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Le capitalisme a infecté la planète, éradiquons le !

mardi 14 avril 2020, par Assi

Avertissement : comme nos lecteurs l’auront remarqué, nous ouvrons nos colonnes à un nouveau camarade qui rédige aujourd’hui notre éditorial, bien que nous ne soyons pas entièrement d’accord sur tout, et cela n’a rien d’étonnant. Le débat ne se fait pas ni en une heure ni en un jour. Nous espérons cependant que ce ne sera ni la seule ni la dernière contribution de camarades qui se rapprochent de nous. Et bien entendu, nous continuerons à défendre notre point de vue dans ces éditoriaux.

édito

Le capitalisme a infecté la planète, éradiquons le !

Une fois de plus, avec cette épidémie, le système capitaliste mondial montre ce dont il est capable. D’un pays à l’autre, on a redécouvre dans quel état pitoyable sont les systèmes de santé publique. Manque d’hôpitaux, manque de lits, manque de personnel, manque de masques et matériel de protection, manques de matériels respiratoires, manque de salles spécialisées, etc. A des degrés divers, les gouvernements de tous les pays ont montré tout l’intérêt qu’ils portaient à la santé des populations. Aucun ! Car trop coûteux ! Si certains pays ont vite confiné les populations à coup de bâtons comme en Inde ou à coup de P.V comme en France, d’autres ont laissé faire. Laisser faire, laisser aller ! La priorité, pour les Trump ou Boris Johnson était surtout de continuer à faire tourner la machine économique pour faire rentrer les profits, au mépris des populations. Y compris tout l’intérêt qu’ils ont mis, des USA à la France, pour livrer la santé publique, celle potentiellement rentable, aux intérêts privés quitte à le faire en détruisant une santé publique pas trop dégradée auparavant comme en France ! En même temps, on a assisté à la sordide guerre des masques, vendus au plus offrant, aux inhumations dans des fosses communes aux USA, dans des cercueils en carton en Amérique latine et dans des chambres frigorifiques aux halles de Rungis en France. En quelques mots, voilà comment gouvernants et bourgeois traitent la santé du peuple travailleur : la chair à travail est tout juste intéressante si on peut en tirer encore quelque rentabilité !

Pandémie ou pas, notre santé a toujours été le cadet des soucis des gouvernants et on l’a bien vu dans les mois qui ont précédé la pandémie avec le mouvement national de l’hôpital public qui n’a suscité que mépris des gouvernants. Pourtant, sur les chaines de télé ou de radio, ils font comme si les vies humaines, les victimes de cette pandémie, avaient une grande importance pour l’Etat capitaliste, pour ses institutions, pour ses gouvernants. Les personnels de santé avaient beau descendre dans les rues et prévenir que les politiques de destruction de la santé publique allaient amener de nombreux morts, les classes dirigeantes n’en avaient cure. Des politiciens, des média, des partis, des hauts fonctionnaires (y compris médecins ou spécialistes) tous menteurs ! Que font-ils depuis des dizaines d’années, face à la mort de millions d’enfants dans le monde, face à la famine, face à l’exode massif de populations à travers le monde voués à la misère et à la maladie. Rien, ou plutôt si, des discours !

Sauf que cette épidémie tombe à pic, elle tombe justement au moment même, peut-être à quelques semaines ou à quelques mois près, de l’effondrement de leur système anarchique. Le petit virus a suffi en quelques semaines, à provoquer l’effondrement généralisé et le krach boursier et économique, aussi puissant qu’en 1929 sinon bien plus, comme s’accordent à dire tous les spécialistes. Quand on est déjà au bord du gouffre et déstabilisé, avec des dettes privées et publiques gigantesques, avec des aides financières massives devenues incapables d’éviter la chute, avec des actions pourries en masse, avec des capitaux trop massifs pour être absorbables par l’économie, incapables de s’investir, même un grain de poussière suffit à déclencher la chute ! Le bouc émissaire était tout trouvé, ce n’est pas notre faute, diront les capitalistes et leurs gouvernements, si d’un seul coup des millions de gens se retrouvent au chômage, si les cours de la bourse s’effondrent, c’est à cause de cet affreux virus. Eh oui, depuis plusieurs années, la bourgeoisie spécule, boursicote, n’investit plus dans la production de biens utiles et mise de plus en plus d’argent sur des dettes, sur des aides publiques, vit de la rente en sangsue de l’économie. Les coups de semonce de 2008 et 2020 ne sont absolument pas des accidents inattendus : la grosse secousse qui, en quinze jours, a jeté des millions de gens à la rue, aux USA, au Canada, et dans le reste du monde... cela n’a rien de conjoncturel. Oui, ce système portait déjà en lui sa propre fin, il ne faut pas nous mentir et faire diversion.

Mais ce qui nous importe tous, c’est de savoir qu’il n’y et n’y aura pas de plan de sauvetage du système, de redémarrage du capitalisme. Tous les discours sur le thème « nos préparons la reprise » est complètement mensonger car les choix de déverser des milliers de milliards dans les marchés financiers ne peuvent permettre la moindre reprise du capitalisme même si les autorités affirment que ce sont les institutions centrales qui épongeront ces sommes et pas les bourses, les trusts et les banques. Ce qui nous importe, c’est les millions de licenciements qui vont avoir lieu, l’aggravation de nos conditions de travail, la régression considérable de nos conditions de vie. Ce qui nous importe aussi, c’est que cela s’accompagnera d’un recul des conditions d’existence, des mœurs, d’une violence considérablement accru des relations sociales et de l’oppression et de la répression d’Etat. On les voit déjà se profiler. Et cela peut frapper bien plus durement, violemment et de manière sanglante que les malades et les morts de cette épidémie. Non, plus rien ne sera pareil ! Soit les circonstances nous porteront à changer nous-mêmes l’ancien monde, soit les classes possédantes changeront violemment nos conditions d’existence.

La bourgeoisie capitaliste, même déliquescente, n’a pas dit son dernier mot, et comme on dit au casino, elle compte bien se refaire. Comment ? Pas en espérant réellement retrouver un cours dynamique de son système, elle est la première à avoir su dès 2008 et 2019 que c’était sans espoir pour elle ! En comptant sur son pouvoir incontesté sur l’appareil des Etats, sur toutes les institutions de la société capitaliste. Elle entend imposer que ces appareils bureaucratiques et répressifs pressurent la population pour payer les pots cassés. En nous imposant le travail forcé, 60 h par semaine, les diminutions de salaire, la réduction des congés payés, etc... elle nous promet du sang et des larmes. En France, la république en marche-arrière accélère le pas pour supprimer, par ordonnances, de nombreux acquis sociaux, des acquis sociaux comme politiques. Les ministres, les politiciens, les syndicalistes de tout bord qui depuis un moment avaient disparu des plateaux télés pour laisser la place aux médecins, vont vite refaire surface pour nous expliquer qu’il va falloir faire des efforts, nous retrousser les manches, que patrons, syndicats doivent s’unir pour contribuer au redressement national. Après la guerre contre le virus, on passe à la guerre économique.... contre les travailleurs. En fait, celle-ci n’a jamais cessé. La haine des travailleurs, qui a toujours été visible de Macron à Trump en passant par Johnson, que l’on a vu notamment quand l’Etat réduisait encore la part des plus démunis et quand il les réprimait dans la rue plus violemment que jamais, explique en partie toutes les négligences imbéciles des classes dirigeantes face à la montée de la pandémie. Peu importe que les peuples en bavent et c’est même nécessaire pour les écraser et leur faire accepter des sacrifices dus à la chute du système.

Tout le monde a relevé l’incapacité de l’Etat à faire face à la simple nécessité de masques mais moins souvent combien cela provient du choix fondamental consistant à faire fonctionner toute la société dans le seul intérêt des propriétaires de capitaux. Ainsi, chacun aura relevé l’incapacité de l’Etat à fournir des masques à la population mais on a bien camouflé le refus des classes possédantes, des "entreprises" et entrepreneurs, de donner ds masques. En réalité, ce sont ces derniers qui possédaient des dizaines de millions de masques d’avance et ne les ont pas proposé aux personnels de santé car... ils n’y auraient rien gagné ! Ils proposent maintenant de les...vendre à l’Etat ! Et encore au plus offrant !

La confiance dans les gouvernants pour faire face à la pandémie est en train de chuter fortement mais il ne faut surtout pas croire que d’autres gouvernants, de droite, de gauche ou d’extrême droite, tout aussi au service des mêmes classes possédantes, auraient fait mieux. Nous sommes victimes non d’un phénomène naturel mais d’un produit d’un système social en déliquescence et quiconque reste attaché à ce système ne peut nullement défendre la population, y compris sur le seul plan sanitaire.

Notre seule planche de salut, à nous, classes laborieuses sera de ne compter que sur nous-mêmes pour trouver des solutions, pour faire face aux situations nouvelles que va nous présenter la crise mondiale. Cela signifie de reprendre la voie que nous avons ouverte avec les Gilets Jaunes. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, Le RIC et le RIP préfiguraient la volonté populaire d’une véritable démocratie, un rejet des politiciens professionnels. Aucune confiance, aucune négociation avec les représentants des milliardaires à la tête de l’Etat et des institutions bureaucratiques, aucune négociation avec eux, on ne leur demande rien, à part de quitter le pouvoir et de céder la place au peuple travailleur organisé en comités, en assemblées non pas consultatives mais décisionnelles. Dès lors, la solidarité des exploités devient l’union de nos forces par-delà les frontières pour parer à toutes les attaques du Capital car la révolution sociale n’a jamais respecté les frontières, passant de la France à l’Algérie et de l’Argentine au Chili.

Il ne faut pas, du fait de la pandémie, que nous comptions à nouveau sur les classes possédantes et sur leurs institutions étatiques et para-étatiques pour nous sauver. Il ne faut pas non plus que nous renoncions à l’action collective. Si nous cédons à la fatalité, à l’individualisme, au système D, au repli sur soi, nous le paierons tous très cher. Par tous les moyens, les bourgeoisies mondiales et la notre, utiliserons toutes les armes en leur possession pour aboutir à leur fins : le pouvoir et la propriété. Ne tombons pas dans leurs pièges. Pas plus qu’ils ne se sont révélés capables face à une pandémie de prendre les mesures vitales pour sauver notre santé et nos vies, ils ne sont non plus capables de sauver nos emplois, nos salaires, nos logements, et toute la vie sociale. Confinés ou pas, retournant ou pas au travail, nous sommes toujours la force principale de la société face à une infime minorité de profiteurs qui ne sont que sangsues de la production sociale. Nous sommes des millions incontournables, indispensables au fonctionnement de cette société. Les partis, les syndicats, les associations demandent sans cesse aux classes dirigeantes de nous sauver de tous les maux qu’elles ont-elles-même produit : ne tombons pas non plus dans ce piège. Incapables de nous fournir des masques, ces gouvernants ne le sont pas plus pour nous sauver de l’effondrement économique et social qu vient inexorablement. Nous non plus nous ne pouvons pas éviter le capitalisme d’être historiquement dépassé. Nous pouvons par contre préparer la société plus humaine qui devra lui succéder et que nous construirons par nous-mêmes si nous sommes capables d’avoir enfin confiance dans nos propres forces collectives.

Le capitalisme est moribond, à nous de prendre le relais et de construire un monde nouveau. Place aux comités d’usines, aux comités de quartiers et de villes. L’auto-organisation est une garantie essentielle de notre victoire, pour assurer la santé de tous, le logement de tous, l’éducation de tous, et la liberté. Cela nécessite d’en finir avec les fondements économiques, sociaux et politiques de l’ancien système d’exploitation complètement vermoulu et cessant de lui-même de fonctionner.

Producteurs, sauvons nous nous-mêmes et préparons-nous à organiser la société future.

Messages

  • "La priorité, pour les Trump ou Boris Johnson était surtout de continuer à faire tourner la machine économique pour faire rentrer les profits, au mépris des populations."
    Parce qu’en France , en Chine en Italie ce n’était pas la priorité également ? et en Russie, encore mieux , rien ne se passe, épargnée ?
    Je suis en désaccord avec cet édito , qui a des relents de nationalisme européen..

    • Je ne vois pas en quoi cet édito aurait des relents de nationalisme européen. Boris Johnson est attaqué en tant qu’homme d’État. La France n’est pas épargnée. Elle est citée au moins trois fois. Le système de santé en France est critiqué. Je pense que cet aspect d’attaque de l’éditorial ne soit pas tout-à-fait justifié. Ou alors il faudrait argumenter un peu plus avec d’autres éléments de l’article.

  • "La confiance dans les gouvernants pour faire face à la pandémie est en train de chuter fortement mais il ne faut surtout pas croire que d’autres gouvernants, de droite, de gauche ou d’extrême droite, tout aussi au service des mêmes classes possédantes, auraient fait mieux. "
    Y compris d’extrême gauche ! Arlette présidente n’arrangerait rien à la situation, bien au contraire . Seules les soviets et l’insurrection d’un pouvoir ouvrier & paysans à l’échelle de la planète pourra redonner espoir dans le socialisme et le communisme.

    • Oui, on pourrait ajouter « extrême-gauche » à l’article. Mais la période ouverte avec 1995 et refermée depuis que l’extrême-gauche a eu peur de ses 11% aux élections présidentielles de 2002, avec des chevilles grosses comme ça, a fait progressivement disparaître toute extrême-gauche prétendument révolutionnaire avec sont intégration dans les syndicats. C’est ainsi tout naturellement que son refus de discuter de la situation ouverte par la crise systémique de 2007-2008 a permis à la bourgeoisie de France de voir s’inféoder la plupart des révolutionnaires à la croyance en un réformisme encore possible, alors précisément que la période devenait impossible pour toute tentative réformiste.

      Donc, parler d’extrême-gauche est-il encore si fondamental, alors que cette ex-extrême-gauche n’est plus qu’un micro-appareil de la gauche ?

  • La forme de la crise, bien entendu, est surprenante, mais elle était prévisible, ses causes étaient connues et ses résultats sont également prévisibles.

    Ce n’est pas plus une crise pandémique que ce n’était une crise climatique. Ce n’est en rien une crise conjoncturelle mais, au contraire, une crise des fondements mêmes du système capitaliste qui ne peut plus continuer de fonctionner sur ses anciennes bases ni en trouver réellement de nouvelles.

  • Le journal Le Monde titre : "Emmanuel Macron donne un horizon aux Français" !!!

    Il faut croire que l’horizon capitaliste est bel et bien bouché pour que ce vide sidéral passe pour un nouvel horizon !!!

  • Le regroupement des révolutionnaires, oui ! Cela ne suppose aucun laxisme ni aucun éclectisme théorique mais un débat franc et clair entre révolutionnaires, mais en public, comme cela vient de se faire.

  • « cette épidémie tombe à pic, elle tombe justement au moment même, peut-être à quelques semaines ou à quelques mois près, de l’effondrement de leur système anarchique. »

    Cela est parfaitement juste, et il serait utile de préciser la période. Un précédent édito, il y a quatre semaines, citait des propos de la presse bourgeoise pour préciser le ralentissement des flux de transports sur les océans.

    Voir ici : Derrière la crise sanitaire, c’est l’effondrement historique et inexorable du capitalisme

    Relevons notamment ce que citait l’éditorial du 18 mars 2020 :

    Le journal capitaliste français « Les Echos » du 6 mars 2020 écrit ainsi :

    « C’est un beau plongeon. L’observation en temps réel de la position des navires de transport et les statistiques relatives aux marchandises qu’ils transportent montrent un net recul du commerce international depuis fin janvier. Tel est le constat d’Abudi Zein, directeur général de Clipper Data, dans une note publiée par la Cnuced . Dans les faits, le coronavirus n’a fait qu’accentuer une tendance déjà à l’oeuvre. « Les entreprises de transport maritime ont réduit leur capacité depuis environ août 2018 sur la plupart des voies commerciales », indique-t-il. Les tensions commerciales ont ralenti la demande mondiale de capacité de fret. « Dans la seconde moitié de janvier et début février, cette baisse s’est fortement accélérée », écrit-il. »

    L’éditorial de notre nouvel auteur, Assi, ne semble pas en décalage avec ce précédent éditorial. Il va dans le même sens, au moins sur cet aspect.

    Nous avons déjà dit sur ce site, dans un article (voire plusieurs) de Robert Paris, que le confinement servait à masquer ce ralentissement que le virus n’a fait qu’accélérer. Tout cela développé dans la suite de l’éditorial, et même du paragraphe :

    Quand on est déjà au bord du gouffre et déstabilisé, avec des dettes privées et publiques gigantesques, avec des aides financières massives devenues incapables d’éviter la chute, avec des actions pourries en masse, avec des capitaux trop massifs pour être absorbables par l’économie, incapables de s’investir, même un grain de poussière suffit à déclencher la chute ! Le bouc émissaire était tout trouvé, ce n’est pas notre faute, diront les capitalistes et leurs gouvernements, si d’un seul coup des millions de gens se retrouvent au chômage, si les cours de la bourse s’effondrent, c’est à cause de cet affreux virus.

    Je ne sais pas si l’auteur aurait pu le dire mieux, ni si quelqu’un d’autre aurait pu le dire mieux, ni si j’aurais pu le dire mieux. On peut discuter la formulation, mais l’idée est bien là : le virus est utilisé pour camoufler les vrais raisons de l’effondrement.

    Enfin, concernant le prétendu relent de nationalisme de l’éditorial, la critique de la France est menée tout-à-fait correctement, Macron est cité une fois, et ainsi mis à égalité avec Johnson et Trump :

    La haine des travailleurs, qui a toujours été visible de Macron à Trump en passant par Johnson, que l’on a vu notamment quand l’Etat réduisait encore la part des plus démunis et quand il les réprimait dans la rue plus violemment que jamais, explique en partie toutes les négligences imbéciles des classes dirigeantes face à la montée de la pandémie. Peu importe que les peuples en bavent et c’est même nécessaire pour les écraser et leur faire accepter des sacrifices dus à la chute du système.

    Citons encore le prétendu nationalisme de l’éditorial :

    la solidarité des exploités devient l’union de nos forces par-delà les frontières pour parer à toutes les attaques du Capital car la révolution sociale n’a jamais respecté les frontières, passant de la France à l’Algérie et de l’Argentine au Chili.

    Et encore ici le fameux prétendu nationalisme :

    « En France, la république en marche-arrière accélère le pas pour supprimer, par ordonnances, de nombreux acquis sociaux, des acquis sociaux comme politiques. Les ministres, les politiciens, les syndicalistes de tout bord qui depuis un moment avaient disparu des plateaux télés pour laisser la place aux médecins, vont vite refaire surface pour nous expliquer qu’il va falloir faire des efforts, nous retrousser les manches, que patrons, syndicats doivent s’unir pour contribuer au redressement national. »

    Ainsi, le point de vue inclut la critique de notre propre bourgeoisie nationale. Cela ajouté à nombre de critiques concernant la France, il est nettement perceptible que notre premier ennemi est dans notre propre pays. Ce qui n’exclut pas d’autres ennemis.

    Le texte critique en effet d’autres dirigeants des pays moteurs du système. La critique de notre propre impérialisme ne doit pas s’interdire de critiquer les autres impérialismes. Critiquer Johnson et Trump n’a rien à voir avec un dédain ou un mépris des classes laborieuses qui sont obligées actuellement d’être gouvernées par ces criminels, pas plus et pas moins que les nôtres.

    De plus, le point de vue est bien internationaliste, puisqu’il est dit que la révolution n’a pas de frontière (ce qui veut bien dire que le socialisme dans un seul pays ne peut pas exister). Rappelons la formule de Assi : « la révolution sociale n’a jamais respecté les frontières ».

    En cela, bien des formules de cet éditorial sont tout-à-fait satisfaisantes. Et notamment parmi elles, celles qui viennent d’être relevées.

  • Qui a dit à l’ex usine de PSA Aulnay : "nous savons produire des voitures à Aulnay" et de continuer en martelant que les ouvriers doivent faire une forteresse ouvrière , que l’Etat doit interdire les licenciements .C’est dans les détails d’une phrase qui n’a l’air de rien , que se diffusent certaines idées contraire à des principes internationalistes.
    C’est bien parce que la presse bourgeoise relève plus facilement les déclarations des dirigeants US ou UK pour des raisons politiques de détournement de la colère sociale vers des leurres protectionnistes ou de nationalismes économiques, que les révolutionnaires doivent ne jamais laisser la moindre ambiguité dans aucune de nos formulations.

    • Où est l’ambiguïté ? Quelle formule dans l’éditorial serait-elle ambiguë ? Chez LO, oui, là, nous sommes d’accord. Ce n’est pas même de l’ambiguïté. Il faudrait hiérarchiser entre maladresse, ambiguïté et transformation des principes.

      Donc, je réitère ma question : quelle phrase ou quelle formule dans cet éditorial ? Si je ne la vois pas, quels arguments pour m’aider à la voir ? Quel décryptage de l’éditorial autre que de simples affirmations ? Il ne suffit pas de rappeler une phrase horrible formulée par des politiciens professionnels (ici LO) pour argumenter sur le prétendu nationalisme d’un éditorial d’un jeune auteur.

      Devrions-nous éviter de critiquer les dirigeants américains ou britanniques sous prétexte que la bourgeoisie s’en sert pour autre chose ? La bourgeoisie est mondiale, mais notre ennemi est dans notre propre pays : est-ce que l’éditorial dit autre chose ? Si oui, il faut citer précisément la phrase (ou les phrases) ou le raisonnement qui dit autre chose. Si cette citation n’existe pas, l’affirmation est gratuite, le nationalisme imaginaire et l’erreur de jugement est au rendez-vous.

  • Dans le titre pour commencer , car le capitalisme a infecté depuis plus d’ 1 siècle la planète entière en y mettant le feu avec ses guerres impérialistes, depuis son centre historique en Europe et en Amérique, pour mieux lutter contre le péril révolutionnaire du début du 20eme siecle.
    Le capitalisme est mort en 2008 et ce n’est pas le fait de la classe ouvrière, mais c’est 1 auto destruction. Ce qui est maintenant urgent, c’est de renverser le pouvoir de la classe des propriétaires des moyens de production, mais aussi des grands propriétaires terriens et ceux de capitaux qui ne font que sucer le sang des travailleurs.
    Le capitalisme est mort ou en train de mourir : un coup l’un , un coup l’autre …ou alors on parle de son cadavre en décomposition ?
    Avons nous une position ou sommes nous des contorsionnistes marxistes ? Y a t il plusieurs réalités ?
    Pourquoi parler d’un système dont presqu’aucun prolétaire ne discute en soi, car ce qui l’importe c’est de savoir s’il va pouvoir survivre à ce monde avec ses proches, sa famille, ses voisins, ces collègues et tous ces gens qui font vivre les quartiers et les villages ?
    Les travailleurs aimeraient toujours arranger les choses pour qu’elles aillent mieux, quitte à se séparer violemment d’un pouvoir politique corrompu, d’un mauvais pouvoir, de mauvais dirigeants. Voilà ce qu’on nous apprend et ce que nous répétons souvent : tout va bien finir par s’arranger...
    Alors tant que l’espoir existe de sauver le Titanic , les réformistes tenteront de le sauver et surtout ils sauveront l’Etat, cette belle machine car comme tout le monde le sait, l’Etat est neutre, juste, universel, fait pour le peuple. Nous devons tout à l’Etat : l’école, la santé, le travail, nos maisons, nos mariages, nos lois, notre sécurité, bref nous lui devons nos existences. Voilà la doctrine qu’on continue d’inculquer aux jeunes, Sauf que ...petit problème, petit grain de sable dans la mécanique, les Etats ont déclaré la guerre à un virus et ont déclaré en même temps la guerre sociale à leur propre peuple. Car cette guerre dite sanitaire camouflait mal que les autorités avaient laissé pendant des semaines l’épidémie devenir pandémie...et du coup être responsable de plus de 100000 morts et du confinement violent de 5 milliard d’humains. La production était plus que moribonde avant la crise du coronavirus, mais là c’était l’occasion de mettre la clé sous la porte ! Le virus porterait donc le chapeau pour la "crise historique du capitalisme" ! quelle fumisterie ! le virus responsable des millions de chomeurs, des licenciements , des fermetures d’usines et de la transformation définitive des républiques démocratiques bourgeoises en dictatures militaro policières !
    Si nous refusons cette vérité que le système capitaliste est mort en 2008 et que les Etats ont maintenu 12 ans l’illusion de ce système en mettant en faillite complète tous les Etats de la planete, nous nous refusons en tant que révolutionnaires communistes à proposer une alternative sérieuse au prolétariat.
    Au moment ou il n y a plus besoin de parler de capitalisme et donc d’anti capitalisme, mais ou la bourgeoisie internationale est nue avec ses Etats et sa dictature sanitaire anti ouvrière , nous sommes face à une seule alternative : fascisme ou révolution.
    Les profiteurs sont ceux qui savent qu’il n’y a plus rien à manger sur la carcasse de la bête capitaliste . Et ceux là se retournent vers l’Etat pour les protéger car maintenant les travailleurs n’ont plus que leur chaine à perdre.

    • Tu dis : « les États ont déclaré la guerre à un virus et ont déclaré en même temps la guerre sociale à leur propre peuple ».

      La phrase apporte deux choses, l’une fausse, l’autre vraie.

      Premier élément de la phrase : « les États ont déclaré la guerre à un virus ».

      Dire cela est faux et contribue à colporter les mensonges et les embrouilles des gouvernements. Le virus arrange les capitalistes et les États. Cela sert à masquer la fin du système et à faire croire que le système va repartir et que la situation de perfusion peut continuer comme depuis 2008... alors que les chefs d’États savent que c’est fini. C’est tout le sens de l’union sacrée déclarée le 12 mars.

      Deuxième élément : « et ont déclaré en même temps la guerre sociale à leur propre peuple ». Là, oui, il y a une part de vérité dans cette deuxième partie de la phrase. En fait il faudrait dire : « les États fait croire à la guerre à un virus pour en réalité déclarer la guerre sociale à leurs propres peuples ».

    • Tu dis encore : « nous sommes face à une seule alternative : fascisme ou révolution ». C’est une affirmation qui nécessite discussion.

      La pensée marxiste a précis au XXe siècle quelque chose de fondamental : une différente, certes technique, mais importante. Il s’agit de la différence entre une dictature militaire (qui bien souvent n’a rien à envier au fascisme), par exemple celle de Franco en Espagne, de de Pilsudski en Pologne.

      Certes, la dictature pour les opposants politiques était tout aussi féroce. Mais l’enrôlement de masses déclassées et prolétarisées dans des partis comme ceux de Mussolini ou de Hitler n’a pas la même figure que la dictature militaire.

      Certes au final, cela revient au même, écraser la société civile et écraser le prolétariat et ainsi empêcher que le rôle historique du prolétariat ne se réalise, en empêchant le prolétariat de se constituer en une classe consciente d’elle même et de son rôle historique : le renversement de la bourgeoisie pour bâtir une société sans classes.

  • "La priorité, pour les Trump ou Boris Johnson était surtout de continuer à faire tourner la machine économique pour faire rentrer les profits, au mépris des populations. Y compris tout l’intérêt qu’ils ont mis, des USA à la France, pour livrer la santé publique, celle potentiellement rentable, aux intérêts privés quitte à le faire en détruisant une santé publique pas trop dégradée auparavant comme en France !"Avant quoi en France ?
    Il y a des différences énormes entre les systèmes de santé dans le monde : par exemple à Cuba , les médicaments sont gratuits dans les pharmacies . En France , on transfuse du sang dans les années 80 contaminé par le VIH et on fait mourir des milliers de personnes. En France on fait croire aux malades qu’ils peuvent prendre des médicaments sans danger et en fait les médecins les empoisonnent sans le savoir. En Suisse, les actes de médecine ne sont pas remboursés mais les salaires un peu plus élevés. En France , pays des laboratoires pharmaceutiques, on oblige les familles à faire vacciner des bébés alors qu’au Portugal non . En France , on soigne tout et rien avec les antibiotiques, les antalgiques, on pratique à tout va la médecine allopathique. Au Portugal, on soigne aussi mais aujourd hui le COVID a fait combien de mort dans ce pays ? 600 de trop certe mais on est loin des 17000 en France.
    Ce n’est pas juste de savoir si "la France " a ou avait un système de santé dégradé car de toute manière ce sont toujours des intérêts financiers qui ont dicté la médecine car là ou les labo pharmaceutiques sont installés, ils dirigent la santé publique ! C’est pareil pour les transports , l’énergie, l’eau, l’école etc....
    La notion même de service publique est une fumisterie et Granier n’était pas le dernier à le défendre.
    Maintenant que les privatisations des hôpitaux publiques accélèrent le processus, c’est évident . Mais aux USA, les hôpitaux sont privés ? Les mutuelles elles sont exorbitantes. Tu veux être soigné , tu payes..sauf que ça ne suffit quand une pandémie se développe et ça c’est la responsabilité des gouvernements chinois, français, italiens etc...Tous ont voulu continuer à nous faire vivre normalement pendant des semaines alors qu’ils savaient le potentiel pandémique et létale du corona. La phrase que j’ai cité au début ne me va pas car elle embrouille la conscience des lecteurs. Je ne dis pas que c’est simple d’écrire mais il faut pour cela clarifier nos idées !

  • Avec moins de cas déclarés de Covid-19 que l’Espagne ne compte de morts, le Portugal s’est cloîtré à temps pour éviter l’hécatombe du pays voisin, malgré un service de santé affaibli par des années d’austérité.
    Le Portugal a détecté son premier cas début mars, plus d’un mois après l’Espagne. Et le premier décès est intervenu deux semaines plus tard, quand le pays voisin en comptait environ 200. Le gouvernement socialiste, allant plus vite que ne le recommandaient les experts en épidémiologie, a alors décidé de fermer les écoles, de verrouiller sa frontière avec l’Espagne et de déclarer l’état d’urgence pour encadrer le confinement de la population. Dans l’Hexagone, le premier mort français a été identifié le 26 février. Le président de la République n’a annoncé la fermeture des écoles que le 17 mars après le décès de 175 personnes !

    Sans ces mesures, pourtant moins strictes que celles imposées aux Espagnols, « le service national de santé serait entré en rupture, nous aurions eu beaucoup plus de personnes infectées et beaucoup plus de morts », a reconnu mercredi le Premier ministre Antonio Costa. « La décision de fermer les écoles a fait la grande différence avec les cas de l’Espagne ou de l’Italie », assure le président du Syndicat indépendant des médecins, Jorge Roque da Cunha.

    Le 3 mars, Le Japon compte 254 cas de Covid-19 et 6 décès. Toutes les écoles sont fermées.
    C’est la décision la plus forte depuis l’apparition du coronavirus au Japon : la fermeture de toutes les écoles par les autorités. 13 millions d’enfants et d’adolescents sont concernés. Les établissements ne pourront pas rouvrir avant fin mars. Une mesure exceptionnelle que les parents acceptent à contrecœur. Le gouvernement a également fermé les parcs à thème, désormais interdits au public. Les championnats de football ont aussi été suspendus. Quant au sumo, sport n°1 du pays, les combats se dérouleront à huis clos.

  • Et cela (le fait d’avoir déclenché le confinement sans perdre de temps)n’a rien avec la couleur politique du gouvernement comme le laisse entendre l’article dont je me suis servi pour le commentaire ci-dessus.
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    Par Marie Charrel Publié le 21 mai 2019 à 11h41 -
    Des membres de la diaspora chinoise ont choisi, depuis le début du mois de février, de se mettre en quarantaine volontairement. Certains ayant passé le Nouvel An chinois dans leur pays natal souhaitent protéger le Portugal qui n’a confirmé aucun cas sur son sol.voir ici .
    Au Portugal, beaucoup de petit commerce sont gérés par des commerçants d’origine chinoise. L’Etat portugais n’est pas étranger dans la popularisation du virus du racisme :
    "O antigo secretário de Estado da Cultura Francisco José Viegas diz-se preocupado com o crescente preconceito em relação à comunidade chinesa em Portugal, uma reação que considera semelhante à manifestada contra brasileiros e, antes disso, contra retornados das ex-colónias." lireici
    traduction : "L’ancien secrétaire d’État à la Culture, Francisco José Viegas, se dit préoccupé par les préjugés croissants contre la communauté chinoise au Portugal, une réaction qu’il considère similaire à celle exprimée contre les Brésiliens et, avant cela, contre les rapatriés des anciennes colonies."

  • les bourgeoisies nationales ont fait des choix différents à partir de la crise sanitaire liée à la pandémie. Ces choix ne résultent absolument pas de la volonté de protéger la population mais sont le résultat de la lutte des classes à une échelle locale et internationale.
    Par exemple en France, pays qui a connu depuis plus d’un an un mouvement général des hôpitaux et des urgentistes en particulier auto organisés, mais aussi des médecins en décembre 2015, juste avant les attentats, le pouvoir capitaliste (même si son système est définitivement dans le trou) a craint à juste titre , une conjonction et un développement des luttes revendicatives et politiques (une partie des GJ) sous la banière de l’auto organisation et celle de l’indépendance de classe surtout.
    Rien de tel donc que de casser un des noyaux de cette lutte en tentant de faire étouffer les soignants sous le travail.
    Pour le reste de la classe ouvrière, on manipule la peur et les ordres contradictoires, pour au final que l’Etat avec les syndicats et le patronat tente de reprendre la main sur une situation sociale qui leur échappaient depuis 2018.
    Les pays qui ne pouvaient pas se permettre une nouvelle crise sanitaire comme au Japon , car celle de Fukushima est encore présente dans toutes les mémoires , ont pris des mesures pour éviter la révolution sociale.

  • Là où je rejoint max sur le fond, c’est pour dire que notre analyse du capitalisme n’est en rien secondaire, qu’on ne peut pas la mixer avec celle d’une crise classique ou d’une "nouvelle" crise se produisant en 2020 ou même en 2019. Cela change fondamentalement la perspective politique de penser que le capitalisme, dans ses fondements, est mort en 2007-2008. Cela change d’abord la perspective des capitalistes et de leurs gouvernants et ensuite celles du prolétariat, donc les nôtres. C’est l’essentiel de ce qu’Assi n’a pas compris. Mais il n’est pas le seul !

  • Un lecteur écrit à Robert Paris à propos de sa thèse selon laquelle "le capitalisme est mort" :

    « Si tu veux faire la démonstration que cette crise marque la fin du capitalisme, je te rejoins même si je n’ai pas toutes les billes. il faudrait écrire un petit fascicule en rentrant encore plus dans les détails. Cela pourrait être d’un grand intérêt pour ceux qui veulent se voiler la face et continuer tranquillement leur petit bonhomme de chemin mais aussi pour tous les autres militants ou non qui se posent des problèmes sur la situation actuelle.
    Personnellement, je pense que cela n’est pas la priorité actuelle. Le capitalisme a traversé de nombreuses crises, pour des motifs différents, et à chaque fois sur des champs de ruines, de misère et de morts, il a redémarré. S’il est important de montrer toutes les limites de ce système, il faut aussi imaginer que la bourgeoisie mondiale va tout faire pour garder le pouvoir. J’essaie de me placer du côté des classes laborieuses et je me demande si leurs préoccupations futures sera de savoir si le système est mort complètement ou pas. Pour notre classe les conséquences de cette faillite seront les mêmes que dans les autres crises. J’accepte ta démonstration mais je me dis aussi que le capitalisme peut aussi s’en remettre, comme il s’en est remis après la deuxième guerre mondiale. Le prolongement de cette guerre économique sera peut-être une guerre tout court, impliquant des continents entiers, Chine , Russie, USA, Europe. Une guerre qui dépassera en horreur la dernière guerre, car les armes sont de plus en plus sophistiquées, et les ogives nucléaires plus nombreux. Hiroshima, Nagasaki, plus jamais ça ???
    Ce qui est sûr, c’est que les gouvernants de la bourgeoisie ont toujours eu une longueur d’avance. »

    Je remarque tout d’abord que ce camarade a tendance à penser que la thèse n’est pas absurde. Je lui signale que lorsque nous l’avons émise en 2007 elle n’était soutenue par aucun courant d’extrême gauche et ne l’est toujours généralement pas !

    Les groupes écrivent que le capitalisme va mal, qu’il va subir une crise de grande ou de très grande ampleur, éventuellement la pire crise au monde.

    Ce que je voudrais discuter ici ce n’est pas la thèse elle-même mais le fait qu’il estime que le capitalisme pourra toujours s’en tirer. Preuve qu’il n’a pas vraiment compris ce que signifie le capitalisme est mort : lire ici

    Nous disons en fait que depuis 2007-2008 nous ne sommes déjà plus dans les lois normales du capitalisme !!!

    D’autre part, je voudrais discuter l’opportunité de mettre en discussion dans le grand public une telle question. Notre camarade semble penser que cela n’aura pas une grande importance de savoir si, oui ou non, le fonctionnement capitaliste est déjà mort et je pense exactement l’inverse.

    C’est justement pour le type d’intervention des prolétaires que c’est juste fondamental.

    En cas de crise, de récession, d’effondrement passager, on peut suivre les réformistes pour limiter la casse. Il suffit de les pousser un peu.

    En cas où le système est historiquement fini, il faut bâtir le monde nouveau des prolétaires au pouvoir et les mouvements de giletjaunisation du monde prouvent alors que c’est ce qui a commencé...

    Cela change simplement... TOUT !

  • Cher Assi,
    nous avons de bons exemples d’éditoriaux d’extrême gauche qui se refusent à admettre une analyse de la fin du capitalisme, prenant le parti pris de n’y voir que des méchancetés à l’égard des travailleurs. On remarque alors qu’ils refusent aussi de parler d’auto-organisation des exploités ! Bizarre non ? Si on lit leur texte, on pourrait penser qu’ils analysent tout et dénoncent tout et aussi qu’ils avancent une perspective révolutionnaire. Mais c’est de la révolution canada dry ! Il n’y a ni les raisons de la crise économique et sociale, ni le sens de celle-ci, ni les moyens pour les travailleurs de s’organiser...

    En voici un exemple

  • On remarquera que la Tendance Marxiste Internationale reprend un titre de Lénine : "La catastrophe imminente et les moyens de la conjurer"

    Mais les conclusions de Lénine "s’unir étroitement au prolétariat, le soutenir dans la lutte qu’il mène en tant que seule classe révolutionnaire jusqu’au bout"), ils ne les reprennent pas !!!
    Voir ici

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