionnements de moyens matériels mais aussi humains, de personnels de secours, et aussi de stocks de nourriture, d’eau, de vêtements, de vêtements, pas assez de point de sécurité et d’hébergement prévus, pas assez d’engagement de l’Etat et des autorités, pas de mobilisation générale pour faire face à une catastrophe, pas de points d’information pour les habitants au beau milieu de la catastrophe, pas de moyens pour les plus démunis, pas de possibilités financières étatiques pour ceux qui n’auront aucune couverture des assurances, pas de moyens suffisants pour évacuer les personnes qui le souhaitent, pas assez de moyens pour déblayer, sécuriser, reconstruire, soigner, nourrir, vêtir, héberger.

Une grande puissance comme la France peut, en quelques heures, « projeter » ses forces armées en Syrie, en Irak, en Côte d’Ivoire, au Niger, au Centrafrique et dispose pour cela de tous les moyens. Mais pour sauver des populations civiles, il n’y a plus rien de tout cela, plus aucune mobilisation parce qu’il n’y a aucune préoccupation politique et sociale. On vient de le voir notamment au Niger qui est occupé militairement par la France pour protéger les intérêts français d’Areva pour l’uranium dans ce pays. On n’a pas vu cette armée française se préoccuper des populations du Niger frappées gravement par les inondations !

Saint-Martin fait partie du petit chapelet d’iles qui sont suffisamment petites pour que les mouvements anticoloniaux ne soient pas parvenus à se débarrasser du colonisateur. L’ancienne puissance esclavagiste, devenue entre temps une « démocratie » a trouvé les moyens en hommes et en matériels pour écraser tout désir d’indépendance, comme on l’a bien vu par exemple aux Antilles ou en Nouvelle Calédonie. La France a alors disposé de forces pour écraser, assassiner, emprisonner, réprimer et elle a su rapidement les « projeter » sur les lieux d’intervention. On l’a vu aussi lors de l’occupation militaire internationale d’Haïti qui ne visait pas, comme on l’a prétendu, à lutter contre un séisme, mais à casser une révolte des opprimés. D’ailleurs, le séisme est loin mais l’occupation militaire est restée. Les aides et les finances pour la solidarité avec Haïti ont été collectées, mais elles ne sont pour l’essentiel pas arrivées à ceux qu’il s’agissait d’aider. Il en a été de même lors du tsunami en Asie.

Bien entendu, l’argent n’a pas été perdu pour tout le monde et certains ont fait fortune lors de telles catastrophes entraînant des élans de solidarité financière, des bandits qui ne sont pas dénoncés par les mêmes autorités qui s’indignent par contre que des personnes de Saint-Martin, sans logis, sans vêtements, sans nourriture, sans eau, prennent (ne dites pas volent) ce qui est nécessaire pour elles. Et aussi bien sûr, une infime minorité pratique de la récupération sur des maisons abandonnées. Mais ce type de vols, présentés comme des pillages scandaleux, est minime par rapport aux vols pratiqués par le colonialisme français et les classes possédantes dans ces régions coloniales tropicales. Les bénéfices tirés par la France dans ces régions lointaines ne sont pas oubliés mais les peuples locaux eux le sont ! Le mouvement social récent et massif en Guyane l’a clairement rappelé.

La question de la richesse, de la classe sociale n’est nullement oubliée lors des grandes catastrophes. On aide davantage les riches que les pauvre, qu’il s’agisse d’aide d’Etat ou d’assurances. Il suffit de voir combien le même ouragan Irma a eu davantage de conséquences catastrophiques dans une île pauvre comme Saint-Martin que dans une île riche voisine Saint-Barthélemy. Le fossé entre les résidences de luxe de Saint-Barthélemy et les maisons construites par les habitants eux-mêmes avec les moyens du bord est un fossé de classe et, s’il est révélé par le cataclysme, il n’est pas créé par lui mais par le système d’exploitation.

Certains ont dit que « l’Etat français a été défaillant » à Saint-Martin. Mais défaillant dans ces îles coloniales, il ne l’a jamais été pour réprimer des mouvements sociaux et politiques, en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane et en Nouvelle Calédonie notamment. C’est pire que cela : l’Etat est un ennemi des peuples qui se cache derrière la défense des populations, leur sécurité, la défense de leur bien-être, pour les opprimer, pour les écraser. Et, dans ces circonstances là, on ne constate pas de défaillance de l’appareil de répression de l’Etat !!

A Saint-Martin, ce n’est pas Macron qui va faire mentir le proverbe puisque les forces de l’ordre de la France y sont envoyées actuellement pour réprimer les plus pauvres et pas pour les sauver. Si elles étaient absentes face au cyclone, le président français a affirmé qu’elles allaient être amenées en masse pour réprime les petits voleurs qui ramassent quelques menus objets ou tout simplement cherchent à se nourrir ! Et surtout pour casser la révolte de cette population pauvre, déjà misérable avant le cyclone et bien plus encore après. Plus révoltée aussi, plus dangereux pour les classes possédantes, ce qui nécessite la répression organisée par Macron et les classes possédantes. Macron a déclaré tenir une attitude de fermeté à l’égard des pauvres traités en pillards ! Il affirme vouloir désarmer les révoltés et les mater !

Et ce type de comportement, méprisant vis-à-vis des opprimés même en cas de cataclysme, ne concerne pas que la France et pas que les colonies françaises. Cela s’est produit aussi au Mexique, aux USA, en Colombie, au Niger, en Chine et ailleurs. L’Etat est présent pour réprimer les luttes, comme récemment quand les ouvriers en lutte contre des licenciements et des fermetures d’usines qui bloquent les usines des trusts qui les ont mis sur la paille. On se souvient comment aux USA, les moyens avaient totalement manqué lors de la catastrophe climatique, la tempête Katrina frappant la Nouvelle-Orléans. La population avait été complètement abandonnée dans un pays capable en rien de temps de se propulser aux quatre coins du monde pour y envoyer des forces armées et pour bombarder, mais pas pour sauver des populations. On a vu également des masses de populations du Pakistan inondées et abandonnées à elles-mêmes alors que ce même pays intéresse considérablement les USA lorsqu’il s’agit de cibler des populations civiles et les faire bombarder par des drones armés sous prétexte de lutte contre le terrorisme.

On vient de voir la situation de populations abandonnées à elles-mêmes aux USA même, lors d’une catastrophe naturelle, se reproduire à Houston et dans sa région avec l’ouragan Harvey. Face à la catastrophe, ce sont encore les classes sociales qui sont déterminantes. Les plus aisés peuvent partir plus facilement. Les riches sinistrés ont eu les moyens de faire jouer les assurances, de reconstruire, pas les pauvres. Les bâtiments des riches ont mieux tenu que ceux des pauvres. Ils ont été mieux soutenus, mieux accompagnés, mieux défendus. Les autres n’ont eu que leurs yeux pour pleurer. Et ensuite, ils n’ont plus eu qu’à être traités de pillards, de voleurs, lorsqu’ils essaient simplement de survivre et de ne pas mourir de faim et de soif, de la même manière que le gouvernement français traite de « radicalisés » les salariés qui défendent leur emploi, leur salaire ou leur contrat de travail, qu’il les traite de « fainéants », qu’il les traite de « sans-dents », qu’il les traite de retardataires incapables d’accepter le progrès, de profiteurs accrochés à des rentes !

Cette société capitaliste est capable d’insulter, de provoquer les opprimés mais elle est de moins en moins capable de faire face aux nécessités collectives de la population. Elle ne peut plus assurer l’emploi, le gagne-pain, la sécurité des peuples travailleurs du monde, y compris dans les pays les plus riches. Et cela parce que le paiement des rentes capitalistes devient de plus en plus lourd, qu’il nécessite maintenant de mettre sur la paille les Etats et les banques centrales, en ponctionnant tous les fonds publics, en contraignant à la casse des services publics, des aides sociales, du fonctionnement même des services sociaux, de toute la vie sociale.

Un tel système devenu sangsue de toute la population ne mérite que de périr. Et c’est ce qui se produit : son propre fonctionnement le mène dans le mur ! Certes, les riches n’ont jamais été aussi riches parce qu’ils vivent sur les fonds publics, qu’ils ponctionnent toutes les caisses étatiques, mais les capitalistes ne retournent pas vers les investissements productifs et il ne suffira pas que les Etats nous obligent à onze vaccins par enfant pour « sauver » les trusts pharmaceutiques, il ne suffira pas que tous les hôpitaux dépensent leur argent dans la construction plutôt que dans les soins aux malades pour « sauver » le secteur du Bâtiment. Le capitalisme a du plomb dans l’aile parce que le capital préfère spéculer sur la chute, sur les dettes, sur les subprimes de toutes sortes, que sur l’investissement. La casse du code du travail, des impôts aux actionnaires, des droits du travail, des taxes sur les entreprises ne suffiront pas à pousser les capitalistes à investir et à embaucher, parce qu’à l’échelle mondiale le grand capital ne mise plus sur la production et préfère vivre en prévaricateur qu’en producteur : ça rapporte plus et, dans l’immédiat, c’est plus sûr !

Depuis 2008, le capitalisme a réussi à prolonger sa durée de vie mais c’est au prix de la faillite des Etats et des banques centrales et d’un accroissement des dettes, des subprimes, des spéculations, de tout ce qui rend le monde complètement instable, à la merci du moindre krach financier.

L’humanité ne pourra se passer de la révolution car, même dépassée par l’Histoire, la classe possédante ne se résoudra pas à céder la place et préfèrera jeter la planète dans la barbarie que de s’incliner devant le pouvoir des travailleurs organisés en assemblées, en comités, en conseils de salariés, de chômeurs, de femmes, de jeunes, d’habitants. Seule la révolution sociale peut nous sortir de l’ornière où nous sommes en train de stagner et dans laquelle on s’enfonce de plus en plus, avec plus d’exploitation, plus de misère, plus de chômage, plus de racisme, plus de guerres et plus de fascismes de toutes sortes. Les cataclysmes naturels ne font que souligner à quel point les grands moyens techniques, économiques et sociaux du capitalisme ne servent plus du tout à faire face aux catastrophes mais sont eux-mêmes une cause de catastrophe !

Aux USA (région d’Houston), les travailleurs et les milieux populaires paient la facture de l’ouragan Harvey

Plus de 80% des ménages touchés par l’ouragan Harvey n’ont pas d’assurance inondation

Pourquoi le capitalisme américain n’a pas pu se préparer à l’ouragan Irma ?

Les ouragans Irma et Harvey : catastrophes naturelles, faillites sociales et politiques

Les ravages de l’ouragan en Haïti : Une tragédie ancrée dans l’oppression capitaliste

Haïti : occupation militaire après le séisme

Messages

  • Elie Domota : « On se focalise sur les pillages pour ne pas voir la réalité coloniale de Saint-Martin. »

  • Le président Donald Trump a durci le ton samedi à l’égard des autorités de Porto Rico qui mettent en cause sa gestion de l’aide pour l’île frappée par l’ouragan Maria, fustigeant des responsables qui "veulent que l’on fasse tout pour eux".

    Ajoutant à une polémique qui enfle depuis plusieurs jours aux États-Unis sur la lenteur des secours et de l’État fédéral, le président américain a accusé "certains à Porto Rico" d’être "incapables de mettre leurs employés au travail pour aider".

    "Ils veulent que l’on fasse tout pour eux, alors que ce devrait être un effort de toute la communauté. 10.000 employés fédéraux en ce moment sur l’île font un travail fantastique", s’est-il exclamé sur Twitter, depuis son golf de Bedminster dans le New Jersey (nord-est) où il passe le week-end.

    Le président américain a nommément cité la maire de la capitale de Porto Rico, San Juan, à laquelle il reproche de faire preuve d’un "leadership médiocre".

    Pas d’aide donc mais un envoi massif de militaires pour réprimer les soulèvements !!!!

  • Presque deux semaines après que l’ouragan Maria a touché Porto Rico, toutes les formes d’infrastructure sociales sur ce territoire américain ont été détruites en totalité.

    S’adressant à la presse vendredi, la mairesse de San Juan, Carmen Yulín Cruz, a affirmé avoir assisté avec horreur au propos de la secrétaire par intérim du département de la Sécurité intérieure des États-Unis (DHS), Elaine Duke, qui affirmait que la réponse du gouvernement à l’ouragan était une « excellente nouvelle ». Duke a ajouté qu’elle était « très satisfaite » de la réponse du gouvernement et a salué le « nombre limité de décès ».

    Au contraire, signale Cruz, « quelque chose proche du génocide » se prépare à Porto Rico à cause de l’absence d’intervention du gouvernement. Elle a « supplié » Trump de corriger les efforts d’aide bâclés, ajoutant, « Nous sommes en train de mourir ici ».

    Qu’une telle situation puisse exister dans un des territoires du pays le plus riche de la planète est une autre condamnation sans appel du capitalisme américain, qui prouve constamment son inaptitude à répondre aux besoins sociaux les plus fondamentaux de la population.

    L’aristocratie financière a répondu avec une totale indifférence aux besoins immédiats de millions de personnes désespérées, des gens appauvris luttant pour leur vie sur ce territoire. Son principal souci n’est pas de sauver des vies à Porto Rico, mais plutôt d’adopter de nouvelles baisses d’impôt à Washington. Dans la mesure où Porto Rico se trouve dans son radar politique, c’est pour utiliser le désastre afin de garantir les paiements de la dette à l’égard des créanciers de l’île, Wall Street, et d’imposer un régime d’austérité tant à Porto Rico que sur le continent américain.

    Le président Trump a qualifié la réponse américaine de « fantastique » ce jeudi, et a ajouté vendredi, « Les résultats obtenus sont incroyables en regard de la perte de vies. Les gens ne peuvent croire à quel point c’est un succès, relativement parlant ».

  • Trump a minoré la situation par rapport à une « vraie catastrophe » comme Katrina en 2005 à La Nouvelle-Orléans.

    « Chaque mort est une horreur, mais si vous regardez une vraie catastrophe comme Katrina et vous regardez les énormes centaines et centaines de personnes qui sont mortes et ce qui s’est passé ici avec une tempête qui était totalement imposante. Personne n’a jamais vu quelque chose comme ça. Quel est votre bilan ? »

    A la fin d’août 2005, l’ouragan Katrina, classé en catégorie 5, fit plus de dix-huit cents morts dans la région de La Nouvelle-Orléans, en Louisiane. L’ouragan Maria, de catégorie 4, a fait seize morts à Porto Rico, qui panse toujours ses plaies : une grande partie des habitants vit toujours sans électricité, sans accès à l’eau potable ni au carburant, et parfois sans toit.

  • Ouragan Irma : Où en est l’aide aux sinistrés un mois après ? A Saint Martin, la population est d’autant plus vulnérable qu’une partie de sa population était déjà très pauvre avant le passage d’Irma. Le taux de chômage avoisine les 30 % et le revenu moyen extrêmement bas... La misère n’est pas prêt d’y baisser vu que les assurances n’assurent pas les pauvres qui avaient construit leur maison de leurs propres mains !!!

  • La révolte actuelle de Porto Rico est aussi un effet à plus long terme de cette catastrophe et du mépris du gouvernement américain et des élus locaux des souffrances de la population...

    L’île américaine de Porto Rico connaît depuis dix jours un mouvement social sans précédent, après la révélation de propos tenus par le gouverneur Ricardo Rossello et d’autres dirigeants locaux sur la messagerie Telegram

    500 000 personnes ont défilé lundi à San Juan, la capitale de Porto Rico, pour réclamer le départ du gouverneur Ricardo Rossello, empêtré depuis une dizaine de jours dans un scandale mêlant propos homophobes et corruption.

    Selon la presse locale, il s’agit de la plus grande manifestation de l’histoire de cette île des Caraïbes peuplée de 4 millions d’habitants, territoire non incorporé des États-Unis possédant un gouvernement autonome.

    La crise politique a débuté le 13 juillet, lorsque le Centre de journalisme d’investigation (CPI) a révélé le contenu de conversations privées entre Ricardo Rossello et onze hauts responsables locaux, sur la messagerie cryptée Telegram, entre fin 2018 et début 2019. 889 pages émaillées de commentaires, blagues et autres mèmes homophobes et sexistes, visant notamment Ricky Martin : "Il est tellement macho qu’il couche avec des hommes parce que les femmes ne sont pas à la hauteur", a écrit le responsable des finances du territoire américain, Christian Sobrino, qui a depuis présenté sa démission.

    Des journalistes, des responsables politiques comme la maire démocrate de San Juan, Carmen Yulin Cruz et des associations, notamment féministes, en prenaient aussi pour leur grade. Ricardo Rossello se moquait même des victimes de l’ouragan Maria, qui a dévasté l’île en septembre 2017.

  • Le gouverneur de Porto Rico va démissionner, après deux semaines de manifestations

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